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HÉl ENE (Sainte- ). Cette î'.e eft fituée entre
l’Afrique & l’Amérique, par 15 deg. f J min. de
latitude fud, & par 8 deg. 9 min. de longitude
au eft ; elle-a près de -4 lieues de longueur de
le ft à l’eueft.,. fur-2. lieues & demie de largeur
du nord au- fu-d.• Son origine volcanique fe décèle
non- feulement par - les -bafaltes, les layes & -les
fcories dont elle eft compofée, mais encore par
la forme arrondie des-'mamelons qui dominent fes
profondes vallées. Vue de quelques lieues en mer,
elle paroic. être -un. imrnehte rocher battu de tous
côtés par. Les flats ,. mais ;fes- foits m - es fes vallées
tant couverts d e plantes qui offrent partout la plus
brillante .verdure. Cependant.1-afpeét de celle-ci
eft trifte & monotones il n'y croît naturellement
qu’une vingtaine d’efpjèces, telles que la fougère
arborefeente, quelques gommiers & beaucoup
d’aloës & d'ébéniers. .L’ oranger, le pa'mier, le
grenadier, le figuier, l’ olivier & la vigne, ainfi
que p lu fleurs autres, végétaux-utiles-qui-y-font encore
trop rates.,, y .ont- été importés.
-HIMALAYA. «-Le fy florae de l’Himalaya, dit
M. de Humboldt, fépare les vallées de Kachemiri
(Sirinagar) 'de^Neyp'âl j clu- Boucan & du
Tubetj à l'oueft, il s’élance par le Djavahir à
4,0'£6;toift,,s y à Left,* par le Dhavalaghirt à 4,390
de hauteur ablblue au-defïus. du niveau de la mer.
I! fe dirige généralement d u nord-oueft au fud-
e ft, & par conféquent n’eft nullement parallèle
au Kuen-lürij il s’e'n rapproché tellement fous le
méridieu d ’Attok & , de Djel.tal-Abad, qu’entre
Kaboul, Kach.mir, Ladàk Sc Badakh.han, l’Hi-
inalaya femble net former .qu'une feule malle de
montagnes avec THindou kho & le Thfoung-ling.
De ipême l'efpace entre l’Himalaya & le Kuen-
lun t f t plus refferré par des chaînes fecondaires &
des maftes de monts ilîdés.qqe ne le font les plateaux
entre le premier, le Tecond & le troifiems fyf-
tême de m9ntagn.es. Par.conféquent, onne peut
proprement comparer le Tubet & le Katchî,
d’après leur conttitutian:gépgnpfiique, avec les
hautes vallées longitudinales fîtuées entre la chaîne
des Andes orientales ScrOtoeidentales, par exemple,
avec le plateau qui renferme le lac Titicaca,
dont un observateur .très-exaél, M. Pentland , a
trouvé-;que. 1’éLé.vatiori aurdeftus .de la mer étoit
de 1,986 toifes. Cependant il ne faut pas fe re-
préfenter la hauteur duplateau entre le Kuen-lun
& l'Himalaya, de même que dans tout le r.efte de
l’ Afie intérieure, comme égale partout. La douceur
dés hivers &• la culture de la v igné, dans les
jardins de H'tafia, fous le 29e. d égrè ve min. de
latitude, circonftance«“ce«Mroes par les relations
publiées par M. Klaproth & l ’archimandrite.-Hyacinthe
» annoncent l ’esifteh'cëde vallées profondes
& d'affaiflemehscit'culâirèS.’Là ciiltiirè 'deVpîantes
dont la vie végétante -eft prefque bornée à la
durée de l’ é té , & quï,~3&poiiillées de feuilles,
reliant engourdies pendant l’hiver, pourrait être
h 1 M
expliquée par l’influence que de vaftes plateaux
exercent fur le.rayonnement de la chaleur î mais
il n’ tn eft pas.de même de. la moindre rigueur des
hivers quand il .s’agit.de hauteur de T ,839 à 2,000
toifes à 6 degrés a.u. nord 4o la- z-PAe équinoxiale.
