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favoken-proportion de.-ce que1 l ’eau et oit
chargés, au; .conjmen cernent d’uns plus
grande quantité de terre ; de leur moindre
épaifîéur a dépendu aufFi de la diminution
fticceffive de ces particules terreftres qui,
a fait diminuer le dépôt, terreux ; e’elt-
à-diie-que l’épaiffeur des couches a été en
raijpn de l’accroifleipent ou de la di mmution
des particules.terr.efbes dans l’eau où elles,
fe trbuvoient fufpendues. On voit par ce
que nous avons dit, que le fable dont la
pefanteur fpécifique furpafîe pelle de Far-;
giïle pu de la craie, a dû ê t r e précipité
le premier , & fe trouver au-deffous de
ces'lùbftances, comme on le trouve encore
aujourd’hui dans piufieurs ckconftancés.
Il ’convient d’indiquer ici l’état des
différentes couches terreufes , d’après les
-obfeiVàtiôns que l’on a'faitës dans divèrfes
contrées , afin qu’on puiffe favoir à-peuj
pies à quoi- on doit s’en tenir fur leux
origine.
i°. Les couchesfablonneufes tont^ comme
on l’a dit , plus..:fréquentes queI toutes
les autres; elles occupent non-feulement
la plus grande partie des plaines & des
bords de la mer., mais encore dans lès
fieux élevés elles eonftituent-les collines
grandes & petites. Déplus-, on les trouve
quelquefois renfermées dans les montagnes
même à une allez grande profondeur.
• Dans les endroits où elles ; font divï-
fées par des matières’ étrangères, c’efl
ordinairement avec des Couches argllleufes
qu’elles alternent, tantôt mais plus rarement
avec des ctjuches marneufes , tantôt
avec des couches crétacées le long des
bords de- la mer , quelquefois auffi par
dés foffiles -étrangers ; & réciproquement
entré les couches argllleufes & marneufes ,
en trouve .prefque toujours une légère,
couche de fable/
On doit obferver que ces couches fa-
blonneufes font quelquefois plus ou moins
lèches, quoiqu’elles ne le;feierit pas entièr
renient ; quelquefois elles-font plus humi-1
f 'W A L
des.’: ici on les trouve dans un certain
état de mellefiè , ailleurs elles font dures
& compaâes.. Dans les couches fablou-
neufes les moins profondes font enfeve-
lis d,es fragmens de pierres dé différentes
grandeurs., & dans les lieux élevés ou
voiiins de la,mer., il y a fouvent des coquillages
.,- même à une .grande ’profondeur.
2°. Les couches argllleufes font eh plus
grand nombre & plus épailles dans ■ les
régions mo.ntue.ufes . au } iëd des montagnes
& dans les vallées , qu’en1 aucun
autre endroit, à moins .qu’elles, ne foient
dans les autres lieux à une très-grande
profondeur. Dans les contrées baffes
marécageufes l’argille eft immédiatement
dsffous la tourbe ou le terreau, ou fous utie
autre terre mixte ; quelquefois elle porte
fur dès couches dè; fable ou de gravier;
mais le plus fouvent elle fe trouvé au-
dèffous ; & ce qu’il y a de remarquable
c’eft qu’on rencontre auffi ces . couches
argllleufes dans les parties inférieures ,'aeS
collines Ikblonneufes, comme on le voit
dans la colline fablonneufe d’Upfâl, &
dans d’autres collines de même nature
obfer vées1 en Angleterre & ailleurs. Souvent
atiffi les-couches argilleufês Te trou-
vent-entre dés couches fablonnèufes ; mais
dans les montagnes elles font placées tantôt
entre des bancs de pierres fablonneufes,
& tantôt 'entre des lits de pierres fehif-
teufes.
On né trouve guères dans ces couches
de fragmens pierreux, à moins qu’ils1 ne
foient difperfés à leur fuperlicié. Quelquefois
cependant on y rencontre des
végétaux qui font dans l’intérieur ou def-
fous ces -couches ; niais on y voit rarement
des coquillages ou d’autres foffiles,
à moins qu’elles ne foient très-profondes.
