
breufes efpèces du genre Lygeus: c*eft le genre le
plus abondant dans Tes marnes d’Aix j 40. diverfes
efpèces de Reduvius; 50. Gerris ; 6°. Ploiaria,
Latreille j 70. Cornus; 8°. Tingis; 90. Aradusj
.10°. Nepa ; 1 1°. Cicada ; n ° . Tettigonia,
V . N é v r o p te r es.
1 Des libellules : certaines efpèces de la taille
de la L i b e l lu la g r a n d i s , avec leurs ailes entièrement
déployées.
V I . H ym é n o p t è r e s ,
1°. Des hyménoptères très - rapprochés des
genres T e n tk r e d o de Linn., C ry p tu s & P t e r o n u s de
Jurine >
20. Des hyménoptères de la famille des Ichneu-
monides, & très - rapprochés des lc h n e um o n &
A g a t h i s de Latreille , de Y A n o m a lo n du lutine &
de Y O p h i o n de Fabricius,
30. Des diploptères, voifins des genres V e fp a
& P o l i f i e s de Latreille i
4°. D ’autres hyménoptères du genre Formica.
VII» L é p id o p t è r e s .
i° . Les lépidoptères crépufculaires qui fem-
blent fe rapprocher affez des Z y g oe n a & des S t f ia
de Fabriciusj
z° . Des lépidoptères noéturnes qui rappellent
les formes des B o m b i x .
Nous pourrions citer fous la foi d’autrui ün lépidoptère
diurne appartenant à la divilîon des S a -
ty r u s .
En généralj les débris des, infectes que io n
peut rapporter aux lépidoptères font tellement
ecrafés & mutilés , que leur détermination eft
des plus difficiles. Du refte, les lépidoptères
font affez rares dans les marnes 'd’Aix ; il n’en eft
pas de même des coléoptères & des hémiptères
qui y font fort abondans.
VIII. D ip t è r e s ,
i° . Un allez grand nombre de tipulaires, parmi
lefquels on reconnoît les genres Siaris 3 Platyura,
Ceratopagon , Anifopus, Nephatoma , Scatops , Pen-
thetria, Trichocera , Hirtea 3 Dilophus 3 Nemotelus 3
Sargus & Xilophagus de Meigem, des Tipula de
Latreille, & des Bibio de Geoffroy j
20. Plufieurs diptères de la famille des Tanyf-
tomes, tels que les genres A f i lu s 3 E m p i s & N e -
m e s f tr ia de Latreille, & les genres T a b a n u s de
Linux us i
5°. Certains diptères de la famille des Athé-
ricères de Latreille paroiffent fe rapporter aux
genres Ochtera üç Aphritis du même entomologifte,
Outre ces portions de diptères que l’ on peut
reconnoître, les marnes calcaires de la formation
gypfeufe du baffin d’Aix abondent en débris
d’infectes <Je cette cUffe.
En réfumé, ce tableau prouve que les débris
d’infeétes font extrêmement abondans dans les
marnes d’A ix en Provence, & qu’ ils fe rapportent
indifféremment à toutes lesclaffes, excepté cependant
à celle des Rhipiptères de Kirby, qui du
refte eft fi peu étendue, qu’elle ne comprend
que deux genres. Trois claffes font fingulièrement
en excès fur les autres, foit pour le nombre
des genres obfervés, foit pour celui des individus
qu’elles comprennent j ce font les Coléoptères, les
Hémiptères & les Diptères. C e tableau prouve enfin
que tous ces genres foffiies fe rapportent à des
genre? de nos régions j & comme les formes des
efpèces qui en font partie diffèrent peu de nos
efpèces actuelles , il eft très-probable que le plus
grand nombre, fi ce n’eft la totalité, eil analogue
aux efpèces qui vivent encore dans nos
régions.
