
des deux côtés par des efpèces de falaifes terreu- ,
fes & fablonneufes qui s’élèvent à environ quinze
pieds, &'-qui font couronnées par des forets de
lapins.
Les côtes qui dominent ces terrains font généra*
lementargileufes; on y remarque des mafles confi-
dérabjes de granité & de ferpentine, qui femblent
y avoir été apportées de loin par des courans. Ces
mafles contiennent fouvent du cuivre natif en
abondance. Suivant le dire de la plupart des voyageurs,
on y remarque furtout un bloc d’ une de ces
roches qui eft digne de fixer l’attention : il eft
prefque carré, fa mafle peut être évaluée à onze
pieds cubes, & fon poids total à dix mille livres ; il
l'ert de gangue au plus confidérable morceau de
cuivre natif que l’ on connoifiè. M.S'choolcraft, qui
l ’a examiné avec attention , l’évalue a deux mille
deux cents livres pefant, & il efiime qu’il a fubi
une grande diminution , à en juger par la trace des
enièvemens fucceflifs de métal qu’ on y a faits à
différentes époques.
Toute la contrée qui environne l’Ontonagon
paroit être fort riche en minerais de fer & de cuivre
: les fables que l’ on y rencontre font généralement
ferrugineux & contiennent du fer oxidé
rouge j enfin le fol des forêts de fapins qui entourent
1 q vieux défère y & généralement les rives de
ce la c , offrent çà & là des morceaux de cuivre.
(J. H .)
OOLITHES. Calcaire formé de globules agglutinés
par un ciment de même nature. Sa couleur
eft ordinairement grife, mais elle varie fuivant les
lieux & les caufes particulières qui ont concouru
à la formation de ces roches. Le nom qu elles
portent confer've la mémoire de l ’ancienne opinion
des minéralogiftes,qui les regardoient comme
formées de poiflons pétrifiés. La gvoffeur des globules
qui les cômpofent varie depuis celle d’un
pois julqu’ à celle d’une graine de pavot. Sauflure,
Spallanzani & Gillet-Laumont attribuent leur formation
On peut donc s’attendre à rencontrer des oolithes
dans la plupart des contrées où le calcaire marin
abonde. ( F . )
OOSIMA. Ile dm Japon. Elle eft fituée dans
l’Océan par le 142e. degré 45 min. de longitude
orientale & le 34e. degré 4ƒ min. de latitude, à
l’entrée du golfe de. Jédo, à huit lieues du cap
Awa & à fept du cap Odowara. Sa longueur, du
fud-eft au nord-oueft, eft de cinq lieues, fur une
largeur de trois lieues feulement. Elle appartient
au Japon. (D . )
à des débris de coquilles arrondis par le
frottement les uns contre les autres, réduits en
fable, & tranfportés par la mer dans des lieux où
les grains ont été foudés les uns aux autres par la
même caufe qui a converti des amas de coquilles
en mafles pierreufes. Cette explication eft confirmée
par les obfervations de Lacaille à l’île de
OPALE. Cette fubftance minérale à laquelle le
luxe attache un fi haut prix quand elle j'ouit de tout
fon é clat, 8c qui ne fert qu’à réparer les chemins,
quand elle, eft opaque & décolorée, partage le
fort de l’éméraude.. On n’en parle ic i, que parce
qu’on a omis d’en faire mention aux articles de. la
Hongrie qui fournit les plus eftimées, & de 1 If-
lànde où on en trouve aufli dans des porphyres
décompofés. On en a aufli rencontré en France,
dans les mines de plomb de Pompéan , & U fem-
ble que l’on doive s’attendre à la même découverte
l ’Afcenfion : cet académicien, auquel on doit une
excellente defe ription de cette île (voye^ ce mot),
y trouva les bords de la mer couverts .en plufieurs
endroits de débris arrondis de coquilles qu’ il a
comparés à de la nompareille de différentes couleurs,
& auxquels il ne manquoit que le ciment pour
conftituer des oolithes. C e calcaire eft regardé
comme étant de formation fecondaire, & attefte
le féjour prolongé de la mer fur les lieux ou ôn le
trouve. Aujourd’hui, d’ailleurs, les oolithes font
toujours environnés de roches coquillières ( voye^
R oches) , dont l’origine marine eft inconrettable.
dans les lieux qui contiennent ou les élé-
mens conftitutifs du porphyre, ou les débris de
cette.roche décompofée. (F .)
