
à l’oueft. Son cours, dirigé vers le nord-nord-
oueft, eft à peu près parallèle à celui de la
D v in a , & comme cette rivière, elle porte fes
eaux à la mer Blanche, après un cours d’ environ
foixante lieues. Le peu de largeur de fon baffin fait
allez voir que le volume de fes eaux eft peu conii
dérable, fi ce n’eft à l’époque de la fonte des
neiges. Les vaftes marais qui forment lès fources
pourroient être deflechés en partie, quoique le
fol ait peu de pente, 8e que l'abondance des eaux
à la fin de l’hiver exigeât des travaux confidérables
pour fournir à un écoulement a (fez promet. Au
relie, la diftinition entre les badins de la Neva, de
l ’Onéga 3e de la Dwina, n’eft marquée par aucun
changement remarquable dans le terrain & fes
produélions. Les roches, les plantes,les animaux
fauvages ou domeftiques, fédentaires ou de pal-
fage, y font à très-peu près les mêmes ; en forte que
fi l’on fuit un parallèle en marchant à l’eft, il faudra
s'avancer aflez loin dans 1 Allé pour trouver une
nature un'peu nouvelle. _ j
Si quelque caufe décerminoit un prompt accroil- ■
fement de population près de la mer Blanche, la
vallée de l’Onéga pourroit être rendue propre à
lui fournir des fubnftances & des matières pour
les arts. La culture peut y égaler celle des meilleurs
terrains fous la même latitude : la navigation
pourroit être prolongée dans l'intérieur, & des
communications par canaux avec la Néva feraient
moins difficiles à exécuter que né l’ont été la plupart
des canaux creufés dans l’üurope temperee.
\ (F-)
ONÉTD A. Lac fitué à fept lieues à l’eft du lac
Ontario dans’ l’Amérique feptentrionale (É ta t
de Ne v-Y orck ). Il a huitliëues de long de l’ oueft
à l’eft , & trois dans fa plus grande largeur du
fud au nord, à fon extrémité orientale. U eft
alimenté par une rivière qui defcend^ du nord,
8f qui prend fa tourne à environ douze lieues de là,,
près de la rivière Noire. 11 communique au lac
Ontario (voye? ce mot) par la rivière. d’Ofwego ,
St au fud par la rivière de Sénécâ, à quatre'
autres lacs placés parallèlement, dont le plus proche
eft l'Onondagon, & le-fécond ou le plus
important, appelé auffi Sinèca, s'étend lur douze
lieues de longueur & «deux de largeur. ( V^üyeç
Sékéc-a. ) Les deux autres, peu confidérables,
communiquent avec la rivière du Génelfée.
I.’Ouéida' s'étend le long du canal de l’oueft
( Weftern-cana l ) , dont il n’ eft éloigné que d’environ
une lieue au nord. Les travaux d:e ce canal .,
terminé en 1815, qui fait communiquer la rivière
Kudfon, à cinquante lieues de l’Océan, avec le lac
Prié dans la direction de l’eft à l’ oueft, fur une
longueur d’environ cent lieues , ont facilite les
moyens dé reconnoître la nature du terrain qui
l’environne. Ils ont contribué > pat, exemple, à
acquérir la certitude que le lac Erié eft eleve de
564 pieds au-defïus de l’Hudfon > ce q u i, pour
les lacs fitués plus haut, tels que le Huron & le
lac Supérieur, doit faire fuppofer une hauteur
beaucoup plus confidérable. Ces travaux ont aufli
fait voir que la grande chaîne de montagnes qui
longe à l’orient le cours de l’Hudfon, c’eft-à-dire
celle des montagnes blanches, eft de formation
primordiale ; qu’en remontant vers l’Onéida on
traverfe une chaîne qui cireonferit à l’eft & au fud
le baffin de ce la c , & que cette chaîne eft formée
de roches de cranfition\ qu’enfin l ’Onéida repofe
fur un terrain de calcaire fecondaire, recouvert
de dépôts d’alluvions près du lac Ontario. C ’eft
entre celui-ci & l’Onéida que s’exploitent les
falines qui portent le nom de ce dernier lac.
1 . (J. H ) .
