
<j3i H A L
CulfStrcàm. Une io n e de 140 lieues de largeur '1
répare le courant équatorial de celui qui fe di-
rige vers l'orient. Ain fi les eaux marines de ce
grand courant parcourent une efpèce de cercle de
3,800 lieues de circonférence dans Fefpaced environ
5 ans , favoir: 15 mois pour aller des Canaries
aux côtes de Caracas, 10 pour faire le tour
du golfe du Mexique, 1 pour parvenir près du1 banc
de Terre-Neuve , & 10 à n pour aller de ce
banc à la côte d'Afrique. Du 45e. au fo*. degré
de latitude, le Gulf-Stream offre un fécond bras
qui fé dirige du fud-oueft au nord-eft- vers les
côtes dre T Europe.
La température de cet immenfe courant, tous
les 40e. & 4 1e. degrés de latitude, eft de 18 degrés
j hors du courant, les eaux de la mer n en
ont que 14. Sous le parallèle de Charlefrown , il
en a 20, & les eaux qui font en dehors du courant
font à environ 6 dégrés plus bas : près du
banc de Terre -Neuve, il a 7 à 8. degrés;
H
HAÏ- N AN ou H AÏ- LAM. Ile de la mer de la ]
Chine, à Peft du golfe.d e Ton-Kin. Elle a 30,
ii ues dans fa plus grande largeur i fa. longueur f i t .
du double. Elle eft fituée entre ,1e 18e. & le,
degré de latitude feptentriona|ej & entre le io*u •
& le io8c. degré de longitude .orientale. L Pur
tchi-ckan, montagne qui en occupe à .peu près le
centre & qui dirige plufieuys rameaux dans tous
les .Cens , élève fa cime dans la région..des nuages
& recèle des fources qui donnent naiffanpe aux
principales rivières dé J’île- Le fol eft partout
fertile : il produit de l’ indigo:, du fuçre pt du
coto n , mais furtout du ri*;& des patates, qui font
ie prinpipal aliment des habitans pauvres. Les
forêts qui couvrent les montagnes renferment des
-rbres utiles & précieux, dont les plus importai)?
foirniflent le bois, d'é.bène. & ce bois dp rôle U
teclierché des Européens, mais ..dont .es bop-
niltes ne. counoilTqnt pas encore le gpnre. Les
forêts fervent de retraite à des. cerfs, a des rhinocéros
, à des tigres. & à des ferpens de lfilpeçe
du boa. Les Chinois exploitent dans 1 île.des.
mines d’argent, de. l’or que l’on obtient par le
lavage, & fur la cote des.fqhnes d un.grand prp-
dllit. ................. ■ -ri.*■ 'îÎ- -Ml'. . ' ' ,7
Les.'aborigènes d’Haï-nan font petits,. laïcs
ix d’ une couleur rougeâtre- Sujets des Chinois
près d'un fiècle avant n otre,ère , ils en-ont pris,
las-moeurs, lè langage & pretque 1 habillement;
O peuple compte encore un grand nombre.de
tribus qui, réfugiées.dgns.ips.niontagnçs, y nie-
nent la vie fauv.age.... , > . - '
H CLOU L bu H’ALLOÜL. Ile fituée dans le
poffe Perlîqué par i ) deg, 41 "«un;-de latitude
rord ÔC io deg. 5 min: de longitude ;e tu Elle- eit-
efteaire â: ne mohtré âucu i? trace dé végétation.'4
H A R
Cette île eft fituée fur un banc de perles, dont
on fait tous les ans une pêche confidérable.
