
lou(fient fur ce point. L'opinion la plus généralement
reçue, relativement à l'origine de ces bancs,
c’ tft qu'ils ont été formés par une dèlaiffée de la
mer qui, au X l l ' fiè c le , alla fubmerger une
grande partie des Pays-Bas.
GÔRÉE. Cette île africaine, fituée près de la
côte de Sénégambie, par 14 deg. 41 min. 10 fécondés
de latitude nord, & par 19 deg. 4S min.
de longitude oued, eft formée d'un rocher nu,
dont la longueur du nord au fud eft de 880 mètres,
la largeur moyenne de ai y , la circonférence, de
2,1.00. & la hauteur dp i|6q- Sa partie méridionale
■ jfé termine par une colonnade bafaltiquequirepofe
fur une roche calcaire.
GOTHLAN Q ou G O T T L A N D . Cette île de
la mer Baltique a 25 lieues de longueur fur 10 de
largeur. Ainfi que nous l’avons dit ailleurs , c’ eft
un plateau calcaire & Sablonneux de iyo à 200
oieds.de hauteur, fut lequel s'élèvent des collines
dont les Commets nus & atides ont à peu
près la même élévation ; l'une de ces. collines,
appelée le Hoborg, renferme un grand nombre de j
Cavernes. L'île eft arrofée par des la,cs, & plu-
fteuts rivières ; l’une d’elles, le Luwmdund, fort
du petit lac de Murtebce, coule pendant quelque
temps dans un canal foùîèrrain 8c rëparoît par
uijb ouverture large de 12 pieds, pour fé jeter
dans la mer. Le climat du Gotnland eft beaucoup
moins rigoureux que celui des parties de la Suède,
(nuées à la même latitude. Elle .eft riche en forêts
8c en gibier, en ta re s arables 8c en bef-
tiaux; les mérinos y fotffparfaîtement acclimatés;
les chèvres y atteignent une tires f haute taille.
L'agriculture y eft fufceptihle de grandes améliorations;
mais comme l’île ne nourrit point de
familles .nobles 8c que les propriétés font très-
divifees, l'habitant y eft dans l'aftapte & fe procure
des denrées coloniales, ou vin 8c d'autres
objets de première néceflité, en échange de fes
bois, de fon goudron, de fes marbres, de fes
poiffons , de Tes beftiaux 8c des. excéllens navets
qu’ il cultive.
GÔUBERL1NSK AÏA ou GORI-OULQU-TAN.
.Chaîne de montagnes de 60 lieues de longueur,
qui fe détache des monts O.urals par 63 .deg. 30
min. de latitude nord 8c 55 deg. 40 min. de
longitude eft, 8c fe termine à la rivière de l ’O ural.
Sa bafe. elt formée de granité; elle n'eft pas
très-haute, mais elle renferme. des yallees arides
& eft couverte de. forêts peu épaiffes. Koycj .ce
qu’ en dit Dcfmateft à l'article.GtniejvLTNSK..
GÛUNONG-API. Voye\ V olcans,
GOUNONG - BETnKO. Montagne de l’île de
Sumatra qui s'élève de y00 toifés au-deflus de la
chaîne à laquelle elle appartient. Sa forme conique
.en fait un point de rec.onnoiffance pour les navigateurs.
Elle eft prefqu’entièrement compofée de
bafa’te. Sur fes. parties les plus élevées la végétation
rappelle tout-à-fait celle des Alpes. On y
trouve le rhododendronle vaccinium , &ç* > ainfi
qu’une plante que les naturels prétendent pouvoir
remplacer le thé. Les parties baffes font Couvertes
de forêts qui abondent en, bais de conf-
trudtion & en bambou.
GOUNONG-DEMPO. F o ^ i V olcans.
GORIOUTGHAIA - RE TCHK A. C e nom,
qui fignifie petite riviere brûlante,, a été donné par
les habitans à un ruiffeau du Kamtchatka , dont ta
fource eft brûlante, & qui ap.rès un cours d’ une
lieue eft encore tiède à fon embouchure dans le
-grand Océan. Le p’ateau d’ où elle jaillit fait retentir
un bruit femblable à celui d’ une eau en
_ébülition.
