
3. S o l f a ta r e de P o u r v o i e .
4. S o lfa ta r e d e B u d o s -H e g y .(Tranfylvanie-)
I l e s .
y. E tn a . ( Sicile. )
6. E p o m t o . ( Ifchia. ) Depuis fa dernière éruption,
en 1302, ce volcan n’eft plus qu’une
folfatare.
7. S t r o m b o l i . ( Iles Lipari. ) Depuis 2,000 ans il
eft continuellement en activité5 (es éruptions le
renouvellent deux fois en un quart d’heure.
8. l i l c a n d lo . (Dans l’île Lipari.) Ce petit volcan
n’eft plus qu’une folfatare.
9. V u lc a n o . ( lies Lipari.) Cette île renferme
deux cratères, dont un fume encore ; le témoignage
de Strabon prouve que de fon temps ôn y
voyoit trois cratères.
10. Ile r!e F ern a n do ., appelée par les Anglais île
G r a h am & par les Français J u l ia .
Cette île volcanique nouvelle avoit reçu d’abord
1e nom impropre de H é r i t a j mais on a bientôt
reconnu qu’elle ne répond pas4 précifément à la
pofirion du banc de Nérita. Elle eft fituée par
37 degrés i nr nutes de latitude nord, & 10 degrés
10 minutes de longitude à l’eft de Paris.
On fait que, dans les premiers jours d’aout
1831, un capitaine du commerce donna avis de.
l’éruption d’un volcan qui s’était élevé au fein
de la Méditerranée, entre la Sicile, l’île de Pan-
tellaria & le banc de Skevki, dans le voifinage de
Celui de Nérita. M. l’amiral de Rigny, miniftre de
la marine, fit donner a.uftitôt, par le télégraphe,
l’ordre d’appareiller un bâtiment à Toulon & de
le diriger vers ces parages, pour obferyer les
progrès du volcan & conftater les phénomènes.qui
pourroiënt Ce manifefter. Un fécond bâtiment,
le brick la F l é c h é , commandé par M. Lapierre ,
lieutenant de vaiffeau, a été enfuite expédié du
.même port avec les inftrumens néceffaires pour
rendre ces pbfervations plus complètes, & de
nature à fatisfaire l’Académie des fciences & le
monde Pavant.
Déjà le capitaine anglais Seahoufé, qui avoit
yifité cette île volcanique dès le 2 août, lui
avoit donné le nom d' î l e G r a h a m , & en avoit
pris poffeftlon au nom du roi d’Angleterre. Les
27, 28 & 29 feptembre, MM. Aragon, Barlet,
Baud, Defranlïeu, Deruffat, C. Prevoft &c Joinville
examinèrent cette nouvelle île, fur laquelle ils
abordèrent. Comme elle étoit fortie des eaux le
29 juillet, ils lui donnèrent le nom de J u l ia . Les
deux premiers, directeurs de l’expédition maritime
mefurèrent fa circonférence, qu’ils trouvèrent
être d’environ 700 mètres, fur 70 de
hauteur 5 le dodleur Baud fit toutes les expériences
thermométriques i M. Defranlieu fit fonder dans
le cratère & puifer de l’eau à diverfes profondeurs
& fur les différens bords i M. Joinville
delfina une vue du cratère (voyez p la n c h é f u p -
p lêm e n ta ir e , f ig . XIV), & M. DeruflTat fit hîffer
le pavillon français fur le point le plus élevé
de 1 île, & y fit attacher une infeription conftatant
l'arrivée des Français attirés fur ce nouveau rivage
par, un intérêt purement feientifique.
