Coupe objervée à une lieue & demie de
PLoïnbières , le long de la valiez du.
J a rd. même feuille).
Sorte de fléatite par petits bancs, alternativement
rouges , -jaunâtres & blancs -,
leiquels ont depuis trois poùces jufqu’à
huit’ à dix pieds d’épaiffeur.
Rocher d’une forte de quartz fin, com-
pofé de lames fort minces qui forment
des bancs inclinés de 70 à 7ƒ dégrés à
î’horifon, dans la dircftion du Sud-Ouefl :
ce quartz fait beaucoup de feu avec
l ’acier 'trempé.
Voilà bien en général toutes les attentions
que l’on a eues & les foins que l’on
a apportés dans “la conftruâion des cartes
particulières, de l’Atlas minéralogique de.
France. On a fait la même chofe pour
les ‘carrières de craie de la Champagne &
de la Brie j pour celles des pierres de
taille du Soiffohnois, du Vexin françois,
pour les grefferies ou montagnes de grès
des environs de Dourdan , d’Etampes ,6c
de Fontainebleau. Je n’entrerai pas dans
un plus grand détail fur ces coupes, fur
la manière dont elles ont été exécutées,
fur les avantages qu’on peut en retirer ,.
& enfin fur les moyens de perfectionner
ce genre de travail. & d’inflruc-
tion. Je. réferve ces confidérations -pour
l ’Atlas qui doit accompagner . ce difiion-
naire , & où .je compte placer des échantillons
de ces cartes & de ces coupes. j
Je finirai cette difcuffion fur la carte
minéralogique de -Guettard , par- remarquer
que ce n’étoit .qu’après qué le détail,
des cartes particulières aurait été achevé
& complet qu’on auroit,publié des cartes,
générales, & tracé -les ; contours que les ■
terreins différèns de la France formoient
dans leur étendue, de manière que les
na'turaliftes auroient été à portée d’après
leur infpeâion de tirer des Conféquenccs
fu i leur diflribution'felpeélive. Ces cartes
auroient auffi fei'vi de plan de. travail
à ceux qui auraient déliré par léurs recherches
concourir à la perfefilon de ta
carte détaillée ; elles, les auroient engagées
à conftàter les contours des terreins §c
l’exiflence dès matières qui pouvoient fe
rencontrer à portée de leurs habitations;
mais ce travail n’a pas été exécuté, & la
méthode d’obfervation qu’on avoit adoptée
pour le remplilïage des cartes ne pouvoir
pas contribuer à le faciliter. Je le regarde
comme très-important, comme devant
accélérer la colleâion des détails , &
très-propre à faire connoître l’ordre j&
l’arrangement des différens objets particu»
fiers.
X.
Des volcans d’Auvergne.
Guettard a publié tfn mémoire, fut les
volcans. d’Auvergne, dans, lequel il fe
flattoit d’en avoir fait la découverte , quoiqu’il
n’eût vu que quelques laves ou produits
du-feu. Des oblervations poftérieures
& fuivies ont prouvé que ce naturalifle
avoit obfervé ces volcans très-légèrement.
Il diftingue dans la partie de l’Auvergne
-qu’il a» parcourue trois volcans ,»-ou plutôt
trois centres d’éruption. D ’abord il nous
indique au-deffus de F olvic une montagne
où il a placé le centre d’éruption des feux
fouterreihs qu’il prétend avoir produit les
pierres qui portent le nom de ce village.
l Cette montagne qui efi celle de la Bannière^
offre il efi vrai à fon fommet les véffiges
d’un trou ou cratère, où font encore
plufieurs fragmen's de feories, ainii que
fur ' fes croupes ; mais Guettard a omis
l’obfervation la plus effcntielie , celle d’un
, courant de lave qui fort du pied dé cette
montagne & qui 'efi 'd’une nature totale *
ment différente dé la pierre de V o ly ic ;
"car la lave Su Puy-de-la-Bannière n’offre
■ point de.trous comme cette pierre ; elle
préfenqe 'au contraire un tiffu ferré , enfin
elle ne fe taille pas comme La pierre de
V o lv if j car. elle tombe en éclats fous les
coups de marteau. Les 'ouvriers, qui travaillent
aux carrières , de la pierre de
y.olyic ,.diftiliguent fous le nom dêpierrf
WEragne, Celle qui.fort du Puy-de-la-Ban- j
Irière ; au lieu qu’ils nomment pierre dèi
■ Volvic , celle qui fort du ? ùjerde-Nugere,
dont le fommet, quen’apoinfçonnu Guettard
, efi à plus d’une demi-lieue du village,'
& d’où font fortis les grands & larges
courans, où font établies les carrières de
cette pierre , d’un grand ufage dans les,
différentes conflru&ions de la province.
