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/ontencore défaites , quoiqu’elles nourriflent une
allez belle végétation, .^principalement des co cotiers;
d'auprès font üériles, mais feulement
p.arce- que le fol n'a pas encore reçu les femences
•des végétaux auxquels il conviendrait : enfin |
plnfipiirs pe font que.des récifs Les changemens
que ces îles font deftinées à fubir, répandront
quelque lumière fur l’ancien état des condnen$
<& des. grandes îles où l'on trouve des veftiges
irréçufables du long féjour que ces contrées ont
du faire fous les eaux de la mer. ( F. )
OCHIL-HILLS. Chaîne de collines fituées en
Ecolfe. Elles font formées d’une roche trapéenne.
T ou t Le terpin qui les entoure ieft compofé * au
nord fc 3U fud , de houille, d'argile appartenant
à la formation houillère, & au nord de roches calcaires.
Leur direétiên s'étend de l ’ouêft à l’eft fur
une longueur d’environ quinze lieues, depuis
Drumond jufqu’an cap de Crail. Plqfieurs cours
d ’eaux , dont le plus confidérable eft le Leven,
descendent de ces collines> d’ où ils fe dirigent,
les uns vers l’embouchure du Forth, les autres
dans la mer du Nord. K oyei Ecosse. ( J„ H. )
OCKER. Rivière d’A llemagne, qui prend fa
Tource dans le Hartz , fur le verfant feptentrional
du Bruchberg , montagne qui fait partie d’une
chaîne primitive qui:comprend le Brockenfeîd &
le Brockep, & qui ne paraît être qu’un embranchement
de la grande chaîne qui circonfcrit les
limites de la Bohême.
Le Bruchberg, qui voir. l’Ocker naître à fes
pieds, eft une montagne d’envirpn 800 mètres dè
hauteur, compofée d’une roche fehifteufe, de
formation intermédiaire ; elle s’appuie au ncyrd-
eft fur les granités de la. chaîné méridionale du
H a r tz , que Reviens d ed é ligner.
H exifte dans le bafim où l’Ocker prend fa
fburce, des mines de fer qu’on a ceffé d!exploiter ;
cependant fur fes rives on reconnaît à chaque pas
la riche fie minérale qui rend le Hartz fi célèbre.
A in fi, à peine eft-on à une demi-lieue de fa
fource, qu’ on aperçoit fur fa rive gauche une mine
d’argent & une de cuivre; à peu de diftance de
là fe trouvent des mines de ces- deux métaux , &
des fonderies pour leur .exploitation. A.environ
deux lieues de fa four c e , s’ élèvent encore fur fa
rive droite plufieurs ufînes, & fur fa gauche on
remarque le Rammelsberg, montagne exploitée
far tous les points, & qui renferme des mines de
plomb, de cuivre, d’argent, & même d’or.
L’Ocker, qui n’acquiert q uelqu’ i m p or tan c e aux
yeux du géologifte, que parce qu’il parcourt un
pays riche en minéraux de to-ute nature, traverfe
fucceffivement des terrains primitifs , intermédiaires
& fecondàires. Il coule vers le. nord e f t ,
après avoir reçu les eaux de quelques petites rivières,
telles que le Weiffèrwaffer de l'Innerft ;
puis il prend fon cours vers- l’occident, & fe
j® d e
mer Baltique. Son cours s’étend du 49 e. degré i
jufqu’ au 54e. de latitude^ & c t e 32,0 j* 37° .’dfe j
longitude. Comme route cette étendue eft p.euplee I
& cultivée, le fol qe.s’y préfehte plus nulle pan
«tans fon état primitif j la nature & la difpofition
des roches , le cours des rivières & l’enfemble topographique
de ce pays font les feuls traits c^ui
n’aiefit point varié. Le travail de l’homme civiiife
a contenu les rivières entre dès rives qu elles ne
franchisent plus; les marais ont prefque générale- |
ment difptfru, l’étendue des forêts a éfe réduire a
ce qu’exigent les befoins de la population. Sous
un même parallèle, les pays cultivés depuis trè$-
long-temps ne diffèrent les uns des autres que
par l’élévation dû terrain qui détermine la température,
l’ inçfinaifon des pentes qui permet ou interdît
certaines cultures, & la nature de la terre
végétale qui convient mieux à quelques plantes
auxquelles le cultivateur s’attache fpécialeriient.
On rte peut donc s’attendre à trouver dans le
baffin de l’Oder que ce que l’ on voit âuffi dans les
autres contrées.du nord dé l'Allemagne, dans les
baffins de l’ Elbe,, du Wefer* & même dans Une
partie de celui du Rhin. . ,
Lairive‘gauche de l’Oder diffère beaucoup de la
rive droite. La première région s’étend jufqu’aux
monts Sudètes-, d’où partent un grand nombre
de petites rivières qui viennent g'foflir le fleuve :
la féconde partie du baffin eft beaucoup plus étendue,
.& cependant lé nombre des cOurans tribu taires
y eft beaucoup plus petit. De ce côté, les bords du
fleuve font peu diftans d’une .chaîn'e de coteaux de
hauteur médiocre, dont la pente la plus adoucie &
laplus prolongée dirige les ©aux vers la Warta, le
pluS'OQnfidérable' des affiuens de l’Oder, mais qui
ne s’unit au fleuve que vers le 55e. dëgré de latitude,
en lui portant un volume d'eau peu inferieur
à celui du principal courant.
