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i. Archipel.
j. Mer de Marmara.
k. Mer Noire.
l. Mer ou golfe du Mexique.
m. Mer des Antilles.
n. Golfe de Guinée.
III. O céan in d ien . Il eft borné au nord par
rA f te , à l’oueft par l ’Afrique, & à l’eft par la
prefqu’île de Malacca, les îles de la Sonde & la
Nouvelle-Hollande.
Mers ou grands golfes qui en dépendent.
a. Mer Rouge.
b. Golfe ou mer Perfique.
c. Mer d'Oman ou golfe arabique.
d. Mer ou golfe de Bengale.
IV. O céan pac if iq u e . Il s'étend dti nord au
fud depuis le cercle polaire ar&ique jufqu’ au cercle
polaire antar&ique. Il eft borné d’ un côté par
l'A f ie , les îles de la Sonde & la Nouvelle-Hollande,
& de l’autre par l’Amérique. Au-delà du
cap Horn il fait tout le tour de globe. Sa vafte
étendue fe divife en trois parties. U Océan pacifique
boréals’étend depuis le détroit de Béring juf-
qu au tropique du Cancer» Y Océan pacifique équinoxial
depuis ce tropique jufqu’ à celui du Capricorne
; 1 Océan pacifique auftral depuis ce tropique
jufqu’au cercle polaire antarctique.
Mers ou grands golfes qui en dépendent,
<2. Mer ou baflin de Béring.
b. Mer d’Okhotsk.
c. Mer du Japon,
d. Mer Jaune.
e. Mer Eleue.
ƒ. Mer de la Chine,
g. Mer de la Sonde.
h. Mer des Moluques.
i. Mer de Célèbes.
y . Mer de Mindoro.
k. Golfe de Carpentarie.
l. Mer de Corail.
m. Mer ou golfe de Californie.
n. Golfe de Panama. V.
V . O céan g la cial a n t a r t iq u e . Il s’étend
depuis le cercle polaire antarctique jùfqu’ au pôle
aullral.
Nous terminerons cet article par quelques ob-
fervations relatives à certains phénomènes qui fe
paflent dans les mers. Ainfi l’on fait que la phor-
phorefcence des eaux marines eft en grande partie
due à l’immenfe quantité de médufes, de pyro-
fomes 8c d’efpèces appartenant aux genres Cinthya,
Lucifer y 8c enfin à des cvuftacées du genre Podopfis,
nouvellement décrits; animaux qui font plus ou
moins nombreux, fuivant les régions marines où
l’on fe trouve.
M E T
On fait encore que la couleur de la mer Rouge
eft due à l’abondance d’une conferve appelée ofi-
cillatoria. Peut-être la coloration de la mer de
Californie eft-elle due à une caufe femblable.
Quant à la falure des eaux marines, elle, paroît
varier félon certaines régions & certaines mers.
Le capitaine Kotzebue a remarqué que l’Océan
atlantique eft plus falé que l’Océan pacifique, 8c
que dans chacun de ces océans, il y a un maximum
feptentrional & méridional de falure : le premier
eft plus loin de l’équateur que le fécond; le minimum
eft dans l’Atlantique, à quelques degrés
feulement de la ligne. Dans l’Atlantique, l’eau
eft plus falée du côté de l’ occident ; il en eft de
même dans l’Océan pacifique.
La température des eaux marines a été récemment
le fujet des obfervarions des navigateurs.
En 1826, le capiraine d’Urville a reconnu qu’ à
ioo brades ou 500 pieds la température des couches
marines paroît dépendre de celle de la fur-
fa c e , & qu’en général elle s’en écarte peu. Au-
deflous de 400 braffes, le changement de température
devient très - peufenfible 8c femble
tendre vers une limite voifine de 4 degrés centigrades.
Il paroît que le refroidiffement général
8c progreflif des couches fous-marines eft dû à
l’action descourans, qui tranfportent fans celle
les eaux des pôles vers les régions équatoriales;
aétion qui fe fait furtout fentir à de grandes
profondeurs, & qui pourroit être due à l’évaporation
des eaux des mers de la zone torride, qui
font remplacées par celles des latitudes élevées. §
I METEL1N ou MITYLÈNE. Cette île , célèbre
fous le nom de Lesbos dans l’antiquité , eft
au nombre des îles afiatiques de l’Archipel. Elle
eft fituée fur la côte de l'Anatolie , par 39 deg.
