
ou des maffes qui afferent la forme du parallel-
lipipède.
* * jD o lé r l t e . Quelques variétés.
C . F a k î t e ( IV a k t de Leonhard). Roche or-
dinairementcalcarifère, à bafe de vake empâtant
du mica & du teldfpath qui paroiflent ne pas s’y
être formés par criftallifation.
Les vakites, dit M. Brongniart, font plus terreu-
fes & moins caverneufes que les fp ili te s a v e c
lefquels elles ont la plus grande analogie de po-
ütion.
Les parties acceffoires qui entrent dans la com-
pofition de ces roches, font l'amphibole , le. feldfpath
, l’ agate, la ftilbite, & c . Elles contiennent
louvent beaucoup de chaux cabonatée (Puy de
Marmant. — Puy de la Poix aux environs de Clermont
Ferrand). Les agates s*y préfentent fous
forme de nodules pifaires (au Scheibenberg) j
fouvenc on y remarque du péridot altéré & du
fer titané ( Rothweil ) > d’autres fois des lamelles
calcaires (environs de Baflâno).
D. Bafaite. Sa couleur eft noire ou noirâtre;
fa texture eft fublamellaire, grenue oucompaéte.
Ses maffes non ftratifiées, mais divifées par prif-
mes à plufieurs faces , ou par plaques plus ou
moins épaiffes , & quelquefois difpofées en
fphéroïdes arrondis en couches concentriques,
iont rarement homogènes. (Sur le cap de Pru- i
déliés. — Gergovia. — Puy-Girou. — Champ-
turgues & autres localités des environs de Clermont.)
E. Bafanite. Cette roche à bafe de bafalte fe
montre aux différentes époques qui conftituent
celles des dépôts trapéens ou pyroides. Parmi les
quatre principales variétés décrites par M. Brongniart,
il en eft deux qui appartiennent aux anciens
terrains pyrogènes. Leur texture eft tantôt
eompadtejk tantôt celluleufe.
i v . Bafanite compacte. Sa dureté & fa compacité
le diftinguent des autres roches analogues. Sa
couleur eft noire ou noirâtre, quelquefois grife,
avec ou fans tache noire. Il contient des zéoli-
thes & des peridots (mont Meifner). Ses fiffures
renferment Couvent des criftaux de fer oxidé titané
( Afchaffenbourg).
Le bafanite compare a été fubdivifé par M.
Brongniart en deux variétés, felon qu’il renferme
des pyroxènes ou des péridots.
a . Bafanite compacte pyroxeneux. Les criftaux
de pyroxène y font nombreux & très-diftincts
(vailée de Vie & autres localités du Cantal.—
Lac d’Aidat. — Creux de Soucy. •— Lac Pavin,
dans les monts Dore ).
b. B a f a n i t e c om p a c te p é r id o ie u x . Le péridot olivine
s’y montre en grains très-diftinéfs (vallée-de
F Ardèche. — Puy-de-Charade. — Puy deC.orent.
— Buron. — V olvic , & diverfes localités de
l'Auvergne).
2°. Bafanite variolitique. Sa pâte celluleufe eft
remplie de calcaire & de méfotype (Gergovia,—
Diverfes localités de l ’Auvergne). M.Brongniart
a fait une remarque que nous avons eu occafion
de vérifier dans îes volcans du département du
Puy - de-Dôme : c’eft que les nodules que l’on
oblerve dans cette roche font tous alongés dans
le même fens, ce qui prouve bien que la matière
a coulé pendant fa fufion.
* Trappite. La variété pétrofiticeufe. (Vallée de
Vie.) Elle renferme fouvent de l’amphibole.
* Variolite. La variété appelée grifâtre par M.
Brongniart. (Vallée de Vie au Cantal. )
* RépéninapPfufieuïs variétés, principalement
celle que M. Brongniart défigne fous le nom de
brunâtre, & qui eft prefqu’entièrement eompofée
de fragmens de vake. ( Environs d’ Aurillac. )
* Dolérite d’Haüy & de Leonhard (graunftein
grunjîein des Allemands). Roche noirâtre,
eompofée effentiellement, fuivant M. Brongniart,
de feldfpath lamellaire & de pyroxène. Le favant
minéralogifte la divife en quatre variétés.
i°. Dolérite porphyroïde. Le pyroxène y domine.
