
nettement- réparés les uns des autres qu’ils dépendent
de l'Océan & qu’ ils appartiennent à
des baflîns diftans des mers aékuelles. En géné-
ra i, ces dépôts, très-variables de baffin à baf-
itn , s’écartent beaucoup plus des mers que les
dépôts marins avec le (quels ils alternent, ou entre
les couches defqueiles iis, font fou vent intercales.
2°. Par des dépôts marins compofés, com ne les
dépôts fluviatiles, de plusieurs lyftèmes de couches
dans certains badins, & quelquefois d un
feul dans le plus grand nombre, du moins dans
les badins tertiaires du midi de la France, qui dépendent
tous & fe rattachent à la mer intérieure
(la Méditerranée) qui la borde.
11 refaite encore des faits que nous venons j
d’ énumérer : i° . que les alternances & les ençhc- j
vêtremens réciproques de ces dépôts fluviatiles &
marins n’ayant rien de régulier ni de confiant
lorfqu'on les obferve dans l’univerfalité des badins
t e r t ia i r e s& n’étant pas proportionnels relativement
à leur nombre 6c à leur complication avec
l’éloignement ou le rapprochement de ces badins
des mers actuelles, ne peuvent être diftingués en
autant de formations particulières qu’il exifle de
ces alternances dans les lieux où elles femblent
avoir quelque régularité.
2°. Que les terrains tertiaires, & furtout les
quaternaires, ont été produits par des caufes analogues
à celles qui agiffent encore, & que leurs
dépôts, opérés piefque fimulcanément, ont eu lieu
d’une manière graduée (ans avoir été accompagné
de cataftrophes & de bouleverfemens , cau'ès violentes
qui peuvent tout au plus avoir eu lieu lors
de la difperfion des terrains d’ alluvion. ^
3°. Que les. dépôts lacuftres, produits après la
retraite des mers, ont dû leur formation, foit aux
limons opérés dans les. lacs mêmes, foit aux limons
entraînés de ces,lacs parles fleuves qui en
provenoient j & , comme ces dépôts, ainfi que les
fluviatiles, (ont ext ornement répandus,& fouvent
d’une grande pniffance, les eaux douces doivent
avoir été beaucoup plus abondantes dans les premiers
temps de la période alluviale aûuelle que
dans les temps préfens.
4°. Que les dépôts tertiaires précipités dans le
bailîn de l’ancienne mer fon t, les uns, le réfultat
des limons que les fleuves y ont entraînés, &
autres le réfultat des matériaux dillous ou fol-
pendus dans les eaux des mers elles-mêmes, matériaux
plus effentiellement caraétérifés par des produits
marins que les formations fluviatiles, où ces
produits n exiftent que d’une manière accidentelle.
5°. Que les dépôts tertiaire? opérés par des
canfes analogues à celles qui agiffent encore, femblent
également avoir été précipités à une époque
peu éloignée de La période géologique actuelle, les
effets que l’on y obferve ne différant que par leur
intenfîté de ceux qui fe produifent encore.
TABLEAU général des terrains formés depuis le dépôt de la craie, en allant de la
fur face de la terre dans fa profondeur.
1er. O RD R E.
Terrains pojl-diluviens, ou. terrains produits dans Vépoque géologique aétuelle.
Ire. C L A S S E .
Terrains dijféminés> épars, fans indices de couches ou de Jlrates y ou terrains <?attérijjement
déplacés dans F époque géologique actuelle. (Alluvium.)
I r*. d i v i s i o n .
Terrains d*attérijfement marins
I re. SECTION.
Terrains d'attérijfement marins pulvérulens.
Ces terrains d’attériffement marins, qui confer-
vent leur pulvérulence & leur mollefle, font tou$
de la même époque, quoique les uns foient rejetés
A . Produits par des effets conftans.
i®. Sables pulvérulens mobiles phas ou moins
chargés de débris organiques.
2°. Limons fablonneux ou terreux, avec cailloux
roulés, quelquefois réunis & cimentés avec
des coquilles marines ou d’autres débris organiques.
fur les rivages des mers par f aélion fucceffive 6c
régulière des vagues, & les autres par l'effet d’é ruptions
fubites 6c violentes des eaux des mers.
