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autres plantés qui croïflenfc haturelleiüërit ëü qui
font ütiUïéës-dahs tette partie de la France.
(J. H.)
RIESEN ( MontS). Cettè chaîne que les Allemands
appellent Rufin Gc-irge y s’unit aux Cra-
packs par la chaîné des monts Klckatz & celle
des monts Smietes.
Son extrémité orientale fé trriuve au point où
fe joignent les monts Sudètes 6c ceux de Moravie*
par 14 degrés $0 minutes de longitude & ÿo degrés
10 minutes de latitude du mérid'êti dé Parts.
Sa plus grande longueur du füd-éft au nord*
ôiieft ell d’environ 3 y Jieuës.
La chaîne du Ixiefin- Gebivgé , qui lignine en
français monts Géans , nom qui lui vient de 1 importance
de quelques-unes de l'es fommités, offre
une férié de chaînons qu’aucune rivière ne tra-
verfe. Sur fon ver faut feptentrional s’étendent les
plaines de la Siléfîe, au milieu defquelles ierpente
\ Y Oder ; ce verfant eft ioutenu par quelques contreforts
dont le plus impôt tant eft celui .qui va fe
terminer auprès du moi t Zopun\ à 8 lieues de
Y Oder & à une égale dillance de la ch ine à laquelle
il appartient. Il préfente des pentes plus
rapides que le verfant oppole, que garnirent plu-
fîeurs contreforts plus important. A fes pieds s’é
tendent les plaines de la Bohême, ou pour mieux
dire le baflîn de la Moldova.
Les points les plus élevés du Riefin-Gebirge atteignent
la hauteur d’environ 5 ,c 00 pieds. Sur le
verfant méridional de cette chaîne s'étend une
valle prairie dont !a furface eft évaluée à y ,948*800
toifes carrées 5 les habitans la défignent fous le
nom de prairie blanche: car, ainfi• que nous le verrons
bientôt, la végétation ell tres-béde fur le revers
de cette montagne.
On conçoit aifëment qu'une chaîne -a 11 flî importante
que celle dont nous venons de donner une
id e e , doit voir naître à tés pieds un grand nombre
de cours d'eau ; en effet , c'eft de f n verfant
feptentrional que défeendent plufieurs affluéns de
Y Oder, dont le plus important eft lé Bober-, rivière
qui pâlie à Landzhut, à ‘Buntzla'ü & à Sagan. Son
coûts peut être évalué à qô lieues dé longueur. Au
pied de l'extrémité orientale de fa t haute, une rivière
d’environ 30 lieues de cours prend fa foui ce ;
c'eft la N ci fie qi.i va fé jeter dans YOder.
Le plus important dés cours d’eau que fournit
le verfant méridional eft YEibe, groflîe de plufieurs
petites rivières, telles que YAupa & le 'M'était. Sur
le meme verfant une autrè rivière, qui prend ânfti
le nom de bî'eifie, prend naifiàncè 5 en forte que
les deux extrémités de la chaîné voient çôuièr à
leurs pieds deux riVièrés du même nom. Cette
dernière fuit lés contours de l'extrémité occidentale
dè la chaîné, 6c va fé réunir à YOdêr après un
cours de 40 lieues; c'eft auflï au pied de l’une des
branches du Riefin-Gebirge qüë prend naiflancè la
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Énrec, (jfti pa ïTé à Bàüt^en 6c nrrdfe Berlin» pour
aller fe jeter enfuité dans le Havtl à Spattdau.
Roches qui cànftitucni le Rtefih■ Gebîrgë. Nou$
venons de d o n n e r ünè ideé de l’étendue dé la
v a f t e p r a i r i e qui repofë fur les flancs m é r i d i o n a u x
de cette chaîné ; fur le verfant oppofé , une tourbière
mérité de fixer l'attention : elle porte le
noin de Séefe/der > elle eft fi tuée auprès de Glatz,
à e i viron 280b pieds au-deflus dti n i v e a u dé là
mer.
Quant aux roches du Riefin- Gèhirge , elles appartiennent
principalement à celles qu’on eft convenu
d’appeler primitives plufieurs géognoftës
oht fait dans cës montagnes des obiét varions Importantes.
Ainfi M dé Raùmer, en remarquant qué
lé granité y eft recouvert par des roches dé différentes
éfpèces, telles que le gneifs, le micafchifte*
des phyllades, des roches amphiboliques fthif-
toïdes & des ba faite s , a reconnu une continuité
bien frappante dans la direction fuivartlaquelle ort
retrouve le calcaire i tibordonné à tous ces terrains-.