GOZZO. Ile de la Méditerranée, à i liëüe un
'quart au nord-oueft de Malte. Elle a 4 lieues de
longueur fur 1 de largeur, & eft hériffee de
montagnes. Son fol eft fertile en grains, en coton
& en plantes, potagères.
GRAMPIANS ( Montagnes). Voye^ Iles-Bri-
TAMNIQUES & G raNPE-BrETAGNE*.
GRANDE (Rio-) o u T O L O -LO T L A N , autrement
RIO-GRANDE DE SANTIAGO. Fleuve
du Mexique qui y prend fa fburce fous le nom de
Rio-Lerma., forme la partie-orientale du lac Cha-
pola , & après un cours de plus de 180 lieues fe
jette dans le grand Océan équinoxial par une large
embouchure, au milieu de laquelle fe. trouve File
de Saint-Blas.
GRÉDOS (Sierra de).. Çette chaîne de montagnes
de la péninfule bifpaniquç e ft, fuivant
M. Bory de Saint-Vincent, un entàffement confi-
dérahle de grands.fommets entre-le.lquels s’ étendent
les plus hautes de toutes les Paraméras. Cette
Sierra de Grédos, dont l’ étendue eft d’environ
zo lie u e s d o n t la pente..méridionale eft. des.plus
brufques & d’ où s’écoulent en fens divers la
Tormès, l’Alberche &: le Tiéta r, préfente âuifi
en quelques endroits des neiges perfiftantes, (ut-
tout au lieu appelé le Palais.du maure Æman%or5
où l’o,h trouve comme un petit; glacier.
La charpente de ces monts eft compofée d’ un
granité groflîer de couleur grifaire, dont la fur-
face fe ^détruit aifément,. & qui convient dans fa
mafle des blocs arrondis d’un granité plus dur &
plus noir, de la groffeur d’ un bîfcayen à celle
d’ une grofle bombe. Cette roche eft celle dont
eft conftruit le couvent dé l’ Efcuriaj 5 elle donne
à ce monument, ainfi qu’aux façades des maifo.ns
qui en font toutes bâties, dans les villes voifines,
l ’afpeét le plus févère.
La. riviere appelée Alagon, qui fe jette
dans le T a g e , fépare cette énorme Sierra de
Grédos, de la Sierra de Gata, qui femble descendre
du point élevé qu’on nomme la. Pena. de Francia
{ h roche de France) > la Sierra d’Eftrclla, en
Portugal, donc les hauteurs fe terminent par la
Sierra de Cintra, appartient auffi au même fyf-
è.me que la Sierra de Grédos.
GRÉEN - MOUNTAINS. C e nom, qui fignifie
montagnes vertes , a été donné à une
couvertes de neiges éternelles , entremêlées d’im-
menfes blocs de glace : c ’eft l’image de l'hiver
uni au chaos. La plupart de ces montagnes font
.granitiques & paroifïent être riches en mines de
cuivre & d’autres métaux , tandis qu’ à leur bafe
s’appuient des terrains houillers qui s’étendent jufque
chaîn-e de l’Amérique, dans la partie fepten-
trionale d^s Etats-Unis, qui fait partie du fyf-
ihne alleghanyen. Elle commence au promontoire
de Weft*Rock, qui s’avance dans le golfe de
Longlfland & fe termine vers les frontières du
Canada. Sa longueur eft d’environ 110 lieues.
Elle 11’offre -que des fommets peu importans :
fes plus hauts font le mont Mansfeld de 4,278
pieds, le Camels-Rump de 4 ,170 , le Kîllington-
Peak de 3,92.4 , YAfcutney de 3,306 , \e Saddleback ■
de 3.000,. & le Wachujttt' de 2>982 pieds au-
deflus de l’Océan. Elle eft couverte de forêts
d’arbres réfiaeux. De fes flancs occidentaux s'échappent
le White-River, le Deerjieldt le IVest-
River s le West-Field & le Fornimgton, afflué ns du
Connecticut. Le V- rfant oppofé donne naiffance à-
h. Moelle a à Y Union & à Y Omr> tributaires du lac
Champlain; au Batten-Kr.fi & au Hoofack, qui fe.
jettent dans THudfon, & au Houjatonick, qui
verfe fes eaux dans le golfe de Long-Iflmd.
