
Rojrcon^fa forme salarie, fortout lorfque ces feg-
mens font 4“-une .cereaioe épaiffenr 0 & <jue Je fol
for lequel ils repofent eft lui-même incliné. Jls
prennent pour lors -la forme de créas „longée.t
(Saint-Maurice, Mantahu & le Suc-de-Gagne,
autour >de la plaine de Saint-Germain), & de
cimes plus ou moins bombées f Je rocher des Servit-
Cas, le Suc dp-Ggrd, Mont-Barnier, près d'Vssin-
gçaLia | . Pondant long-temps on a regardé ces
différentes cimes comme autant de volcans, & il
faut, en e fit!, Cuivre avec quelque attention leur
ftrudlure aètuelle & les modifications qu’elles
éprouvent, pour pouvoir remonter b ce qu'elles
fuient originairement. ».
Dans i'Qeéanie, à Java, Timor, Banda, 8t dans
plufîeurs autres île s , qui toutes font d'une origine
ignée, le bafaiteieft la roche dominanre. Il
forme des montagnes dont la hauteur eft de 6,000 à
7,000 pieds au-deftîisdu niveau de l ’Océan. A Java,
on cite le Sindoro, donc la hauteur eff de 4,000
mètres. Ces montagnes ont la forme d'un cône
tronqué, dont la bafe s'élargit graduellement &
s'étend en pente douce.
Les roches qui appartiennent à l’époque bafal-
tique dnt généralement des formes qui, dans leur
afpetft général, rappellent celles du fol bafaltique;
a nft la dolértte, qui Ce difpofe en collines à plateaux
peu élevées ; la fpiltte, qui s'arrondit en
cônes ; le trapp, qui, en conftituant des collines,
montre rarement des eCcarpemens confidérables,
& préfente des lommets & des flancs toujours
obliques & arrondis, offrent, malgré des différences
que l'oeil peut failir, une forte d'analogie
avec les montagnes & les collines que forme le
bafa|te.
Terrains que traverjenc, ou f jr lefquels repofent
les roches de l'époque bafaltique. Dans Ifes tableaux
pr eédens, nous avons rangé ces roches d'après
l'ordre le plus ordinaire de leur fnperpofition.
Air.fi \es Jpilitcs font généralement les toches les
plq's inférieures de l’époque bafaltique, & les
roches de l'çpoque bafaltique font aulfi reconnues,1
en général, pour poftérieures à celles de l'époque
trachytiques, quoique plufîeurs trachytes fe montrent
au milieu des roches crappéenn.es ou bafal-,
tiques. Cependant les roches de ces deux
époques paroi fient To-ti r , des mêmes profondeurs
:*on les voit traverfer fuccéfiivement. les
terrains granitiques et micacés, les terrains de
fediment les plus inférieurs , 8c ceux qui appartiennent
à la formation houillère, ■
Un des exemples les plus remarquables du
paflage des bafaites à travers las granités, eft
celui cju’otïrt^ la Roche-Rouge, dans tes environs
du Puy-en-Velay. On donne le nom de Bothe
Rouge à une malle bafaltique de 14 à jq mètres
de hauteur, for 1 s à ao d’épaitfeur, 2c de forme
irrégulièrement cylindjoide, qui s'élève verticalement
au milieu des granités qui entourent fa bafe,.
& «du foin defquels jmü la voit forcir. Voici 1»
defcriprion qu'en donne M. Bertrand-Roux : « Elle
eft .oornpofée.j en grande partie, de laves corn-
puBes, prefque homogènes ; de laves cellulaires à
cavrtés bulleufes, vides ou remplies de fpath
calcaire, & enfin de quelques brèches volca*
niques à ciment de lave. Les unes & les autres
appartiennent à l'époque ou les volcans anciens
ont fait leurs éruptions. Ces diverses matières
forment enfemble un tout, un corps dont les
parties font fortement liées entre elles. Elles
offrent, par conféquent, plus de confiihrsce que
le loi environnant à laition deftructive de i’at-
mofphere 6c des eaux , ainfi qu’on peut s'en convaincre
à la feule inlpeétion, De là vient que la
Roche-Rouge n’a pas fuiyi les dégradations des
granités, & qu’elle a demeuré en faillie, au-
defTus d 'eu x , à une hauteur qui exprime la
différence de leur tendance refpective à fe défa-
gréger. » Tout paroît démontrer que cette maffe
volcanique s'eft moulée dans une cavité formée au
milieu des granités, qu’elle sVft élevée du foyer
volcanique, & qu elle nous indique la place d’uu
cratère qui a difparu avec la plus grande partie des
terrains qui l'environnoient.
