
tels que des entroques, des ammonites & des coquilles
bivalves. Dans ces deux variétés de roche,
le fer fe préfente très-communément.
* Hrichc phylladique de Weaver. Cette roche,
obl'ervée en Irlande par ce géologue , fe trouve
au milieu d’un terrain de phyllade. Elle eft com-
pofée de gros fragmens de cette roche, mêles
avec du quartz, du mica 8e du feldfpath, dans
une pâte de phyllade.
* Stéafchifte. Suivant M. de Bonnard, il exifte
des yléafchiftes dans des terrains qui contiennent des
débris de corps organifés (Hautes-Alpes). Nous
croyons devoir rapporter à ces terrains les phyl-
lades des terrains métaqoïques. Mais de crainte de
commettre quelqu’erreur, nous citons ce fait incertain
fans ofer fpécifier les variétés de Jléafchifte
qui appartiennent à ces terrains. Cependant nous
penfons que le fléachifte diallagique en fait partie.
( O th ré , pays de Liège. ) ■
Plufteurs de ces roches fubordonnées font les
mêmes que celles qu'on trouve dans le fchifte argileux,
ce qui femble annoncer dans quelques ter-
rainsqui renferment'des débris organiques,la continuation
des phénomènes qui fe font développés
pendant la formation des dépôts antérieurs.
Les phyllade s contiennent aufli des couches de
diverfes autres fubllances, telles que le quartz ,
la baryte, &c. Le quartz conilitue des filons dans
le phyllade des Pyrénées s la baryte dans le phyllade
pailleté des environs de Goilar au Hartz.
Les divers métaux qui forment des amas &
des filons dans ces roches font le fer fuifuré, le
fer hydraté brun ( quelques localités de la Hongrie)
; le plomb fuifuré (plufieurs montagnes des
bords du Bas-Rhin. — Les célèbres mines du
Hartz. — Celles de la Heffe & du pays de
Naflau) ; le plomb fuifuré argentifère (Huelgoat
8c Poullaouen en Bretagne ) ; enfin le cuivre 8c le
zinc s’y trouvent aufli; il paroît même que ç’efl
dans les phyllades des terrains métazoïques que
s’exploitent les riches filons argentifères de Gua-
naxato en Amérique 8c les mines d’or de Vorer-
potack en ïranfylvanie.
Les variétés de phyllades que nous venons d’énumérer
font toutes llratifiées; leurs couches ou
leurs feuillets font inclinés, quelquefois droits ou
finueux. Ces roches conffituent des terrains fort
éten d u s, des maffes même beaucoup plus confi-
dérables que celles du fchifte argileux des terrains
précédens, 8c fouvent des montagnes élevées
dont lès flancs font arrondis.
Cependant nous devons faire obferver qu’elles
ne forment point de dépôts réellement indépen-
dans, à moins qu’on ne veuille les confidérercomme
le type des premiers dépôts métazoïques; car, ainfi
quel ontobièrvéplufieursgéognottes ScqueM. de
Humboldt l’a configné dans fon CJfii géognoftique
fur Le gifement des roches, les phyllades , les ophical-
ces, les caLJ'chiJies 8c même les pfammites forment
fouvent des lits alternatifs : onpourroii donc confidérer
ces différentes roches comme conftituant
un feul groupe principal. n
De toutes ces roches , le phyllade paroît etre
la plus ancienne de celles qui contiennent des ref-
tes organifés. L’anthracite & les végétaux y font
furtout abondans. Ceux - ci font ordinairement
des plantes monocotylédones, telles que des bam-
bouiacées & des arundinacées.
Premier dépôt d'agrégration.
§. 17. A. Psammite (grès micacé. — Plufieurs
grauwacke des Allemands ). Cette roche qui fe di-
vife minéralogiquement en quatre variétés, a été
déterminée par Haüy. Trois de ces variétés appartiennent
au premier dépôt d’agrégation.
Les pfammites font compofées effentiellement
de fable, de mica & d’ une petite quantité d’argile
: leur ftru&ure eft grenue.
