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çantes refteront concentrées dans le nord de
l'Europe & dé l’Améirque.1
’■ » Les .’mers qui bordent l’Europe occupent une)
étendue de 5,635 lieues. .Elles la ,réparent auj
nord des teries g'acëes du pôle., 8ç au fud d^esi
fables brûlans de l'Afrique j elles fourmiïpnt à la
cinquième partie de fes habitans l’énorme quantité
de poiffons dont ils fe noiuTificnt, & ouvrant au
commerce des communications avec, toutes les)
parties du mon.le. La, fuperficie totale de ,celles,
qui font entourées par des terres èft d’pnviconi
236,11 o, lieues carrées. On a-çfiimé de la manière
fuivante lamaffe de .chacune d’elles :
Lieues cà ■.
•« Méditerranéé *.. ; . $. V............; . . V * 113,68d
Golfe Adriatique-. A- 7-'.“’. l . . . . . . * 8,1'Sq
B a fin compris entre Candie 8c les
Dardanelles . ........... ../j-. . . o. ; . . . . < ? > 6 2 0
B afin compris entreles Dardanelles .
& le, canal de Gonftantinopie, ou mer
de Marmara. . . . . . . . , . . . . . . . . . . . V . . . ' 500
Total de la Méditerranée* • • • 131,5)80
Mer d’Allemagne ou du N o r d . 32,000
Mer- Noires:, .cïi. 1 sîfrA 23,750
, Mèr. Cafpienne.. . . . . . . . . . . . . . . . . . 18,600
Mer Baltique dans fon entier.. . . . . . . . 17^80
Mer Blanche... jfsq...> . • . . . . . . . y;0©4
Manche ou canal.Britannique.. — . . . . 3,700 .
Canal 8c mer d’Irlande.. 3 , 4 0 0 ‘
« En examinant l’ Europe fous,le rapport dé la -
géographie phyfiqu-e, il elV impofible de ne pas *
remarquer que pliifieurs régions y abondent en •
grands & en petits lacsj tandis que d’âutffes ,en
font qrefqu’ entièrémènt; dépourvues. Ces di'ffér-
rences importantes, dont perfpnne n’a cherché à
deviner ,1a caufe , 'Ho(Us ^pa'roiffent indiquer que la
.çlifiributiôh actu'elîe dés èauX marines eLt le .1 éfulrat -
de plufirtirs chafT^èmehs- dans leur niveau , & que
l’âge relatif de-chaque; mèr'Intëriëu ré'pour toit iè
déduire de l'abondancé ou de la pénurie d e !ces -
-maffes d’éau douce ou faumâtre; L’ Eùrope ôcçi-
' dentale-en îeufetinè' peu, ik comme i f eft naturel i
de pohfôT -qùè les contrées lès plus anciennes font '
celles-flontTès lacs ont eu le plus de temps p our.
ie deffécher, la péninfdle Hiipanique , 1a France
& l ’Angleterre, formernient l’une des régions les
plus anciennement habitables de cette partie dtu
•monde, f a pébinfute Italique, ne.poflëdant que
quatre ou-cinq lacs peu; cOnfidérables ^ qui d'a-ib -?
leurs 'pàïditïeht être -le réfuitac ’accidentel des |
révolutions voicaniqUes;qui oiit toutmenlé cette|
terre antique/fbrmërbit le complément de la réj-S
gion primirivé|deTEnroj$é. Mais la Suifle-, ;l’Atie>-
magne centrale, l’Autriche, la Hongrié, la haute -
Ita/ie, la Dalmatïe ; ' ?laa Grèce > 8c en général des
pays Étués au milieu dtis diffërentes^branéhes'das-
Alpes, Fermeroient; par le nombre 8c l’impèitancé
das lacs j la contrée de la fécondé époque, L’If-
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lande, île couverte de lacs 8c de marais; la Hollande
pays d’alluvions, fi récemment encore
'morcelée par des éruptions marines j lé‘ n o rd- de
l’Allemagne, tnu'airi non moins bas & humide ; la
Riifie fèptentrionale', qii comprend lés plus
grands lacs d’Europe, & la pértinfule Scandinave,
dont quelques-uns font importans' par leur fuperficie,
conflitueroient lâ région de la troifième
• époque.; ou la plus récemment habitable.
» Nous allons donner, dans l’ordre de leur importance,
la fuperficie des principaux lacs de
l’Europe.
Lac Ladoga ( R u f i i e ) . . .*.*... 0 • - 8.30
- — Wener (-Suède.) i>;«* % -»,-•»*-• •
— Saïma ( Ruflie-Finlande . i ...
