
par M. Grateîoup ( Bulletin de la Société linnéenne
de Bordeaux, tome I I , pag. y ) , fur une efpèce
foflile des terrains marins fupérieurs des environs
de Dax (Landes). Depuis la découverte que
M. Leufroy a faite de cette efpèce dans nos calcaires
d’eau douce, M. Dumas l*a rencontrée
dans les calcaires deau douce de Sommières
(G a rd ) , & M. de Chriftol dans les marnes argi-
leufes bleues marines tertiaires des environs de
Montpellier.
Bulimus fufiformis , nobis.
Grande efpèce tout-à-fait nouvelle, qui acquiert
jufqu’à 11 y millimètres de longueur, avec 11 tours
diftintts. C e bulime eft finiftrorfe.
Bulimus Jacqueminii, nobis.
C e bulime, confacré à M. Jacquemin, qui s’occupe
avec zèle de l’étude des coquilles, eft
beaucoup plus petit que le précédent, & fa bouche
eft à droite & non à gauche, comme celle du bulimus
fufiformis.
Bulimus elongatus, M. Leufroy,
Achatina hopii , nobis.
II paroît, d’après des individus qui confervènt
leur bouche, que cette efpèce n’auroit pas fa
columelle tronquée à (a bafe comme les Agathinust
mais bien fa columelle droite, fans troncature &
fans évafement à fa bafe, en forte qu’elle appar-
tiendroit aux Bulimes. Cette efpèce feroit toujours
nouvelle & devroit recevoir le nom de
Bulimus hopii y & non celui à* Achatina hopii, fous
lequel nous l’avons déiîgnée.
Auricula myofotis antique.
Valvata , Faujas ( Annales du Muféum , t. X IV ,
pag- 3M)-
Planorbis convexus. — Planorbis fpiralis. —
Planorbis inaqualis. — Planorbis rotundatus, Bron-
gniart. Planorbis prominens. — Planorbis com -
prefus. — Planorbis carinatus antiques. — Planorbis
regularis. — Planorbis .ammonitotdes.
Phyfa Chrifiolii, nobis. Tefiâ finiflrorfâ, ovato-
oblongâ y fpirâ prominente, acutâ , conicâ longâque ,*
primis anfractibus acutis angu(lisque ,• ultimo an•
fraftu maximo j aperturâ ovali, anguftâ magnâque;
fiatura faciesque Phyfa acuta Draparnaud, fed an-
gufiiores magis elongata. Long. om. 17 à om%i8.
Efpèce nouvelle dédiée à M. de Chriftol, dont
le zèle égale les lumières.
Cette efpèce, dont la forme eft très-élégante,
fe trouve principalement dans le calcaire d’eau
douce des environs de Grabels, près Montpellier
Lymnaus elongatus, Brongniart. — Lymnaus,
pyrùmidalis, Brard, — Lymnaus brevis. — Lymnaus
ftrigofuSy Brongniart. -77 Lymnaus aqualis. — Lymnaus
minutus. — Lymnaus acuminatus, Brongniart.
— Lymnaus corneus, Brongniart. — Lymnaus ovum,
Brongniart. — Lymnaus longiscatus, Brongniart
( Annales du Muféum , tom. XV,pag. 372, pl. 1 ,
fig- $>)•
^ Notre Lymnée eft-il une variété ou une efpèce
diftintte de celui décrit par M. Brongniart fous le
nom de Lymnaus longifcatus? c’eft ce que la def-
cription & la figure données par ce célèbre g éologue
ne nous permettent pas de décider complètement.
Cycloftoma truncatulum antiquum. — Cyclofioma
entre le Cyclofioma elegans & fulcatum , plus alongé
que ce dernier.
Paludina vivipara antiqua. — Paludina brevis.
— Paludina acuta. — Paludina minuta. — Paludina
pygmaa. — Paludina ajfinis.
Potamides.
Au moins trois ou quatre efpèces, foit dans les
calcaires d’eau douce de Vauclufe, foit dans ceux
de Garrigues & de Montpezat (Gard).
Melania.
Faujas en a indiqué deux efpèces dans les
marnes bitumineufes de Saint-Paulet (G a rd ).
( Annales du Muféum , tom. X IV , pag. 313, pl. 19,
f ig -7 à 12. )
Melanopfis.
Peut-être une efpèce dans les calcaires fluvia^
tiles des Matelles.
Il eft remarquable que ce genre ait un plus grand
nombre de repréfentans ou d’efpèces dans les
couches marines tertiaires que dans dans celles
que tout porte à confidérer comme formées par
les eaux douces ou les dépôts fluviatiles.
Ancylus deperditus, nobis.
Nous avons décrit cette efpèce dans les bulletins
de la Société philomatique.
Neritina Vauclufii, nobis.
Plus voifine du Neritina vendis que du Neritina
fluviatilis.
Ampullaria,
Faujas a fait figurer les ampullaires qui fe trouvent
en grand nombre dans les marnes bitumeufes
de Saint-Paulet (G ard ). ( Annales du Muféum,
tom. XIV, pag. 315, pl. 19, fig. 1 à 6 .)
Cyrena Dumasii, nobis.
Probablement d’ autres efpèces ; mais comme il
n’en refte que des moules, il eft difficile de les
caractérifer.
Cyclas.
Probablement plufieurs efpèces s mais comme il
n’en refte que des moules intérieurs, on éprouve
de grandes difficultés pour les diftinguer entr’eux.
Vnio\
Trop altérés pour être déterminables, quoique
confervant parfois leur nacre. Certaines efpèces
de grande taille.
