
démie de Petersbourg, ces pierres ne contiennent
pas de nickel.
1818, le $0 mars, une pierre près de Zabor-
zyca en Volhinie.
1818, le 10 a o û t, à Slobotka dans le gouvernement
de Smoîensk, une pierre pefant fept livres.
• 1820, le 12 juillet, dans les environs de Likna,
province de Witepsk.
1824. Au commencement de février, grande
pierre tombée dans la province d’Irkutsk en Sibérie.
Amérique feptentrionale. — En 17S0, environ,
malîe de feu dans le Conne&icut près Kinsdale.
179 1, le 20 octobre, à Ménabilly dans ieCorn-
wallis.
1805, le 4 juillet, à Eaft-Norton.
1807, le 14 décembre, près Wefton dans le
Conne&icut.
La chute de ces pierres eut lieu à fix heures
un quart du matin ; elle fut précédée par l’apparition
d’ un globe de feu qui fembloit être forti d’un
nuage très-obfcur. Ce météore lanToit derrière lui
une trace lumineufe pâle 8e ondoyante, dont la
forme conique étoit de dix à douze fois le diamètre
du Globe. Trente à quarante fécondés après
fou extinction, on entendit, pendant trois fécondés,
comme trois coups de canon qui furent fuivis
d’un roulement dont le bruit dura plus long-temps.
Lorfqu’ en. eut ramaffé les fragmens de ce météore,
on calcula qu’ il avoit formé une maffe d’environ-
deux cents livres ; un inftaiit après leur chute, elles
étoient très-friables, mais elles fe durcirent peu
à peu. l a couleur de ces pierres étoit un gris cendré,
une contexture granulaire, tefreufe, friable,
compofée de globules de la même nature que la
malle, mais d’ un grain plus ferré bc d’ un tiffu la-
melleux. hiles contenoient des grains de fer métallique
blanc & de fer oxidé rouge, ainfi que de
petits grains de fer fulfuré jaune. On a remarqué
dans un morceau, un cube de fix lignes de fer
oxidé épigène; l’extérieur de ces pierres étoit
noir.
Suivant le chimifte Warden, elles cpntenoient
41 pour 7 de filice, 1 d’aluminè, 3 de chaux,
16 de magnéfie, $0 d’oxide de fer, & quelques
parties de manganèfe, de foufre & de carbone.
1809, le 17 juin, près des côtes de l’Amérique
feptentrionale , en mer.
iS io , le 30 janvier, à Cafweil.
1823, le 7 août, près de Noble-Borough, état
du Maine.
Nous avons relaté dans le catalogue que nous
venons de donner, d’après M. Chladni, les différentes
malfes de fer tombées avec les mêmes caractères
que les autres maflès météoriques. Comme ce
fer eft très-différent de celui qu’on trouve dans les
mines, fes caractères extérieurs prouvent fuffî-
famment fon origine 5 il eft ordinairement fpon-
gieux, celluleux , oxidé à fa furface, fouvent aufïl
duétile que l’argent > il eft toujours allié au nickel , ;
quelquefois au cobalt & au foufre, comme en
Sibérie, & quelquefois offrant des indices de cri(-
taux odtaèdres. M. Léman a obfervé le premier que
l’efpèce de rouille vitreufe qui fe remarque daj-is
les porofités de ce fer, reffemble beaucoup au
péridot pyrogène ou olivine. Suivant les analyfes
qui en ont été faites, ces maffes ferrugineufes -font
compofées de fer, de nickel, de filice & de magnéfie.
Il eft affez remarquable que les analyfes
de MM. Howard & Klaproth aient préfenté ,♦ pour
les différentes maffes de fer météoriques qui ont
été trouvées dans l’Amérique méridionale, en
Bohême & au Sénégal, environ 88 à 96 pour - de
fer, & le refte de nickel, tandis que les fers météoriques
de là Sibérie ont montré au même chimifte,
outre le fer & le nickel, de la filice & de
la magnéfie.