B. Produits par des effets irréguliers.
t °. Limon terreux ou fablonneux, arec cailloux
roulés & débris o;ganiques.
I I e. S E C T IO N .
Terrains (Fattérijfement marins folides.
L'on doit placer dans cette feûion les fables | dans !ê balfin àes mers. . . . * . , . .11 1 , _ ___L, Fanuntàer od ’nunnoe idtpacu nfeli mpilpucs
folides agglomérés avec des coquilles de notre
époque qui compofentdes efpèces de grès coquil-
liers. Ces fables folides forment des plaques plus
ou moins étendues , liées quelquefois entr’ellés
par des madrépores & d'autres produits marins.
Si ces grès, qui fe produifent encore de nos
jours, fe dépofoient d’ une manière plus générale,
ils conftitueroient bientôt des couches continues
& régulières, for l'origine desquelles l’on pour-
roit d’autant plus fe méprendre, que ces grès
réunifient des coquilles de notre époque qui fe
font transformées en carbonate de chaux fpathique
a# iv e , ces grès ne forment guère que des plaques
ifolées & prefque toujours interrompues. De pareils
grè s , difpofés par plaques, ont dû fe produire
dans le balfin de l’ ancienne mer, puifque
l’on en découvre de femblables dans les fables
des dépôts marins fopérieurs des environs de Dax
(L and es ). Ils ne diffèrent des grès coquilliers
qui fe forment encore dans le badin de nos mers,
que parce qu’ ils renferment des coquilles d’ef-
pèces perdues. Autrement, c ’eft une pâte fablon-
neufe qui compofe ces grès, pâte qui a faifi une
foule de coquilles marines plus ou moins entières.
II*. D IV IS IO N .
Terrains d'attérijfement fluviatiles.
l te . S Ë C ’Î’TON .
Terrains d*attérijfement fluviatiles pulvérulens.
1 Limons terreux plus ou moins chargés dê 2°. Limons effentiellement graveleux, chargés
graviers, dé cailloux roulés & de débris orga- de blocs de roches d'un volume fouvent confi-
niques ; plutôt rapprochés des vallées que des dérable, ordinairement cephalaires ou métriques,
montagnes. j|É | rapprochés des montagnes que des plaines.
I I e. SE CTI O N.
Terrains d*attérijfement fluviatiles folides.
tiles folides, de la même manière qu’il s’en eft
produit dans les temps antérieurs à l’époque géologique
aétuelle. Cette folidification, quoique partielles
n’en prouve pas moins que les caufes qui
ont agi lors des dépôts tertiaires agiffent encore
aujourd’hui, mais feulement avec une moindre
activité.
Les terrains d’attériffement fluviatiles produits
dans la période géologique aétuelle, fe folidifîent
parfois , avec cette différence cependant que leur
folidification n’eft jamais généralifée comme celle
des terrains d’ alluvion. Si "cette caufe agiflbit
d’une manière uniforme & confiante, il fe for-
meroit par fuite de fon aétion des dépôts fluvia-
III«. D IV IS IO N .
Terrains (l attérijfement lacuftres
I rC. s e c t i o n .
Terrains d*attérijfement lacuftres pulvérulens.
t®. Dépôts vafeux argileux rougeâtres ou noi- 20. Dépôts vafeux calcaires noirâtres ou rou-
râtres, plus ou moins chargés de débris organi- geâtres, plus ou moins chargés de débris organiques
, foit terreftres, foit lacuftres. ques, foit terreftres, foit lacuftres.
I I e. S£CTI0 N.
Terrains d'attérijfement lacuftres folides.
i°. Dépôts calcaires fédimendataires incruftans, 20. Dépôts calcaires concrétionnés, ftalaélites
plus ou moins chargés de débris organiques, foit produits dans l’ intérieur des cavités fouterraines
terreftres, foit lacuitres. ou fur les parois des fentes, offrant parfois des
débris organiques, foit terreftres, foit lacuftres.