
greffier , y forment fouvent des couches fr.boy-
données, dont nous allons mentionner les plus
importantes. ' r . . , . -
* Sable 6* gres marins. Quelquefois 1 epameur
du fable feul dépaffe deux mètres. (Bougival.)
* Marne. Les trois principales variétés ^ calcairer,
argileufe 6cfableufe. Leurs lits varient d’épaif-
feur ; cependant il eft à remarquer que la^marne
calcaire, dont les nuances font le blanchâtre ou
le jaunâtre, dépaffe quelquefois celle d’un mètre.
( Diverfes localités.) , . ■
* Argile. Son épaiffeur eft tellement variable,
& fon étendue fi peu certaine , qu’ il eft difficile
de lui affigner une épaiffeur,ou une étendue quelconque.
A
B. Argile.de Londres. ( Lond'on clay, ) C e depot
argileux , fableux & calcaire, qui doit etre con-
fidéré plutôt comme une marne argileufe que
comme une argile, atteint fouvent une grande
puiffance. Près de Londres, on lui^donne 77
pieds d’épaiffeur; à Tottenham, 110 a 12Ö; aux
environs de Portfmouth, 266 ; enfin, à Wimble-
don, dans le comté de Surrey , on a créufé jufqu’à
y 30 pieds dans ce d ép ôt, qui, par la nature des
coquilles qu’ il renferme , eft tout-a-fait à'n'alogue
au népôt coquillier inférieur & friable du calcaire
groffier parifien. ' ... ...
C . Macigno & gompholite. Le macigno mollalte
& les gompholites alternent fouvent dans quelques
localités de la Suiffe, cependant M. Bron-
gniart préfume que quand elles fe trouvent en-
femble, les premières fupportent les fecbndes.
a. M a c ig n o m o l la j fe . Cette roche argileufe 6c
fableufe, à texture grenue & lâche, repréfente
comme les gompholites, dans certaines contrées,
le calcaire groffier des environs de Paris. ( Environs
devienne en Autriche; — de Laufânné & de
Genève. ) Elle contient fouvent dans fes lits inférieurs
des corps organifés foffiles & des dépots
de lignites.
Dépôt agglutiné.
§. 37. G ompholite de Brongniart. ( Nagel-
fiue des Allemands.) Cette roche paroît être
parallèle dans quelques localités de la Suiffe,
comme nous venons de le dire, au calcaire grof-
fier des environs de Paris. M. Brongniart la divife
en deux variétés, dont nous allons rappeler,
d’après lu i, les principaux caractères : j i° . Gompholite polygénique. Formée de parties
arrondies de diverfes roches réunies par un ciment
calcaire. .
20. Gompholite monogénique. Calcaire dans un
ciment de même nature.
Ces deux variétés alternent fouvent enfemble,
mais la fécondé eft ordinairement inférieure à la
première. C e qui fembleroit devoir faire confi-
dérer les gompholites comme plus- anciens que le
calcaire groffier, c’ eft. que c eft au milieu de leurs
dépôts que repofe une matière charbonneufe,
rapportée avec raifon, par M. Brongniart, aux
lignites, mais qui pourront bien être , ainfi qu’il
l’a fait remarquer, poftérieure aux lignites que
l’on trouve dans l’argile fupérieure à la craie.’
Les couches fubordonriëés aux gompholites font
formées d’argile & de marne.-
Les gompholites n’ indiquent leurs ftratifieattons
que par la préfence de ces lits argileux & marneux.
Ils conftituent des plaines d’une grande
étendue, quelquefois des montagnes élevées ( le
mont Rigi ) j mais très-fouvent des collines fort
prolongées. Suivant M. Brongniart, qui les a
examinées, ces collines préfentent ordinairement
des’ croupes' arrondies, mais quelquefois des
pentes abruptes & des efcarpemens.
Dépôt de fable & de grès.
