
homogène, à raifon des vides nombreux que les
coquilles y ont laides CO*
Les débris de mamrçiiferes terrestres sont fort
rares dans ce banc pierreux; cependant Bon y en j
a obferyé quelques, fragmens & quelques dents !
qui fe rapportent aux genres Paloeotkerium & Lo-
phiodon, ou à des pachydermes f< rt rapprochés des
efpèces de cë genre. Quant aux mammifères, aux
poiffons, aux mollufques çt aux crustacés marins,
Uurs débris y font au comrdre des plus abon-
dans. La plupart des efpèces de ces animaux vertébrés
ou invertébrés font en général les n\êmes
que celles des fables marins qui alternent avec v
le calcaire, moellon , ou qui'le furmontent.
Le fyftème inférieur de l’étage supérieur du
dépôt marin fe compote de plufleurs çouçhes
marneufes, lëfqüëUes fe montrent çonflamn\ent,
comme les lits fupérieurs, en fl ratification concordante.
Les marries qui-font le plus conftam-
ment supérieures font généralement- argileufes ,
& toujours affez chargées de chaux pour-être
effervefientes. Ces marnes bleues, nommées parles
ouvriers argiles bleues y représentent l.es argiles
bleues micacées fubapennmes, & , en quelque
forte, les marnes argileufes vertes des terrains
marins fupérieurs du baflàn de Paris i leurs
couleurs., quoique généralement bleues, font parfois
jaunâtres ou verdâtres,. Celles-ci font rarement
exploitées comme les précédentes dont on.
fait un grand ufàge dans la fabrication des poteries
groflières.
Les marnes b leues, exploitées pour les
poteries, recèlent une grande quantité de coquilles
marines qui confervent parfois leur têt
2& même une partie de leurs couleurs. Ce
qui eft digne de remarque, c ’çft que celles
ou les cérîtes font les plus abondantes offrent
également des coquilles fluviatiles et terreftres,
principalement des genres Paludina y Hélix, Pla-
hocbis & Lymneus. Cqs coquilles foffiles confer-
vent bien leur tê t, ma.is rarement font-elles qtïez
entières pour être detérminables.
Ces marnes argileufes font fréquemtn.ent fépa-
rées des marnes lableuses qui leur fuceèdent, par
des marnes brunes fluviatiles remarquables par
leqr foibïe pqlflanç.e qqi les rend comme noyées,
Vi milieu, dçs couches marines où elles font intercalées.
Ces marnes* çffrent une grande quantjté
de coquilles fluviatiles et des bancs peu épais, de
/t) L’exiftencc d4un fecoad calcaire tertiaire d’-une formation
plus récente «pis le calcaire grofljer, a été également
adpiifç par des géologues des plus dilbngués, tels, que
floué $c Pelqo.jjçr^. (Vo.y^zJ ournal pniipftp h. çL’Éftipt.-,
jujliec, iSa4 jiffliçî; 1S2&). t— fluUêtin de M. oes
l'cruflaç , janvier i8a5 , pag. 3 6 , 'Sc ‘mars 1826 , pag. 276. )
Mais nous ignorions lés travaux de ces habiles obftrvi*
teurs, lorfuue’ nous avons publié nos travaux sur ie calcaire
ruoclJQa.
lignices généralement tr.ès-altérçs. Ces coquilles
tk s eaux douces, sont souvent mêlées avec des
coquilles marines , & de manière à annoncer que
les. couçhes où elles $e trouvent ont été dépofées-
dans le baffin de la mer, comme les dépôts fluviatiles.
Les coquilles fluviatiles de ce banc marneux
appartiennent aux Planorbes , aux Néritines, aux
Lymnées , aux Paludinesy aux Cyclades & aux Méla-
\nopfides. Les efpèces de ce dernier genre fe rapprochent
aifez du me/anopsis leyigafa de Lamarck.
Les marnes argileufes marines, entre fèfquelles
ces marnes brunes font intercalées en gratification
concordante , recèlent les mêmes efpèces de
mammifères marins que les fab’es marins et le .
calcaire moellon. C e s mammifères y font accompagnés
par des débris de fquale-s & de crocodiles,
mais d ’efpèces particulières, certains débris annoncent
du moins de plus grandes efpèce-s.