Dans k s environs du P u y , plufîeurs maffes,
analogues à la Rôche-Rouge, mais moins con-
fîderbbles & de couleurs différentes, annoncent
la, difparition d'autres cratères femblables.
Elles font formées de fpiîices, c’e s t - à - d i r e
d‘upe roche plus ancienne que le bafaite, qui a
rraveyfé . non-feulement 1 s granités, mais les
calcaires marneux qui leur font fuperpofés, et
qui, fi les dépotS-de fédiment qui l’environnent,
continuant à fe dégrader, venoient à dilparoître,
fè montreroic auflî Portant du milieu des granités.
Des malfes de phonolites annoncent, par leur (i-
tuation, une femblable origine } mais quelques-
unes paroiffent fortir du terrain trachyciquj;.
Enfin, dans les environs du Puy, le bafaîta
forme des filons qui courent dans le granité,
comme au îfèu appelé les Pandfaux 3 dans le calcaires
d’eau douce, comme à Farge’s , & dans les
diverfes breccioles, comme à la bafe du rocher
de Saint-Michel. La plupart dés filon* paroiffenc
avoir été pouffé de bas en haut, ainfi que M. Bertrand
Roux l'a jüdicteufement remarque.
J'ai obfervé aulfi la même difpofition du bafalte
&^du vf'akite3dans le départ ment du Puy-de-
Dôme , à la cote de Clermont, à celle de Champ-
targue 3 aux pays du P’ar, de Crouel & de ta
Poix y a la montagne de Gergovva r dans les environs
de Clermont-Ferrand,. & à la colline qui
porte la tour de Boulade, fur la rive droite de
î Allict , près d’iffoire. Donnons une idée de
ces fix localités. La montagne de ChampcuTgue
ôf la cote de Clermont, teconnues depuis longtemps
pour n'avoir fait dans l’origine qu’un
feul plateau , font deux points iatéreffans à con-*
fidérer.
La côte de Clermont domine Champturgue,, a-,
fiûvant Ramond „ 657 mètres-do hauteur.- Ses ba-
faltesr, qpi fe pr-éfentent-en boules plus on moins
volumineufes, à couches eoncentiiques bi quelquefois
difpofèes en tables* repolènt fur des
arkofes & des Calcaires lacuftres.- Sa plus grande
étandué eft du-fud-ôueft au- nord-.-eft.
Champturgue forme une’ montagne* dont le Commet,
terminé par un plateau- à peu près: triangulaire,.
élevé a e 0 $ mètres, eft compofé de
bafal té. Gette roche eft remarquable par les
petites-géodes calcaires que lle renferme, qui» la
font palfer dans quelques places a\\.kafunité va/rio-
iitique de M. Brongniart. Ces eavités-contiennent
Couvent de»petites boules calcair.es.de la groffeur
d’un pois, & beaucoup plus régulières. Quelquefois
fur ces concrétions on remarque des cr-if-
taux rhomboïdauX. D’ autres fois,, enfin», le- cal-
cair.e fe trouve en grandes lames intercalées
dans cette roche, qui' renferme du péridot, du
pyroxène & du fer phofphaté bfeu. On trouve
aufli, mais dans-les bancs inférieurs, de l’aragonite
fibreux. Le plateau bafaltique de Champturgue
repofe fur une; plate • forme compofée
d’arkofe, analogue à celle qui s’appuie fur les
granités, qui paroiffent former la bafe fur la quelle
repofe le. Puy-de-Paciou. II. nous fenrble
même très-vraifèmblable que cette bafe; ou c e
plateau ne faifoit qu’ un tout, avec la côte de
Clermont & Champturgue, avant que des fecouf*
fes fouterraines n’aient produit des ctevaffes qui,
agrandies par des eaux pluviales. & par des eaux
torrentielles venues dé pUs haut, ont formé-les
ravins & les* vaffées qui lés féparent.
