
eft prefque le feul arbre que l’on trouve fur les
bords de l ’Okhota, pendant fept à huit lieues.
Lorfqu’on a franchi les montagnes, les plantes
font celles de la Sibérie. Voye{ ce mot. (J. H. )
kantcha parle 143.®. deg.de longitude & le 62e. de e
latitude feptentrionale. Elle coule du nord au fud, 1
& après avoir traverfé plufieurs montagnes, dont 1
les aernières, qui bordent la mer d'Okhotsk (voye% 1
ce m ot), font connues fous le nom Ae.Manakan y
elle fe jette dans cette mer par la baie deKouch-
to u ï, où elle forme le port de la ville tartare d'Ok- i
hotsk, après un cours d'environ foixante lieues. .
L'Okhota fe dirigeantà travers plufieurs gorges,
s’ y partage en divers bras» dont le plusconfidé-
rable eft appelé Mondoukan par les Tongoufes.
Plufieurs de fes affluens ne méritent pas d'être
appelés rivières, à l'exception d'un fe u l, qui
donne fon nom à la baie de Kouchtouï. Quoique
l ’Ôkhota ne foit navigable, & feulement pour les
petits canaux tongouies , que depuis fon embouchure
jufqu’ à une demi-lieue au-delà, & qu'en
beaucoup d'endroits elle n’ait pas plus de deux
pieds d'eau, elle n'en eft pas moins d'un cours
très• rapide} elle n'en a pas moins la force de cha-
rier dans toute l'étendue de la baie de Kôuch-
to u ï, qui a plus de trois lieues de long fur une de
large,.une fi grande quantité de fables & de cailloux
roulés , que leur amoncèlement change fréquemment
les contours & l’étendue de cette baie,
êc menace d’encombrer l'entrée du port d'Okhotsk,
auquel elle donne fon nom.
On trouvera, peut-être extraordinaire qu'une
OKHOTSK ou O chotsk ( M er d’ ). Cette mer
qui n'eft pour ainfi dire qu'un grand golfe, doit
fon nom a la ville d'Okhotsk, fituée fur fon bord
. occidental, dans la baie de Kouchtouï, près de
l'embouchure de l’Okhota. Voye\ ce mot.
rivière fi aeu profonde forme à fon embouchure 1
des atérriliemens dignes d’être comparés à ceux
de quelques cours d'eau plus, importans'par leur
•profondeur ; mais l'explication de ce phénomène
eft toute entière dans la nature du terrain que traverfe'
l'Okhota.
Son lit ferpente au milieu de roches dont lés
débris annoncent une formation fecondaire, &
qui recèlent une quantité immenfe de filex, de
jafpes, de calcédoines & d'agathes de différentes
efpèces. Les fommets efearpés de ces montagnes,
qui n’ont qu'une élévation de 60 à 180 mètres ,
dégradés fans ceffe par les pluies, par les torrens,
f ardes intempéries de l'atmofpbère, fourniffent à
Okhota des matériaux fans celle renaiffans pour
les attériffemens qu'elle forme.
Les montagnes ., ou plutôt les collines appelées
Mariakan qui bordent la côte & que traverfe la
rivière près de fon embouchure, appartiennent,
par la nature des coquilles pétrifiées qu'elles recèlent,
au calcaire fecondaire.
L'Ourakantcha, au pied duquel l'Okhota prend ;
fa fource, e ft, fuivant M. Sàuer, fecrétaire de
l’expédition du commodoreBillings, l'un des fommets
lés plus élevés desi monts Virkhoyansky,
que l'on doit regarder comme appartenant à la
grande chaîne des monts Yablonnoïs ou Stanavoy.
(voyez ce mot). Nous verrons, en parlant d elà
mer d’Okhotsk, combien l’àir eft malfain vers
l'embouchure de l'Okhota. En remontant fori
cours>,le loi y.eft dépourvu d'arbres jufqu'à deux
lieues de la mer j au-delà de ce point, le mélèze
Située en A fie , la mer d'Okhotsk communique
au midi avec la mer du Japon par celle d’Ieüo,
qui eft comprife entre les îles Kouriles & celle de
Segalién , & n'eft féparée de l'Océan boréal que
par le Kamtchatka ; elle commence fur les côtes
occidentales de cette terre , à la baie de Tohka-
nigitch , & fe termine à l'embouchure de la Polo-
vinnuïa. Elle a entre ces deux points plus de deux
cents lieues de large de l'eft à l ’oueli. Terminée
au nord par le golfe de Pënjina , auquel fuccède
celui d'indiga, elle a , depuis l'ïle Segalien juf-
qu'au fond de ce dernier, une longueur d'environ
trois cents lieues.