« Deux -fleuves confidérab'es , .l’.Indus & le
Zzangbo-f-Tfampou •), indiquent dans le .plateau du
Tubet, au-nor-d-oueft & au-fud*-eft, un.abailTement
dont l’axe-fe-trouve- prefque fous le méridien du
gi-gantefque -Djavahir,-.des deux lacs faerés-le
Manafloravara -&• le -Ravana-hrada, du mont
Katlafa ou-Kailas, en-chinois-O-neou-ta,.en tube-
tain Gangndifri -(-mont -Gouleur de -neige > fur h s
carres d’ AnviUe Kentaiffè). De ce noyau foutent :
la chaîne.de .Kara»k-)roum-padichah, q-ui fe dirige
au nord-.oueft, -par- conféquent au nord d e La-
daky vers TnCau-ng-ling, -les chaînes -neigeuCcs de
Hor (Khor.) & de-Zzang, qui filent à; 1 eft. Celle
de Hor,-à- fon-extrémité nord-oueft, fe- rattache
au Kuen-lun > -il -court, -du côté-de l’ efty vers de
Tengri-noor -(-lac-du ciel ). -Le Zzang , plus méridional
que la.chaîne- de H o r , -borne- la Longue
vallée du Zzangbo , & file de l’ oueft à l’eft vers
le Nien-tfin-tangla-gangri,. tjès-haut fommet qui,
entre H’ iaffa & le lac Tengri-noor (mal à propos
nommé Terkiri), fe termine au mont Nqmchoun-
Oubàchi.“ Entré - lés méridiens’ *dé Gorkha , de
Khratmandoii ’& de H’ laffa ", l ’Himal ây a é h voie' au
mord , vers la rive droite oji bord méridional de
la vallée de Zzmgbo ; piufieurs rameaux couverts
d e neiges perpétuelles. Le plus haut eft le Yarla-
sChamboï-rgangri, .dont. Le nom -en tubétain lignifie
la montagne neigeufe. .dans, le .pays du 'Dieu
iexiftant par .Lui .même... Cette cime, eft à l’eft du
jlac Yamrouk-youmdzo, que nos'Cartes nomment
\Palt.é\y &. qui. reflemble à. .un anneau à caufe
d’ une île qui remplit p.rqfque toute fon étendue. »
A Ces réflexions-d’un fava-nt -illiiftre-nous ajouterons
la -lifte • de • plufieurs - points nouvellement
mefurés dans les montagnes qui dépendent du
fyftème de l’Himalaya.
Groupe du milieu de /’Himalaya.
II. Région de Setledje & territoire 'élevé de
Bilïahir.
j. Elévation au-dejfus de la'mer en pieds âriglais. ,
I Sources de Setledje............................... i j ,goo
Meyungla............................... 17,000
1 C h ip k e .. . . . . . . ................................ 10,454
! S o b n g n u m ^ - 9-0,20
Hangarang, • palïage. ......... .. 14/710
Muth.,. . . ....... 1^,807
Raldung.................. ........... 2 1,411
Manoond, p i c . . . .................................. 7,800
Ramgor...................................... 4,0^4
Chumbagitrji........... ...................... ..q&ïsci
h 0 H
K-otgurh ou Kotgor:, p i c . . ................... *7, 34?
Weftern; . t ............................................. .. 18,798
II. Chaîne alpique entre le Setledje d ’une part, &:
le Tonfe ,- le Jurnna & te Gange d’autre
part.
Shailée, pic. ................ ............... 9 ^ i 5
Goonafs i pa'flage’. ....................... 15,459
Tawala pic ......... .................... .. 19, 3 f 2.
Badiinath'pic.. . ....................... i 3-»44I
Pilcoonto-hiil.......................... 11,620
Koonlus, p i c . .................... ...............
III. Région des vallées de l’Himalaya, dans le
Snmour.
Toon gro.. . . . . . . . . . . I ....................... 10,192.
Bamtore, paflage.. . . . . . . . . . . . . . . . 15b447 !
Source dé T onfe.............................. • • • f i .,.784
IVr. Région alprque, fources du Gange.
. Sources du Gange.......................................13,8,00
Bu0o ée . . . . . . . . . . . . . » : 2>8.64
V . Régions de l’extrémité des vallées de l’Hi-
raalaya , dans lès territoires de Kumaon,
Javanir, Dharma-.
Kunkhul ou bords du Gan g e ..'............ G ° 32
Nugurth, pic............A .............. ............. 1
Shikur, p ic .. | » . . . . . .v ; . . . . . . . . . . . 9,248
H O A N G -H O ou F leuv e Jau n e . C e grand
cours d’eau, qui arrol'e le territoire chinois, prend,
à ce que l ’on croit, fa fource au lud-oueft du
lac de Khoukhou-noor, par 3 y degrésl de latitude
nord & 91 degrés de longitude eft. Il tra-
verfe d’ abord une large vallée, puis il forme les
lie Dzareng & Oreng, & coule enfuite dans une
vallée lauvage bordée de montagnes1 efearpées,
enfin, il fe jette dans la mer Jaune, après un
cours de .7.00 lieues, par 34 de-grés’ de latitude
nord & 117 degrés 40 min. de longitude eft. Ses J
affluens font nombreux : ils defeendent des monts j
Pe-ling, Alachan\ Keptel-oold & Yu-chan. Dans la
partie inférieure d e ion cours ,- fon lit eft tracé j
au milieu« de terres argiLufes jaunâtres, qui donnent
à fes; eaux, la couleur qui lui a valu fon nom.