1°. Pfammite commun ( grauwacke commune).
Roche à pâte fablonneufe grifâtre, contenant
des paillettes de mica & des grains argileux &
ocreux.
2°. Pfammite fehiftoide (grauwaekenfehiefer. —
Grauwacke fehifteufe). Roche noirâtre, compofée
de fable, d’argile & de mica. C ’eft à cette variété
qu’appartiennent la plupart des pierres à
faux.
30. Pfammite fablonneux. Compofé de quartz
fableux & d’ un peu de mica.
Les pfammites commun & fehiftoide renferment des
amas métalliques en veines & en filons, dans la
chaux carbonatée & fouvent dans le quarts. Ces
amas c o n fien t en fer fuifuré, fer carbonaté, fer
hydraté , plomb fuifuré & cuivre pyriteux (environs
de Ciaufthal au Hartz) ; on y trouve aufti
l'antimoine & l ’argent antimonié fuifuré (diverfes
localités des bords de la Lahn), ainfi que le man-
ganèfe oxidé & le cuivre carbonaté bleu, le plomb
fulfaté & le plomb carbonaté ( Ëcoffe).
Les pfammites fablonneux contiennent rarement
des métaux, mais ils renferment beaucoup de débris
organiques appartenant aux encrines & aux
têrébratules.
Ces roches contiennent fouvent des couches
d’autres fubftances, telles que l’anthracite en,
amas ftratifiés. Outre le phyllade pailleté, plu-?
fieurs roches y font fubordonnées : nous allons
relater ici les principales.
* Ampêlite. La variété appelée ampélite alumineux
par M. Brongniart & fchifte alumineux par
plufieurs minéralogiftes ( montagnes de Leadhills
en Ecolfe).
* Phtanite (jafpe fehifteux.— Schifte filiceux.—
Kiefelfchiefer). Cette roche a été remarquée par
M. Boué dans la grauwacke fehifteufe des montagnes
de Leadhills.
* Diorite. La variété fehiftoïde ( montagnes de
Leadhills).
* Mimophyre. La variété argileufe. Roche tendre
, friable, dont la pâte eft ordinairement d un
. Sf LeTpfammites font généralement ftratifiés &
forment des terrains conlidérables, 8e meme des
montagnes d’ une grande étendue, mais d une médiocre
élévation. M. de Bonnard a remarque que
plus la roche approche de la variet:e fehiftoide , Se
plus fa (tarification eft diflinéte. Cette dermere
offre non-feulement des lirates tres-apparentes,
mais même elle prend ordinairement une ftruc-
ture Effile. C ’ eft aufli cette variété qui eit la
plus riche en débris d’ êtres organifés des deux
règnes. L’inclinaifon des bancs de cette roche
forme fouvent un angle fort ouvert , quelquefois
même ils font dans une pofition prefque verticale.
Les pentes des montagnes de pfammites; iont fréquemment
affez roides & même efearpees Quoique
leur hauteur foit généralement peu impote
n t e , cette règle offre quelques exceptions remarquables
: ainfi, dans le Hartz, on connoit des
montagnes de pfammites qui s éleyent a environ
7 oo mètres au-deffus du niveau de la mer, 8e dans
le Tyrol il y en a qui atteignent trois fois cette
hauteur. j .
* Poudingue pfammitique. (Puddmgftone des
Anglais.) Roche compofée de morceaux de quartz
dans une pâte de pfammite. (Ecoffe & autres
contrées.) , , . , ,
B. Anagênite Qgrauwaclte à gros grains des géologues
allemands). La roche, compofee d& fragmens
de roches primordiale? qui , fuivant •“e
Humboldt, alterne aux environs deMoutiers,avec
des fchiftes noirs à empreintes végétales aflociées
à des anthracites 8e à des calcaires fteatiteux,
fe rapporte certainement aux anagenices, comme
les fchiftes .noirs 8e les calcaires ftéatiteux dont il
parlé, femblent fe rapporter aux phyllades carbures
& aux ophicalces. C et exemple de 1 alternance
de ces roches devroit peut-être nous engager
à confidérer Vanagénique comme fubordonnee toit
aux phyllades, foit aux pfammites. Mais les ana-
génites conftituant des terrains d’ une affez grande
étendue, nous croyons devoir les confiderer îfo-
lément, 8c comme formant d,es depots parallèles a
ces roches. h t a o - 't a ÿ .e e . '1 : - v > il
Uanagénitetànü appelée par Hauy, parce qu elle
femble être une roche régénérée offre 1 apparence
du poudingue. Elle eft corqpofee de fragmens de
diverfes roches anciennesvéumes par un ciment
de trois efpèces différentes qui ferta diftinguet
les trois variétés, qui forment la divifion que M.