M. C. Prevoft, qui a tranfmis les détails de
cette expédition à l’Académie des fciences & à la
Société géologique de France, nous apprend qu’à
l’arrivée de la commilfion, Tîîe paroiffoit avoir fa
bafe à y00 ou 600 pieds dans la mer ; qu’elle étoit
compofée de matières pulvérulentes & de frag-
mens de fçories dont les plus gros morceaux
avoient deux pieds cubes 3 que fon cratère étoit
formé de bords inégaux, qui, du côté du nord,
avoient environ 200 pieds de hauteur, tandis
que, du côté oppofé, ils n’en avoient que 30
ou 40} que l’eau contenue dms le cratère
étoit d’un ja u n e o ra n g e 9 & paroiffoit n’être pas
plus baffe que le niveau de la mer'; que cette eau
étoit couverte d’une écume épaiffe 3 & que les
feories qui bordoient le badin étaient enduites de
fer hydroxidé; que des vapeurs blanches s’éle-
voient non-feulement de la furface de l’eau qui
fembloit être en ébulition & qui étoit en effet à la
température de 9y à 98 degrés, mais de tout le
fol, par de nombreufes fiffures ; que plufieurs
parties même de la plage, couvertes de fable
noir, étoient tellement chaudes que le thermomètre
y indiquoit, jufque dans la mer, une
température de 81 à 8y- degrés; que dans la
partie, du fud, où cetre chaleur-Te manifeftoit le
plus, le fol étoit couvert de petits volcans en
miniature qui h’avoient que quelques pouces de
hauteur; que le grand cratère de l’îlé Julia étoic
un cratère d’éruption qui a été précédé du fou-
lèvement du fol, & que ro t porte à croire
que ce volcan a produit des laves fous-marines ;
enfin , que cette île paroiffoit s’affaiffer, & que tout
portoit à croire qu’elle difparoïtioit comme tant
d’autres qui fe font élevées par la même cauTe,
& ne formeroit plus qu’un banc de fable volcanique
d’autant plus dangereux pour le navigateur,
qu’il fera difficile de le reconnoïtre à quelque
diftance.
Le 13 juillet 18 31 le volcan étoit dans toute ft
force ; on à évalué que la fumée qui fortoit de
fon cratère s’élevoit à environ 12,000 pieds au-
deffus du niveau de la mer ; il vomiffoit des
matières bitumineufes. Un avifo anglais, qui s’en
approcha de trop près , fut englouti dans les eaux
bouillantes qui en défendoient l’approche.
Depuis le commencement de 1832, l’île-de
Nérita a prefqu’entièrement difparu. Elle ne con-
lifte plus qu’en un banc recouvert de quelques
pieds d’eau. Ce banc pourroit être dangereux
pour la navigation, à moins qu’il ne continue à
s’abaiffer comme ceux de Saglia & d’Abaja qui
n’offrent plus aucun danger.
Au mois de janvier 18.3.2 à la place occupée
par le craière de cette île, s’éltvoicà la hauteur
pT de
<3e 20 pieds une colonne d’eau bouillante de 37
pieds de diamètre & répandant une forte odeur
de bitume.
11. S a in t -N i c o la . (Une des îles Trimiti, dans
l’Adriatique.) Le ly mai 1816, il s’y forma un
petit cratère qui vomit pendant fept heures des
pierres & une lave fulfureufe, & qui, depuis,
eut de nouvelles éruptions.
12. C a lam o . ( Ile de Milo ). Ce volcan n’eft plus
depuis long-temps qu’une folfatare.
13. S a n to r in . (Archipel grec.) Il eut une éruption
en 1650, une autre en 1707 & une en 1767.
14. S a v y t c h e f f . (Nouvelle-Zemble.) Dans la
grande île feptentrionale du groupe.
(Ici fe terminent, félon nous, les volcans européens,
parce que nous partageons l’opinion que
TIflande appartient à l’Amérique, dont elle eft
plus rapprochée que de l’Europe. )
A s i e .
C o n t in e n t .
1 , 2, 3. V o l c a n s d e l 'A r a b i e c en t ra le . Les
auteurs arabes mentionnent plufieurs volcans fur
le plateau central de l'Arabie & dans les environs
de Médine.
4. V o l c a n p r é s d e G a k o u r a l i . ( Dans le Chirvan,
Ruffie d’Afie, à 4 lieues E. N.-E. de Bakou.) La
defeription que nous en avons donnée d’après le
général Sipiaguiné, nous autorife à comprendre
celui-ci parmi les volcans ordinaires, quoiqu’il
n’ait pas de cratère proprement dit.
y. V o l c a n ou f o l f a t a r e , p r é s d e I o k m a li ( id em ),
à 3 lieues à l’oueft de Bakou. Suivant M. Lenz,
de Pétersbourg, pendant l’éruption du 27 novembre
1827, il s’en éleva une colonne de feu, qui
fe fourint pendant trois heures à une hauteur
extraordinaire ; puis elle s’abaiffa jufqu’à trois pieds,
& dura ainfi pendant vingt-quatre heures.
6 . V o l c a n ou f o l fa ta r e d e ---- r ( id em ) , au fudfud
oueft de Bakou, à 4 lieues de la mer, fur une
montagne conique entièrement couverte de limon
volcanique & de véritables fçories.