H fttnble , dit-il, que ce foit le même calcaire
qui traverfe fuccefiivëment du micafchifte dâhS le
phy :làde , 8c de cette roche dans la diabafe. fc f calcaire
primordial y pré fente au (fi cette particularité,
qu’il renférrne des cavernés comme les calcaires
pli s récens C'eft aufli dans cette chaîné
que le célèbre Deluc obrerva la ftratificatîon dtt
granité; il taxa même d’ inexnètitudé ce qüé M. dé
Buch avoir écrit fur les granités de ces montagnes-.
Mais, comme l a fort judi.ieuîement obfetvéBrè'if-
lak , une chaîne de plus de 30 lieues de longuëtir
ne peut-elle pas préfenter des particu'arites qui
échappent à l’oeil du p’us habile obfcrVatfeur ?
Malgré l’aflertion du géologue genevois, nous
allons emprunter à M. de Buch les notions qu’ il
nous lemb’e utile de fournir fur ces montagnes.
Le granité qui en forme la bafe & le noyau,
comme trous venons de le dire, y domine fur phj-
fieurs points; au milieu de fommets efcarpé’s &
déchirés , il y conflit ne des éminences qui affectent
une difpôfition hétni phérique régulière, &
dont là roche granitique né paroît compofée qôë
de petits grains, Le mica fémble être plus abondant
vers la furfaCe extérieure , que Vers le
centre de la roche. Le géologue allemand a remarqué
dans ces montagnes, que plus lé gtànice
eft ancien, moins il contient de mica, 6c qtfe
plus le mica diminue, plus la quantité de quartz,
augmente.
I e ;grès foügè forme One bandé fnr toûtè la
partie méridionale, 6c rèpofë fur le terrà’iù dé
micafchifte '& de ichifte argileux. Le vtrfaifi't fe'p-
icntrionàl ëft dé granité, 6c dé fiéhite Vers le
nord, & de granité & dé gnéils depuis le Z.ark,
petite rivière qui pa'ffè à Hirsberg, jüfqü à
Scbfniedbëig. La crete de la chaîne eft formée
é'^alemënt ' de gnhtt’è 6c de gn'èîfs.
Les iriotîts Gèàns contiennent à leur extrémité
occidentale des bafaltes , fur lés bords de rifer.
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Au-delà de ce cours d’eau, c ’eft-à dire au nord &
à l’ o u e f t , le granité 6c la liénite reparoiflent avec
les bafaltes.
Dans cette chaîne le gneifs n’atteint pas une
grande hauteur ; près de Bukerfdorf il renferme
une fiénite à petits grains.
Le micafchifte ou fehifte micacé eft une des roches
les plus répandues dans le R :efen Gcbirge, 6c
principalement iur fes pentes méridionales 11 paroît
repofer partout fur le gneiss. Sa difpofition eft
telle, qu’on diroit qu’il a été dépofé par des cou-
rans venus du fud.
Dans quelques parties de cette chaîne où l’on
remarque le porphyre , il paroît repofer fur
le fehifte micacé : cette dernière roche contient
(ouvert de la ferpentine, mais celle-ci repa-
roît en plus grande abondarce dans le fehifte argileux
poftérieur, comme on fait, ou micafchifte.
Cette ferpentine paroît même être du même âge
que le fehifte argileux, car on voit fouvent la ferpentine
là où 1 on devoir s’ attendre à trouver le
fehifte argileux , tandis que celui-ci fe trouve en
grande quantité là ou la ferpentine manque.
Au mont Zobten , montagne q u i, niai g: é fen
ifoîement, doit être conluiérée comme faisant partie
de la chaîne des Géans, le grunjlein ( voye?
R o c h e ) repofe fur la ferpentine, mais o n n’elt
pas certain de la manière dont s’y trouve placée
la chrylôprafe &r 1 opale, qui exiftent, dit-on, près
de Kofi mut] ; la chryfoprase appartient, il eft vrai,
à diverses roches ferpentineules. L’opale appar-
tiendroit-elle auftî aux mêmes dépôts ?
On retrouve encore dans ces montagnes des
pfammites, des grès, des poudingues & autres roches
qui conftituent les conglomérats de Werrer.
