
Le mont ParUtto eft compofé d’un granité à
petits grains. On y connoît des dépôts affezim-
portans de minerais de fe r ; il appartient à la
variété appelée/jwfA/jue. Ordinairement altéré, il
eft d'un rouge-brunâtre & noirâtre, & d'une
caffure compare. 11 eft accompagné, dit M. de
Charpentier , de fer oligiflt, à’ oxide de mangan'efe
argentin Sc d'un peu de pyrite martiale & cui-
vreufe. Cette mine eft en rognons ou en filons
très-courts. On en trouve depuis quelques pouces
jufqu’ à vingt toifes de longueur. Les plus longs
atteignent jufqu’à trois toiles d'epaiflèur. ^ ^
PARMA. Riyière qui fe jette dans le Pô. Voyez
ce mot.
PARMENAZ. Montagne des Alpes. Elle eft
fituée au point où la chaîne granitique du Breven
fe réunit à la chaîne calcaire des Salles. Elle n'eft
guère moins élevée que le Breven, dont le fommet'
eft à t f4 y mètres au-deffus du niveau de la mer.
La montagne de Parmena^eft entièrement com-
pofée d’ un beau granité à bafe de cornéenne
verte , qui eft .extrêmement dure , Sc dont la callure
eft terne. Cette roche paroît être principalement
formée d'amphibole Sc d’argile. On y remarque,
près de fa jcmétion avec le Bréven, de
grands criftaux de feldfpâth rofe (voyez R ochx) ,
& dans une baryte fulfatée blanche, de fuperbes
filons de pyrites cuivreufes aurifères, avec plu-
fieurs autres métaux, tels que du cuivre antimonial,
de l’argent. vitreux , de l’ gntimoine 8c
du plomb fulfure. - (J. H .)
PARNASSE. C ’eft la continuation de la chaîne
de Y (Sia (voyez ce mot) , qui fe prolonge vers
le fud. Sa double colline, fi célèbre chez, les
p oètes , dont les chants étoient confacrés aux
immortels, aux héros Sc aux bienfaits de la nature
, fervbit de demeure au dieu des beaux-arts
vaffe parafol. Ses fortifications à l'eft confiftoier.t
en deux rochers d’ une grandeur immenfe, tandis
que vers le midi le Cirphis la défendoit 8^ ne
lailfoit, pour y parvenir, que des fentiers étroits >
mais du côté au fleuve Amphife , fa fituation fur
des rochers taillés en forme de gradins lui don-
noit l’air d’un amphithéâtre. ;
& de la mufique. . - ' .
Ces fommets élevés, dont l’ un , appelé le Lia-
coure , fe voit à vingt lieues au loin , & qui peut
gffg regarde comme le point le plus éleve de^la
Grèce inférieure, quoique fa hauteur ne foit point
déterminée, s'arrondiiïent en dôme & couronnent
fept contreforts places parallèlement, qui fe terminent
à partir de Chalcés , par autant de promontoires
, dans le golfe des A l c y o n s . . . . . . . . .
Mons ibi verticibus petit afira duo b us nomine Par-
najfus fuperatque cacumine nules. (O v id . , Métarn. ,
lib. V , v. 316 & 3 17 .) • A .
C e fut entre ces dômes réguliers que fut b â tie ,
après le déluge de Deucalion , la ville de Delphes,
célébré par les oracles d’Apollon, au culte du-
quel-la population, compofée de philofophes &
de poètes, étoit confacrée. .
Vers le côté du nord s’éleyoit.une projection
de ces fommets, qui couvroit la ville comme un
Ces chars où brilloit l’o r , ces trépieds antiques
fupportés par des colonnes, & promis aux
Gaules comme une riche proie par un chet qui
vouloit leur faire tenter l’efcalade de ces rocs
fburcilleux, ont difparu. De pauvres cabanes
remplacent aujourd’hui les templés ou fijmoiç
l’encens. Des hommes fimples habitent un lieu
révéré, que les oracles menfongers d’ un dieu du
paganifme avoient couvert d’une fi grande célébrité.
' v P
En voyant les lieux arides, voifins de ces ro*-
chers qui femblent s’ élancgj: du milieu des monts
Cythéron & Hélicon , nôh moins célèbres, on
reconnoît, fans peine, les révolutions que les
tremblemens de terre leur ont fait éprouver , 8c
l’ on conçoit comment le cours du Sperchius fe
trouve interverti. ( S trab. , lib. I , p. 6 1 .)
