
tâtions de ce dernier métal étoient de 141,000 kilogrammes.
Quoique l'or y foit moins commun,
on en retiroit à la même époque environ
5)00 kilogrammes? mais l'un des métaux les
plus utiles par Ton application aux opérations
métallurgiques, eft le mercure. Les mêmes montagnes
fourniffentauffi des émeraudes, des topazes
& d'autres pierres précieufes.
ANDROS. Voye^ A rchipel.
ANGLESEY. Ile fituée près de celle de la
GranderBretagne, vis-à-vis des côtes fepten-
trionales de la principauté de Galles, par y 3-degrés
,10 minutes de latitude nord & 6 degrés 56 minutes
1 fécondés de longitude oueft. Sa fuperficie eft
de 6 y lieues carrées. Près du détroit qui la
fépare de la Grande-Bretigne, elle eft couverte
de forêts. Dans l’intérieur. le pays eft nu,
■ dépouillé d'arbres & même de haies. Il n’ offre
qu’un fol ondulé, arrofé par de nombreufes four-
ces , mais qui comprend des champs a fiez fertiles.
L ’ile produit des céréales & nourrit beaucoup de
beftiauxj elle tire aujourd’hui de grands avantages
de la mine de cuivre que recèle la montagne de
Parys. C e métal y forme une maffe q ui, dans
quelques endroits, a jufqu’ à 60 pieds d’épaiffeur ?
c ’eft le dépôt le plus confidérable qu'on con-
noifié ; il eft exploité à ciel ouvert , comme une
carrière. Anglefey poffède auffi des mines de
plomb argentifère, & renferme des roches anciennes,
d’ où l’on tire ’un très-beau marbre vert.
. On y remarque des granités, de la ferpentine
& d’ autres dépôts appartenant aux époques géologiques
appelées intermédiaire & fecondaire.
ANGLETERRE. Voye^ G rande-Br e t a g n e .
ANS ASC A. Vallée de 8 lieues de longueur, bornée
au nord par le mont Rofa j elle eft très riche
en mines. On y exploite, entr’ autres, des mines
d’or qui étoient connues du temps des Romains.
AN T AMB ASES. Peuple. Voye\ M a d ag a sc a r .
AN TEQ U ER A ( Sierra de ). Chaîne de
montagnes de la péninfule hifpanique, formant le
prolongement de la Sierra-Nevada, & fe joignant
à la Sierra de Ronda. Les principales rivières qui
y prennent leur fource font le Guadiaro & le
Guadaljore ou Guadajoz.
AN TONIA.Va llé e de la Suiffe, qui s’étend du
nord a.u fud fur une longueur de 3 lieues. Elle eft
arrofée par la Thalfazà, qui y forme une cafcade.
Dans les montagnes qui l’entourent, on compte
trois lacs : celui de Paunun, qui a trois quarts de
lieue de .circonférence, & ceux de Kcflier & de
Kafchin, qui font moins confidérables. Il exifte
auftî dans cette vallée plufieurs fources minérales.
Les montagnes font le féjour d*un grand nombre
de chamois j elles font compofées de roches
calcaires de la formation juraflique, & qui font
percées de plufieurs cavernes. Du haut de l’un de
leurs fommets, on découvre le lac de Confiance,
laSouabe & lés cimes neigeufes qui régnent depuis
le Tyroi jufqu’au canton de Glaris. La vallée & la
montagne de Gavier, par lefquelles on paffe pour
aller jufqu’ à la Madrijaflue, présentent des ébou-
lemens & des gorges terribles.
ANTREMON T ou E n t r em o n t . Nom d’un°
vallée de la Suiffe, longue de y lieues, qui >
prolonge du nord au fud jufqu’au grand Saint-
Bernard , fur le yerfant feptentrional duquel elle
fe trouye. Cette vallée, dit M- Ebel , eft
trèsrintéreffante pour le géologue, en ce qu’elle
coupe tranfverfalcment les Alpes pennines, & eft
parcourue par la Dranle, dont les bords offrent
un grand nombre d’ efcarpemens remarquables.
Le ruiffeau de Valforey, avant fbn entrée dans
la Dranfe, forme une Çafcade d'une beauté ex traordinaire.
