
de la Bohême; elle projette,fur le fol de la première
plufieurs ramifications, dont les plus importantes
font le Greiner-Wald, q ui, s'élevant
près de Waldmunchen, voit couler au bas de fes
pentes méridionales le Regen, affluent du Danube
, & le Bayer-Wald , qui fe détache du mont
Rachel & va fe terminer près de Ratisbonne en
féparant le cours du Danube de celui du Regen.
Cette rivière n’ell pas la feule importante qui
descende cfu Boehmer- Wald pour fuivre les
pentes du baflin du Danube : plufieurs des cours
d'eau qui forment le Na b prennent naiffance dans
cette chaîne & dans celle du Fichtel-Gebirge ; il
faut encore y ajouter l’I l z , qui a fa fource au pied,
du mont Rachel. La bafe du Boehmer-Wald eft
granitique; on remarque fur le granité des mafiTes
de gneifs & de mica'chifte. Ses roches offrent des
cimes décharnées , des pointes en forme de pyramides
& d'aiguilles , des abîmes profonds et de
nombreux marais. Les forêts qui en occupent les
pentes font peuplées d'ours & de lynx.
BOLOR ou Be lo u r -t a g h . Voy. M ontagne s
cé lestes.
BORNHOLM. Nous ajouterons à ce qui a été
dit fur cette île de la mer Baltique quelques mots
qui d onneront line idée de fa conftitution géognof-
tique. L’île de Bornholm, beaucoup plus près de,
la Suède que du Danemark, fe diftingue de ce
pays & des îles qui en font- partie : des roches
granitiques y fupportent des dépôts de différentes
époques, jufqu à ceux qui commencent à appartenir
à la formation crayeufe. Elle forme la liaifop
entre les montagnes granitiques de la Suède &
les plaines fablonneufes du nord de l'Allemagne.
Ses grès font employés à différens ufages; on y
exploite du marbre blanc &r des lumachelles, placeurs
efpèces d’avgile & de la Rouille. Dans quelques
parties de 1 île qui paroiffent appartenir à la
formation d'argile plastique on trouve des li*
g ni te s.
BRÈCHE DE ROLAND. Défflé des Pyrénées
dans le département des Hautes - Pyrénées en
France, au fond de la vallée de Lavedan. Sa hauteur
eft, fuivant Ramond, de 1,557 toiles, & félon
d'autres de 1,570 toifesau-deffus du niveau de la
mer. l i a 100 métrés d'ouverture & eft dominé
par les tours du Marboré qui s’élèvent majeftueu-.
fement. Cette brèche efl formée de cah aire alpin,
d’ une pâte homogène, qui préfente des couches
de 80 à 100 pieds d'épajffeur , divifées en
ilrates de 8 à il & dans lefquelles oh voit
des veines de quartz-agate groflier ou quartz -
néoptère formant des maffes arrondies, tantôt
ovoïdes & quelquefois réniformes & cylindriques.
Le glacier de la Brèche de Roland eft fitué au fond
de la vallée de Barèges.
BRETAGNE (Ue de la Grande-). Dans le Précis
de la Géographie univtrfelle (nouvelle édition,
tom. IV , ann. 1832), nous donnons la defeription
phyfique fuivante de cette î'e importante. « LTe
de la Grande-Bretagne eft la plus confidérable de
toutes les îles de l’ Europe : fa longueur eft d*em
viron 2co lieu-es; dans fa partie méridionale elle
en a 1 io de largeur, au centre 28, & vers le milieu
de i'Ecoffe 62. Sa fuperftcie eft de 11,400
lieues. Ses côtes orientales & méridionales font
bien moins profondément découpées que les côtes
occidentales ; leur pente eft aufli plus abrupte.
Nous devons faire obferver qu’aucune île ne garnit
fes rivages de l’eft ; que celle de Wight, avec
deux autres beaucoup plus petites , font les feules,
qui la bordent au fud , tandis qu'à l ’oueft & au
nord on voit les Sorlingues ( le s î*es Scilly),
Anglefey, Man, Arran,.. l i a d u r a , Mull,
T iré e , E g g , Rum, Skye, les Hébrides & les
Orcades. Au midi, le golfe le plus confidérable
eft celui d’ Fxeter. En remontant vers le nord y
l'enfoncement fablonneux où vient aboutir la Ta-
mife; le W a sh , où la petite rivière de Glen a fon
embouchure, l'échancrure par laquelle l’Humber
fe jette dans l'Océan, celle dans laquelle tombe
le Fortb, font les golfes les plus confidérables de la
côte orientale, avec ceux de Murray & DornocR
Sur la côte oppofée, ceux de C ly d e , de Sol-
way, la baie de Caernarvon,. celle de Cardigan &
le can II de Briftol, qui reçoit la Severn, font-les
: plus importans.