ONHIO. Rivière de la province de Naymàn,
dans l’Empire chinois. Elle prend fa fource au
verfant oriental de la chaîne des monts Siolki, vers
le 1 14e. degré de longitude orientale, & le 4 1e.
degré 4 j min. de latitude. Elle coule vers l’e f t ,
puis vers le nord-eft reçoit les eaux de la Sibé &
de la Lohan, & fe jette dans la Sira-Moren,
après un cours de quatre-vingts lieues environ.
O -N ITE ÏO ou San P edro. oye\ Marquises.
ONON. Rivière d’Afie, dans la Daourie, que
l’on regarde comme l’ affluent le plus confidérable
de l’Amour, fi même il n’eft pas la branche principale
de ce fleuve dans la partie fupérieure de
fon cours. Elle coule de l’eft à l ’ôueft & reçoit
les eaux du Kiourfon & de l’ Ingoda. Nous n’avons
que peu de notions fur les contrées qu’elle tra^
verfej les récits de Pallas, relativement à cette
rivière, fe bornent à la partie qûi' fe trouvé fur le
territoire ruffe. Suivant ce voyageur, les fources
de l’Onon feroient dans les montagnes qui alimentent
auffl le Lena vers le nord,Te lac Baikal
à l’ oueft > au fud, quelques petites rivières qui
portent leurs-eaux à la Selenga. Cés montagnes
d'une, hauteur peu confidérable ', puif-
qu’elles font couvertes de végétation jufqu’af-
fez près de leur fommét, -s’étendent depuis lé
lac Baikal vers le Kamtchatka , & limitent au
nord le baflin de l’Onon & de 1*Amour. Les
rivières qui en descendent font en général très-
encaitlées, coulent dans des vallées étroites 8c
bordées de rochers efearpés. D’après les deferip-
tions de Pallas, on pourroit comparer une grande
partie du cours d e l’Onon à celui de la Nahe, dans
le Palatinat. Dans le lit de la grande rivière d’Afre,
comme dans celui du foible courant qui pafle à
Oberftein, les agates & les pierres du même
genre font en grande abondance 5 mais cette forte
de richeffe eft plus remarquable dans l’O'nôn,
tant pour la quantité que pour la variété & la
grandeur des pierres que l’on ÿ recueille. Des
poudings analogues à ceux d’Oberflein c'ômpofont
une partie des roches entre lefquelles l’Onon
eft encaifle. La partie feptentrionale du baflin de
cette, rivière eft très-riche en métaux. Voye\
l ’article Sib é r ie . (F .)
ONTARIO. C e lac fitué dans le Canada, occupe
au fud-oueft l’extrémité du grand baflin où
coule le fleuve Saint-Laurent ( voye\ ce mot ). Il
a foixante-quinze lieues de long dans la direction
du nord-eft au fud-oueft î fa plus grande largeur,
du fud au nord, efl de vingt lieues environ. Sa
profondeur eft eftimée à 490 pieds, j
L’Ontario a pour affluens plufieurs rivières, dont
les plus confidërablès font le Trent qui fort du lac
Simcoe dans le Canada, & du côté des Etats-Unis
i'O fw eg o. Voye{ ce mot.
Vers l’extrémité nord-eft de l’Ontario, c ’ eft-à-
dire près de Kingfton, on aperçoit plufieurs îles
qui appartiennent à là même formation que le
terrain qui reçoit les eaux du lac.
Tout ce terrain eft fecondaire 5 -fa furface la
plus baffe dans les points d’ où l’on a pu l’apercevoir,
offre un calcaire fétid e, tantôt brunâtre,
bleuâtre ou jaunâtre, quelquefois lamellaire, quelquefois
compacte, dans lequel on trouve des crif-
taux de chaux1 carbonatée 6c de gypfe > ce calcaire
qui renferme, furtout.dans les lits fupérieurs, des
corps organifés, tels que des trilobites & des or-
thocératites, & qui offre vers le lac Erié des ftrates
ou couches horizontales de un à quinze pieds d é-
paifieur, réparées par de l ’argile noire, eft fur-
monté d’un banc de fehifte friable de quarante
pieds d’épailfeur ,-fur lequel repofe un banc beaucoup
plus confidérable de grès rouge.
Le fond du baffin dominé par le la c , à en juger
par le fol des environs de la ville d’Y orck , fitué 1
fur la rive feptentrionale, eft compofé d’une argile
remplie de cailloux dé quartz j fur d’autres
points les bords du lac font remplis de morceaux 1
d’amphibole roules. La ceinture du baflin eft formée
par la chaîne de montagnes appelée le Faîte
( the ridge) , qui s’étend depuis le haut Canada, à
la hauteur de Kingfton, en faifant le tour de l’Ontario
jufqu’ à l’extrémité du lac Champlain ; elle !
appartient à la même formation, & paroît repofer
à quinze lieues au nord de l’Ontario, fur le gneifs
& la fiénite.