Brongniart à établie dans cette roche.
t ° : Anagênite variée. Elle eft formée de fragmens
réunis par un ciment fehiftoide, quelquefois
mêlé de calcaire, faccaroide 8e de labié. I H Anagênite péirpftliceufe. (Br.eche umver-
felle. ) Fragmens liés par un ciment petrofiliceux.
3“ . Anagéniie ophiteufe. Fragmens reunis par un
ciment de ferpentine & de ch.ôrite.
Les anagénites çonftituent quelquefois des collines
entières , à la vérité peu élevées, 8c quelquefois
aufli des montagnes. On cite comme
étant formée prefqu’entièrement de cette roc e ,
la chaîne fituée autour d’Eckerfdorf 8e de Roth-
walterfdorf dans le Hartz. _
C. Macigno. Cette roche à texture grenue elt
compofée de quartz en grains mêlé de calcaire.
Eiieconftitue quatre variétés, dont nous ne citerons
ici , d’après M. Brongniart, que tro is, qui
appartiennent généralement aux terrains de iedi-
mens inférieurs. . . . .
1°. Macigno folide. Cette v ariété, rude au
toucher, contient des parcelles de mica.
1°. Macigno fehiftoide. Grenue comme la précédente
, cette variété offre une ftruéture un peu
fiflile. , . , ç
3». Macigno compare. ( Grauwacke calcaire.) qa
'texture compare fert à reconnoître cette vanete.
Le calcaire y domine & le mica y eft rare*
Le macigno folide & le fehiftoide alternent
fouvent enfemble, comme on le voit dans les
Apennins, où cette roche eft très-repandue. La
première variété ne contient aucuns débris organifés
; la fécondé renferme fouvent des empreintes
de végétaux : celle-ci pafle pat diverfes nuances
à la variété compafte.
Le macigno eft toujours régulièrement «ratifie,
il forme à lui feul des collines de moyenne hau-
teur & des terrains affez étendus, dont pluiieurs
même font confidérés comme indépendans.
* Calcaire compacte. Cette roche eft fouvent
fubordonnee au macigno.
Premier dépôt criftallin.
§. 18. Roches granitoÏ des et porphtriques.
L’exiftence de diverfes roches analogues a celies
des terrains primordiaux dans les terrains qui leur
fuccèdent, eft un fait connu depuis long-temps
& attefté parles obfervations de M. de Buch, de
M. Brongniart & de M. de Humboldt. On a
cherché à expliquer ce fa it, en attribuant aux
dépôts granitoÏdes dont nous a.lons nous occuper
, une origine ignee. Mais outre qu 1 eft difficile
de concevoir qu’ils foient Sortis de vaftes
bouches volcaniques analogues a celles qui vo
miffent encore des matières en fufion, il feroit
peut-être tout' aufli jufte d’attribuer une origine
femblable aux roches granitiques les plus anciennes!
11 faut donc peut-être, en leur aflignant
un mode de formation analogue, confiderer les
premières & les fécondés commente produit d un
état d’ignition auquel notre planete a pu longtemps
être expofée, & dont fon état afluel ne
peut plus nous offrir d exemple- . . . „ ,
Toutefois, conformément a . opinion de M. de
Humboldt, de M. Beudant 8e d’au tres geognoftes
nous réunirons ici plufieurs roches qui femblent
appartenir à la même époque.
*A. Porphyre. Avant d’entrer dans^quelques de