GROENLAND- « C ’eft à tort, avons nous dit
ailleurs , que l’ on écrit en français Groenland y le
véritable nom de.cette terre eft Groenland;, ç’ eft-à-
dire terre verte, dénomination qu’élle doit probablement
à l’afpeél qu’offrirent quelques-unes
de fes vallées couvertes d’herbe, de moufle &
d'arbiiftes , aux compagnons de l’Iflandais .Eric
Banda ou le Rouge , qui la découvrit en 982. Du
relie, le climat n’en eft Supportable que jufque
fous le 64e. parallèle> au-delà le frqii eft fi^âpre
que par un vent de nord-eft -les liqueurs ipiri-
tue.ufes gèlent dans les maifons. Le Gioenland,
dont on ne peut déterminer exactement les limites,
paroït, d’après les nouvelles explorations
des navigateurs anglais dans la mer polaire,. être
entièrement féparé du continent américain par
cette mer, par celle de Baffln, par le détroit de
Lancaftrç & par celui de Davis5 l’ Atlantique le
baignà aiifud-oueft & au fud-eft , & l’Océan glacial
arêtique à l’eft. Au nord & au nord-oueftfes;
bornes .font tout-à-fait inconnues5 on préfume
cependant que fa longueur du nord au fud eff
d'environ 6co lieues , & que fa largeur eft de 300
lieues de l’eft à l’oueft, vers le^ 78e. degré .. La
plus grande partie xk ce pays pr,éfente l’afpect le
plu5 .trifte» Sa furfece eft héxillée de montagnes
dans les îles de la côte occidentale. Le défaut
de bois oblige à exploiter la houille pour le
chauffage.
! » Une cime appelée le P i c de glace, maffe
'énorme de glace que l’ on aperçoit diftinCtement
à plus de 10 lieues de diftance ; des aiguilles hardies
> trois pointes que l’ on diftingue fous le nom
de la Corne de-Cerf3 & qui fe voient d’une diftance
plus coufidérable encore j une voûte de glace
longue de plus de 6 lieues & large de 20 à 60
toife s , monument fingulier de la nature, qui, à
l’époque du changement de faifon, retentit de
craque mens femblables à une detonnation d’artillerie;
au milieu de ces énormes amas de neiges
& de glaces, un volcan qui lance fouvent des
flammes ; un brouillard qui, s’élevant du fein des
mers, préfènte la réunion de molécules aqueufes
glacées; le fpe&acle fréquent de l’image de la
lune entourée d’anneaux colorés d’ un beau rouge,
& de celle du foleil ornée de couronnes qui ré-
fléchifl'ent.les viv.s couleurs de l’arc-en-ciel; enfin',
lé ph’énoiïiène fi varié dans les régions glacées
d’un autre météore connu fous le nom
d‘aurore boréaletelle eft en peu de mots l’énumération
dés beautés que préfente cette terre encore
fi peu connue. »
Animaux du Groenland. « Un voyageur danois
( le capitaine Graah), envové pour la fécondé
fois par le Danemark, en 1828 , pour découvrir
au Groenland les traces d’une colonie q ui, partie
de I’ Iflaodei:s y établit pendant le quatorzième
fiècle, y rencontra dès rennes , des ours blancs,
des renards & des lièvres ; mais vers le 63e. deg.,
on ne co.nnoit plus, d i t - i l , que de nom ces
derniers animaux & les rennes. On dit que dans
les' mont ignés les plus feptentrionaies il exilte
un animal que Ls naturels nomment encarock ,
beaucoup plus grand que le chat, auquel il ref-
femble, & prefqu'auffi féroce que le tigre. On y
remarque une grande variété d'oifeaux, tels que
l ’aigle, i’autoôr, l’épervier, le faucon, le corbeau,
le geai, l’alouette & le canard. Pendant
les forces chaleurs d’é té , qui fuccèdent tout-à-
coup à un hiver de huit mois, les coufins font
preiqu’un fléau fur cette terre.fi peu fayorifée de
la nature. Les mers,qui l’entourent abondent en
baleines .& autres cétacées, en phoques de différentes
efpèces, en marloins, en turbots, en
raies, en harengs & en morues; les moilulques y
font innombrables.
« Les. Efquimaux, ces habitans du Labrador &
dès côtes faptentrionales de la Nouvelle - Bre-
! tagne , forment là plus grande partie de la popu-
R h h h h h 2.