Au relie, Waliérius ne parle ici que des
pays qu’il a vus, car ailleurs il y a de
grandes exceptions à ce fujet.
Outre les -couches argilleufes dont pft
vient
W A L
vient de parler , on doit ajouter qu’il y
a auffi quelquefois des malles d’argille dans
les .chaînes de montagnes , ou renfermées
dans des veines qui leurTont propres ou
plus oit moins mêlées, plus ou moins durcies
autour des veines métalliques , &
quelquefois même imprégnées de particules
métalliques. Les exemples qu’on a
rapportés prouvent que l’argille eft du
même âge que les. veines métalliques &
jettent un grand jour fur ce que l’on a
dit dans le paragraphe précédent.
5°. Les couches marneufes , quelquefois
étendues au-deffous du terreau , mais plus
fouvent entre des couches argilleufes , fe
trouvent dans les lieux les plus bas & au
pied des montagnes . & des collines , 8c
dans quelques endroits elles repofent fur
les couches fablonneufes.
p°. Les couches crétacées font le plus
fouvent fuperfîeielles ; rarement les trouve-
t-on dans l’intérieur des terres ,- fi ce n’eft
fur les bords de la mer & dans des lieux
peu élevés,- où elles repofent entre des
couches fablonneufes , ou Ce qui eft allez
étonnant, quelquefois entre des couches
de tourbe. Waliérius doute qu’on puiffe les
trouver fous des couches argilleufes. Biles
forment, au relie , comme on l’a déjà
dit , avec là pierre à fulîl , des couches
alternatives comme l’a indiqué Abilgaard.
On trouve ordinairement dans les couches
Crétacées des. morceaux de lilex d’une
forme bizarre & dèspétrifîcations marines;
f°. Les couches de gravier font plus
fréquentes dans les endroits montueux ;
on les y trouve à la fuperficie des montagnes.
Waliérius doute qu’on puiffe les
trouver au-deflus de l’argille; elles repofent
feulement au-deffous, ainfi qu’on l’a déjà
dit ; il .ne croit pas non plus qu’on ait
rencontré les couches de gravier alternant
avec les autres couches calcaires ou mar-
»eufes. On n’y rencontre point de pétri-
Geoigraphie-Phyfique. fouit I,
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fications ou corps, étrangers, mais feulement
une grande quantité de fragmens de
pierres,
Ainfi, la marne , ni le gravier 11e fau-
r.oient être comptés parmi les terres primitives.
On fait d’ailleurs qu’il n’y à pas
de terres de nature différente de celles
dont on vient de parler,
§. X I.
Conjectures fur la confîitution phyfique de
Vintérieur du globe.
La nature ne nous a permis d’ob -
ferver Pintérieur du globe qu’à une profondeur
allez petite, & qui n’eft que peli
fenfible relativement au diamètre de là
terre. On ne peut donc prefque ïiert
dire de certain ni de développé fur fà
ftruélure intérieure; mais Waliérius, ainft
que piufieurs naturaliftes, eft porté a
croire que l’intérieur de la terre n’eft pas'
autrement confirait que les parties de fit
furface que nous avons pu vifiter. C’eft
pourquoi on ne doit pas s’étonner qu’if
cherche à appuyer cette opinion a cet
égard fur des conjeâures auxquelles plu-
fîeurs circonftances donnent plus ou moins
de probabilité. Il commence par confî-
dérer la régularité du mouvement diurne
& annuel de notre globe , toujours égal ,
toujours femblable à lui-même , comme
une preuve qu’il ne fauroit être- vuide
intérieurement, & que les particules élémentaires
qui le compofènt vers le centre
font indubitablement de même nature que
celles qu’on peut reconnoître à fa furface.
D’ailleurs , l’origine du globe,-telle que
Waliérius l’a décrite, vient à l’appui de
ces fuppolitions. On doit fe rappelier qu’il
a montré précédemment que dans toutes
Tes parties le -globe a été produit par
la même matière aqueufe & que les
mêmes glèbes accumulées ont concouru
à la cornpofîtion des mâffes montueufes,
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