» Les contoursde la Grande-Bretagne offrent plu-^
fleurs caps d'autant plus remarquables que, chez,
un peuple de marins, ils deviennent autant de
points de reconnoiflance pour la navigation Vers
fon extrémité du fud - oueft & vis - à - vis de
îles Sorlingues s’avance un cap important, les
Land* s-End ou le Finifterreàe Bohrium promon-.
torium des Amiens. On croit qu'il fe proîongeoit
jadis beaucoup plus qu'aujourd’hui ; à la marée
baffe, la mer biffe à découvert des roches amoncelées
qui renferment des veines de cuivre &
de plomb. Le cap Liçard eft le plus méridional
il s'avance au-delà du 50e* parallèle. Les côtes
au nord du Pas-de-Calais nous montrent deux autres
caps : South-Foreland & North-Fortland CG
dernier eft à l'entrée du golfe dans lequel fe jette
la Tamife. Un peu au-delà du 54e. parallèle, le
cap Flamborough eft formé de rochers blancs de
400 à 500 pieds de hauteur. A l'entrée du golfe
de Murray, le Kinnaird*s-^Head, en Ecoffe, eft le
Taixalcrum promontorium ; le Duncanjby - Head,
qui forme l'extrémité de la ligne de partage d’eau
qui divife la Grande - Bretagne, eft le Tlirve-.
drum promontorium , & le Dunnet-Head, V Or cas
promontorium y qui offre un front efearpé, eft la
pointe b plus feptentrionale de I’Ecoffe. A l'extrémité
nord - elt de ce pays s ’avance le cap
Wrath, entre les Hébrides & les Oreades* La
prefqu’île de Kantyre ou Cantyrex dont les côtes
présentent plufieurs grottes remarquables, fe termine
par un cap apprié Mull de Cantyre, & chez
les Anciens , Epidium promontorium. Le plus méridional
de I’Ecoffe eft le Mull de Gallowjy, c é -1
lèbre par le bruit épouvantable que fait 1a mer en j
s’engouffrant da <$ fes profondes excavations. En
fin, le pays de Galles fe termine à l’ oueft par le
Oavid‘s-Head ou le cap Saint-David 3 jadis VOëtu-
pitarum promontorium.
>» Les montagnes delà Grande-Bretagne forment
un fyftème auquel fe rattachent celles de toutes
les îles Britanniques. Elles compoftnt trois groupes
: le premier, fitué au nord, eft formé par les
hauteurs de Caithnefs & de l'invernefs, dont les.
Orcades, les Hébrides, Skye & Mull forment
les extrémités; le fécond fe compofe des monts
Grampians & d’autres moutagnes qui fe terminent
au golfe de Forth & à celui de C lyde ; le troisième
comprend les monts Cheviot & toutes les
afpérités que Fon remarque dans b principauté
de Galles & dans la partie méridionale de l'île.
Le premier de ces groupes n’a pas plus de 800
mètres dans fa plus grande hauteur; le point
culminant-du fécond, n'en a guère que 1,340; enfin,
dans le troifième* on en cite quelques-uns
de 800 à 950 , que le Snowden ou Snowdon dé*
paflè de plus de 100 mètres, C e fommet, qui conserve
la neige pendant fept mois & qui pendant
les cinq autres mois de l 'année eft prefque toujours
couvert de nuages, étoit regardé comme
Çâcré parmi les anciens Bretons. Il donne fon nom
i une longue chaîne.
