
pofitive. Les foffiles animaux y font.plus rares , &
c-. ux qui s'y trouvent (ont tellement altérés , qu’il
eft très-difficile de les obtenir ent'ers & qu'ils
tombent bientôt en pouffière, voici la lifte qu'en
donne M. Boué , & fur laquelle il s'appuie pour
rapprocher ce dépôt des collines fubapennines :
i° . une ou deux efpèces de peignes, dont l'un
fe rapproche du P. dubius de Brocchi > i° . une petite
modiole, 30. une petite bucarde; 40. deux
efpèces de nucules, Tune voifine de la N. marga-
ritacea , & l’autre voifine de la N. deltoidea; j° . une
natice j 6°. des bivalves qui font peut-être des te 1-
lines ; 70. de petites univalves voifines des paludines,
8°. & enfin des miliolites. M. Lill de Li-
lienbach y a auffi trouvé Yoflrea navicularis, une
coquille que l’on rapproche dufufus long&vus, une
patte d’écreviffe, des dents de requins & des
dents de rhinocéros > mais celles-ci viennent des
mollaffes de Starafol et non de Wieliczka.
« Le foufre qui fe trouve dans les marnes de
cette contrée eit quelquefois affezabondant pour
avoir été exploité à Swoczowice. »>.
W ÎGH T (lie de). Cette île, qui n'eft féparée des
côtes méridionales de la Grande-Bretagne que par
un étroit canal, eft fituée par le 3e. degré 35 minutes
de longitude occidentale & le 50e. degré
41 minutes de latitude feptentrionale.
Sa forme eft un carré irrégulier j fa fuperficie eft
de 50 lieues. La petite rivière de la Médina la di-
vile en deux parties, du fud au nord i une chaîne
de montagnes la traverfes d’ orient en occident.
Sa conftitution géognoftique eft très-fingulière:
c ’eft un enfemble de bandes parallèles (uivar.t la
même dire&ion que ces montagnes, & offrant, à
partir du fud, un dépôt de fable ferrugineux fur
lequel repofent la glaconie fableufe &*la craie,
des argiles, des fédimens marins &r d’eau douce.
Si l'on parcourt la côte dans la direélion du nord*
oueft, on voit à une extrémité de l’île la craie,
au centre la formation d’argile plaftique, & à
l’extrémité opposé les dépôts fupérieurs à cette
formation. Dansla baie d’Alum les ftrates de la craie
l'ont prefque verticales, ainfi que toutes les couches
fuivantes, telles que la craie marneufe (cholk
marie) j des fables verts, rouges & jaunes fe fuc-
cèdent, formant enfemble environ 60 pieds d’é-
pai fleuri puis dans la même pofition les lits d’argile
bleue ont près de 200 pieds de puiffance. En
fuivant encore la direction du nord on voit une
longue fucceffion de lits de fables de diverfes couleurs
, formant une épaiffeur de 321 pieds. Vers
le milieu de la baie, d’autres lits fe fuccèdent en
grand nombre, qui tous contiennent des argiles
de diverfes couleurs, telles que le blanc, le jaune,
le gris & le noirâtre : elles alternent avec des fables.
L'argile forme des lits de plufieurs pieds
d’épaiffeurs fans aucun mélange : la puiffance eft
de 543 pieds. Presque au milieu de ces derniers
lits fe trouvent trois lits d'une forte de bois charbonneux
dans lefquels on diftingue des fruits &
des branches. Environ 1 fo pieds au nord, fe trouvent
cinq autres lits de charbon femblable, chacun
de 5 pieds d’épaiffeur. Au nord de tous ces lits
de fable, d'argile & de charbon de 543 pieds
d'épaiffeur, fe trouvent plufieurs filets de filex
noir difféminés dans un fable jaune, auquel fuc-
cède une couche d’argile noirâtre renfermant m
la terre verte & des septaria : cette argile a 250
pieds d’épaiffeur & eft analogue à l’argile de
Londres. ( London-cley.)
Ces ftrates augmentent en traverfant l’î l e , et
confervent leur pofition prefque verticale, en reftant
parallèle à la craie & en paroiffant encore à la baie
de W hite-Cliff, vers l’extrémité orientale. Les
fables, les marnes & les argiles font de toutes
fortes de couleurs & de nuances. Le nombre &
la variété de ces lits verticaux font infinis : ils
peuvent être comparés, elt-il d it, dans les Ri-
cherches fur la Géologie de VAngleterre , par
MM. Conybeare & Phillips, aux raies que l’on
voit fur la pétale d’ une tulipe, & font prefque
auffi brillantes. Leur pofition prefque’ verticale
annonce le réfultat d'une violente convulfion qui
a bouleverfé leur horizontalité primitive.