H AR T Z . Depuis les bords de la mer Baltique
jufqu’ aux extrémités méridionales du Hanovre,
le terrain : monte graduellement à mefure
qu’on approche dès montagnes-du Hartz, dont
la plupart des ramifications appartiennent à ce
royaume. Dans les parties les plus voifines\ de la
mer, & fiirtout dans la contrée orientale que le
Bas-Elbe & le Bas-Wefer arrofent, te fol eft:en
grande partie formé par. les atterriftemens & les
alluvions de ces deux fleuves.: Cette contrée eft fou-
vent expofée à de grandes inondations, dont on.ne
peut neutrarifer les furieftes. effets que par des
digues. C e qui lembïe prouver combien ces
terres font depuis peu de temps- forties du
,fein des eaux, c ’ell la grande quantité de marais
qui les recouvrent. H en eft de même de la contrée
occidentale que FEms’ traverl'e. Les cantons
qui occupent ces divers terrains font peu pto-
üu&ifs i mais les plus ftériles font ceux des landes
de Lunebourg & de Verdeii, ficnées entre l’ Elbe
& le W e fe r , & les landes de Meppen, fur la
rive droite de l’ Ems. Dans ces cantons pauvres &
peu propres à l’ agriculture, on ne remarque que
ides campagàesdablonneiifes couvertes de forêts de
fapin$,mes bruyères & des. marais. Aux environs
du territoire de Brême, on a rendu à l'agriculture
plufieurs portions de terrains marécageux i mais
que de l'oins-&• que de temps ne fa u-dr oit-il pas
pour convertir én terres labourables les valtes
landes de Lunebourg,quioccuper.tie l’eft à l oueft
une longueur d’enyiron 2y lieues , & . du fud au
nord, depuis Celle jufqu’à Harbourg, une étendue
non moins confi-lerable ? Sur la rive gauche
de la Veehtei qui - coule à l’onell de l’Ems, les
environs de Bentluim n’offrent aufli que;des, landes
immenfes, couvertes çà & là de marais & de
flaques d’eaü ftagnante;
Coftidéiées ;ious les divers points de vue
qu’offre l’étude de là géologie, lès contrées dont
nous-venons de décrire' Laipeét & la nature appartiennent
à la formation ja plus récente , que
l’on appélle tertiaire. C ’eft'ce qui explique pourquoi
la met- apporte à chaque marée, près de la
ville de Stade & non loin de .l’embouchure de
l’E lb e , -des ^morceaux de bois différens de ceux
qui croiffent aujourd’hui fur la terre. Blumen-
bach les regarde avec raifon comme foffi.es : ils
'font bruns, quelquefois noirs & toujours bitumi-
ineux.- C e tout de véritables l ig n i i e s , dont la pré-
ifencé annonce que la'mer couvre un terrain plus
récent que la craie dont on trouve tant de traces
ifur lès rivages de la Baltique. En remontant vers
|le Hartz,, c’eft-à-dire à partir d'une.ligne tirée de
l’oueft à I’eftï depuis Ôlnabruck jufqu'à Hanovre,
s’étend l’ancienne: formation calcaire appelée fer
conduire-} elle va s’appuyer fur la chaîne du Hartz,
qui s’élève: comme une ùe au milieu de ce tirrairu
H A R H A U 9 3 5
Les montagnes qui confiituènt cette chaîne font ,
généralement granitiques i elles font plus roides j
& plus efcarpëes vers le midi que vers le nord, &
font dominées par le Brqcken , montagne granitique
de 581 loifes de hauteur d’ où Portent, là
Bo.ie, Flïe , i’Ocker & quelques autres rivières.
Lès autres cimes font le Bruchberg de 103 to ile s ,
le Wormberg de 480-, le Kahlenberg de 3S4,
îê Rammelfberg de .319 &,le Rofftvappe de 243.
La chaîne du Hartz occupe une longueur de
près-de 30 lieues fur .1.2 de Jargeur. JS.es. cimes efcarpëes
,. fesbois & quelques marais forment urf
labyrinthe naturel dans.lequel il eft. impoftible de
fe diriger fans guide. Dans le .calcaire ancien, qui
s’appuie fur. les roches granitiques de cette chaîne,
on, remarque plufieurs. cavernes, moins célèbres
encore par les nombreux détours qu’ elles offrent
à la curiofité des. voyageurs que .par. .l’énorme
quantité d’ offemens.£o.ffiles..qu’ on y.a découverts,
& qui peuvent , les .faire, conndéver comme d’im- |
menfes charniers naturelsdans .lefqucls fe font j
cbnfervés .les dépouilles, d’ une génération d’animaux
qui diffèrent, de ceux qui vivent, maintenant ■
à la furface de.la terre, .qui. atteftent l’importance
des. changamens .que .notre .planète a jadis
éprouvés. Les plus curieufes deces cavernes font
celle de. la Licorne, & . celle, de Beaumanm La
première.çft fituée au. pied du. château de Schartz-
fels ; elle eft. compofée de cinq grottes.qui com-
rnuniqurnt les. unes aux autres par de. nombreufes
finùofités. qu’ il faut parcourir.foit en montant,
foit en descendant. La fecgnde, beaucoup plus
vafte, eft également compofée de, cinq grottes
placées à des nivea.ux différens.. P e la première
à la fecon.de de ces cavités,on defeend 30 pieds ;
pour p a fier .de celle.- ci à la .trpifièipe il faut fe
biffer à l aide, .des pieds & des mains i enfin,
après avoir alternativement, monté .St defeendu,
on arrive par une pente affez rapide dans une galerie
remplie d’eau & placée fous les autres
grottes. Cette galerie, rarement vifitée, contient
une grande quantité d’offçmens qui, appartiennent
généralement.à des .tigres à des hyènes & ài un
ours qui deyp.it être au (fi grandq.u’ un cheval. Les
montagnes .du Hartz donne ni,naiffançe à plufieurs
rivières qui vont alimenter l’ Elbe & le Wefer j
mais parmi les fourc.es, qu'elles fourniffent la plus
remarquable eft la Fontaine des foncières ( Hexen
brunnen) e lle ,eft placée à une vingtaine-de pieds
au-deffous de la cime.du Brocken fournit une
mafie d’eau fort abondante.. ..