2°. Dolérite granito'ide. Le pyroxène &lefedfpnth
y font mélangés à peu près par parties égales.
Cette roche renferme fouvent du fer oxidulé (environs
de Hanau. — Norwège, &c.).
3°. Dolérite amygdalaire de Leonhard. Roche
eompofée comme les deux précédentes variétés,
mais reconnoiffable par fes foufRures renfermant
diverfes fubftances, telles que la zéolithe ,
l’agate, la chaux carbonatée, la chlorite & le fer
carbonaté.
4°. Dolérite néphélinique de Leonhard. C’eft
une dolérite porphyroïde remplie de criftaux de
néphéline.
Les dolérites dont M. de Leonhard a obfervé
un bien plus grand nombre de variétés que celles
que nous mentionnons d’après M. Brongniart,
forment des collines des montagnes. Elles font
rarement ftratifiées „ mais fouvent elles font divifées
en prifmes ou difpofées en maffes fphéroïda-
Jes comme les bafaltes.
Plufieurs efpèces de roches , telles que le granité,
le gneiis 6c le phyllade, fe font remarquer en
morceaux plus ou moins volumineux dans plufieurs
coulées bafaltiques.
Les dépôts bafaltiques forment des coulées
préfentant des maffes confidérables divifées par
prifmes quelquefois très-réguliers , ou des’maffes
qui fe diviient naturellement en tables d’une
grande furface, ou en boules compofées de feuillets
qui femblentêtre appliqués autour d’un noyau
de forme ovoïde. Tantôt ils donnent lieu à des
plateaux allez étendus, d’autres fois à des cimes
ifolées, dont les efçarpemens rapides portent
l’empreinte de la main du-temps qui les a dégradés.
Les vallées qui réparent les montagnes qu’ils
dominent, prouvent par leur difpofition qu’ elles
ont été creufées.par des courans aqueux & doués
d’une grande force & d'une impulfion rapide,
long-temps
long-temps après leur fulïon. On chercheroit en
vain les cratères qui ont vomi les layes bafaltiques
: ils ont à jamais difparu.
Laves poreufe s 6* bulleufes.
§. yy. Les dépôts qui ont fervi à faire recon-
noître l’analogie de certaines montagnes qui ne
jettent plus de fumée ni de flammes, avec les volcans
qui brûlent encore , ce font les dépôts de
iavçs. On ne peut parcourir les environs de Clermont
fans être étonné que les fommets qui dominent
cette ville n’aient été regardés comme volcaniques
que depuis l'examen qu’en firent Guet-
tard 6c Malesherbes.Ces foulées qui occupent une
étendue confidérable, ces feories qui fouvent les
recouvrent ou qui en font recouvertes, ff-mblent
avoir été lancées depuis peu de temps des entrailles
de la terre.
A. -Téphrine. C’ eft fous ce nom que Lamethe-
rie & M. Cordier défignent les laves poreufës, nom
adopté parM. Brongniart dans fa nouvelle clafli-
fication des roches. Ce dernier les divife en fix efpèces,
dont cinq fe retrouvent dans les produits
des volcans éteints. Leur texture eft grenue &
rude au toucher ; leur couleur eft grifâtre ; elles
contiennent fouvent des criftaux de feldfpath.
1°. Téphrine pavimehteufe. Lave d’apparence
homogène, contenant fréquemment des paillettes
ou de petits criftaux de fer oligifte. ( Püy-de-Nu-
gère près Volvic.)
2°. Téphrine feldfpathique. Des criftaux de feldfpath
vitreux y font diffeminés en abondance.
