
; Lymnée, Paludine & Nérite (environs de Montpellier).
D. Calcaire marneux. ( Calcaire a moellons^ de
I Montpellier.') Cette roche marneufe , jaunâtre
& même fableufe, a été décrite par M. Marcel
de Serres. Elle conftitue aux environs de Montcara(
51ères 'd’ une origine lacuftre , & qui alternent
avec les couches gypfeufes.
La première couche de marne qui repofe fur le
dernier lit de gypfeeft argileufe & jaune} elle peut
être diftinguéeen deux lits , dont l'un ell plus feuilleté
que l’autre 3 le plus inférieur contient encore , - - . .
des rognons de ftromiane fulfatée. A cette marne ! pellier des bancs continus que l’on exploite en
fuccède, félon les localités, d’autres marnes ar- moellons. C ’eft jufqu’à préfent le feul exemple de
gileufes ou clacaires, verdâtres, blanches ou jau- lits pierreux dans les dépôts marins fupéneurs. Ce
nés , fiffiles ou friables , fablonneufes ou fragmentaires.
Les marnes jaunes feuilletées contiennent un
grand nombre de coquilles qui appartiennent aux
cérithes , mais principalement aux cythéréesj on y
trouve auffi d’autres foflîles, tels que des fpirorbes
& quelques os de poilfons ; les marnes argileufes
jaunes qui fe trouvent au-deffus contiennent des
cythérées , des nèrites, & c . , & quelquefois des
fragmens de palais appartenant à une elpèce de
raie} enfin la marne calcaire blanchâtre contient
principalement de nombreufes el’pèces d‘ huîtres}
calcaire fe diftingue facilement du calcaire groflier
même hors de fa pofition, par fa texture plus
lâche, fa pâte moins homogène, fon grain plus
greffier, & les vides nombreux qu’y forment les
empreintes des coquilles.
Celles que l’on y reconnoît font des natices,
des dauphinulles, des fabots, des buccins, des
cames, des volutes., des pernes, des tonnes,
des modioles , des bucardes, des tellines, des lu-
cines, des donaces, des cythérées, des vénus & ,
chofe allez remarquable, des haliotides ( halioùs
Philberu) } enfin des huîtres & des balanes comme
dans le tuf de M. de Gerville.quelques balanes & des pattes de crabe. ! dans . . . On y. trouve auffi
B. Calcaire marneux 6* J'abieux. (T u f de M. de j des ferpules., des dentales, des ouvlins & divers
madrépores.
Les principales couches fubordonnées à cette
roche font les deux fuivantes :
* Sable calcaire. Sa couleur eft jaunâtre} il contient
desmoules.de coquilles bivalves.
* Marne cdIcaire ; également jaunâtre. Cette
marne alterne fouvent avec le fable calcaire -, &r
Gerville. ) C e calcaire marin obfervé aux envi
rons de Carentan eft tantôt jaunâtre , tantôt blan- j
châtre} fouvent il fembie n’être formé que de
grains de quartz & de coquilles marines généralement
très-petites, réunies par des infiltrations
calcaires.
Les corps organifés qu’il renferme font des peignes,
des fabots, des arches ^des turritelles, des
cérithes, de grandes térébratules , des balanes,
des huîtres & de nombreux polypiers.
11 eft fans doute néceffaire d’ attendre de nouvelles
obfervations pour alfigner une place précile
à ce dépôt, quiparoît être contemporain ou d’ une
formation peu éloignée de celle du crag de Suf-
folck en Angleterre & de quelques dépôts co-
quilliers de France & d’Italie. Auffi eft-ce plutôt
pour ne point palier fous lilence ce calcaire, que
pour lui donner une place définitive, que nous le
fuppofons parallèle au dépôt maiin que -r.e-'
couvrent les gypfes des environs de Paris, & qui
renferment auffi, comme nous venons de le dire,
des cérites, des balanes, des huîtres & d’autres
coquilles marines.