Ce tte conclufion eft puiffamment confirmée
par quelques efpèces remtrquables, telles que
les Libellula, les Acheta & les Forficules foffiies
d’A ix , qui femblent tout-à-fait femblables à celles
de nos régions. Il en eft peut être de même des
nombreux curçulionites qu’on y découvre. Ainfi
la plupart des efpèces de poiflons, de cruftacés,
& de plantes enfevelies dans le baffin d’ A ix , font
femblables à nos efpèces aétuellesj & en effet
l’on ne peut guère en fignaler qu’un petit nombre,
tel par exemple que le P almacites lamanonis, qui
foit totalement différent de nos efpèces.vivantes.
Outre les divers débris d’animaux que nous
avons fignalés dans \e précédent tableau, l’on
obferve également, dans les marnes d’A ix , des
empreintes qui femblent appartenir à des plumes
d ’oifeaux & d’autres qui paroiffent avoir été produite
par des lumbrics. Mais comme ces empreintes
ne font pas affez nettes pour l’affirmer, nous nous
bornerons à les fignaler.
F. Mollusques,
I. M.ollu.Jqu.es univalves.
i° . Lymn&us, des efpèces de taille moyenne.
2°. Paludina, au moins deux efpèces, de fort
petite taille, fupérieüre cependant à celle du
Çyclofioma vitreum de Draparnaud : l’ une à tours
inégaux, & l’autre dont les tours font affez égaux
& réguliers j les mêmes efpèces fe retrouvent dans
les calcaires fluviatiles d’Aurillac ( Auvergne).
30. Potamides vèl Cerithium , entr’autres le Ce-
' riikium cricinâum de M. Defrance, ;
40. Planorbis, en général de petites efpèces &
peu répandues»
II. Mollufques bivalves.
1°. Cyrena ?
20. Cyclas, deux efpèces : l’une voifine du
Cyclas cornea & l’autre du Cyclas rivalis â t Draparnaud.
Cette dernière, la plus oombreufe, diffère
cependant
cependant de la Cyclas rivalis par fa taille généralement
moindre, fa forme plus arrondie & plus
bombée.
3°. Tellina?
40. Cytherea ?
Les coquilles des calcaires marneux & filiceux
d’Aix font d’ une détermination d’autant^ plus
difficile, que généralement elles font réduites à
de fimples moules intérieurs : leur tê^ eft rarement
confervé. Quant à celles qui femblent fe
rapprocher des Tellina & des Cytherea, on n’ en
voit que des empreintes, & comme on ne peut
en reconnoître la charnière, leur détermination
eft des plus incertaines. Le pli que les premières
ont à la partie poftérieüre des valves eft le principal
caractère qui fcrve à les claffèr.
Les empreintes qui à Aix lignaient des végétaux,
font moins abondantes que celles qui fe
rapportent aux infeétes. Audi la formation fluvia-
tile du baffin d’ Aix offre-t-elle beaucoup moins
de plantes foffiies què la formation gypfeufedu
baffin tertiaire de Narbonne. L’ une eft effentiel-
lement animale, tandis que la dernière eft principalement
caraétérifée par des végétaux. Les
végétaux que l ’on obferve à Aix fe rapportent
principalement à des feuilles qui appartiennent
foit à des monocotylédonëes, foit à des dicoty-
Iédonéès. M. Bertrand-Gtflin en indique deux
nouvelles efpèces, nommées par M. Adolphe
Brongniart, Phyllites Uvigata & Phyllites Gejlini.
Le tiflu organique dé ces feuilles fubfifte dans
certaines efpèces, furtout dans celles qui avoient
une grande épaiffeur,
Ces feuilles font parfois fuivies de leurs tiges,
comme les tiges le. font de leurs racines. Parmi
les empreintes de feuilles réunies à leurs tig e s ,
il n’ep. eft pas de plus remarquables que celles
du P almacites Lamanonis de M. Adolphe Brongniart,
qui ont quelquefois jufqu’à plus de 80 centimètres
de longueur. Avec ces feuilles, d’ une efpèce perdue,
l’on en découvre d’autres qui rappellent
des efpèces vivantes encore fur le "fol où les unes
ffî les autres fe tréuvent.à l’état foffile. Les efpèces
analogues à nos efpèces actuelles font généralement
plus abondantes & en plus grand nombre
que les efpèces détruites. Encore celles-ci offrent-
elles peu de différences avec nos efpèces vivantes
j car le genre P almacites eft fi rapproché
du genre Chamcerops, qu’ il eft douteux que le
premier/diffère réellement du fécond par des caractères
génériques. Le P almacites Lamanonis peut
n’être qu’une efpèce particulière du genre Cka-
megrops3 très-rapprochée du Chamcerops humilis 3
quoique conftituant une efpèce diftinéte.