10 min. de latitude nord & 24 deg. de longitude
eft. Sa longueur eft de 16 lieues, fa largeur de
10 8c:fa circonférence de 3 f. C ’eft une des p’us
confidérables îles de la mer Egée. Sa forme eft
triangulaire 8c chacun de fes trois angles elt terminé
par un cap important : celui de Sigri ( Sig-
grion) à l’oueft, celui de Sainte-Marie ( Mali a) au
fud-eft, 8c celui de Kiret^-Bournou (Argenoj au
nord.
«c Mitylène, dit un moderne géographe grec, eft
couverte.de plufieurs montagnes, dont les principales
font ; le Lepetymnus au nord, l’Olympe
au fu d , & l’Ordymnus à l’ oueft, d'où s’échappent
des torrens peu confidérables. Elles font
toutes boifées ; plufieurs efpèces de pins & de
chênes, l ’arboufier, l'andrachne, 1$ lentifque,
le, térébinthe, le myrte, l’agnus-caftus 8c plufieurs
arbrifleaux, entre lefquels exiftent beaucoup
d’efpèces de ciftes, s’y trouvent en grande
quantité. Le voifinage des montagnes de l’Afie y
catife pendant l’hiver des coups de vents fubits d’eli:
& de nord-eft. La température eft douce, il y gèle
rarement
m e x
rarement & l’air y eft en général aflez fain. Le
terrain de Mitylène eft fort bon; il produit du
froment de qualité fupérieure, d’excellente huile,
les meilleures figues, & fes vins n’ont rien perdu
de la réputation qu’ils avoient aux temps de
Strabon & d'Horace. 11 fe fait une allez grande
exportation de ces produits. On évalue à près
de 50 mille quintaux la quantité d’huile qui en
fort annuellement, outre 8 mille quintaux de
glands doux provenant du q u er cus Ag y lop s L . ,
qu’on appelle v e l la n i d e , 8c qui fe tranfporte en
Italie. A l ’eft , & non loin du port des Oliviers,
on rencontre des fources d'eaux thermales aux
environs de Ploumari, & cependant on ne voit
aucune trace de volcans dans cette île.
» La race des Pelafges paroît s’étre confervée
dans toute fa pureté à Mitylène; la beauté des
femmes & l’élégance des formes chez les hommes
font des preuves q uelle ne s’eft point détériorée.
Une chofe digne de remarque 8c dont nous
avons été témoins nous-mêmes, c ’eft que dans
uu petit bourg appe!é A g h ia ] f ju > à une lieue de
la capitale, tOv.s les habitans ont la voix très-
belle , ce qu’ on ne rencontre pas ailleurs aufli
généraient nt. On ne fera plus étonné, d’après
c e la , de ce que les Lacédémoniens fiftent venir
des Lesbiens, dont -les voix harmonieufes a v o in t
le pouvoir de calmer leurs difientions civiles. m
MEXIQUE (Golfe du). C ’eft bien improprement
que l’ on donne le nom de g o l f e à un enfoncement
de l’Atlantique qui, au milieu des terres
du nouveau continent, occupe une étendue de
370 lieues dans un lens & de 300 dans l'autre
C e t enfoncement, mérite plutôt le nom de mer.
Ses eaux ne baignent aucune île remarquable;
mais fes profondeurs font hérifiées ce récifs &
de bas-fonds ou pour mieux dire de hauts-fonds,
Surtout dans le voifinage des côtes; Tels font le
récif des Florides ou les î'es des Martyrs, près
te au fud de la F o tiie , & Us fables amoncelés
depuis le Yucatan jufqu’aux bouchas du Miflîftipi,
qui rétrécillent fon badin. Au milieu de cette
grande nappe d’eau lt s vents alifés foufflent régu
fièrement du nord-eft; mais en approchant des
côtes on obferve les vents du nord-oueft appelés
d o s n o u e s y qui régnent depuis l’equinoxe d’automne
jufqu’à celui du printemps, & ceux qui fous le
nom de lo s n o u e s a e h u e fo C o lo ra d o fe font fentir
dans les mois de mai, juin , juillet 8c août. Entre
les caps Catoche & Campêche il règne en général
un vent du.nord-elt; entre la baie de Saint-
Bernardo 8c le Miflillipi il y a généralement le
matin un vent de lud-eft & le foir du fud-ouelt.