Température, climat. L’Oder traverfe la Silëfie
dans toute fa longueur, la Marche de Brandebourg
& la Poméranie : d é c è s trois pays, le plus fertile
& le plus peuplé eft la Silëfie. Tout y concourt à
maintenir la falubrité deTacmoiphère en effet,
de quelque point que vienne le vent, il n’y porte
ni chaleur excefijve ni trop d'humidité. Les vents
du fud onttraverfé les monts ïudétes, & perdu la
haute température qu’ils avaient pu contracter
.dans-vies contrées plus voifines de l'équateur,. L’air
qui a traverfe l’Océan commence par répandre fon
•humidité fur les côtes & fur les régions qu'il
parcourt 5 toute l’ Allemagne en eft donc pénétrée
avant que la Siléfie n’y participe : les caufes qui
rendent le vent d’eft fi froid & fi feç en France,
produifent à peu près !e même effet dans toute
l’ Europe : enfin , le vent du nord n’agit pas autre-
\ mentle longde l ’Oderque danslèbaffin de l'Elbe,
en général, dans tout le nord de l ’Allemagne.
Il y a. donc en Siléfie des caufes locales qui s'opposent
aux variationsexceffives dè la température ,
mais 'cet avantage n’eft obtenu que par une dimio
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mition dé chaleur dont l’ influéhce fe fait fentir
dans leS produits d ë ia culture.
Nature du fol. Lè baffin de l’Oder préfente
les formations fucceffives opéréés par la retraite
dés eàüx de la mer, & par des dépôts de matières
entraînées par les eaux courantes : les coquilles
marines & fluviatiles empâtées dans les argiles oiï
confolidée’s en roches, attellent partout i'aélion
de cé's deux agens, excepté dans les hautes montagnes.
L’abondance des fables filiceux vers l ’èm- '
bouchüre ; des coteaux argileux, d’autant plus
mêlés de chaux à mefure qu’ on s’éloigne
davantage de la mer; le calcaire marin & le calcaire
filiceux au pied des montagnes , en un mot ,
l'ordre d’attériflëmehs & de ftratification que l'on
a obfervé dans prefque toute l’Europe, & en
Amérique. Mais il relie encore à faire beaucoup
de recherches importantes & difficiles, principalement
dans la partie du baffin qui fait partie de
l’ancienTie Pologne, & qui eft arrofëe par la Warta
Sc fes aÉLiens: Les vaftes plaines dont fecompofe iâ
plus grande partie de ce baffin montrent en beaucoup
de lieux les débris des rochesprimitivës dont
dn voudra fans doute découvrir l’ origine : la minéralogie
de cette contrée a été reconnue avec
foin ; fa géologie ne fera pas négligée.
Les produétions minérales du baffin de l’Oder
font très-abondantes & très-variées. Outre le fer
dont les mines les plus exploitées font fur la rivé
droite, on y trouve auffi du cuivre, du plomb
tenant de l’argent, & c . La houille' y eft alfez
abondante, & les forêts bien entretenues fourni
fient aux befoiris des habitans & aux exploitations
métallurgiques. Les prétendus diamafts de
Silëfie font des %ircons3 ou des topazes, comme
l’ on en trouve dans prefque tontes les montagnes
de l ’Europe. On n’y trouve ni fourcés falées ni
fel getnrrle, tandis qiie le baffin de la Viftule
contient: les miries fameufes de Willifzka. Koycç
ce mot/
Les eaux minérales abondent dans les monts
Sudètes ; mais en général, toutes les eaux qui fè
rendent à l’Oder avant fa jon&ion avec la Warta
font d’une grande pureté. La nature du terrain nè
permet pas que le lit des rivières foit très-profond
ni ericaifle, en forte que les gués y font très.-
multipliés. Deux communications par eau font
établies entre l’Oder & l’ Elbe par le Havel ; &
entre le même fleuve & la Viftùle par la Wàrra &c
J 1 à Nei^e. Ces canaux de navigation ont été d'une
exécution facile, parce que le terrain qu‘ils tra-
i verfent eft très bon & très-uni.
Culture. La vigne atteint la même latitude dans
le baffin de l’Oder que dans celui du Rhin, mais
elle n'y produit que de mauvaisvin. On fait que la
culture dir lin eft une des principales branchés de
! i’induftrie agricole en Siléfie. Les arbres fruitiers
I réirffiffent partout, même affez avant dans les
| montagnes- Comme la chaîne des monts Sudètes
I n’eft que d'une hauteur médiocre, la région non