C . Argiles calcariferes. ( Argiles plaftiques calca-
rifères de M. Marcel de Serres. ) Cette argile eft
d un gris d’ardoife ou bleuâtre, brune ou noirâtre
, plus ou moins calearifère & quelquefois même
fableufe félon les couches qu’elle forme. Elle eft
riche en débris organifés : on y trouve des empreintes
végétales & quelques lignites 3 des offe-
mens de lamentinsde fquaies & de (pares; des
coquilles généralement marines., telles que des
cérites, des turritelles, des mélanies, des huîtres,
des peignes., des moules, des arches, des telii-
ne s , des cythérées , des balanes ^ & c . } on y remarque
quelques coquilles d’eau douce appartenant
aux genres Hélice, Mèlanopfide, Planorbe,
même l'une des deux eft fouvent remplacée par
l’autre i elle renferme peu de coquilles.
D. Marnes calcaires.Dans les environs de Montpellier,
M.Marcel de Serres a également obfervé
au-deflus du calcaire à moellons, des marnes calcaires
& argileufes , formant deux lits plus ou
moins puiffans. Les premières font ordinairement
jaunâtres & fans coquilles..} les fécondés, argileufes,
font jaunâtres ou brunes, & contiennent des
coquilles marines avec’leur teft , principalement
des univalves, telles que des cérithes«,des auri-
cules ou des coquilles appartenant aux genres
RiJJoa & Tornatelle y enfin des ferpules.
Troifieme aépôt de., grés & de fables.
§. 41. A. Sable siliceux. Au-deflus du dépôt
précédent repofent des fables le plus fouvent
rougeâtres & quelquefois blanchâtres ; ces fables
filicéuxne renferment aucun débris de coquilles
ni de végétaux 3 fouvent ils contiennent, vers leur
partie fupérieure , des bancs de grès dont J’épaif-
feur & l’ étendue varient confidérablement. Ces
grès qui offrent de grandes maffes mamelonnées
ou contournées d’ une manière irrégulière, ne
conftituent point de dépôts étendus. Ils femblent
avoir été formés dans certaines places par l’infiltration
de la matière filiceufe, qui a peut-être contribué
à la fôrmation des nombreux filex d’eau
douce qui recouvrent les maffes de fable dont
nous parlons. Ces fables varient d’épaiffeur félon
les localités ; dans quelques4unes leur puiffance
ne s’élève guère au-delà de vingt-mètres; dans
quelques autres, elle en dépaffe trente. Ces dépôts
de fable préfentent auffi des amas d'une
grande blancheur, mais toujours placés à La» partie
inférieure du dépôt (plufieurs localités des
environs de Paris ) ; la partie moyenne contient
fréquemment de petites paillettes de mica} enfin,
la partie fupérieure paroit être très-ferrugineufe}
on y trouve même des rognons de fer oxidé, rougeâtre
ou brunâtre, mêlé de ce même fable dans
Lequel le métal fembie fervir de ciment} d’autres
fois le fable & l’oxide de fer fons réunis par un
ciment argileux (bois du.pont C olb ert, près Ver-
failles). Bien que ces fables ne renferment point
de corps organifés, il arrive fréquemment qu'ils
fupportent des maffes de grès ifolées , entièrement
remplies d’empreintes de coquilles ( Montmartre,
Romainville, &:c.). Ces coquilles font
plus généralement des bivalves que des univalves.
On y a reconnu des pétoncles, des cythérées , des
corbules, des cérites, des mélanies , &C.
* Grès marin coquilliçr op non coquilljerD'après
ce que nous venons de dire , nous confi-
dérons comme dépôt fubordonné ou fable marin
fupérieur, ou troifieme dépôt de fable, les grès
exploités en pavés dans les environs de Paris.
( Orfay. — Vallée de Chevreufe. — Forêt de
Marly. — Sommet de la colline de T r ie l, & c .)
Ces fables & grès conftituent des collines quelquefois
affez élevées, mais toujours arrondies ,
caractère qui eft la conféquence néceffaire du
défaut d’agrégation que préfentent leurs amas
(environs de Veriailles, & c .) .