OPHIR. Montagne. Voye[ S um a t r a .
OPPA. Cette petite rivière qui n’a pas plus de
dix huit à vingt lieues de cours , fépare la Silefie
pruflienne de la Siléfie autrichienne. Elle prend
fa fource près de Zuchmantel , au bas du verfant
méridional d’une chaîne de montagnes fecôndaires
qui fert de contre-fort aux monts Sudètès, qui fe-
parent le cours de l’ Elbe de celui de 1 Oder.
( Voye{ ce mot. ) Elle fe jette dans ce fleuve près
d’Oftrau , après avoir reçu i-à l’efl de Troppau ,
les eau'x de la Méfa. ( J. H. ) - * .
OR (Mines d’ ). Comme il.y a peu de mines
d’or proprement dites, il n’eft guère poflible de
généralifer les faits qui les concernent. La ref-
femblance obfervée par M. Beudant entre la
nature du fol aux mines de Schemnitz & à celles
du Mexique , femble tenir plutôt à l’aétion des
volcans qui brûlèrent autrefois èn Hongrie &
qui font encore en activité au Mexique : rien
n’ indique que la préfence de l’or, y ait aucune
part, ü'ailleurs les terrains trachytiques des bords
du Rhin & de l’Auvergne, ainfi qu’ une partie de
ceux de la Hongrie U du Mexique, ne préfentent
aucune trace 'd’or. Quant aux couches de fables
aurifères qui conftituent .aujourd’hui les mines les
plus productives , il paroîc qu’elles font quelquefois
recouvertes par des alluvions plus récent
e s , & que par conféquent elles peuvent être enfouies
à une profondeur aflez grande. Des fouilles
dont la recherche de minerais n éroit pas
f ob jet,
| venons de parler, & qui réparent cette chaîne de
celle des Kamhanni i puis luivant une diredticn
I généralement occidentale quoique finueufe , elle -
{ va fe jeter dans l’Océan atlantique, vers le 15e.
degré de longitude du méridien de Paris, &
I vers le 29e. degré de latitude méridionale.
l'o b je t, en ont fait découvrir depuis peu dans
l’Oural, & il y a beaucoup d'apparence que ces
nouvelles richefles font répandues dans toute la
région métallifère de ces montagnes■ , fl meme
elles ne s’étendent pas plus loin. Ainfi. l’ or fe
trouvant dans les terrains volcanifés comme dans
ceux qui ne montrent aucune trace de feux fou-
terrains , dans les hautes montagnes comme dans
les plaines, dans des roches d ’une formation très-
ancienne & dans les dépôts les plus récens, ne
caraétérife véritablement aucun f o l , ni aucune
époque géologique. On le trouve dans les fables
calcaires de l’ Arriège & dans les fables filiceux des
torrens qui defeendent du Mont-Rofe , des hautes
Andes, des montagnes de l'intérieur .de l’Afrique,
& dans ceux qui forment le fonds des marais de
l ’Oural. Il n’appartienr à la géographie phyfique
que fous le rapport de fon abondance' plus ou
moins grande aux lieux où il peut être exploité,
des travaux auxquels il donne naiflance, & des I
modifications que ces travaux font éprouver plus
ou moins promptement à la (urface du fol. L’ art
du mineur eft aujourd’hui tellement perfectionné,
qu’il peut foumettre à une aCtion plus puiflànte
un plus grand efpace de terrain , & féconder
par la force immenfe des machines les forces
mieux dirigées des ouvriers. Ainfi, l’exploitation
des mines eft une forte de culture qui change l’ af-
peCt des lieux en bien ou en mal. Celle des-mines
d’or de l’Oural fera très-utile à cette petite portion
de la Sibérie', où la terre n’attend qu’un
peu d’induftrie pour recevoir de nombreufes &
importantes améliorations agricoles. (F . )
ORAGE. V P hénomènes atmosphérique s.