Ce? maffes de fer font extrêmement nombreu-
fesi elles font éparfes & ifoléçs fur la terre. Outre
celles qui ont été détaillées dans le catalogue précédent,
on pourroit en citer un grand nombre qui
ont été obfervées (tir le fol par plufieurs voyageurs
5 nous n’en citerons ici qu’un petit nombre,
en comparaifon de ce que des voyageurs plus attentifs
& plus inftruits pourront obferver encore.
En Europe on connoît celle qui fut trouvée près
d’Eibenftock, une autre qu’on croit venir de Norv
è g e , une autre qui fut trouvée à Gotha, une
près de Magdebourg, une à Eilbogenen Bohême,
une.près de Lénarto en Hongrie, une aux environs
d’Aix-la-Chapelle une trouvée dans la co lline
de Brienza dans le Milanais, une aux environs
de Gioskamsdorf.
En Àfie .on connoît la fameufe maffe obfervée
par Pallas,' à Crafnoj^rk en Sibérie. Je p.enfe
qu’on doit y ajouter auili la maffe de fer malléable
dont il eft parlé dans la relation du commodore
Biiiings.
Eh Afrique, Forfter en fignale une fur la rive
droite du Sénégal 3 Dunkeîmann , au cap de Bonne-
Efpérance.
En Âmêi ( e on connoît celle qui fut trouvée
près de fa rivière rouge & envoyée à New-Yorck }
celles que M. Humboldt a obfervées au Mexique,
celles qui repofent fur la côte d’Omoa dans ja
province d’Honduras, celles que Bougainville découvrit
fur les bords de la Pjata, & qu’ il eftima
du poids de cent mille livres j celles qui, fuivant
Wolafton & Mornay, fe voient dans la province
de Bahia au Bréfil, enfin celles qui, fuivant Rubin
de Céliffe, fe trouvent dans la .juridiction de San
Jago del Stero.
Subftances qui paroijfent avoir la même origine que
les aérolites.
L’an 472 de notre è re , le y ou le 6 novembre,
grande chute de pouffière noire, probablement
aux environs de Conftantinople ; le ciel fembloit
brûler.
En
En 743. Un météore, accompagné de pouffière,
fe montra en différens endroits.
En 929, à Bagdad, rougeur du ciel & chute de
fable rouge.
En 1110, en Arménie, dans la province de Vaf-
pouragan, en hiver, durant une nuit obfcure,
chute d’ un corps enflammé dans le lac de Van.
L ’eau devint de couleur de fang, & la terre fe
fendit en différens endroits.
Dans le quinzième fiè c le , â Lucerne, chute
d’une pierre & d’une maffe femblable à du fang
coagulé, avec apparition d’un dragon lumineux
( ou météore igné ).
En 1548, le 6 novembre (probablement enThu-
ringe ), chute d’ un globe de feu avec beaucoup de
bruit : on trouva enfuite fur le fol une fubftance
rougeâtre, femblable à du fang coagulé.
En iy 6 o , à Lillebonne, météore de feu & pluie
rouge.
En 1382, le y juillet, à Rockaufen, non loin
d’E r fo r t, chute d’une grande quantité d’une fubftance
fibreufe, femblable à des crins, à la fuite
d’ une tempête horrible, analogue à celles qu’amènent
les tremblemens de terre.
En 1586, le 3 décembre, à Verde (en Hano-'
v ie ) , chute de beaucoup de matière rouge &
noirâtre, avec éclairs & tonnerre (météore de feu
& détQnation), cette matière bruloit les p.anches
fur lefjguelles elle tomboic.
En 16 18, en août, chute de_pierres, météore
igné & pluie de fang, en Stirie.
En 1637, le 6 décembre, chute.de beaucoup de
pouffière noire dans le golfe de Volo & en Syrie._
En i 6 |2 , en mai, maffe vifqueufe à la fuite
d’un météore lumineux, entre Sienne & Rome.
En i66y,Te 23 mars, près de Laucha, non loin
de Naumbourg, il tomba une fubftance fibreufe
comme de la foie bleue, en grande quantité.
En 1686, le 31 janvier, près de Räuden en
Courlande, & en même temps en Norwège &
en Poméranie, une grande quantité de fubftance
membraneufe, friable & noirâtre, femblable à du
pâpier demi-brûlé. M. le baron Théodore de
Grotthus a analyfé une portion de cette fubftance
qui avoit été confervée dans un cabinet d’ hiftoire
naturelle, & y a trouvé de la filice, du fe r , de la
chaux, du carbone, de la magnéfie, une trace de
chrome & de foufre, mais point de nickel.