Le fyftème marneux eft enfin terminé par-des
marnes fableufes, foie endurcies, fait pulvérulentes
, lesquelles font ou chargées de mica
(Banyuls dels A fp r e ) , ou de fer fîlicaté ( e n virons
de Montpellier), que Ton retrouve également
dans les alfifes les plus inférieures du dépôt
marin de nos contrées méridionales C,es marnes
fableufes offrent quelquefois une quantité im-
menfe de coquilles de mer confervànt prefque
tonjoyrs leur têt et quelquefois leurs couleurs,
circoriftances qui arrivent peu à celles qui ont été
enfevelies au milieu des couches du calcaire
moellon et des fables rrarins. C ’eft à ce fyftème
marneux que l’on doit rapporter les marnes du
fameux banc coquilliet de Banyuls, $ celles de
Bolemie, qui ne font pas moins riches* en coquilles
de nier. Du refte, ces marnes, que nous
décrirons ayeç détail clans not;e tabie.au dçs terrains
tertiaires du midi de la Erapce , fo.tit fu,r le
même horizon géognoftique que les, fables, qui les-
! ftirmontent parfois, puifqu’elles alternent avec
eux., qu’ elles contiennent çomme eux du ngqa,
qu’elles offrent les mêmqs efpèce? dq coquilles,
et qu’ elles font traverféës par des lits de grès plus
ou moins coquilliers. Auffi ces marnes fableufé's
tiennentrelles quelquefois lieu des divers fyf-
1 tèmes de couches pierreufes, ou pulvérulentes, qui
çompqfent l’étage Supérieur du dépôt marin, pat
fuite de la fimultanéité de formation de toutes
çç.s, couches qqi ne font plus ou mpins ançieanes,
Hes unes par rapport aux autres, que daps les baf-
fins où elles fe. montrent réunies. Lo.r (qu'on peut
reconnoître les co-chés fur lefquelles repofe ce
dépôt marin, on les voit composées de qaî-
! caire marin, ou de calcaire fluviatile compâété
plus ou moins chargé de coquilles fluviatiles
ou terreftres.
Quant aux coquilles qui earaotériferit les divers
; fyftèmts découches., dont nous venais dé donner
; l’ordre de Cuperpofltipn le plus général dans Le
I midi de la France, elles y font en fl grand noffiiM'e
qu’il feroit dîffi île de les énuméré1, sans donner
n cet article une étendue peu en rapport avec
fon objet. En effet, on ne peut guère évaluer lé
nombre des genres à moins de cen t, & , quoique
celui dés efpèc'és né fo’ t peut-être pas en rapport
avec ce non.brë, ôn ne périt pas trop l’ef-
timer à moins de 600. Aufli nous bornerons-nous
à indiquer certaines des éfpècës 'communes aux
couches fableufes calcaires et marneufes, et celles
ui caractérisent plus fp'écialemênt tellè ou telle
e ces couches, en fàifant remarquer le S efpèces
que l’on obfèrve à la fois dans nos! dépôts marins
, & celles que la plupart des géologues ont
flghalëés dans lés terrains' matins fupé^iènrs des
collines supapennines, ainfi que dans lés faluns
de Dax et des environs de Bordéaux.
Parmi ces efpèces, nous nommerons eh p‘re-^
rider lieu : i° . là ranella marghuuay auffi commune
en Italie qu’en France. Ce ttë ’ coquille eft
furtout abondante dans lés marnes fableufe's de
Bànyuls dels Afpre (Pyrénées-Orientales) & de
BôK rine près le pont Saint-Efprit. On l’obferve
également dans les couches du calcaire moellon,
au plan d’Aren, près les Martigues ( Bouchés-du-
Hhone). Cette efpèce, célèbre depuis longtemps
parmi lès fofliles, indiquée par Linné lui
même fous le nom de buccirïum mirginatutn ,
comme fe trouvant en Italie , a été confidérée par
par tous les géologues comme l ’efpèce la plus
caractériftique des terrains marins fupérieurs.
2°. Çeriihium marginatum, Bruguière ; murex
margar'uaceus, Brocçhi. ( Çerith'.um mdrgariiaceum ,
Bafterot). Cette efpècç, qui fe trouve dans les
marnes argilëufës dèCàürielles & de la Gaillarde,
près Montpellier, fe rencontré également à Bordeaux
& en Italie.