Le baifrn au milieu duquel elle coule , eft
formé à l’oueft parla chaîne du mont Efpion ; au
fud par les monts Niew-Weld ; à l’eft par les
montagnes de neige , de Bokkeveld, de Wittc-
bérg & de Kamhanni, au nord la chaîne des monts
de C u iv re , qui defeend vers le lud-oueft jufque
fur les côtes que baigne l’Océan atlantique, vient
fermer ce bafiin.
Quoique la rivière d’Orange foit encore peu
connue, on ne peut pas évaluer Ion cours total à
moios.de deux cent foixante-dix lieues, pendant
lefquelles elle reçoit plufieurs autres rivière s,
dont la plus confi-lérabîe eft la Boufchouana , que
quelques voyageurs défignent fous le nom de
Kouroumana ou Konomana , à laquelle on ne
donne pas moins de deux cent cinquante lieues
de cours, & qui prend fa fource à la jonôUon des
monts de C navre & des monts Lupata , d’où elle
coule vers le fud oueft. Les au.tres affluens de
l’Orange font, fur fa rive droite , la Gamma qui
defeend des monts de Cuivre , & dont ie cours
peut être évalue à quatre-vingts lieues, & lut la
rive gauche , le Sack qui defeend des monts
Niew-We ld , & qui a plus de cent vingt cinq
lieues de cours-
ORANGE ou G arjep. Rivière de l’ Afrique
méridionale. Elle prend fa fource fur le verfant
occidental des monts Niew-Weld, qui font partie
de la grande chaîne primitive qui commencé vers
la pointe^du Cap de Bonne-Efpérance , où e l le ’
forme d’abord les Montagnes de La Table , du
Diable & du Lion, & qui shlevant peu à peu en
divers échelons ou plateaux, prennent fjiccefli-
vemenc les noms de Montagnes de Neige, de Wtt-
teberg, de Bokkeweld, & vont fe rattacher aux
monts de Cuivre , en deçà de la grande chaîne
de Lupata , qui s'étend le long de la côte orientale
de l’Afrique, jufque fous l'équateur.
Ces montagnes granitiques forment plufieurs
pics qui s’élèvent en pyramides ou en cônes, dont '
- les moins élevés ont plus de 1 y00 mètres, & dont
les plus importans en ont plus de 3000 > : aufli
ces derniers font-ils couverts de neige pendant
près de fix mois de l’année.
L’Orange eft formée de la réunion du Gariep
noir Sc du Gariep jaune ; elle coule d’abord du
fud-eft au nord-oueft pendant plus de cinquante
lieues ; là elle traverfe les monts Karrée qui fervent
de contre-forts à la grande chaîne dont nous
Géographie-Phyjîque. Tome V .
D’après les idées reçues relativement à la diÇ-
tin&ion des fleuves & des rivières , 1.’ )range pour-»
ro-it prendre rang parmi les fleuves. (J. H. )
ORAXI. Nom d’une chaîne de montagnes primitives,
fituée dans l ’île de Niphon, la plus
grande des îles du Japon Elle commence à'la
pointe feptentrionale de cette île , près du cap
Sirijafaki, qui forme un des côtés du détroit de
Mat fil mai, le dirige vers le lud & vient fe terminer
fur les côtes de l’O céan, à la partie orientale
du golfe Totomina > cette chaîne de montagnes
a environ deux cents lieues de longueur, à
caufe de fes circuits. Voye\ Japon ( Sup, ) £ D. )
ORB. Rivière qui prend fa fource dans la
chaîne des Cévennes, au pied d’une vnonta-
j gne dont l ’un des: ver fans, eft occupé par le village
appelé Notre-Dame d'Antignaguet , fur la
frontière feptentrionale du département de l’Hérault.
Ses principaux afllaens lont d’abord , fur fa
rive droite , le Sébezerière, à trois lieues de la
fource j le Kùiflec , la Mare, le Jaur , qui prend
fa fource au bas des collines qui s’élèvent auprès
de la ville de S a in t-P o n s , & fe- jette dans
. l’Orb au village de la Voûte; le Bernafobre qui
reçoit les eaux du Pôuffarou, & enfin le Liron.
Sur fa rive gauche', fes affluens font : le Grave-
! fon qu’alimentent l’Efcandorgue, le Vafp.longues