De là , on s’élève au glacier de
Valforey, formé par la réunion des eaux de
ceux de Tzeudey & de Valpeüne. Entre ces deux
glaciers & la paroi efcarpée du mont Noir, on voit,
dit encore M. Ebel, la Çouillç de Vajfu.3 trou de
forme triangulaire, de 1.04 pieds de profondeur,
qui, depuis l’automne jufqu'au mois de juillet, fe
remplit d’eaux qui fouvent fe couvrent de glace.
En juillet, ces eaux fe fraient un paflage fous le
glacier de Va l'orey , au fortir duquel elles fe
précipitent quelquefois avec1 une rapidité inconcevable
le long de la vallée pour aller groflîr le
cours du Rhône. La violence ayec laquelle elles
fe fraient un paffage au travers du glacier, y
forme fouvent des voûtes de glaces de la plus
grande beauté. Le glacier de Valforey eft fitué
à 7,728 pieds au-deffus de 1’O.céan. En s’ élevant
jufqu’au Saint-Bernard, on aperçoit le glar
çier de Menoue, au deffus duquel s’élève le
mont Vélan, la plus haute cime du Saintr
Bernard.
APENNINS. Cette chaîne de montagnes occupe
une étendue de 350 lieues de longueur; fa
hauteur moyenne eft dé 660 toïfes. Plufieurs
fommets y dépaffent 1,000 toifes. Le mont Corno,
l’ un dés plus élevés , a 1,489- toifes de hauteur.
On divife les Apennins en fix parties : l’Apennin
feptentrional, l’Apennin central, le Sub-Apennin
tofean, le Sub-Apennin romain, l’Apennin ..méridional,
& le Sub-Apennin véfuvien.
Nous avons donné ailleurs un aperçu géor
gnoftique de cette chaîné ; nous allons le reproduire
ici, pour fervir de complément à ce qui a été
dit à l’article Ajpennins de ce Diétionnaire.
« La chaîne des Apennins préfente deux maffifs :
l’un fe compofe de granité, de^gabbro ( roche que
lesminéralogiftes français appellent euphotide) & de
ferpentine,
ferpentine, qui conftituent le noyau de ces
montagnes; l’autre eft formé de calcaires faccha-
ro ïie s & de-calcaires compares, auxquels fuc-
cèdent des couches filiceufes & la roche fablon-
neüfe appelée macigno. Ces calcaires faccha-
roïdes, que l ’on regarde comme primitifs, offrent
au cifeau du ftatuaire de très-beaux marbres blancs,
dont le principal «eft celui de Carrare, fur le
verfant occidental de Y Apennin feptentrional. En
remontant vers le nord, ces calcaires anciens,
& d’autres de l’époque intermédiaire, fupportent
des terrains de la dernière formation, auxquels
appartiennent -des argiles remplies de coquilles
& d'autres dépôts de fédiment contenant des
fragmens de bois & des fruits de divers arbres'
•conifères. A da bafe de Y Apennin central s’ étendent
les mêmes terrains tertiaires; ils forment
des collines compofées en grande partie de marne
argileufe., de fable calcaire & filiceux, dans lef-
quels on trouve du foufre, de la poix minérale &
.ou fel. Le nombre des dépouilles organiques y eft
fi confidérable, qu’il turpafie peut-être celui des
animaux qui peuplent la mer. Les roches granitiques
de VApennin méridional, depuis les montagnes
deConégliano jufqu’ à l’extrémité de l’ Italie,
font plus vifibles que dans le refte de la chaîne ;
Jeur couleur eft jaune & leur texture grenue &
demi-criftalline. Elles parodient faire partie de la
formation intermédiaire. Près du bord de la mer,
les collines calcaires, qui s’élèvent çà & là, appartiennent
aux dépôts de fédiment fupérieur..
Dans la Calabre orientale, au bas des pentes
d e l’Afpromonte, on trouve d e 1 grands dépôts
.falifères. L’exploitation de Lungro eft la plus
confidérable.