Les points les plus remarquables de cette mer
font àToueft les îles Schanter, au nombre de fix ,
dont la plus importante a environ vingt-cinq lieues
de long de l'eft au nord-oueft , & fix de large du
nord au fud j au nord, la grande baie de Taouskoï,
l longue de cinquante lieues & profonde de vingt}
celle d’Yfamska, profonde de vingt-cinq lieues &
large de quinze. Au nord-eft, à l'exrrémité du
golle de Penjina, elle baigne la prelqu'île d’ In-
diga, longue de quarante lieues au fud au nord
& large de trente de l'eft à l’oueft. Sur fon côté.,
oriental,,le feul point qui s'avance dans fes ondes
fur le bord occidental du Kamtchatka , eft le cap
Outkolotskoï.
Nous ne parlerons point ici des côtes de cette
contrée'baignées par la mer d'Okhotsk 5 nous
renvoyons le ledteur à l'article Kam t ch a tk a .
Nous nous contenterons feulement de dire un mot
des côtes oppofées. Elles s'étendent depuis la
rade d’Quda'jufqu'au fond du golfe d’indiga.
Elles font bordées, à environ quatre lieues du
rivage , par une chaîne de montagnes feco-ndaires
généralement peuélévées. L’efpace compris entre
le rivage & ces montagnes eft coupé par un grand
nombre de cours d'eau qui en defeendent pour
fe jeter dans la mer. L'humidité & les brouillards
qu'ils produifent, joints au vent froid qui y règne
: conftamment, & peut-être à l'abondance du mu-
■ riate de foude, offrent fur ces~ terres balles de
,grands obftacles à la végétation. A une; lieue de
l diftance de la mer on ne trouve aucune plante}
r.ce n'eft qu'au-delà qu'on commence à rencontrer
\ quelques mélèzes rabougiis dont le feuillage flétri
» annonce un état continuel de fouffrance. En
i avançant dans les. montagnes ils deviennent plus
: nombreux. Enfin, derrière cette chaîne qui les
î abrite contre le vent, les arbres Se d'autres végétaux
croiffent en abondance , & 1 oeil peut fe
repofer fur de riantes prairies- , . ,
Sur les bords de la mer d’Okhotsk, l ’air eft généralement
malfain ; fon infalubrite eft telle, que les
habihns y font prefqu’en tout temps attaqués du
fcovbut. il eft vrai que la mifère & la malpropreté
peuvent contribuer à rendre cette maladie plus
commune dans un pays où les alimens & les pro-
vifions deviennent fi rares au printemps, qu on
voit fréquemment, pendant cette faifon 3 des
chiens affamés fe dévorer, & que, s’ il faut s,en
rapporter au témoignage de M. Sauer, fecretaire
interprète de l'expédition faite dans ces contrées
par ordre de Catherine I I , les beftiaux , dégoûtés
des herbages gâtés qu’ on leur offre, leur préfèrent
quelquefois des débris de poiffon fec & fale.
OKHVATE. Lac du gouvernement d e T v e r ,
que l'on regarde comme Tune des fources de la
Dwina. Il n’eft éloigné que d’environ quatre lieues
du lac de Pen, qui paffe pour être la fource du
V o lg a , quoiqu'il foit plus exaét de dire que ce
fleuve la traverfe. Le volume des eaux delà Dwina,
en fortant du la c , eft affez confidérable, & pour-
roit fervir à la navigation, de même que le Volga
eft navigable apres avoir traverfé le lac de Pen;
mais quelques cataraètes dans le cours de la
Dwina font un obftacle qu'il faudroit franchir.
On parviendra fant doute quelque jour à établir
une communication entre les deux lacs, & par
conféquent entre les deux fleuves, ce qui pourra
ouvrir une navigation plus courte & plus direéte
entre la mér Cafpienne & la Baltique. (F. )
OKI. Ile fituée dans la mer du Japon, par le
13 i e. degré de longitude çlu méridien de Paris
& le 37e- de latitude méridionale. Elle eft à
cinq lieues au nord de l ’extrémité occidentale de
l'ïle de Niphon , la plus grande des Etats du Japon.
