
•Vj AVERTIS SEMENT.
l ’exploitation des carrières ; décrivant séparément des rivières peu importantes
, ou diverses montagnes faisant partie de chaînes plus ou
moins considérables ; il lui auroit. fallu un. grand nombre de volumes
pour terminer la série alphabétique, puisqu’il en a employé quatre
pour arriver à la fin. de la lettre 3ST.
C’est dans cet état que l’ouvrage nous fut confié pour le terminer.
D’après 1 es engagemens de l’éditeur il restoit un volume à publier : il
devoit renfermer tous les mots compris dans la lettre O jusqu’au Z inclusivement}
nous reconnûmes, la nécessité de nous renfermer,, darts, un
cadre qui nous permît de ne rien mettre de.superflu , sans rien Oublier
d’essentiel. Depuis quinze ans que cet ouvrage étoit interrompu, les
progrès qu’ont , faits toutes les sciences permettent de tracer les limites
dans lesquelles chacune d’elles doit être circonscrite ,. et l’on peut définir
aujourd’hui la Géographie physique , la.sciencg.qui A pour but' de
connoître les phénomènes de physique et d’histoire naturelle, qui ont
un rapport immédiat avec la constitution de notre planète, bien que
celle-ci ne soit qu’un point dans l’espace. Cependant un Dictionnaire
relatif à cette science ne doit point être un Vocabulaire de toutes
celles que l’esprit humain a sagement subdivisées, mais elle doit persenter
le rapport de toutes le;s grandes lois de : physique entr’elles.
L ’Aérographie, VHydrographie, la Géologie et la Géographie,
considérée comme science descriptiye de la Terre, et non . comme
celle qui retrace les lignes de démarcations inventées par l’homme et
muablas comme lu i, doivent nécessairement en faire partie.
Dans le domaine de VAérographie rentrent les considérations sur
l’influence que les vents, les pluies,, les brouillards , là pesanteür, la
vivacité ou la pureté de l’air, les orages et les ouragans , exercent sur
les êtres répartis â la surface de la T erre.
Dans VHydrographie sont comprises l’histoire des bassins que
parcourent les fleuves et leurs affluens, celle des sources qui les alimentent,
celle des sources minérales, celle des grands lacs, celle des
mers ou des grands réceptacles de toutes les eaux qui sillonnent et parcourent
le Globe.
Mais pour traiter d’une manière suffisante cette branche de la Géographie
physique , il n’est point essentiel de faire la description de tant
de rivières qui se ressemblent, il suffit de les rappeler en décrivant
les fleuves dans lesquels elles se jettent.
Dans la Géologie on ne doit considérer que ce qui est essentiel
pour pouvoir expliquer , au moyen des faits les mieux constatés, le
mode de formation de certaines chaînes, des vallées et des bassins.
Mais dans des questions de cette importance , comment se dispenser
de rappeler les coupes des terrains ou des dépôts qui se succèdent, les
principaux minéraux qu’ils renferment 5 les corps organisés qu’on y
retrouve , produits dont l’étude est devenue tellement importante, et
quelquefois même tellement sûre , qu’ils sont, pour celui qui cherche
à s’instruire des révolutions et des changemens que la Terre a éprouvés,
ce que sont les médailles pour l’historien et l’archæologue ?
Dans la Géographie il faut comprendre la configuration des conti-
nens , la direction et l’étendue des chaînes de montagnes, la richesse
ou la pauvreté de la végétation, et le tableau des êtres qui peuplent
un pays considéré dans ses limites naturelles.
C’est en suivant autant qu’il est possible ces principes , que nous
avons arrêté la liste des mots compris dans ce dernier volume. On n’y
verra point, comme dans les précédens, des noms de royaumes, de
provinces , de départemens , de villes et de villages. Quel intérêt peuvent
en effet offrir, aujourd’hui que la science est devenue plus sévère,
ces' démarcations si peu importantes relativement à la superficie
de la Terre ? Quelle différence il y auroit, par exemple, entre une
description du sol de la France, strictement faite d’après ses limites de
1811 , et celle que présenteroient ses limites de 1828! Tandis que
considérée sous le rapport des bornes changeantes de la politique , sa
description perdroit, avec le temps, sa précision et son exactitude ;
les bornes naturelles de ses bassins , de ses chaînes de montagnes et
de leurs versans, offriroient au contraire le caractère de la stabilité.
Les îles aussi rentrent dans le cadre que nous avons adopté.
Les détails dans lesquels nous devons entrer en parlant de la constitution
des montagnes, dès bassins et des vallées, nous obligent à
donner un article qui appartient à la Géologie, mais indispensable pour
l’intelligence de quelques-unes de nos descriptions : c’est ce qui fait le
sujet de ce que nous disons au mot R oches.