*> Sur le versant occidental deTApénnin cent
r a l , le fëj >ur des mers auxquelles ont fuccédé?
des lacs d’eau douce eft attefté par la nature
du fol-, & les produits volcaniques s’y font
amoncelés à une époque antérieure aux temps
hilloriques. Là font des macignos ; ici les plus
modernes des roches calcaires, appelées ira-
wertins, dont la formation paroît être due à des
fources minérales contenant de l’acide carbonique
: ils ont fervi à la conftruétion de la plupart
des monumens de l’ ancienne Rome. Ils fe pré-;
Tentent en bancs puiikns dans les environs de
cette ville. D’autres calcaiivs, qui 'fe forment
encore, indiquent la marche qu’a fuivie' la na->
ture aux époques les plus reculées j on doit les
diftinguer fous le nom de calcaires incrujians, Les;
eaux qui defeendenr de là chaîne du mont Vélino
tiennent en fufpenfion du carbonate de chaux qui
Te dépofe dans le lac Vélino, aux cafcades-de
Terni & -à celle de Tivoli. Le témoignage d’un
fayant eftimab’e fervira mieux que nous ne pourrions
le faire à donner une idée de la manière
dont ce calcaire fe dépofe. « Les chutes d’eaux
» ou cafcades colcbres de T iv o l i , dit Breifl ik, ne
» font pas dues à des efearpemens du calcaire.
Géogrjpkie-Phyfique. Tome V.
« compacte qui forme la maffe de ces montagnes
» (celles qui dominent Rome); mais à un barrage
» de la v allé e , produit par les dépôts des eaux
» qui en Torrent, &r qui étoient dans les derniers
« temps beaucoup plus chargées de calcaire
»» qu’elles n’en contiennent actuellement. Cette
» agitation des eaux donne à ce dépôt des on-
» dulations qu’on ne lui voit pas dans la plaine, &
fa .précipitation, moins abondante, permet au
» calcaire de prendre une texture & un afpeét
» criftallin qui l’éloignent du travertin pour le
» rapprocher des albâtres. Cette même difpo-
» fition, due aux mêmes caufesr s’ obferve dans
» tous les détails aux belles cafcades de Terni.
” On trouve d'abord , dans les environs & dans les
» parties baffes du travertin, un calcaire d’eau
» douce compare ; &r, près Riéti, au confluenc
» du Vélino & d elà Néra, cette petite rivière fe
» précipite en cafcade, d'ùn barrage de calcaire
» conc-rétionné criftallin, formé par la même
» voie & fur le même fol fondamental de
» calcaire compaCIe qu’à Tivoli. »
cc C e calcaire eft fortement coloré ; fa teinte
eft: d’ un brun-roiigëâtré; quelquefois on y trouve
des coquilles d ’eau douce; mais, dans d’autres
localités, il eft de la plus grande blancheur. Sur
une colline, évidemment moderne , au nofd-
oueft de Radicofani, près des frontières de la
Tofeüne, les eaux de Saint-Philippe, utilifées
comme moyen curatif , le font encore par la
propriété dont elles jouiffent de dépofer un fédiment
très-fin & du plus beau blanc. On les fait
tomber en pluies fur des moules en creux, & l’on
obtient ainfi, au moyen de l'évaporation ■ & par
voie d’incruliation, de très-jolis bas-reüefs.
AR.ACÀN. Fleuve de l’Afie, dans l’empire Birman.
Il prend fa fource dans l’AnoùpeCt-Oum .ljou,
coule du nord au fud , comme tous les fleuves de
cette parti-:- de l’ A fie , & fe jette dans le golfe du
Bengale , au fud de la capitale du pays auquel
il donne fon nom. On le dit profond, & d’environ
un tiers de lieue de large dans fon cours inférieur.
Pendant la mouflon du fud-oueft, les navigateurs
s’en approchent avec beaucoup de précaution,
parce qu’ à une diftance confidérable de fon embouchure
s’étendent des bancs de fable & des
écueils. Son entrée-eft par 20 degrés y minutes de
latitude nord, & par 90 degrés 29 mimues de longitude
eft.
A R A F A T . Montagne de l’ Arabie, à y lieues
de la Mecque. -Eile elt formée d’une truffe granitique
de ' y ©o pieds de hauteur; fa bafe eft
bordée-de quatorze étangs ou baflins.-L’ Arafat
eft en vénération chez les Mufulmans,;;& l’objet
d’ un pèlerinage célébré.1
ARAL. C e grand la c , auquel on donne le
nom dé mer, s'étend , à l'orient de la mer
S f f f f
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