En la mefurant de l'extrémité de fes principaux
promontoires, elle a environ onze lieues du
fud-ett au nord-oueft, & quatorze du nord-eft au
fud-oueft. San contour offre quatre golfes principaux.
Son intérieur eft occupé par une chaîne de
montagnes qu'on dit être affez importantes, &
formées de roches primitives, d'où defeendent
trois cours d'eau affez confidérables qui fe dirigent
en fens oppofé vers la mer. On lui donne
plus de trente lieues de circonférence. (J . H.)
OKOSIR. Ile de là mer du Japon , fituée par le
1.38e. degré de longitude orientale & le 41e. de
latitude, à huit lieues à l’oueft de l île Ieffo , & à
vingt de l’ ouverture du détroit de Macfumaï. Elle
a environ cinq lieues du nord au fud , fur une la r-■
geur de deux lieues feulement. Elle appartient au
Japon. (D )
OLA. Petite rivière du Kamtchatka, dont la
fource eft dans la région volcanique de cett*
prefqu'île, & fur les bords de laquelle on recueille
du pétrole. ( F. )
OLAN-MOUREN. Rivière de la Chine. Elle a
fa fource dans la chaîne des monts Tangut, dans
le pays des Kalmouks Kokonor, vers le 93e. degré
de longitude orientale. Elle coule de l’oueft à
l'eft d’ abord, puis elle fe dirige vers le fud-eft ,
entre dans la Chine proprement dite-, reçoit les
eaux de la Poro-Tchoukée , qui defeend des montagnes
qui bordent au nord le lac Bleu, &r après
un cours de foixante-cinq lieues environ, fe jette
dans le Hoang-Ho ou fleuve Jaune. ( D. )
OLEKMA. L'un des affluens du Léna. Sa fource
eft dans les monts Yablonnoïs, & tombe dans le
fleuve, vers le 67e. degré 30 min. de latitude,
! après un cours d’environ trois cents lieues. Elle
j traverfe de vaftes forêts ou les martes zibelines
les renards-noirs étoient autrefois allez communs i
aujourd'hui, les produits de la chaffe que l'on y
fait encore font très-foibles- Dans les déborde-
mens annuels, à l’époque de la fonte des neiges,
rolekma charie des bois que le Léna tranfporte
jufqu’à la mer, & que l'on trouve flottans fur la
mer Glaciale. (F .)
OLENEK. Rivière de Sibérie, dont les fources
font vers le 65 e. degré de latitude , allez rapprochées
de celle de l'Anabara, & qui fe décharge,
comme cette dernière, dans la mer Glaciale, au-
delà du 70e. degré. La pins grande partie des pays
traverfés par ces rivières n'eft fréquentée que
par les animaux arèliques & par quelques chaf-
feurs. Les arbres ceffent de croître à une affez
grande diftance de leur embouchure ; mais comme
il y a quelques forêts vers leurs fources, elles cha-
rient des arbres déracinés à l’époque de la fonte
des neiges, en forte quel'on en trouve de temps
en temps fur leurs bords. Voye\ l'article Sjbkriü.
( F . )
OLÉRON. Ile fituée fur les côtes occidentales
de France, vis-à-vis l'embouchure de la Cimente
& celle de la Seudre, à deux lieues de la première
& à une lieue de la fécondé.
Une ligne qui pafferoit du nord-oueft au fud-
eft , depuis le rocher d'Antioche jufqu'à l’embouchure
de la petite rivière du Bry, partageroit
l'ïle dans une longueur d’environ huit lieues de
2cco toifes ou 3 myriamères 100 mètres ; dans fa
plus grande largeur de l’eft à l’ou eft, depuis le
rocher de Longret jufqu’ au chenal de Roane, elle
a près de trois lieues ou 1 myriamètre t yo mètres.
L’ïle d’Oléron eft compofée des mêmes terrains
calcaires que ceux dû continent, dont la mer
la fépare5 ils font tantôt compactes & tantôt co-
qûilliersj ils appartiennent à la partie fupérieure
du calcaire fecondaire appelée jurajjique, parce que
Ion analogue compote la chaîne du Jura.