En contait avec le London-clay fe trouve un
dépôt de fable jaune de 100 pieds d'épaiffeur, fur
lequel repofe un autre dépôt de fable qui forme
la bafe du mont Headon, dont les couches inclinées
de quelques degrés vers le nord appartiennent
à la formation marine fupérieure & à la
fo.mation d'eau douce, & dont le fommet eft cou*
ronné par le terrain d’alluvion. Cette colline eft
fituée dans la partie nord-oueft de l’île.
Dans le dépôt de London-clay on trouve des
lignites, des tiges & des feuilles de végétaux, &
même des fruits reconnoiffables* Dans la formation
marine fupérieure on remarque fept espèces
cérites.
La formation d’eau douce fupériture, ainfi que
le dit M. Al. Brongniart, eft effentiellement calcaire}
elle renferme quelques lits interrompus &
quelques nodules plus durs qui paroiffent filiceux,
&reffemble encelaànotre calcaire filiceux. Elle eft
remplie d’une quantité prodigieufe de coquilles
d’eau douce très-variées en genres & en efpèces,
très-bien confervées & par conféquent très-bien
caractérisées.
Ces efpèces , remarquables en outre par
leur groffeur, font généralement différentes de
celles des environs de Paris. Ce font des pla-
norbes carénés, à tours de fpire plats en deflus,
bombés en deflous & de 3 à 4 centimètres de
diamètre ( planorbis evomphalus Sow. ) 3 & d'autres
efpèces que M.Webfte r rapporte aux PI. cornu
& prevoftihus; des limnées, qui ont bien quelque
reffemblance avec le L. longifcatus 3 niais qui ont
près de 5 centimètres de longueur, & que M. So-
T
werby a décrit fous le nom de L. fufiformîs; d’autres
petites efpèces (L . minimus Sow.) } enfin des
paludines très-groffes qui*reffetnblent à celles de
Bouxviller (paludina Hammeri). M. Webfter y
cite- en outre des gyrogonites.
Si nous rapportons à cette même formation
une marne argileufe bleuâtre, qui a été trouvée
à Newport en creufant un puits , & qui renferme
des paludines & des limnées , nous aurons à
ajouter à cette lifte de corps organifés d ’origine
lacuftre :
i° . Des coquilles bivalves de 3 à 4 centimètres
de longueur, ayant confervé leur éclat
nacré, & paroiffant être des mulettes (unio) ou
de petites efpèces d’anodontes; ce qui eft une
eirconftance rare dans les terrains d’eau douce.
20. Des graines longues & ftriées, femblables
à celles qu’on trouve à Longjumeau, mais d’une
efpèce un peu différente & que M. Ad. Brongniart
a décrites fous le nom de carpolithes thalitroïdes
Webfteri.
Le fol de l’isle de W ight y eft fertile & produit
fept fois plus de blé que fes habitans n’en con-
fommént; des rontchers nombreux en défendent
les abords.
W 1LOUI ou V IL O U I , rivière affluent.de la
Lena\ .Voye z ce mot.
WINNIPEG ou WINNIPÉE (Lac). Le Winnipeg
eft un lac de forme circulaire, long de 8c lieues
& large de 2 à 20, fitué dans l'Amérique feptentrionale
par le 55 e. degré de latitude feptentrio-
nale & par le 55e. degré de longitude occidentale
du méridien de Paris. Il communique à l’ oueft
avec un petit lac du même nom par la rivière du
Dauphin , le lac Saint-Martin & la rivière de
Wetarhen } au fud il reçoit l’Affiniboine ou la rivière
Rouge. Le fol qui l’environne eft bas & couvert
de forêts.
WINNIPISEOYÉE (Lac). C e lac de l'Amérique
feptentrionale eft fitué par le 43c.| degré 29 à 45
minutes de latitude feptentrionale, & par 73 degré
i f minutes 15 fécondés & 45 minutes 15 fécondés
de longitude occidentale. Il n’a que 8 à 9
lieues de longueur fur 3 de largeur; il reçoit plufieurs
petites rivières, & s’écoule par celle qui
porte fon nom & qui fe réunit à la branche occidentale
du Merrimack. On ne connoît pas fa
profondeur, mais on fait qu’il eft à 472 pieds au-
deffus du niveau de l’Océan. Ses eaux, d’une limpidité
remarquable, font très-poiffonneufes. Sur
fes bords, environnés de fîtes pittorefques, s’élèvent
plufieurs collines & montagnes, & dans l ’intérieur
un grand nombre d’îles, dont plufieurs font
affez étendues & garnies de bois qui en rendent
l’afpeU agréable.
W IT (Terre d e ) . Voyez N o u v e l l e -H o l lande.
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