w Si nous confidérons b Grande-Bretagne fous
le rapport hydrographique,, nous n’y verrons que
des baffms peu confidérables : les montagnes de
Caithnefs & la charge de Gr-ampians forment le
plus feptentrional, arrofé parla Spey, rivière ob-
ftruée par plufieurs grandes cataractes, qui s'é-
la ce avec fureur dans le golfe de Murray. La
belle rivière du Tay fort d'un lac du même nom
& fe jette dans un golfe qui porte aufli.celui de
T ay . l es ram fications méridionales des Gram
pians forment, avec celles des monts Cheviot
un grand baflin, dont le plus important cours
d’eau eft le Eorth.> qui, fur uneètendue d’environ
60 lieues, tiavérle des prairies,, des forêts
& des plaines, fertiles jufqn à fon embouchure
dans b mer du Nord.. Ses eaux abondent en poif
fons excçllens. Les monts Moorlands & quelques
collines, eirconfcrivent le valle baffin de
YOufe y q u i, fous le nom de Dre, prend fa fource
dans le vallon de Werifley, paffe à Ay;fgarth,,où.
elle forme une fuperbe cai'cade, prend celui de
YOufe après avoir reçu b Swale, & celui de Ram-
ber en fe jettant dans l'Océan. L’arête qui forme
la limite méridionale de ce baflin borne au nord
celui de la Thame & de V ifs , dont- la réunion
forme b Tamife, le ffeuve le plus important de
la Grande-Bretagne. Les baffms du verlant méridional
de l ’île font trop peu. confidérables pour
donner naiffance à aucune grande rivière. Ceux
du verfa-’ t occidental font peu étendus; cependant
il faut en excepter celui que traverfe la Severn
ou Saveme y & que forment les principales montagnes
de l’Angleterre & de 1a principauté de
Galles.. C e fleuve, q i n’ a que 70 lieues de cours,
prend b fource au pied du Piinlinvnon ; rapide à
fa forrie des montagnes , il prend une marche
plus calme en s ’éloignant de fa {burcq, forme des
bancs de fables qui en rendent la navigation difficile,
& fe décharge dans le golfe profond appelé
le canal de Br/Jlol. Le baflin de la Clyde, en
Ecoffe, eft étroit, mais il mérite d’être cité, parce
que cette rivière eft célèbre par fes belles, chutes^
dont une, près de Stone-Byre, à 84 pieds de
hauteur verticale. Le pays qu’elle arrofe eft un
des plus romantiques, des plus fertiles & des plus
peuplés de cette contrée.
m Dans la Grande-Bretagne, les lacs font d’ une
foible étendue :.le plus confidérable de l’Angleterre
proprement dite eft celui de Dcrwent, long d’ une
lieue & large d’un tiers de lieue. Ses bords enchan~
teurs attirent dans la belle faifon un grand nombre
d’amateurs des beautés de b nature. Il renferme plufieurs
île s , & fes eaux font fujettes à de violenfes
agitations fans aucune caufe apparente, L’Ecoffe
en compte plufieurs, dont le plus important eft
le Lomond il a 8 lieues de long fur 1 de la rge,
fa plus grande profondeur eft de 100 braffes; il
eft rempli d’une multitude d’ îles, principalement
dans fa partie méridionale. En 1755, pendant le
célèbre tremblement de terre de Lisbonne, fes
eaux éprouvèrent une violente agitation : elles,
s’élevèrent à plus de 2 pieds au-deffus de leur plus^
grande élévation habituelle- Le même phénomène
fe fit remarquer dans le lac de Nefs , un peu moins
grand que le précédent : ce lac, dont les eaux;
limpides ne gèlent, jamais, a 60 à 135, bradés de
profondeur.
« -Laconftirution phyfique delaGrande-Bretagne
eft d’autant plus intérefîante qu’elle renferme des-
roches de tous les âges. De là vient l'extenfion.
qn’ont prifes en Angleterre l'étude de b géologie
& celle de la métallurgie-.. L’ardoife & la. houille
font au nombre des plus importantes productions,
mi éralès de l’ île. Au nord comme au fud. les.
mines de fer & de plomb.font également nom-
breufes; celles de cuivre & d’étain s'étendent
vers le fud-oueft; le nord recèle du cuivre, du-
mercure & des pierres précieufes; partout on
trouve des fources minérales5 enfin, on eftime
la richeffe des mines, de la Grande-Bretagne &
de l'Irlande à. plus de 22.5 millions de francs. En
Ecoffe, le micachifte eft la. roche dominante : il
occupe plus de b moitié de fa fuperficie- Près
des Or^ad-S & de l’île de Skye, ainfi que fur les
b ords.duTay, le grès rouge fuccède à ce grand
dépôt; mais à. partir de l’ extrémité du golfe de
Clyde jufqu’ à Stonehaven, une grande ban le de
roches chloriteufes ôc^quartzeufes fépare Je grès
I
j f l