7. L e D em a v e n d . ( P e t C e . ) Sa hauteur eft de
500 toifes au-deffus des monts Elbours & de
1,300 toifes au-deffus de la plaine de Téhéran.
8. C o p h a n t . ( Dans le Khorafan, province de
Perfe.) Depuis l'ép jque hiftorique’, ce volcan pa*
roît avoir eu de violentes éruptions.,
9. S u b h a n - D a g h . ( Arménie. ) On croit que
cette haute montagne, fituée au nord du lac
de Van, malgré l’état de calme dans lequel elle
eft depuis long temps, a rejeté de la lave depuis
les temps hiftoriques.
10. D g e b e l -N im r o d . ( Arménie.) Quoique le cratère
de ce volcan loit aujourd’hui rempli d’eau,
on croit qu’il a rejeté auffi de la lave depuis
es temps hiftoriques.
G é o g r a p h i e -P h y f lq u e • T o m e . V •
t i . L e S e ïb a n . (Sur l’iflhme entre la mer Cafpienne
& la mer Noire. )
12. L e T a m a n . ( Côte occidentale de la mer
Cafpienne.) Comme celui de Bakou, ce volcan
fort de la claffe des solfatares ; d’après la defeription
que nous en avons donnée, il a tous
les caractères des véritables volcans.
I 3. S o lfa ta r e d ’ O u r o u m t f i , appelée la P l a i n e en
f la m m e . (Dans la chaîne de Mouztagh, au pied
du gigantefque Bokhda-Oola.)
14. S o lf a ta r e d e la F o j f e d e s c en d r e s . (Entre la
province d’Ili & le diftrid d’Ouroumtfi. )
1 y. S o lfa ta r e d u K h o b e k . Crevaffe voifine du lac
Darîaï, qui exhale des vapeurs ammoniacales. Elle
eft à environ 45 milles au nord-oueft de l’Ou-
roumtfi.
16. A r a l - T o u b é . (Montagne du lac Ala-Koul,
en ignition depuis les temps hiftoriques.)
17. T o u r - F a n ou H o -T c h e o u . (Afiecentrale, par
43 degrés 30 minutes de latitude & 87 degrés
11 minutes de longitude. )
18. P e c h a n ou M o n t - B l a n c , H o c h a n ou M o n t -
de-FeUy appelé aujourd’hui K k a la r & T c h ik b a c h .
( Id., par 41 deg. 15 ou 35 min. de latitude, dans
la chaîne du Thian-Chan, comme le précédent. )
Les auteurs chinois compulfés par MM. Klaproth
& Abel de Rémufat s’accordent à dire que cette
montagne vomit fans celle des flammes & de la
fumée ; que les pierres brûlent 3c fondent jufqu’à
une affez grande diftance, & qu’on y trouve beaucoup
de foufre.
* 19. S o l f a ta r e d e -----. (Non loin du Pechan,
entre les villes de Koutché & de Korgos.)
C’étoit autrefois un volcan fort aétif.
20. S o lfa ta r e d e -----. (A 140 lieues au nord du
mont Bokhda-Oola. )
21. L e -----. (Dans le pays de Tien, à 1 6 0 lieues
à l’eft du lac Aral & 230a l’eft de la mer Cafpienne.)
11 lance continuellement de la fumée & paroît être
embrafé toutes les nuits.
22. S o lf a ta r e du m o n t B o t o m . ( Afie centrale.)
L’Arabe Ibn Hankul décrit cette montagne située
dans la partie orientale du diftriét de la ville
d’Ofrouchna, aujourd’hui détruite, & qui étoit
fituée à moitié chemin de Samarkand à Ferghana.
23. S o lf a ta r e d e N u o c k ib a r . (Province de Kho.
ten. ) M. Klaproth nous apprend que la Grande
Géographie impériale de la Chine fait mention
d’une montagne de ce nom, qui eft d’o-igine
volcanique, & d’où l’on extrait au fel ammoniac.
24 S o l f a ta r e d 'O u y b é . (Afie centrale.) C ’eft une
caverne fituée à trois quarts de lieue des monts
J o u g - T a u ou K u k - T a u ( la M o n t a g n e - B l e u e ) &
B a r ly k . Autrefois il en fortoit des flammes.
2Ç. U A l a g o u l . ( I d em . ) L’un des pics de cette
montagne paffe pour avoir été en ignition depuis
les temps Hiftoriques.
26. B a d a r in a t t i . ( Hindouflan, diftritt de Pour-
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