Le lac Ontario fe termine au Niagara : ce fleuve
q u i, d’après le récit des voyageurs , & d’ après la
relation de M. Schoolcrafc, minéralogifte améri- ■
cain fort in fl ruit, a 4260 pieds de largeur près de
fa chute, eft formé des eaux du lac E r ié , & com-
munique avec l’Ontario, après un cours de quinze
lieues. Le point de communication eft célébré
fous le nom de faut du .-Niagara. Les deferiptions
plus ou moins exagérées qu’on en a faites, exigent
que nous entrions ici dans quelques details exaéts
tirés de la relation de M. Schoolcraft, & qui
ferviront à rectifier fur ce fujet les idées de quelques
leéteurs.
La chaîne de montagnes dont nous venons de
parler ( the ridge'), qui s’élève au-deflus de 1 Ontario,
fert de aigue aux eaux du Niagara. A Chip-
peoua elles forment une cafcade qui tombe d’environ
90 pieds j continuant enfuite à tomber, on
peut eftimer que depuis l’Erié jufqu’ à l’Ontario ,
la chute a 300 pieds de perpendiculaire ; avant
d’arriver à ce dernier la c , elle fe partage en deux
à l’île des Chèvres, qui a reçu le nom à'Iris, parce
que les nuages d’écume de la chute d’eau y pro-
duifirent un arc-en-ciel continuel. La pente du
terrain Fait que l’eau ne tombe que de 1 yo pieds
du côté du Canada & de 160 du côté des Etats-
Unis. Les montagnes du Faîte ( the ridge), cren-
fées par la chute du Niagara, (aillent apercevoir à
plus de 200 pieds de profondeur la fucceflion des
roches oui s’élèvent depuis le lac Ontario jufqu’ au
niveau des eaux du Niagara. Des maffes énormes
de ces roches font entraînées au fond de l’ abîme
creufé par les eaux, avec une violence dont aucune
..defeription ne peut donner l’id é e , & en produilant
un bruit épouvantable.
Vers l’extrémité du la c , vis-à-vis l’embouchure
de I'Ofwego, on remarque une baie à l’entrée de
laquelle eft bâtie la ville de Kingfton ; cette baie
forme l’embouchure de la rivière du Trent 5 on y
a trouvé du graphite {fer carburé plombagine), mais
d’une qualité médiocre. Non loin de cette baie,
on voit fur la roche de gneifs un calcaire qui renferme
de la ftrontiane fulfatée lamellaire & fibre
ufe.
En fuivant les contours de l’Ontario dans la dire
éliôn de Kingfton à Yorck, on trouve, en s’élevant
vers la chaîne feptentrionale des montagnes
d’où defeend la rivière du Tren t, des fources fa-
lées ; les autres points qui environnent Te lac en
font tout-à-fait dépourvus. La formation falifère
qui produit ces fources ne paroît préfenter, fuivant
le témoignage de M. Amos Eaton, géologue
américain , aucun indice de gypfe. (J. H . )
O NTO N AGO N ou T én an gon. Cette rivière
de l’Amérique feptentrionale prend fa fource dans
un petit lac appelé le •vieux Défert, qui a une iffue
dans la rivière Ménomoni, & une autre dans celle
des Chippeouas, affluens du Mifliflipi. Elle fe
jette dans le lac Supérieur par 46 degrés y i min.
2 fec. de latitude nord j elle a environ 600 pieds
de largeur à Ton embouchure & huit de profondeur.
Malgré fon peu d’importance comme moyen
de communication, c’eft une des plus confidérables
de celles qui fourniffent leurs eaux à ce lac :
fon cours finueux & peu rapide eft de plus de
quarante lieues j fes eaux rougeâtres & troubles
font très-poiflbnneufes ; elles nourriflent une quantité
prodigieufe d’efturgeons, que M. Schoofcraft
croit appartenir à l’efpèce nommée acipenfer oxi-
rynckus. Ses rives font formées d'un fable d’allu-
vion où croiflfent beaucoup de pins &: des fapins ,
qui en ombragent les bords i elles tout lurmontées