Les neiges féjournent affez long-temps dans les
I endroits les plus élevés. L’établiffement de quelques
Valaques fur les hauteurs, prouve encore que
l ’extinétion de la vie dans les-êtres animés, qui
s’opère dans les montagnes fort élevées, n?eft
point commune à celle-ci. De pareils faits démontrent
affez qu’il faut compter les contreforts
dont nous parlons parmi les montagnes du fe-?
cond ordre. Si trois de ces pics font chirges
de neiges durant toute l’ année, ces faits partie
culiers ne peuvent nullement détruire notre hy-
pothèfe, parce que la c o n fe c t io n de eës neiges
n’eft due qu’à des localités qui amortiffert 1 action
du foleil, qui les diffout fur des points pa-r
rallèles, égaux Si parfois fupérieurs en élévation.
Ainfi , les angles rentrans du Hyampée dans le
Parnaffe, protègent des glaciers permanens, •
tandis que leurs fommets , qui dominent dans
les airs, font rendus à leur nudité grifâtre aux
approches du folftice d’été- •
Les montagnes de l’ Attique font des embranr
chemens de cette chaîne, dont les pentes adoucies
de tous côtés offrent un tableau riant de v a llées
fertiles & d’un climat très-propre au développement
de la civilifation; aufli l’olivier y fleurit
partout, & ce n’ eft pas fans raifon que Minerve
choifit ce précieux arbre pour le fymbole de la
ville à laquelle elle donna fon nom.
La roche qui luifert de charpente eft granitique
vers les fommets , calcaire & gypfeufe dans fes
bafes, que de nombreufes plantations environnent
au loin , & qui paroiffent couronnées par le triple
(front du Parnaffe.
Il y a dans cette chaîne de montagnes, une
route qui paffe à travers ; des halliers & des rochers.
Une efpèce d’oe ille t,' dont la feuille reff£
mbl§
femble au romarin, fe rencontre parmi les aibuftes j
de cette végétation étrangère.. Les diftérens étages
auxquels conduit ce fentier é tro it, font un com- |
pofe deroçHes fchifteufes. (G . A. d eM . .. )
PARNAHIBA. Çet important cours d’eay,, qui
ferpente au fejn d’une des plus belles va'lées, du ;
Bréfîl, eft défigné fous là. dénomination de /i- \
vi'ere fur toutes les cartes. Cependant fon étend
u , le nombre Sc l’importance de fes afEuens,
fon embouchure dans 1* Océan atlantique, s’ op-
pofent à ce que nous le confidérions comme une
rivière. Il doit être rangé parmi les fleuves, &
c ’eft fous ce rapport que nous 4e. regardons
comme étant digne d’ un article particulier.
La Pamahiba prend fa fource vers le n c. deg.
de latitude méridionale Sc le 48e. de longitude
occidentale, à plus de 300 lieues de fon embouchure,
fi l ’on évalue les détours qu’elle fait en
defcendant jufqu’ à l’Océan. Deux chaînes de montagnes
paffent pour lui donner naiffance : la Serra
Curucutuliguas Si la Serra de Pamahiba. C e qu’il y a
de certain , c ’eft que deux petites rivières d’environ
vingt à. vingt-cinq lieues de cours, dont
lfune defcend du venant feptentrional des monts
Çuracuruaguas, Sc l’autre du verfant oriental de la
Serra de Parnahiba, forment par leur réunion le
fleuve que nous allons effayer de décrire.
La Parnahiba coule au milieu d’ un baflin formé
au fud de à l'eft par une vafie chaîne de montagnes
, compofée des chaînes partielles de Cura-
curuaguas, de Taugatinga , de Piauhy3 de Ibiapaba
& A ieg r e à l ’oueft, par, la, Serra de Parnahiba.,
parcelle de itapicuru, & enfin, par celle de Va-
lentim. Dans fon cours, elle s’approche beaucoup,
plus des chaînes occidentales = que des orientales.
Tous les affluens de la rive gauche de la Parna-,
hiba, à l’exçeption d’un feu], coulent du fud-eft
au nord-oueft. Ils font tous, confitiérables, &de
moins important a Dlus.de, trente lieues de cours.
Le plus proche àe$ fources de. la Parnahiba.,.
eft le rio ÜrruJyrAlurint ,v il defcend-de la Serra
Taugatinga, coule du fud au nord en ferpentant,
& fe réunit à la Parnahiba ap^ès un cours de plus,
de quarante.-cinq lieues. Le verfant feptentrional
de la chaîné que nous, venons , de nommer fournit !
encore k h Parpçhiba trois affluens/. le Rio.Urrufy
dont le cours,eft de foixanterdix,lieues > le Meyo ,3
qui n’en a( que, trente., & 1 e Gprongueia., riyière
qui compte huit affluens, : le. Rio Prndo , 1 e Pa-
coens 3 la Cuvimata , lè Genipapp 3 le. Roqueiraq^
le Rio Jtubtra,} le Calj.iide & le . Pfaim , & qui dans
fes nombreux.détours-fournit une .courte de plus .
de .çeot. cinquante, jièuej^.