F. V égétaux fossiles des dépôts fluviatiles
CALCAIRES.
i° . Quelques bois fofliles dicotylédons (£xo-
génites ).
20. Des tiges végétales, quelques-unes articulées
( Culmites).
3°. Des graines végétales (Carpolithes), principalement
celle du Ckara medicaginula. Ces graines
ont été obfervées pour la première fois par M. Dumas
de Sommières dans les calcaiies marneux
d ’eau douce du baflin de Tréviers, à 4 lieues au
nord de Montpellier, où elles font fort abondantes.
B. Du dépôt fluviatile gypfeux.
Nous citerons comme exemple du dépôt fluviatile
gypfeux, ceux qui nous font fournis, dans nos
contrées méridionales, par les baflins d’Aix en
Provence, & de Narbonne (A u d e ) . *
Les formations gypfeufes d’Aix font d’autant plus
intéreffantes que, formées de lits alternatifs, de
dépôts marins & fluviatiles, intimement liés les
uns aux autres, elles femblent compofer un même
tout produit prefque fîmultanément. Les couches
qui en conftituent l’ enfemble, difpofées en ftrati-
fication concordante, n’ont qu'une foible incli-
naifon.
Le dépôt fluviatile qui commence au*deflbus
de la terre végétale , fe compofe de deux principaux
fyftèmes de couches > le plus fupérieur
appartient au calcairq filiceux, q u i, dans les baf-
fins tertiaires des environs de Montpellier & du
département du G ard, occupe le plus généralement
les parties les plus baffes du dépôt fluviatile
fupérieur. Ce calcaire, d’une dureté remarquable
lorfqu’ il devient très-filiceux, renferme une grande
quantité de coquilles terreftres& fluviatiles, qui
appartiennent à des lymnées, des paludines, des
planorbes & des hélices. Il ne recouvre pas partout
le calcaire marneux qui lui fuccède , comme
dans les carrières exploitées à la montée d’Avignon.
Généralement ce calcaire offre une plus
grande puiffance dans les lieux bas que dans les
points élevés.
Le calcaire marnëux, inférieur au calcaire filiceux,
eft tellement lié à celui-ci, qu’ il eft lui-
même plus ou moins filiceux, prélèntant à quelques
lits des nodules de filex. 11 eft tantôt comp
a re & tantôt cellulaire. Comme la puiffance de
ce fyftème eft fouvent au-delà de 10 à 12 mètres,
ce calcaire fe divife en quatre bancs diftintts,
lefquels alternent avec des marnes argileufes ou
calcaires, jaunes, vertes ou blanchâtres, marnes
dans lesquelles on obferve des coquilles fluviatiles
du genre Cyclas. C e calcaire marneux eft du
refte abondant en coquilles ; les efpèces que 1 on
y obferve fe rapportent aux potamides ou aux
cérites, aux lymnées, aux planorbes & aux pa-
lùdines. On y a également fignalé des cérite s ,
allez rapprochées du Cerithium tricinchum de De-
france. Nous en poffédons des exemplaires, mais
comme ces coquilles font très-écrafées, nous
fommes loin d’être certains qu’elles appartiennent
réellement à ce genre marin. Ces cérites font
parfois accompagnées de feuilles qui femblent
fe rapporter à des végétaux, principalement des
graminées. Ces feuilles font fouvent accompagnées
par des fruits qui lignaient des végétaux
de la même famille.
Au-deffous de ce premier dépôt fluviatile paroif-
fent des bancs puiffans de fables marins jaunâtres,
légèrement micacés comme ceux des environs de
Montpellier. Ils ont encore cela de commun avec
les nôtres, d’alterner avec des lits de grès com- .
patte, lefquels préfentent des reftes de bois &
de feuilles dicotylédones
C ’eft après ce dépôt marin, que l’on obferve
le dépôt fluviatile gypfeux divifé en trois maffes
principales féparées par des marnes plus ou moins
calcarifères ou plus ou moins argileufes, & dont
les nuances font affez diverfifiées. Cependant
leurs couleurs dominantes, font le gris-bleuâtre,
ou le gris-brun.
La tro'fième maffe ou la plus fupérieure, fe
compofe de marnes argileufes ou calcarifères ,
plus ou moins chargées de gypfe lenticulaire &
laminaire. Lorfque ces marnes font feuillettes &
dépourvues de g yp fe , elles offrent une affez
grande quantité de poiffons fofliles, ainfi que des
empreintes de végétaux monocotylédons & dicotylédons,
d’infettes & de cruftacés. Au-deffous
de ces marnes ou en lits alternatifs, avec
elles fe montre le gypfe maflif ou le gypfe du
premier banc exploité, nommé petit banc par les
ouvriers, parce que fa puiffance eft moindre que
celle du grand banc. Des marnes argileufes ou
calcaires jaunâtres féparent ce premier banc du
fécond ; l’ on y obferve également des poiffons,
des infettes, des débris de végétaux. Dans certaines
de ces marnes, on découvre des cyclades
& d’autres coquilles fluviatiles affez rapprochées
des cyrènes. Les poiffons, les coquilles & les
infettes ne font jamais dans le gypfe, mais uniquement
dans les marnes qui en féparent les.
bancs. La fécondé maffe gypfeufe fe compofe d’un
gypfefemi-compatte, fouillé de marne, & dont
les lits les plus fupérieurs alternent avec des
marnes argileufes. Le gypfe maflif, nommé grand
banc par les ouvriers, & à couches diftinttes,
occupe toujours les aflifes inférieures de la fécondé
maffe. Tout-à-fait au deffous de ces gypfes,
fe montrent des marnes çalcariferes, plus dures