, — -Peipus ou.Peipous ( Ruffie) . . . . .
• • -i- W etter ^Suède)... .i. u• - - .
*— - Muelar \.idem ). i .......
— En ai a L a po n i e. r uffe ) .%,*■ ........
— KuopioIvRuffie Finlande). . . .
t— Biolo-Gfero ( Ruflie
— Kolkis. . . . i . . . . . . . . . . . . . . . . . .
— de G-enève ( Suiffe . . . . ;t.i. <. '.
— de C o n f i a n c e ) . i . . . . . . . .
-—ri Ilmen ( > R . u f i j e . | | i
— Lexa... . . . . ; . .I.. . . . . . . . . . . . . . A
•t — Ulea ( R u f l î e - F i n l a n d e .
— de Garder (royaume lombard-vénitien
— Majeur ( idem. ). L-.- . . . . . . . . . . . .
' — Tavaftie-ü(iRufFië-Finlande:), . . . . .
— Balatôn. {.Hongrie ) . . . . . .... . >..
— de Neuchâtel (Suiffe) .. .- ..
■— des Quatre-Gantons iÇide'n .
si — • de Zurich ( idem) . . . : , , . . .. > A;
•m Si l’on prend pour unité foutes les eaux courantes
.de l’Europe, la compâraifon dés nombres
fractionnaires, qiij reipréle'n.tent ce! 1 es qui fe déchargent
daqs’Tés dlfféreulès mers, offre dés rélu 1-
tats'approximatifs dignes d’attention..
EaüXi quiîfe jettent dans la mer Noire,.. ., 0,273
- r ’rrr dans la met Gafpienpe«.-W>.'. .. . .. % îip)
------dans la Méditerranée.-, la mer. de .
. Marmara & pelle de l'Archipel. 0,144
..---- - dans l’ Qcéan a,tiantique,. . . . .. é. >. o, ï ,31
• |É— | dans.ia- me; Baltique.. . .;. . v c o, Ù29
; —r dans- la mer .d u Nord................. »0,110
-TT- - r dans - i- Océan feptenttionaI.»:.v?i^g^@48
« Ain fi, deux mers inférieures en fuperficie à
celle du Nord , .la mer’Noire 8c :1a mer Cafpienrie,
•reçoivent une plus grande mafl.e’d’eau douce:que
la -Mediterranée.
- is Prenant toujours pour unité, ou point'de dé-
pâi t/ toutes les eaux epurantesi de l ’Europe ,: les
fix principaux tleu.ves qui.l’arrofent s.'offrir ont dan s
l’ordre fuivant, d’apres la fraction qui repré fente
chacune
■ ■
F E U
chacune de leur ma fie-, alimentée par leurs àf-
fluens, mais ÉfÉS y comprendre les lacs qui s’y
déchargent : le Volga y 0,144} le Danube, 0,1245
le Dnieper, o,c6i ; le Dony 0,051 i le Rhin, 0,0*0;
la Dwina, 0,021. C e t aperçu fuffit pour faire
voir qu’ il faudroit joindre aux eaux du Danube
celles de la Dwina, pour égaler la mafie du
Volga; 8c que celles du Rhin 8c de la Dwina font
à peu près égales à celles du Don. Cependant,
quefiont, a près ces deux derniers Heuves, la Viftule
8c ŸElbe ,■célèbres dans les fafiesdes deux derniers
fiècles; le P ô , alimenté par les eaux des Alpes
occidentales ; le Rhône, cité pour fa rapidité; la-
Loire, tant vantée pour lés fîtes; VEbre, la Gua-
dalquivir, 8c le Tage, qui delcendent des hautes
montagnes de l’Efpagne? Tous enfemble, ils n’é quivalent
qu’au feul Volga. Dans le tableau phy-
fique que nous traçons, que de points de vue
philofophiques fe préfenteroient à celui qui vou-
droit les chercher! Le Kama, à -peine connu en
Europe, 8c l ’un des a-ffluens du V o lg a , pourroic
cependant rivalifer avec le Rhin, fur les bords
duquel le groupent tant de fouveniis, 8c la
Seine, ce petit fleuve, q u i, avec toutes les r i . ières
qui s’y jettent, n’égale pas le- tiers du Rhin,
n’ a-t-elle pas ufé du droit de commander à tous les
autres? Enfin le Tibre, prefqu’inféritur de moitié
à la Seine, n’a-t il pas vu jadis les peuples de
l’univers connu laluer fes flots aujouidhui filen-
cieux? «
F
FAR AU. Montagne fituée à 4 lieues au nord-
oueft de Gap. Elle fe prolonge fur une étendue
de 2 lieues du nord au fud. On y exploite un
marbre coquiilier noir 8c blanc qui pr nd un b au
poli, ainfi qu’un beau mirbre noir employé aux
monumens funèbres. -
FATR.A (Grand). Cette chaîne de montagnes
de la Hongrie , que les habitans nomment Nugy-
Fatra, appartient aux Karpathef^ Elie s’étend du
fud au nord depuis les fources de la R vueza
jufqu’aux rives du Vag,fur une longueur d’environ
fept lieues. Elle eft formée de roches de fédi-
ment inférieur : fes principaux fommets fon le
Krivan, de 1,72.1 mètres; le Cefrnikamen ,
de i^, 3 9 y ; le Klakberg, de 1,354; & leJanorzka,
de 1.,180.mètres au-deffusdu niveau de l’Océau.