En hiver, les vents du fud y font fort dangereux ;
iis fouillent pendant deux ou trois jours. Depuis
le Miflillipi juiqu’à la Floride, les vents du lud-
outft fonr orageux en août, fepttmbre 8c octobre;
puis 0.1 éprouve des vents de fud très vioieus ôc
accompagnés d’ouragans; les. vents du nord re- i
G é o g ra p h ie p h y f iq u e . Tome f ,
M 0 R &53
gnent enfuite. C ’eft dans le golfe du Mexique
que le courant appelé Galf-Stream fait fentir toute
la force. K oyeç C ourant.
MICHIGAN. Lac de l’Amérique feptentrio-
nale, entre 41 deg. 30 min. & 46 deg. de latitude
feptentrionale, & entre 87 deg. 30 min. & 89
deg. yo min. de longitude occidentale. Sa longueur
eft de 120 lieues, fa largeur de 12 à 30*8c
fa fuperficie d’environ 2,000 lieues. Il communique
vers le nord au lac Huron. Sa profondeur
eft de 900 pieds dans quelques endroits, & fa
fupeificie eft à y jo pieds au-deflus du niveau de
l’ Océan. Ses eaux font limpides 8c nourrilfent
une grande variété de poilfons.
MISSISSIPI. Fleuve de l’ Amérique feptentrio-
nale. Il fort du lac de ITe-à-Crolie par f j deg.
30 min. de latitude nord 8c 110 deg. de longitude
oueft. Il forme un grand nombre de lacs, dont
les plus remarquables font Black-Bear, M o o fe ,
Southern Indian, ou Big Nath-Indian ou Sandy,
& débouche lur la côte fu d -o u e ft de la mer
d’Hudfon au cap Merry, après un cours d’environ
2jo lieues. Dans la courfe il eft embarrafle par
un grand nombre de rapides.
MORAVES (M o n ts). Chaîne que les Allemands
appelant Moehriches-gebirge. Elle s’étend
du nord-eft au fud-oueft depuis les fources de la
March, affluent du Danube, & de l’Ad le r , affluent
d- l’E lb e , vers lefquelles elle fe détache
des Sudètes, jufqu’ aux fources d elaTa ya, affluent
du Danube 8c de la Lufchniz, tributaire de l’Elbe,
où elle s’unit au Boehmerwald. Ses foir.mets font
d’une m diocre hauteur; les points les plus élevés
font : le PloekcnlKin, de 4,176 pieds; le
Hohenftein, de 4,020 ; le Steinberg, de 3,276 ; le
Krentzberg,* de 2,040; le Poftlir.g, de 1,806; &
le Rotfchotte, de pieds au dcfflis du niveau
de l’Océan.
Dans les monts Moraves & furtout vers le nord
on remarque des grès q u i, par fuite de leur texture
, fe dégradent facilement : ils pr. nnent alors
ies formes les plus finguHères 8c trompent de
loin l’oeil du voyageur, qui croit apercevoir des
tours & des villages là où il n’exiile aucune habitation.
Ces grès occupent une étendue de plus
d une lieue. Lorlqu’on delcend de ces montagnes
, dont les pentes font couvert s de forêts,
on trouve des calcaires recouverts çà & là par
d’autres roches.
MOREE. Voyt[ P éloponese.
MORENA (Sierra). Cette chaîne, dont le nom
fignifie chaîne noire, eft fituée dans la pénin-
fule hifpanique entre 37 deg. j min. & 39 deg.
30 mm. de lati.ude feptenmona.e, 8c entre j oc
E t e e e e