On voit donc que Guettard s’efl mépris
(ùï le- véritable emplacement“ du centre
d’éruption qui a jproduit les pierres de
iVolvic. Je ferai voir tous ces détails fur
une. carte qui fera partie de l’Atlas, dont
L dictionnaire fera accompagné.
L e fécond volcan que diftingue Gttet-
jard, qu’il décrit même, efi celui du Puy-
de-Dôme ; il y trouve les mêmes caractères
de volcan que dans la montagne de la
Bannière ; il y a vu les mêmes pierres-
ponces, des. feories femblables, la même
figure conique , & enfin l’entonnoir.
I l y joint d’autres puys qui ont des entonnoirs
à leur fommet; mais il s’eri Lut
bien que ce fecpnd volcan reffemble au
premier. D ’abord l’entonnoir ou cratère
du Puy-de-Dôme efi .détruit à plus de
moitié, ce qui indique le grand âge du
Volcan; d’ailleurs le dehors de la montagney
de la Bannière efi un granit intaft, à trayers
lequel le feu s’eft fait jour, au lieu que la
«rafle du Puy-de-Dôme, efi une efpèce de
ponce qui a été pénétrée & cuite par l e ,
feu. Enfin les courans de ' laves qui
Portent du pied du Puy-de-Dôme & que
Guettard n’a pas connus, font bien moins
confidérables.que ceux du Puy-de-la-Ban-
pière.
Le Mont D o r , troifîème volcan difiin-
gué par Guettard , efi: encore' décrit'avec
plus de co’nfufion que le Puy-de-Dôme.
Ce favant naturalifle. crut y -vo ir d’après
un mur examen que les pierres de la plupart
des montagnes qui accompagnent l e .
Mont Dor étôient des efpèces de fchijles ou
frdoife qui n’jvoiem; rien qui portât les
câràélères des produits du feu, ni qui
[reffemblât aux matières rejettées.par les
i volcans. Enfin i l . conclut de toutes fes
j recherches & de la comparaifon qu’il a
faite de ces pierres avec les laves de l’ifle
de Bourbon 8c du V-efuve ,.qu’une grande
partie des pierres des Monts Dor 6c même
du Mont Dor n’avoit pas fubi l’aâion du
feu des. volcans. Cependant des^ examens
poftérieçurs à ceux de Guettard, ont prouvé
que ces prétendus fchijles font des laves1
! feuilletées qui font partie de courans vifi-
b le s, fortis de certains centres qui ne font
pas auffi aifés à recomioître que ceux des
environs de F o l vie ôc du Pjuy-de-Dome.
Il falloit donc , avant de donner, ce, affer-
tions, faire des examens plus füiéis 6c des
obfervations plus raifonnées que n’en
avoit" pii faire'. Guettard dans le court
féjour qu’i l f i t au Mont D o r , pour lavoir
diftinguer l’état où s’y trouVoient les produits
du feu , pour en déterminer 6c' en
reconnoître les phénomènes que le laps-
“ du tems a défigurés 8c*même altérés , de
manière qu’on court rifquedeles rnécon-
noître, lorfqu’on ne réunit pas mille cir-
conftances qu’il faut difeuter féparément
, 6c rapprocher enfuite, avant de tirer de
tous c6s faits des conféquences décifîves.
Les matières qui ont fervi d’aliment au
‘ feu des volcans, ont attiré de même l’attention
de Guettard, mais avec auffi peü
de fuccès. Il en trouve les indices dans
’ les terres 6c pierres bitumineufes qui font
aux environs de Clermont, 6c il auroit
pu ajouter qu’il y en avoit auffi dans la
Limagne ; mais il efi vifible.que ces bitumes
ne peuvent fervir à l’entretien d’un
feu auffi confidérable 6c auffi ardent que
celui des volcans, puifqu’iU font difperlês
-aumilieu découches horifontales, & qu’ils
ont été dépofés par la mer bien loin des
endroits où fe trouvent des centres d’éruption,
8c au milieu de maffifs d’une nature
bien différente de ceux où font les cratères
ou culots dès volcans éteints ; enfin à
des époques bien j..ollérieures à celles des
volcans*,
A a a