$°. Cerithium fulcatum, Bruguiere ; cerithium
plicatum y Bafterot. Cette efpèce fe trouve partout
avec là précédente; dès moules dé cés deux
efpèces de çérithes exiilent également dans les
aïlifes du calcaire moellon qui sont fuper.pofées
fur lés niâmes ârgiléufes bleuâtres.
4°. Cerithiumpapàveraceum t Bafterot. Le murex
tricinctus de Brocchi a quelques rapports avec
cette efpèce.
f° . Cerithium cinctum , Bruguière.
6°. Cerithium plicatum, Bruguière ( non Baf-
tè ro t) . Ces trois dernières efpèces fe trouvent
dans les mêmes lieux que les deux efpèces précédentes.
J°i Türritilla vêrmicuiàris, BroUgriiart. ( Turbo
vermicùlàris, Broéchi.) Gétte èfpèce, commune
dans les marries sabléûfès bleuâtres de Banyuls,
dé Bblëhne et d’ itàlië, eft cependant rarémerit
entière. On la trouve également en abondance
dans le calcaire moellon du midi de la France.
8°. Turritelia rotiferà, Làmarck. Des marnes
argileufes des environs de Montpellier, ainfi que
dans le calcaire moellon de Barcelone. ( Ef-
pagne.) Bruguière & Lamarck a'Voient déjà fignalé
cettè efpèce comme fe trôûvarit à l’état foffile
dans les environs dé Montpellier.
5>°. Buccïnum gibbum, Bruguière et Brocchi.
A Banyuls et en Italie.
io ° . Natica epiglotina, Brongriiart. Dans les
mêmes terrains et les mêmes lieux que i ’efpèce
précédente.
1 1°.: Hérita Plutonist Bafterot. Des marnes argileufes
bleues de Caunelles, près Montpellier,
et des terrains marins fupérieurs des environs de
Bordeaux.
1 2°. S trombus pes pelicaniy Brocchi. (Rostellaria t
Lamarck ) Brocchi a rapproché cetté efpèce foffile
du strombus pes peilcani vivant, et il fe pourroit
bien qu’elle ne conftituât pas une efpèce différente.
Notre efpèce fofiile diffère beaucoup plus
delà rdfieUaria pes carbonis de M. Brorigniârt, qui
fe trouve également en Italie. Cette efpèce sé
rencontre donc dans les marnés fableufes dè
Banyuls dels Afpre & de Bolenne, ainsi que dân!s
les Falun s de Bordeaux & les terrains marinis
fupérieürs d’Italie.
I 50. Murex brandarisy Brocchi. Cètté efpèce
foffile paroît, en effet, fe rapprocher beaucoup
du murex brandaris qui vit aujourd’hui dans la
Méditerranée. On la trouve à Banyuls, à Bolenne
& en Italie.
140. Perna maxlllatà. Dans les couches fupé-
rieüfes du calcaire moellon des environs de Montpellier,
de Marseille et dtrplan d’Aren, près les
Martigues, ainfi que des terrains marins, fupérieurs
d’Italie, où fe trouvent les argiles bleues
ou vertes, micacées, subaperinirtès.
I y°. Pinna subquadrivalvis y Lamarck (an pinna
tetràgona, BrocchL) Cette efpèce fe trouve à
Banyuls & en Italie. On rencontre dans les
mêmes terrains de Millas une autre grande pinna
foffile qui fe rapproche beaucoup dû pinhà hobilis
de Lamarck.
i6°. Pecten benedïctus, Lamarck. Des marnes
sableufes de Banyuls dels Afpre, de Neffiàch &
de Millas, & des couches les plus fupérieures du
calcaire moellon des carrières des environs de
Béziers & de Montpellier; des terrains marins
fupérieurs d’Italie.
170. Pecten dubius. (Oftrea dubia} Brôcchi. )
Des marnes fableufes de Banyuls & de Bolénne ;
des couches fupérieures du ca'caire moellon dé
Millas, de Neffiàch, de Villelongue-les-Monts
( Pyrénées - Orientales ) et des terrains marins
fupérieurs d ’Italie.
180. Oftrea undata, Lamarck. Des marnes fableufes
de Banyuls ; des fables marins de Millas
& de Neffiàch ( Pÿrértées-Oriéritàles ) , & des
environs de Montpellier; des faluns des environs
de Bordeaux.