En 17 18, le 24 mars, chute d’un globe de feu
dans File de Léthy aux Indes > on trouva enfuite
fur la terre une matière gélatineufe.
En 1 7 19 , chute de fable dans la mer Atlantique
(lat. fept. 4J°, longit. 3220 4 y ') , accompagnée
d’ un météore lumineux.
En 17 2 1 , vers le milieu de mars, a Stutgard,
météore & pluie rouge en grande quantité.
En 1*7*57 3 21 ma^ > chute d’une matière terreufe
attirable à l’aimant, Pur la mer Adriatique,
entre Monopoli & Liffa.
En 17 5 5 , le 20 octobre, fur l’ïle de Getland,
Géographie-?hyfique. Tome V.
l'une des Orcades, pouffière noire quifi’ étoit pas
venue de l’Hécla.
En 1781 , en Sic ile, pouffière blanche qui n’é-
toit pas volcanique.
En 1792, les 2 7 , 28 & 29 a o û t, fans interruption
, pluie d’une fubftance femblable à de la
cendre, dans la ville de la Pa z, au Pérou. C e phénomène
ne poùvoit pas être attribué à un volcan ,
on avoit entendu des explofions & vu le ciel tout
éclairé. La pouffière occafîonna de grands maux
de tê te , & donna la fièvre à plufieursperfonnes.
En 1796., le 8 mars, on a trouvé enLuface, après
la chute d’un globe de feu , une matière vifqueufe.
En 1-803, le y & le 6 mars, en Italie , chute de
pouffière rouge, fèche dans quelques’ lieux &
humide dans d’autres.
En i 8 i r , en juillet, près Heidelberg, chute
d'une fubftance gélatineufe, à la fuite de l’explo-
fion d’un météore lumineux.
En 1813, le 13 & le 14 mars, en Calabre, T o f-
cane & Frioul, grande chute de pouffière rouge &
de neige rouge , avec beaucoup de bruit. 11 tomba
en même temps des pierres à Cutro en Calabre.
Suivant M. Chladni, Sememini a trouvé dans
cette pouffière les fubftances fuivantes :
S ilic e ..................................................... . . . . 35,00
Alumine. ........................... ïy ,y o
Chaux.................................. 11 ,2 c
F e r . ..................... . . ...................................... 14 ,yp
Chrome........................................................... 1,00
Carbone....................................... 9 00
T o ta l................................ 84,2y
Perte......................................... iy ,7y
Il paroît, ajoute M. Chladni, que Sementini ne
chercha .pas la magnéfie & le nickel.
En 1814, le 5 & lë 4 juillet, grande chute de
pouffière noire au Canada, avec apparition de
feu. L’ événement étoit femblable à celui de 472.
En 18 14 , dans la nuit du 27 au 28 octobre, il
tomba près de Gênes une pluie rouge.
En 181 y , vers la fin de feptembre, la mer qui
baigne la partie méridionale de l’Inde fut couverte
de pouffière fur une très-grande étendue.
En 1819, le 13 août, à Amherfl: en Maffachu-
fets, à la fuite d’un météore lumineux, il tomba
une maffe gélatineufe & puante.
En 18 19, le y feptembre, à Studein en Morav
ie , entre onze heures & midi, le 'c ie l étant
ferein & tranquille, pluie de petits morceaux de
terre provenant d’un petit nuage ifolé & très-clair.
Le 2 novembre 1819, il eft tombé à Blancken-
berg, dans les Pays-Bas, une pluie rouge qui conte-
noit en diffolution de*l hydro-chlorate de cobalt.
En 1819, le 8 novembre, il eft tombé à Montréal
, au C anad a, une pluie noire qui répandit
.tout-à-coup une profonde obfcurité. Sa
couleur étoit d u e , fuivant l ’analyfè qui en fut
faite , à des molécules charbonneufes qui pro-
venoient, difoit-on , de l ’incendie de vaftes foiêts
C c