F 1 c
appelé Terre du Feu. ( Terra do Fogo ). 11 eft fitue
entre 51 deg. 30 min. 8c y5 deg. 58 min. de latitude
méridionale, & entre 67 deg. 14 nain & 77
deg 10 min. de longitude occidentale, entre le
grand Océan aufiral 8c l’Océan atlantique auftral.
Sa longueur eft de 160 lieues 8c fa largeur de 00.
Les côtes de cet archipel, quoique bordées de
rochers, ne font pomt d’ un abord dangereux.
Les îles qui le compofent font hériffées de montagnes
arides 8c fauvages,dont quelques-unes font
granitiques, d’autres de calcaire de tranfition, 8c
qui toutes font couvertes de neiges éternelles,
quoique les plus hautes n’aient pas plus de 500
toifes de hauteur 8c que plufieurs foient des volcans
aétifs. Le cap Horn eft un des points les
plus élevés ; celui de Los Pilares n’a que 210
toifes d’élévation. Parmi les volcans qu elles
renferment, on cite celui de Saint-Clément, près
de la baie de Naffau, dans la partie fud-eft de cet
archipel. C ’ eft dans cet archipel que commence
la chaîne des Andes.
La température de laTerre de Feu eft très-froide
pendant l’hiver ; en é té , elle dépend de la direction
des vents : lorfqu’ ils foufflent du fud ou du
pôle, le thermomètre ne s’élève qu à 2 ou 3 degrés
au-deffus de zéro ; lorfqu’ils foufflent du
nord ou de la ligne, la chaleur eft comparable à
celle de la France en été.
D ’après les rapports des voyageurs 8c lurtout
celui du capitaine anglais Wed del, qui a vifité
la Terre de Feu dans ces dernières années, pendant
fon voyage au pôle auftral, les habitans
de ces îles font d’une petite ftature, ils ont le
vifage large, les joues proéminentes, le nez
plat 8c la peau cuivrée. Ils font généralement
nus ; mais pendant l’hiver ils fe couvrent de
peaux de phoques. Tous fe tatouent la figure &
le corps. Les femmes portent des vête,mens de
peaux de phoques, 8c s’ornent le cou de colliers
faits de dents de poifions. Leurs demeures ne font
que des huttes coniques couvertes de peaux,
de feuillage, 8c d’écorce d'arbres, Semblables en
cela aux habitans du pôle arétique , ils font avec
beaucoup d ’adrefie des canots qu’ils dirigent avec
une grande dextérité. Ceux de la côte l'epten-
trionale font doux 8c timides, tandis que fur la
côte oppofée ils font traîtres 8c cruels. Tous fe
fervent de l’arc 8c de la fronde 8c d’une forte de
lance; tous vivent dans un profond abrutiffe-
ment ; tous enfin paroiffent n’avoir point de chefs
8c n’ avoir aucune croyance religieufe.
EETLAR. Nom d’une des îles.Shetland, large
d’une lieue 8c longue de deux. Ses côtes préfentent
plufieurs anfes ; fon fol eft très-fertile ; fon intérieur.
offre des granités. 8c des roches moins anciennes,
du fe r , du cuivre 8c de l ’étain, des depots
d’argile à foulon 8c des eaux minérales. 0$
. FEU (Ter re d e ) . C e t archipel devroit être
Géographie phyfique. Tome V.
FICHTELBERG ou F ichtel - gebuige ,
c’eft-à-dire Mont des Pins. Montagne qui lie le
•BoehmerAVald aux montagnes de la Franconie,
8c ces deux muflîfs à leurs ramifications : l ’Erz-
gebirge à l ’eft 8c le Franckenwald à Toueft-
nord-oueft. De cette montagne defeendent vers
tous les points de l’horizon de fortes rivières,
te liés, que la Naab au fud, l ’Eger à l’eft, la Saale
y y y y y