I e verf-nt occidental de WSerra Piauhi fournit
encore à. la Parnphîba une, rivière, affez: impor-,
tante.; elle porie,Auflû, lé", nom àp.fPia^hi.; elle a
environ cent, yingtlieues de; cours, &, parmi, fesr
affluens > qui font lé . Rio O ne a , le San J oao, le
Rio Tlifta 0eanca , le,. Fidafgo &Ç le. -Rio Caninde ,
Geographie-Phyjique. Tome V «
celui-ci, qui fe grofiit des eaux du Rio Ilahim Sc
du Riq das Guaribas , qui defeendent de la Serra
de Ibiapaba , devient allez important fous le nom
de Rio Eurunde.
La Sqrra Aiegre fournit à la Parnahiba. deux affluons
: le Rio Poù y qui fe grolfit des eaux du
Rio Ficlor, Sc le Pimcuruca, formé de la réunion
de plufieurs autres rivières peu confidérables.
La Serra de Concadas , la Serra de Itapicuru, &
celle de r'alentim, formant fur la rive gauche de
la Parnahiba une chaîne moins élevée que celle
qui s’étend à fa droite, il n’en defcend qu un petit
; nombre d’affluens. Mais le plus méridional de ces
cours d’ eau, alimenté par plufieurs autres qui
I defeendent de toutes les chaînes qui 1 entourent,
i forme une rivière confidérable, qui porte le nom
de Rio de Balcas. Il defcend du verfant fepten-
1 tripnal de la Serra Çuracuruaguas, en. ayant à fa
droite \x Serra do Penitente ( voye\ ce mot )f & à
! fa gauche.celte do Quito. Ses^eaux font éloignées
d’environ dix lieues, de la crête de chacune de
ces chaînes. Il coule du noed au fud;, en formant
! par fes finuofités un cours de quatre-vingts lieues,
; puis, il en parcourt vers le nordreft environ
I foixante^-cinq , pour aller, fe jeter dans le fleuve
qu’il alimente. Les. pricipaux affluens du Balcas
font, fur fa rive droite, le Baiheinas & le' Rioj
San Efievas fur fa rive gauche , le San Pedro, qui
defcend de la Serra Quato 9 le Macapa & le Guil-
. linas,. qui, descendent de- la Serra de Concadas ;
enfin-, lQ^Riç dos Neves*, qui defcend.de*la Serra
\do Itapicuru. Après le Rio do Balcas, les.feules-
• riyières,qui, fe. jettent, dans la Pamahiba, font le
‘ Rio,de Serra 3 & près: de fon,embouchure , \e Rio
S i , leur,cours eft.’d’environ vingt-lieues.
Préside fon embouchure dans l’Océan atlantique,
la Parnakiba partage en- deux branches1
! longues de, cinq lieues .chacune & affez imporr-
i tantes, par leur largeur. L'île du Fort, qui occupe-
iltefpa.çe fitué erntre ces deux bras, eft d’une forme-
à peu près' triangulaire y fa, longueur du fud nu
nord eft^-.d’environ- lept lieues » fa largeur»de 1 eft à-
l’ oueft, de trois lieues».
, D’après.. 1 a.defçription que, nous venons de
'•faire,de,pe.long,cours.d’eau j Par fid é e que nous
venons de donner de. l'importance de. fes nombreux
affluens „ npus-.efpérons , qu on conviendra
avec nous;qu’ii. mérite de. figurer parmi les fleuves.
(tJ. H.)
P.AROS, Ge.tte île de J'arr.hipeil grec , qui porta
autrefoisdes nom-S de Paßte, Minois, Démètrias ,
Zacynihe , Yrie, Udye{ffl , Kavarnis, eft une, des-
plus fameufes parmi les Gy cl a des. Elle, eft dituée-au
fud & à deuxlie.ues.de,l'iled(e,NaxQS,-parle i - i f . deg.
de longitude & le, 57e. de.,latitude. Son ,nom aduel
lui vien t, feîon P l i n nat. , lib. Vi, cap. 12.),
de celui du fils de Jafon , ou d’ un certain Arca-
dien, fils -de. Pair-rhafius.
Sa.richeffe, fa population ,nombreufe, & le