Quant aux feuilles qui rappellent des végétaux
exiltans, celles qui fe rapportent aq genre Salix
font peut -être les plus abondantes. Certaines ne
diffèrent par aucun caractère appréciable du Salix
vim.inalis, fi commun en Provence comme dans
Géographie-Phyfique, Tome V .
tout le midi de la France. D ’autres feuilles paroiffent
très*rapprochées de YEuphorbiaprovincialis
& du Quercus ilex. Celles qui appartiennent à cette
dernière efpèce confervent quelquefois une partie
de leur fubftance végétale. Il eft certaines de
ces feuilles qui rappellent d’autres efpèces de
Quercus, ou cYUlmus ou enfin de Arpinus. D’autres
,ont beaucoup d’analogie avec celles du Laurus
cinnanomum ou avec celles des Melanostomes (Butt-
neria melastom&folia). Il en eft quelques-unes qui
font très-rapprochées des feuilles de bouleau., Be-
tula, ou du tremble ( Populus tremula ). Les
mêmes marnes d’ Aix nous ont encore offert des
feuilles très-femblables à celles du Daphné laureola,
& d’autres aux folioles des Melilocus & des Me-
dicago.
L’on obferve également dans ces marnes des
tiges fuivies de leurs racines, armées de leur
chevelu. Comme les mêmes faits fe reproduifent
dans les dépô -s fluviatiles d’Arniffan, près de
Narbonne, les plantes tranfportées ainfi avec leurs
racines dans les baffins où on les trouve enle-
veiies, ne doivent pas. avoir vécu fort loin des
lieux où on les obferve. Quoi qu’il en foit, ces
tiges fe rapportent à dr s végétaux monocotylédons
& dicotylédons. Celles qui lignaient des
monocotylédones ne fe rapportent ni aux Cul-
mites 3 ni aux Calamites de M. Adolphe Brongniart,
parce qu’elles ne font ni ftriées comme ces dernières,
ni à articulations rapprochées comme les
premières. Elles ont beaucoup plus de rapports
avec les tige s de nos Arundo ou de nos rofeaux..
D ’autres tiges femblent affez voifines de celles
des Char a.
Les carpolithes les plus communs font évidemment
des fruits de conifères, du genre Fin
( Pinus). On en doute d’ autant moins, que la
fubftance organique de ces fruits eft en grande
partie confervée. Avec ces fruits de conifères,
l’on découvre des baies qui paroiffent fe rapporter
aux Solanum, & d’autres à des chatons d'amen-
tacées. Enfin quelques-empreintes femblent fignaler
des eonferves, & tntr’autre une conferve voifine
de l’Ofcillaioria nigra de Vau cher. Comme
cette ofcillatoire eft tout à-fait étalée, & qu’elle
adhère à une tige de graminée, on la prendroit
facilement pour une plume d’oifeau, d’autant que
l’on trouve quelques empreintes qui femblent ne
pouvoir fe rapporter qu’ à de véritables plumes.
Nous devons dire que, MM. Augufte de Saint-
Hilaire , Dellile & Dunal, ont bien voulu nous
aider dans la détermination des plantes foffiies
d’ Aix & d’Arniffân, & que ces trois habiles bo-
taniftes .ont été frappés de la jimilitude de la
plupart de ces efpèces avec nos efpèces ; actuelles.
Nous nous eftimons heureux de pouvoir leur
rendre un témoignage public de notre gratitude-,
& de faire fentir par là la juftejfe des. rappro- ■
chemens eue leurs cohfeils nous ont infpiree» Le
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