§. 38. G rès m a r in . C e grès ne forme pas
toujours un dépôt féparé du calcaire groffier,
quelquefois il eft intercalé au milieu des dernières
couches calcaires. Nous le confidétons ici
ifolément, parce que nous croyons que c'eft à
ce grès qu’ il faut rapporter celui de Beàuchamp
& de Pierrelaie, qui occupe une place importante
prefqu’à la furface du fo l , & celui de T riej,
évidemment1 fuperpofé au calcaire groffier. Ce
grès, que nous avons pu fuivre jufque dans 1 enceinte
de Paris, où fon épaiffeur atteint à peine
foixante centimètres, mais qui eft beaucoup plus
confidérable dans la vallée de Montmorency, eft
recouvert de fable fin, tantôt blanc , tantôt verdâtre
; fes lits mêmes font féparés par le même
grès dont la dureté & le luilant contraftent avec
la fragilité des coquilles très-bien confervées
qu’ il renferme , & qui font rarement filiceufes.
Ces coquilles appartiennent à des mollufques
d’eau douce & d’ eau falée : ce font des cyclof-
tomes & dés lymnées, des cérites, des ampul-
laires, des cythérées, des huîtres, & c. 11 paroît
même qu’on y a trouvé des offemens d’animaux
terreftres.
Dépôt cale a réo -Jili ceux.
§. 39. A . C alcaire s il ic eu x . C e calcaire eft
formé de lits quelquefois gris & compactes,
d’autres fois blancs & marneux, au milieu defquels
on trouve des couches de calcaire filiçeux ou des
filex en rognons ou en lits. Souvent c e s . filex
offrent de nombreufes cavités remplies de marne,
qui diffoute dans l’acide nitrique leur donne l’apparence
du quartz meulière. Tout femble annoncer
, dans les rognons filiçeux dont nous parlons,
l’aétion d’un fluide contenant en diffolution de la
filicé, qui s’eft dépofée dans les différentes cavités
de la marne ou du calcaire. Cette difpofition,
remarquable à Champigny, a été obfervée fur
beaucoup de points des environs de Paris. Nous
l’avons
l’avons remarqué auffi dans les couches fupé-
rieures du calcaire groffier de Saint-Nom. En général,
ce dépôt calcareo-filiceux forme des petits
lits de peu d’épaiffeur au-defl'us du calcaire groffier
j mais lorsqu’ il atteint une grande puiffance,
le calcaire groffier n’eft pour ainfi dire plus vi-
fible i il pâroît être remplacé par le calcaire fili-
ceux. Le banc calcaire appelé clicart par les carriers,
appartient au dépôt dont nous parlons. L’é-
paiffeur de ce dépôt préfente une puiffance de
neuf mètres à Saint-Ouen : c’eft là que l’on trou ve
la variété de quartz appelée nettique par Haiiy.
Dans Paris, où je l’ ai obfervé, il atteint environ
quatre mètres d’épaiffeur.
Les corps organifés foffiles appartiennent principalement
à des mollufques qui caraCfcérifent le
terrain d’ eau douce, favoir : des potamides 6 c des
cycloftomes. ,
B. Calcaire marneux filicifere. ( Calcaire d*eau
douce de Saint - Sauveur. ) C e dépôt, obfervé
entre Lude & le Quefnoy en Normandie, d’abord
par M. de Gerv ille, puis par M. Def-
noyers , paroît être fort circonfcrit ; cependant,
comme il eft poffible qu’on le découvre dans
d’autres localités, & que d’ailleurs il paroît conf-
tituerun nouveau terrain > qui par f pofitipn g éologique
, plus que par le filice qu’il contient ou
le fable que fes lits renferment, a quelque rapport
avec le calcaire filiçeux, nous penfons qu’ il
eft utile de le mentionner. 11 recouvre le calcaire
groffier} il fe compofe de trois couches, dont la
fupérieure eft un calcaire compacte d’un.blanc-,
jaunâtrè, plutôt argileux que filiçeux. La couche
moyenne ^eft une marne tourbeufe > noirâtre , contenant
des pyrites fuifureufes, & qui fe confond
avec un dépôt de fable très-fin, la troifième con-
Tifte en marnes verdâtres! eu griffes. ; Ces trois
couches contiennent des lymnées , des potamides,
des paludines, des mélanies & des dents de petits
Sauriens j de- plus , la marne tourbeufe renferme
des carpolithes; Ainfi, ce: dépôt .a été évidemment
formé dans l’eau douce comme le calcaire
filiçeux.
