
X AR
X .A R A Y E S (L ac de Los). Situé au Bréfil,près
des rives du Guyaba & du Paraguay. C e lac fe
trouve par le 16e degré jo minutes de latitude
méridionale. Il rentre dans la claflè des lacs périodiques
: après s’être desséché, il fe remplit pendant
la faiîon des pluies. Depuis l'embouchure du
Jaura, dans la rivière du Paraguay, jufque fous le
21e. parallèle, rout l’efpace compris entre les dernières
pentes des montagnes qui bordent la rive
gauche de cette rivière 6c les dernières pentes
«tes monts où les affluens de la rive gauche
du Paraguay prennent leurs fources, eft inondé
périodiquement chaque année, de manière que
fur un efpace de ioo lieues de long fur 40 de
large, les flots débordés du Paraguay ne pré-
fentent plus qu’un immenfe lac. Pendant cette
inondation, les montagnes & les terrains élevés
ne paroiffent plus que comme autant d’île s , que
fépare & divife un labyrinthe de canaux , de
b a ie s , d’anfes 8c de baffins, dont plufieurs
fubfiftent, même lorfque les eaux ont baifte.
C 'eft à cette époque, d it - o n , que les vents
d'oueft deviennent malfains au Bréfil. (J . H. )
XU C AR ou Jucar , 8c quelquefois Xujar. Ce
petit fleuve d’Efpagne , né dans les monts d’ Al-
barracin, coule d'abord vers le fu d , traverfe
les montagnes de Cuença, fe fait jour à travers
le long plateau q u i, partant des mêmes montagnes
, va fe réunir a celles qui fe terminent
au cap Saint-Martin. Grofli des eaux du Rio-
C ab riel, il va fe jeter dans la Méditerranée ,
après avoir parcouru un efpace de plus de
90 lieues. { J. H. )
XUL LA ou Xoula. On donne ce nom à trois
îles de l’Océanie, lurnommées Ta/iabo, Mangola
& Bejjî. Elles forment un groupe placé entre les
Moluques & Célèbes. Suivant le voyageur Va-
lentyn, on remarque près d’un des canaux qui
les fépare, un rocher q u i, de loin, a la forme
d’ un homme, & q u i, pour cette raifon, et!
en vénération chez les navigateurs malais. Ces
îles paffent pour être riches en fagou & en
bois d’éb èn e , & leurs habitans pour être aufli
lâches que perfides.
(J . H .)
Y a B L O N N O I ou mieux Jabloisnoï. Voyez
ce mot au Supplément.
Y A -LO U N G , nom d ’une rivière de la Chine,
affluent du oye\ ce mot au Supplément.)
Y AN ( Monts. ) Suivant les auteurs chinois,
les monts Tan font au nord-oueft de Peking,
& paroiffent tenir à la grande chaîne des monts
Yin. D'après ces auteurs4, M. Abel Rémufatnous
apprend qu'une chaîne de communication réunit
au nord les monts Yan & les monts Yin , & produit
, en s'avançant à l'eft du golfe de Liao-Toung,
la chaîne connue autrefois fous le nom de la Sian-
P i , & que fon prolongement, qui fe continue
avec les montagnes de la Corée, donne naiffance
à cette longue montagne blanche ( Golmin chanyan
alin ) , fi célèbre dans YHifioire des Mandchoux.
(J . H .)
YIN ( Monts ). Les Chinois appellent Tin une
grande chaîne de montagnes qui forment la limite
entre la Chine, le pays des Mongols & le défer,t.
Le prolongement de cette chaîne, du côté du
nord-eft, fous le nom de Hing‘ani forme un
baffm dont les eaux s'écoulent à la fois au
fud & à l 'e f t , dans la mer Jaune 8c dans celle
d'Okhotsk; il eft féparé de la Corée, dit M. Abel
Rémufat, par une chaîne qui vient fe rattacher
à celle des monts Tan» au nord de Peking.
(J . H .)
YONNE (Rivière).Cette rivière de France prend
fa foerce dans les montagnes du Morvan ; elle
coule d’abord au milieu de terrains houillers, puis
de terrains moins anciens, mais inférieurs à la
craie, avant de fe jeter dans la Seine.
Dans fon cours, qui eft d'environ 65 lieues,
elle reçoit le Beuvron, la Çure , le Serain, l’Ar-
mançcn, la Vannes, & plufieurs autres petites
rivières. La longueur de fa partie flottable eft
de 16y,OQO mètres, 8c celle de fa partie navigable
, de 9 £>090 mètres. (J . H. )
YQUMAH ( Monts ). Les monts Youmah, en
Afie, réparent le royaume d’Ava de celui d’Ar-
racan j ils font habités par deux tribus : celle
de ICicaan 8c celle de Kyavn, qui, dans les
diftri&s les moins acceffibles, ont confervé leur
indépendance.
Ces tribus font originaires du Birman, d'où
elles furent chaffées par là race aéluelle, d’origine
tatare, « Elles diffèrent confidérablement par les
moeurs 8c les caractères phyfiques des Birmans,
qui leur font fupérieurs fous ces deux rapports.
Elles ne reconnoiffent point de chef, mais, dans
leurs différens entr’elles , elles prennent pour
arbitre un prêtre, qui pafle pour un defeendant
du pontife fuprême, connu fous le nom d e pajjine.
Ce prêtre eft à la fois prophète, médecin &
légifiateur. Elles n’ont point d’annales écrites.
Leur culte extérieur eft très-groflier : leur principal
hommage religieux s’adreffe à une certaine
efpèce d’arbre fous lequel elles s’affemblent, à
certaine époque, & lui offrent en facrifice du
bétail, dont elles font enfuite un feftin. Un autre
objet de leur adoration, c'eft l'aérolite, qu’ elles
recherchent avec foin après un orage, & qu'elles
remettent à leur prêtre, qui la conferve & l'emploie
comme une panacée univerfelle contre toute
efpèce de maladie. Au nombre de leurs notions
intellectuelles, on remarque celle qui leur fait
juger du mérite perfonnel fuivant le plus ou le
moins d’appétit animal ; en forte q u e , dans leur
manière de voir à cet égard, l'homme le plus
vertueux eft celui qui le nourrit le mieux 6c
qui boit le plus. (J . H .)
YSIK (Montagne). Pallas nous apprend que le
mont Y fik , qui borde la rivière d'Abakan, en
Sibérie, eft uni & allez élevé ; qu’il eft com-
pofé d’une pier.e fableufe, tendre, 8c d’ un
gris-noirâtre 5 que fes couches s’inclinent au
nord. « Il y a , dit-il, entre cette pierre de fable
des nids ou couches brifées de houille d ’u n e
demi-aune d’épaifleur. La rive où l’on aperçoit
cette houille a environ 3.00 toifes de longueur;
elle eft entrecoupée, autant dans fa partie fupé-
rieure que dans l’ inférieure, de malTes d’argile
mollaffe, entre-veinées de rouge. ( j . FJ.^)