B. Sables filiceo-catcaires. Ces fables qui forment
les dépôts marins Cupérieurs aux environs de
Montpellier, font jaunâtres ou blanchâtres, &
plus ou moins micacés ; leur pofition au-deffus
d’un calcaire a moellon, calcaire moins ancien que
le calcaire groffier inférieur au gypfe, leur donne
un caractère très-différent de celui des environs
de Paris. Ils renferment, ainfî que l'a remarqué
M. Marcel de Serres, des bancs d’huîtres en lits
horizontaux & continus, principalement Yojbea
undata de Lamarck. De plus , ils contiennent des
coquilles marines appartenant aux genres Lutraire ,
Cythérée, Telline, Solen, & à des mollufquesper-
forans qui offrent beaucoup de rapports avec les
modioles, ainfî que des Sabots, des Turritelles ,
des Patelles & des Cycloftomes, On y trouve auffi
des débris de végétaux, tels que des Phyliâtes
& des Exogéuites. Mais ce qui fembie les caraété-
ri èr plus particufièrement, ce font les nombreux
offemens qu'on y trouve, & qui appartiennent à
des mammifères terreUres | marins, à des poil
fons & à des reptiles.
.1 .es mammifères terreftres font des maftodon-
çes , des éléphans , des rhinocéros, des paléo-
theriums, des Tophiodons, des tapirs , des hippopotames,
es fangliers, des boeufs, des cerfs ,
des chevaux, des édentés de la taille du lapin,
& des digitigrades de celle du chat; enfin des
ours & autres carnaffiers.
Les mammifères marins font des baleines, des
cachalots, des lamentins, des rorquals ; les poif-
fons dont on y trouve les reftes, font des fquaies,
des fpares, des anarrhiques & des raies.
Les reptiles font des crocodiles, des tortues
terreftres, marines & d’eau douce.
* Grès Jiliceo-calcaires. Ces grès fubordonnés
aux fables ci-deffus y forment des couches'alternatives.
Ils font compadtes & préfentent des vef-
tiges de coquilles à la vérité difficiles a déterminer,
quoiqu'elles confervent leur teft. Ces grès
qui renferment auffi des phyllites & des exogé-
nites, font fouvent percés par des modioles.
Premier dépôt £ alluvion,
§. 45. Brèches osseuses marines. Ces brèches
paroiflent être d’une époque très-rapprochée de
celle où le troifième dépôt de grès & de fab!e
s’eft formé. On y remarque, fuivant M- Marcel
de Serres, les mêmes déoris d’animaux que dans
les fables filiceo-calcaires dont nous venons de
parler. Elles fqpt formées de fragmens calcaires
& d’offemens réunis par un ciment également calcaire.
Ces offemens appartiennent à des éléphans,
à des rhinocéros & à d’autres grands quadrupèdes
, mais principalement à des mammifères marins
(environs de Montpellier, d’A ix ,d e Pézé-
nas & de Perpignan).
Premier dépôt de tranfport.
§. 44. A. P o u d i n g u e calcaire. Cette roche
eft formée de galets calcaires de différentes grol-
feurs, réunis par un ciment de même nature;
elle contient des huîtres généralement briiëes,
mais beaucoup plus de petites que de grandes
(environs de Montpellier).;
B. Poudingue filiceux. Cailloux réunis par un ciment
quartzeux (environs de Château-Landonj
près Paris).
Second dépôt calcaire.
§. 4 f . C alcaire d'eau douce. Nous confîdé-
rons comme formant un dépôt particulier, le calcaire
de la formation d'eau douce fupérieure , à
laquelle nous penfons que doit être rapporté le
calcaire de Château-Landon, ainfî que l'a prouvé
M. Héricart-Ferranddans le-Mémoire qui fait partie
du tome VIII des Annales des Sciences, naturelles.
C e n’eft point ici le lieu d’examiner pourquoi
les favans auteurs de la Defcription géologique
des environs de Paris n'ont point féparé ce calcaire
d’eau douce de la formation filiceufe également
d eau douce ; l'incertitude où ils étaient fur
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