Dans la localité que nous venons de défigner,
ce dépôt forme une épaiffeur de dix 2 vingt-deux
pieds.
Dépôt gypfeux.
§. 40. G yp se. Cette chaux fulfatée diffère de
celle dont nous avons parlé dans les dépôts préc
é d e r .> elle offre tous: les caractères d une précipitation
chimique opérée dans un liquidée La
ftrudture diugypfe dont il s’agit i c i , quoique pré-
fentant de nombreufes lamelles, eft tout-à-fait
groffière. Il conftitue une formation placée tantôt
fur le calcaire groffier , d’autres fois fur le calcaire
filiçeux.
*• Marnes argileufes ou calcaires. L’alternance de
: ces couches eft vifible dans toutes les collines
Géographie-Phyfique. Tome K.
gypfeufes ; les plus inférieures font des marnes
calcaires folides ou compactes, & des marnes argile
11 fes feuilletées, dont les lits verdâtres contiennent
des rognons de ftrontiane. Au-deffus de
ces marnes s’élève la maffe de gypfe, dont la
partie inférieure contient ordinairement des filex
cornés. A Montmartre cette maffe de gypfe,
épaiffe d’environ vingt mètres, eft furmontée
d’une fécondé alternance de gypfe 6c de mirne
jaunâtre argileufe, de marne calcaire blanchâtre
ou jaunâtre, & d’argile. Dans les marnes infé-
| rieures, on trouve des coquilles d’eau douce
ou des coquilles marines, félon que le dépôt
gypfeux repofe fur le calcaire groffier ou fur le
calcaire filiçeux. C ’eft dans la maffe gypfeufe que
l ’on trouve lesreftes de ces mammifères inconnus,
décrits par M. Guvier fous les noms de paUoihe-
rium & tfanoplotherium, des offemens doifeaux ,
de reptiles & de poiffons, & quelques cycloftomes.
Les marnes blanches qui s’élèvent au-deffus contiennent
auffi des coquilles d’eau douce , telles
que des lymnées, des planoibes , des débris de poif-
fon & même des végétaux, parmi lefquels on doit
citer des fragmens de palmier entièrement changé
en filex.
Les environs du Puy - en -Vé îay préfentent
fous des roches volcaniques un dépôt gypfeux,
principalement formé de marnes argileufes de différentes
couleurs , dans lefquelles fe trouvent le
gypfe fublamellaire îk le gypfe fibreux & foyeux.
Dans le département du Puy-de-Dôme, des
couches de gypfe font fubordonnées au calcaire
d'eau douce.
Aux environs d’Àix en Provence, le gypfe lamellaire
eft placé àu-dèffus du calcaire du Jura.
Dans tous les terrains de fédiment fupérieur,
par exemple aux environs de Paris , les collines
gypfeufes fe, reconnoiffent de loin à leurs pentes
rapides & à leurs contours plus ou moins courbés
, comme celles d’ Argenteuil, de Belleville &
de Montmorency, , fouvent même terminées en
forme de cônes ,■ comme Relies de Spunois, de
Montmartre & du Mont-Valévien. lyiais dans les
dépôts, plus anciens, le gypfe forme fo.uvem des
plateaux d’une affez grande étendue. Cependant
jamais il ne s’élève à une grande, hauteur} nous
ne croyons pas qu’on ait obfervé des maffes gypfeufes
plus hautes que celles du Val Canari a , où
cette roche s’élève jufqu’ à 200 pieds.
Dépôt marneux & argileux.
§. 4 1 . A . M arnes argileuses e t calcaires.
Quoique notre intention ne foit pas de multiplier
les divifions auxquelles nous donnons le nom de
dépôt ymous croyons convenable de partager en
deux la formation gypfeufe1 de M. Brongniart, afin
de féparer les marnes marines qui repoient fur les
derniers'lits de gpyfe, de celles qui portent les