recueille font le plomb, le fe r , le cuivre, le zinc
& meme l’ or. Le foufre & l ’arfenic y font également
exploités. Enfin, on y trouve des marbres,
dès ardoîfes dés pierres dé taille, des argiles de
différent és efpèces Ôi’ dêi fo Lire es d’ eaux minérales.
H AUTEUR 'des lieux ' habités les plus 'élevées
ah'-dejfus' 'de' VOcéan. 11' eft p etï de perfônnes
qui Tachent ' que lès villes ' les' plus élevées de
l’Europe' fé ' trouvent' en France'j que c’ eft en
Àfie que font les Vii'lès lés plus' élevées du globe,
& que dans cette partie' dû monde , ' anifi qu^en
Europé & én Amëriqu'eVelles fo'nt'fituéès dans les
coiitrés méridionales.' C ’êft pour prouver ces faits
que nous' donnons Fénüméirütiôfi fuivante.
E ÙR() PE.
' Portugal.'
Mètres.
Giia rd à.'. . . . i H . . ’• , '974
M o n ta lé g r é . i l .' J. H . i H : '. 'Vi. : ' 9 . 1 0
Bragança. J. . . . . . » 813
C h a v e s .'.* . . . . . . . . ’. • • - • • • •. Ô49
Lisbonne (le chatèàii) , . . . . . . . . : • • • 1 r 3
Amaraiité , 101
Pombâl . i .'.' -.’ . . ' . . . i • 100
Coimbrè’. ..' J. i H . H . . . . i
Porto (là place ) . . . . . . . '.'.I. V. . ' ' 88
Santarèm.. . ' . . ' . . ' . . : 7°
' Efpàgne.
G.razàlèma. . . . . . . H . . . . . . . . '. . > 1,290
Venafqûè . *. '. ' . . . . . ’• • ' . . . ’• . '. . . .V . 7 1 > r68
Sainte-ndèforifë ( tép a la is ')... . . . . . . '1 ,1 5 9
. A vil a. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 jG.62
' MolinàJ - . . ' ............'. 1,0,56*
Sêgovîe ( îè châtèàû 1,004
Ronda. J,. J i . 1 H i . i . . . . J . . . . . . . . . U/çoo
L’Efcural '('palais'). ..... . '.. r • • . , 995
Ë u r g o s . J. . . . . . . ---------- ; _ 875
Grenade. . . *. : . *. i *. *. V i lV . . V. . : . J 681
Madrid. ..... ............... .............................. 666
T olède...................J V. • ........................... 563
. Vittoria...........................t . ...................... 542
Âranjdez ( le châtéàu ) . .V . . . . . . . . . . y
‘ "‘À li c a n té {'idem: ) . , . . . . ‘ . V . . . Z78
. Gordo'ue'. V . . . . . ' . , ' . . . . . . . . . . . . . . . 236
France,.
Le Hartz- eft depuis long-temps céîèbté par
fes mines : la plupart des fiions- argemiieies' fpnt
fur le territoire du Hanovre 5 ils occiip'étit 'ies fif-
fùres d’ une roche fablonntufe,"connue des Allemands
& des géognoftes de toutes les nations
fous le noin de grauwake. La même'röche renferme
auffi des reftes de-végétaux & des veftiges
d'animaux maiins. Les autres métaux que Fon y
M o n t -L o u is .. . . . . . . . J . ■ . . . . . . . . . . 1,588
.Briançon. . . . . . Y .7 . . 1(306
Barège's'. . . . . . . . 7 . . . . . . . . 1,292
Barcelôhetfev. . ■ .'.'. .7 . ; ,7V — . . . . 1,160
Pradellës.. . . . .7 . . . . . 1,135
Bains dû M'ont-d’O r . ______ . . . . . . . 1,053
Cautefétz.. . e. • . ' . ' . . . . _ 7 9 7 l