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du grès bigarré, dans la partie moyenne du muf-
chelkalk & veis le milieu de l’ép aille ur des marnes
irifées. Ces trois fu bilan ce s s’ y font également
remarquer par l’ abfence de tout débris & de toute
empreinte organique; mais le gypfe, & par analogie
le fel gemme, me paroiffent y fcm e r des
amas : tandis que le carbonate caîcaréc-magnéfien,
foitqu’ il préfente les caractères minéralogiques de
la dolomie, soit qu’ il ne les préfente pas, y efl toujours
éminemment ftratiforme , circonftance qui
fembîe l'éloigner beaucoup des naalfes de dolomie
sans ftru&ure diftin&e qui s’obferveut dans
le midi de la France , en T y v o l, & c . , et qui ont
fourni à M. Léopold de Buch le fujet d’ obferva-
tions fi neuves & fi curieufes. »
Nous terminerons en indiquant les principales
roches qui forment les plus imposante montagnes
desVofges.
Montagnes. Roches. Hautei
en cuise.
Le grand Sa'bert.. . grès vofgien........ 334
Mont de Vanne.. . . phyHaie & pfammite..................
349
Hercey................... . i d e m ..................... 339
La Brelfe............... . i d e m ..................... 4’9
Eoehrenkqpf.. . . . . . granite & gneifs.. 479
Montagnes. Roches. Hauteur
en toîscsi
Ballon de Servance.. grès rouge......... .. 6 l l
Ballon d’Alface. . . . granire & gneifs. . <S4f
Ballon de Gueweiller idem.......................
Le Haut d’H on c e .. idem....................... 688
Le Haut du Thau. . . idem....................... J t s
Le F enny................. idem . . . . . . . . . . . 444
Les Chaumes............ idem . . . . . . . . . . . 6)7
Le Bellangoute.. . . . idem..................... 406
Le Breffoire.............. idem................... m
Le Clirhont.............. grès rouge. . . . . . 495
Le Champ-de-Feu.. granité . . . . . . . . . 443
Le Belmont............. diorite &r porphyre 4 iS
Le Donon.................. grès rouge............ 5 .S
Le Lichtenbe rg.... idem.....................» 213
Le Scherko.le........... idem....................... I6O
Le Drifels.. . . . . . . . idem . . . ................ 237
Le Kalmuckberg.. . . idem . . . . . . . . . . . 346
Le Bloskild................ idem. . . . . . . . . . . 497
Le Drachensfels.. . . idem . . . ................ *94
Le Peterskopf......... idem . . . . à............. 237
Le Potzberg.......... . idem m
Le Koenigsberg.. . .
porphyre................N 278
Le Domersberg, ou
Moîit-Tonnerre. . idem .......................
(J. H.)
W Æ G
W æ G G ITH A L ouWÆGG ISTH A L . C'efi le
nom d’une vallée de la Suifl:* qui débouche dans la
partie orientale du lac de Zurich. Elle eft arrofée
par une petite rivière appelée Aa & s’ét nd du
nord au fud fur une longueur de 4 lieues, bo- dée
par de hautes mont ignés, vers celies qui forment
la vallée de Bregell. Les hauteurs les plus remarquables
du Wæggithal font le W&ggki-Stoecke,
coupé prefque à pic du coté du nord, & le Woeg-
gfii, qui donne fon nom à la vallée & qui s’ élève
à 6,981 pieds au-deflus du niveau de la mer : c ’efi
cette moncagne qui ferme la vallée au fud. '
WA IG A T CH ou W a y g a t s . C ’ efi le nom d’ un
détroit qui fut découvert, en 1556, par Steven
Borrougla, dans l'Océan glacial ardtique , par
70 degrés 50 minutes de latitude feptentrionale &
par 4 ƒ degrés 24 minutes 45 fécondés de longitude
orient de. Il eit formé par l’î ’e de Waigatch,
lîtuée au fud de Celle de la IVouvelte-Zemble, & par
les terres qui s’ avancent à l’entrée de la mer de
Kacs, de chaque côté de l'embouchure.de l’Obi,
(J. H.)