Ce qui- paroït fingulïer, lorsqu’ on examiné
Champturgue,.c’en q u e , du côté méridional,
le dépôr bafaltique occupe le fomniét «te la
montagne que’, fur le côté ■ oppofé', il dèf-
cenü ff’nne maniète très-marquée , & présente
même, am-deffous du principal dépôt, un dépôt
moins important, difigé de l’ oueft à l’eft}ce que l'on’
comprendra fort bien, par la figure (Iï, pi. fupp!.),
ou la'lettte B indique la place qu’occupe le bafanite
fur le 'cô té fèptentpi orrai, & les lettres A &: C ,
l’arkofe & le calcaire, fur le- côté oppofé. Cette
difpdïtion fémbleroit' devoir annoncer qu'une
coulée> bafaltique a foülevé & féparé les ar-
koles-, & e# venue fortir au-deffous de celle qui
a couvert le plateau originaire*. Quant à Larkofe
qui paroît au-dèffijs du calcaire, elle ne produit:
cec effet' que parce qu^élfë domine le calcaire
qur s’appuie déffus, comme on peut le
Voit par la coupe, théorique que' nons- donnons
(figfi III ) des- principales Sommités qui dominent
Clermont1, & dont la' ligne ceintrée paffe, à
partir* de là Baraque, atr pied1 dü- Puy-de-Pa-
riou', for la pointe de* Ptudèlles , fur' la colline
de Fournière, fur la côte de Clérmont,
& fe termine à celle de- Champturgue. On. y
voit, àila.pointe de PrudsHes, les gçanwes G eir
ftrates" inclinées de 4 f degrés-, racouverts de
bafaites! prifmatiques & autres, B fupportant une
partie de la coulée volcanique de Par-iou- ;• fur le
granité' s’appuie l 'ar-kofe1 A- que l’on remarque, au
bas de la pointe de Prudelles , & fur cette
roche repofe le calcaire du- baffin de-Clermont.
A la> côte .de Clermont & à Champturgue,
on retrouve la fuite de la coulée bafaltique
de la pointe de Prudelles : elle n’y repofe pas
fur le- g ra n itém a is fur l'arkofe} & comme le
calcaire ne s’appuie point fur le faîte de la
montagne , mais fur fa pente , quoiqü’à une
allez grande Hauteur, il paroît, au premier abord,
être placé au-deflous de l’aikofe.
A trois quarts de lie-ues, au nord-de Clermont,
le- Puy du offre , depuis fon fommet jufqu'à- fa
b afe, au-deffus-d'un-ruiffeau qui coule entre
cette montagne & Champturgue , les dépôts fuivans
( fig. IV ) :
Bafanite compare . . . ......... h.
Bafanite poreux, ou fcoriacé . . . . b'.
. Arkofe. ; . ....................... .. a.
Wakite . . - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . w.
Bafanite compaéle. .............. b.
Calcaire marneux.. . . . . . . . . . . . . . . c.
Cette montagne préfente donc une difpofitron
fort iriféreffanré : on y voit’ deux coulées bafal-
tiques-, lépa-réespar deux- dépôts différens de' ceux
qui s’obferVênt à la côte d'e Clermont & à Champturgue.
Le calcaire marneux nfe fe montre qu-'à fa
bafe, comme ida bafe de Champturgue : il contient
dés lits argileux ; mais on ne le voit point fuper-
pofé à^ l’arkofe. Il eft naturel de penfer: que cette
roche s’ enfonce, au lieu de fe relever, comme à
Champturgue, & qu’elle fupporte de même le
dépôt calcaire^ Le bafanite , placé au-deffus du
calcaire, eft plus compacte que celui que l ’on
remarque au fommet de la montagne. La roche ,
pofée fur le bafanite, offre, au premier abord,
i'afpeét d'un calcaire celluleux ; mais, en l’examinant
avec plus d’ a tten tion on reconnoît, à-fa
texture te r re u fe à - fes nombreufes cellules , aux
petits pores dont elle eft criblée, à fa bafe de
wake, la wakite de M-. Brongniart. La roche
tendre 6c grenue, très-micacée, qui la domine,
fe rapproche beaucoup des pépérines grisâtres. Vers
le fommet-, elle acquiert une afiez grande folidité ;
enfin, elle eft recouverte de bafanite, qui préfente
deux variétés , dont l’une,, la compaèter, eft fu-
perpofée à l’autre. Ainsi, après que le bafanite
aura qoulé; fur le calcaire, il aura- été recouvert
par la vakite & les autres dépôts.^:
A trois*quarts' de lieue à; l’est' de Clermont,
s’élève le Puy d e Croad, à une hàute|(f d’ environ
43Ô mètres, fùivant les calculs de Ramond. Cette
montagne, fort incéreffantepaf la dlfpofition de
fes couches , s’étend du nord-oueft au- fud-eft,
& pourr<?it ferrir à appuyer l’opinion de M. Jobert,
que' lespuys de domite ont été formés en place y