Ils font placés à la bafe de la chaîne & très vifi-
blesaux environs de Schweidnitz 6c de Landzhut;
c ’eft au milieu de cés pftmmites que l’ on voit
des débris de mollufques de l’antique Océan, tels
que desencrines & des térébratules; c’eft au milieu
ce ces grès que l’on remarque des impreflions de
plantes qui annoncent un terrain houider. Aux
environs de G la tz , des grès & des fables à ciment
argileux fe font furtôut remarquer; c ’eft
aufli aux environs de la même ville & près de
Schwednitz, que d’abondantes houillères font
exploitées.
Les bafaltes ne font pas rares dans le Riefin-
Gebirge y mais ils paroiftent plutôt appartenir aux
roches pyrogènes qu’aux dépôts volcaniques analogues
à ceux du R h in , ou du midi de la
France. On allure que dans quelques parties de
la chaîne , le grunltein repofe fur le b a fa l i e , 6z
que dans d’autres le bafalte le trouve en malles
accolées au granité; on l’a remarqué même à
une hauteur allez confidérable.
Le Riefin-Gebirge doit nécefîairement être riche
en métaux ; en effet, le cuivre, le plomb, le
fe r , l’or 6c l ’argent s’y trouvent fur plufieurs
points 3 le fer furtout y eft fort abondant. Sur la
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verfant feptentrional de la chaîne > îa petite ville
de Silberberg doit fon nom à une ancienne mine
d’argent qu’on a celle d’exploiter ; la ville de
Goldberg 3 fituée fur le même verfant, au bord du
Ka/tfiak, doit auftî fon nom à une ancienne exploitation
de mine d’or. On fait par des document
hiftoriques , qu’ en 1624 ces mines étoient
encore l objet de quelques recherches ; mais déjà
elles étoient très-peu productives. (J. I I .)
RIGI (mont). Cette montagne de la Suifle eft
fituée entre le lac de Zug & celui de Lucerne 6c
des quatre Cantons. Elle a environ quatre lieues
de long de l’eft à l’oueft ; elle eft couverte de
nombreux pâturages. Le pi ; le plus élevé , appelé.
Rigi-Culm, atteint yôyô pieds au-defliis du niveau
de la mer. La roche qui compofe prefqu’entièrement
cette montagne appartient à ces efpèces
de poudingues connues fous le nom de nagelflue
par !*• géologues allemands , & décrites fous
celui d egompholite par M. Brongniart, roches qui
appartiennent aux terrains de fédiment fupérieur.
Voye^ R o c h e s . (J. Fl.)
RIVIERE. Nous avons fait voir aux articles
O ronte & Pénélac , combien étoir peu précife
la définition des mots rivière & feuve. 11 eft c e pendant
auftî utile en géographie phyfique qu’en
toute autre fcience d’employer des dénominations
ex a aie s. On s'entend fi peu fur ce qui doit
porter les noms - d e rivières 6c de fleuves, que
parmi les géographes efpagnols , allemands , anglais
& français, les uns donnent le nom de
fleuves à des cours d’eau que les Français appellent
rivières, tandis que d’autres défignent fous l e
nom de rivière, des cours d'eau qui mériteraient
celui de fleuve.
Jufqu’à ce jou r, & cet ufage nous vient des
géographes de l’antiquité , on a donné le nom de
fleuve à une grande rivière qui fe jette dans la
mer. C ette définition ne ferait pas mauvaife fi l’on
pouvoir déterminer l’éten.lue d ’un cours d’eau
qui doit porter la dénomination de grande rivière.
Mais cela eft fi peu facile, que depuis les temps
les plus reculés, on donne par exemple le nom de
fleuve au Jourdain 6c à YOionte, parce que le premier
fe jette dans la mer moue & le fécond dans
la Méditerranée. Si ces deux cours d'eau qi i parodient
confidérables dans un pays où ils font
peu importans ne fe jetoient point dans une
■ nier, on ne leur aurait point donné le nom de
fleuve. Encore*pourjuftificr.ee titre, l’Oronte a fon
embouchure dans une mer ; mais n’ eft il pas
inexaét de donner le nom de mer au lac Afphal-
tite qui n’a environ que 23 lieues de long fur y de
large, 6c qui par conséquent ne furpaffe que d’un
tiers la grandeur du lac de Genève, dontl’étendue
eft de 16 lieues de longueur fur 3 de largeur ?
Qu’on juge maintenant des conféqueuces de
ces méprifts argueilleuiès qui deviennent fouvent