WAIGIOU ou W adjou (Ile). Au nord oueft de
la Nouvelle-Guinée, dans l'Aultralie, par 6 degrés
2 minutes 30 fécondés de latitude méridionale, &
par le 128e drgre 41 minutes 44 fécondés de longitude
orientale, s'étend cette . ï ' e , longue de
plus de 30 nieq.-s. Ses côces lont élevées &
Ion intérieur renferme des montagnes affez importantes
& des forêts. Les habitans lui donnent
le nom de Ouarido. Ceux-ci ignorent l’.ufage des
vêtemens : une étoffe grolfière cache Lulement
leur nud.té. Leurs chefs feuls, habillés avec des
étoffes qu’i.s achètent des Chinois, portent,
comme ces derni.rs, un chapeau conique de
feuilles de palmiers, & la plupart d’entr’eux parlent
chinois. « Iis ont les cheveux crépus, très épais &
affez longs ; leur peau n’efi p..s très-noire ; quel-
ques-ûns iaifient croître leurs mouftaches. lis fe
fervent de Tare av.c adreffe. Ils fe nourrilfent
de cochons, de tortues, de poules, d’oranges*
pampelmoufes, de cocos, de.papayes, de courges,
de pourpier qua bifide, de canne à fucre, d’i-
gnimçs, de patates, de. citron, de piment,
d'épis de m.ïs encore verts qu’i.s font griller.
Labil!ardi?re a trouvé dans cette îlé le beau
ptomérops de la Nouve'ile-Guinee, le gros kakatoès
noir, & une nouvelle efpèce de cacao,
qu’il a décrite fous le nom de cacao de \Vaigiou.
Les coqs fauvages ôj le fail'an couronné des Indes
font tres communs dans les bois qui environnent
l’excefente rade de Boni-S aini. » (J. H .)
W A L CH ER EN . Cette île hollandai e, à l’ oueft
des île« de Nord & S îd-Beveland, eft fituée ,
comme c e l le s - c i , vis-à-vis les bouches de h
Meule & de FEfcaut. Sa poficjjm afironomique
eft par yi degrés 32 minutes de latitude feptentrionale
, & par 1 degré 4 minutes 4 y fécondés
de longitude orientale du méridien de
Paris. .' ( J. H. )
W ALD GEB1RGE. Chaîne de montagnes fîtuées
entre l’Ems & le Vefer. Au fud , el'e fe rattache
, par les monts Egge ( Egge-Gebirge ) &
Rothhaar ( Rothhaar-Gebirge) au Wefterwald, üc
fe termine, au nord, fur la rive gauche de la
Haafe , petite rivière qui fe jette dans l’ Ems.
(J . H .)
W A L IE N S T A D T (Lac de). C e lac de la Suiffe
orientale a 4 lieues de longueur de l’ eft à l'ouelt fur
une de largeur. Il a prefque partout 4 à yoo pieds
. de profondeur. C e n’ eft qu’à fes deux extrémités
qu’ il eft garni de montagnes. Au fu i & au nord ,
on voit s’élever du fein de fes eaux profondes des
rochers nus, taillés à p ic , d’ environ 6,000 pi-ds
de hauteur au-deffus de leur furface. Ce lac ne
gèle jamais; il eft très-poiffonneux & l’ on y prend'
des fa u mon s qui pèfer.t 20 à 30 Iivr-S.
Suivant Hoffmann, il eft fitué à 435’ mètres au-
deffus du niveau de la mer. j
La diredtion de ce lac & fa fituation , dans une
vallée tranfverfale, l’expofent au fouffle de vents
vio'ens qui peuvent en rendre la navigation dan-
gereufe. Cependant Ebel a fait remarquer qu’ils
obfervent une certaine régularité dont les voyageurs
peuvent tirer parti. « Ainfi. dans la belle lai-
lon , dit-il, lôrfque les tempêtes & les v^nts
du nord ne dérangent pas la marche ordinaire,
il fouffle, avant & après le Lver du foleil, des
vents qui defeendent du haut des montagnes , &c
forment un vent d’eft fur le lac de Wallenfiadr.
Depuis 9 heures jufqu’ à midi le temps eft calme ;
après midi il s’élève un léger vent d’ ou eft ; enfin,
avant & après le coucher du fole il, le vent fe
remet à l’eft comme le matin & par les mêmes
caufes. Ordinairement, c’ eft dans l ’après-midi
que les orages fu r v ie n n e n t& c e la , le plus
fouvent, du côté de l ’ouelt.
» Le plus dangereux des vents qui régnent fur ce
lac eft celui que les bateliers nomment le BUtlifcr.
C e vent impétueux vient du nord , par-deffus
la croupe de la montagne dont on lui a donné le
nom : repouffé par les parois efeapées des rochers
du rivage, il .tombe prefqu’à-piomb fur la furface
du la c , & y> excite des vagues courtes, irrév
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