Sa largeur varié de 40G à joo toifes * & fa profondeur
eil fort inégale1. |
HOHE^VEEN. Montagnes que l’on nomme
aufti en français Haut-es-Fagnes. E\fes dépendent
du -plateau- des Ardennes , s’étendent entre le
Rhin & la Meufe, & fe joignent aux Monts Eifel,
vers les fources de la Roer &: de la Wargej elles
occupent une-' étendue d’environ 10 lieues de
l’e f t ’a l’ouelt & ' j du nord au fud. Leurs fom-
mets, qui n’ offrent que des bruyères,&des marécages
ne s’élèvent pas à plus de 1,482 pieds
au-deffus du niveau-de-KOcéau-.- , : ' -1 J •
H 'O L
HOLLANDE (Nouvelle-).. Ile immenfe que
l’on peut confidérer avec quelque railon comme
le plus petit continent du globe. Elle a de l’eft a
l’oueft environ i,o co lieues de longueur, & du
nord au fud 625, depuis le cap York jufqu'au
promontoire de Wilfon. Prenant pour guides les
voyageurs de différentes nations qui fe font fuc-
cédé fur cette terre auftrale depuis l’ an 1605,
qu'elle fut découverte par les Hollandais, nous
ne nous hafanier ons point dans fon intérieur, encore
inconnu. Nous décrirons feulement la plus
grande partie de fes c ô te s , fi importantes pour
les Anglais par les établiffemens qu’ ils y ont
formés.
Le golfe de Carpentarie a 110 lieues de largeur
& 130 de profondeur} fon côté occident l
eft bordé d’un grand nombre d’îles -y fon fol eft
fablonneux & aride, tandis quelle côte oriental
offre une terre plus fertile que les autres parties
du golfe. Celles qui bordent ce côté font défi-
gnéès fous le nom de terres de Carpentarie y au coté
oppofé s’étend la terre à*Arnheim ,• entre le golfe
de*"Carpentarie & celui de King s’ avance vers
le nord la terre de V*an - Diémen Septentrionale ,
près de laquelle s’élèvent les îles Bathurft 8c Melville.
C ’ elî fur le détroit d’Apfley, formé par
cës deux île s, que l’on a fondé en 1824 la colonie
du Port-Cockburn ou Port-Raffles, étab'iffe-
ment d’ une grande importaftee pour le commerce
du trépan, eipèce d3oolothurie ou de mollufque
fans coquille que Ton pêche en grande quantité
dans fes parages, & que l’on vend aux Chinois
I comme a..jment aphrodifiaque. Enfin , à l ’oueft ,
S’étend la terre, de Witt, ,dcvant laquelle-fe dé-
; veloppent lé5 deux archipels de Dampier & de
; Bonaparte, compofés d’îles fablonneufes & dé-
, fertes. i
La côte occidentale, depuis la baie Guillaume
\ jufqu’au fud du cap Leeuwin, nous offre une longue
fuite de terres peu fertiles. La première eft
la terre d*Endracht, fur laquelle s’ouvre la vafie
baie des Chiens-Marins, que Dampier vifita eu
1699, & qu’il nomme Skark‘s-bay ou baie du Requin,
& à laquelle', un fi°cle plus tard, les marins
français qui y abordèrent donnèrent le nom de
ce célébré navigateur i la fécondé eft la terre
aEdelsy la troifième la terre de Leeuwin , fur
laquelle les Anglais ont fondé, depuis peu d’années,
une nouvelle colonie fur ta rivière des C ygnes
(Swan-river). Cette colon-ie eft divifée en
comtés, en cantons,, en juridiêfions & en fec-
tions^: Chaque comté comprend fixcantons, chaque
canton quatre, juridictions , & chaque ■ juridiction
ic fections, contenant chacune un mille
carré de 640 ares. Le territoire de la colonie pa-
roît entièrement cpmpoÇé d'un-fol gras & fertile j
la rivière dès Cygh.es coule pendant une douzaine
de lieues, au milieu des vallées formées par
les'monts Dadirig. Toutparoît devoir concourir
ï la ^ïcifpé’rité dë cè'nô’jv e r ëtabniTem rht.
C c c c c c 2