(Environs d’Andernach. — deKremnitze» Hongre)
3°. Téphrine pyroxénique. Renfermant de nombreux
criftaux de pyroxène. (Vallée du Liorant
au Cantal. )
4°. Téphrine fcoriacée. C'eft la plus poreufe de
toutes ces roches. C ’eft à celle-ci que fe rapportent
les feories volcaniques. Elle contient fouvent
des criftaux de fer oligifte fpéculaire ; fouvent
aufli le fer oligille irile tapiffe fes cavités.
(Puy-de-la-Vache aux environs de Clermont.)
J°. Téphrine variolitique. Ses vacuoles font tapi
(fées de criftaux de différentes fubftances minérales.
(Vogelberg en Vétéravie.)
B. Bafanite. Les variétés de cette roche qui
ont l’afpedt de laves, font toutes poftérieures aux
trachytes & aux domites ; cependant elles n'appartiennent
pas toutes, comme on pourroit le
croire, aux volcans éteints de la dernière époque.
i°. Bafanite Lavique, Texture trèS-poreule, qui
rapproche cette variété des téphrincs.
a. Bafanite lavique péridotique. Lave noire &
poréuÇe, dans laquelle le péridot domine.
B. Bafanite lavique feldjpathique. Dans celle-ci
le feldfpath domine. ( Puy-de-Côme, environs de
Clermont.)
c. Bafanite lavique pyroxénique. Dans cette
Géographie-Pkyjîque. Tome P.
roche , c’eft le pyroxène qui domine. (Kaifertuhl
en Alface.)
2°. Bafanite feoriaeê. C ’eft le plus poreux de
tous les bafanites.
A. Bafanite fcüriacé pyroxénique. Dans celui-ci
les criftaux de pyroxène font très-nombreux.
(Puy-de-Corent, département du Puy-de-Dôme.)
Les têphrines forment des montagnes d’une hauteur
moyenne & de forme conique. Les bafanites
ont aufli donné naiffance à des montagnes c o niques.
Ces deux efpèces de laves ont laiffé des
coulées confidérables qui atteftent la puiffance
des volcans éteints.
• Roches produites par les volcans qui brûlent encore.
§. y8. Les volcans brûlans rejettent des produits
qui reffemblent plus ou moins aux roches
qui ont été formées fous l’influence de l’aétion
des feux foutërrains anciens. Dans la feule intention
de compléter ce tableau, nous ne donnerons
que très-fuccinôlement les principaux caractères
des déjeétions volcaniques modernes.
i°. Bafalte. M. Poulctt Scrope , géologue anglais,
témoin de l’éruption du Véfuve de i8iy,
a obfervé parmi les laves de ce volcan des prilmes
prefqu’aufli réguliers que ceux des plus belles colonnades
bafaltiques connues.
2°. Ponce. Plufieurs volcans brûlans rejettent
çette fubft an ce poreufe.
3°. Bafanite. Deux variétés.
1°. Celle appelée lavique pyroxénique. (Véfuve.)
2°. Celle que M. Brongniart defigne fous le nom
de bafanite Jcoriaçée pyroxénique 3 & qui comprend
toutes les feories. ( La plupart des vo.cans modernes.)
4°. Fumiie. La variété porphyroïde. (Véfuve.)
y°. Téphrine. Cinq variétés.
a. Téphrine pavimenteufe. ( Monte Nuovo )
b. Téphrine feldfpdthique. (Pouzzole. — Etna.)
- c. Téphrine pyroxénique. (Vé'uve.)
D. Téphrine amphigénique (Véfuve.)
È. Téphrine fcoriacée. (Tous les volcans enflammés.
)
6°. Stigmite. La variété amygdaloide. (Véfuve. )
7°. Pépérine. Principalement la variété pifoli-
thique, formée d’une pâte friable enveloppant des
grains arrondis. (Véfuve.)
De la folidité dans les roches.
Nous venons de claffer les roches d’après leur
ancienneté ou d’après la place qu’elles occupent
les unes à l’égard des autres, fuivant les obferr
vations que nous avons eu occafion de faire ou
les renfeignetnens que nous ont fournis celles de
plufieurs géologues dignes de confiance; mais fi
nous les groupons d’après leur compofition minéralogique,
il nous fera facile de faire remarquer
que toutes lés roches analogues par leurs