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du principal agent qui a concouru à la
formation des parties fuperficielles de la
terre qu’on a pu fonder. C ’eft en fuivant
la marche de cet agent, qu’il a cru pouvoir
■ expliquer pourquoi les grandes chaînes de
montagnes ontpour là plupart une direâion
marquée du nord au fud, ou de l’eft à
l’oueft.
Dans la fixièmé fedion , Bergman traite
des corps organifés , difperfés à la furface
de la terre. Ce font les plantes & les animaux.
Après l ’expolition générale de ce
qui conflitue cette double organifation, il
paffe à l’examen des plantes dont il con-
lidère d’abord les parties extérieures : &
àprès avoir fait envifager les grandes variétés
de leurs formes, il s ’occupe de leur firuc-
ture intérieure ; ce qui le conduit à indiquer
les mouvemens les plus remarquables
qui en dépendent, 1
Ces conlïdérations générales conduifent
Bergman à faire connoître dans le fécond
chapitre tout ce qui a rapport à la nutrition
8c à l’accroiflement des plantes , par
le jeu de la fève. Le troilîème chapitre
renferme tous les détails inftruâifs qui ont
pour objet la propagation des végétaux ,
par les femences , les racines & les boutures
; on y développe en même tems
l’influence des fexes. Enfin , ce traité fufc-
cinâ eft terminé par l’hiftoire des maladies
des plantes , & par l’expofîtion des différentes
caufes de leur: dépériffement & de
leur mort.
A cet ordre de corps organifés, liiccède
dans le quatrième chapitre , celui des animaux.
On y montre en quoi, ils diffèrent
des plantes. Tous les développemens que
ces contraires entraînent, tels que ceux des
fens extérieurs , des mouvemens & des
différentes manières de vivre, s’y trouvent
expofés, comme il convient au plan de
travail du favant Suédois ; ceci occafionna
des difçuflîon», ifdlruâives fur la nutrition
& l’accroiffêment des animaux, fur fêla-
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boration de la nourriture dans ces cotpj
organifés , fur leur répiroduâion par les
oeufs, qu’a fécondés la femence du mâle 8c par les petits vivans. Enfin , ces détails
, font terminés par ce qui concerne le dé.
veloppement & la mort des animaux.
Je finirai par remarquer que la defcrip.
lion phyfïque du globe , fembloit exiget
un apperçu de la diffribution des plante! 8c des animaux à fa furface, relativement
aux climats 8c aux températures des diffé-
rentes hauteurs, ou fuivant leur élévation
au-deflus du niveau de la mer. Ces vuesgé:
nérales, du moins celles qui concernent h
animaux , ayant été conçues & .'expoféesej
détail parZimmermati, nous leur donneroni
à l’article animal, tous les développement
qu’elles méritent.
En donnant comme bâfe principale dt
la notice de Bergman, la table raifonnét
de fa description phyfïque du globe ter-
refire , j’ai' penfé qu’elle préfenteroit le
double avantage d’un enfemble de géographie
- phyfïque, 8c de la méthode de
diffribution que lé lavant Suédois avoit
adoptée pour les objets quiy figurent. C’efl
aullî dans ces vues que j’ai cru devoir m’attacher
à montrer la liaifoh des objets cor-
refpondans 8c du même ordre , à mefure
qu’ils font décrits dans les chapitres de
chaque feétion.
Pour achever de faire connoître le me-
'rite du travail de Bergman , j ’ai fait des
extraits de quelques-uns des principaux
chapitres , dont il a été fait mention dam
la tabfè, afin qu’on put, d’après ces échantillons,
prendre une idée de la manière dont
Bergman a traité les fujets qui font indiqués
dans la notice, 8c juger du genre
d’inftrùâion qu’on peut en retirer.
Je commence par donner , dans le paragraphe
(I " . , la defoription de la fiirface du globe en général. Le favant Suédois y ap-
précie l’étendue 8c les dimenfions des deul
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eontinens : il y difcute non-feulemént les
jappons qui peuvent fe trduver entre la
furface de la terre apparente & celle de
fOcéan, mais encore il s’y occupe de con-
jîdérations générales fur la température
jjes différentes contrées de l’Amérique,
comparée avec la température des parties
correfpondantes de l’ancien continent.'
I Dans le § I I , on trouve un apperçu
|es côtes de chacun des grands eontinens,
fuivant les différens états où elles fe pré-
fentent aux navigateurs. On y défigne les
Côtes baffes , compofées d’amas de fables
ou de terres, 8c celles qui font formées
de rochers efearpés. Cet état, rédigé fui-
vant l’ordre des découvertes, eff auffi sxaft
qu’il pouvait l’être dans le tems où l’auteur
Icrivoit.
i Le §. III. renferme ce que Bergman
avoit raffemblé fur les lacs, & particulié-,
lement fur ceux de la Suède , qui font fort
nombreux. L ’on verra qu’il les avoit ob-
fervés avec foin , par le grand nombre de
details très-curieux qu’il préfente fur la
nature de leurs eaux, fur leurs baffins, & c ,
j Le §. IV . offre d’abord ce qui concerne
deux mers intérieures , la Baltique
& la Méditerranée : on y traite de (a nature
& de la difpofition du fond de leürs
laffins & de certaines partiés de l ’Océan.
P n paffe enfuite. à.la falure des eaux de ces;
Vers, & à f expofition de toutes les cir-
conflarxces qui la modifient, On y difcute
Jrcs-favamment les différentes caufes qui
peuvent concourir à cette falure , & l’on
®e peut difeonyenir qu’on n’y trouve des
lues neuves , & préffentées d’une manière
tPtéieffaçte.
-cuicui va enerener eniuite tes eaux
|°uces hors du baffin des mers ; il prouve
1p elles font entretenues par les eaux pluviales
qui | après avoir circulé dans les
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premières couches de la terre , en fortent
par les fources 8c les fontaines, 8c four-
nifl'ent à l’aliment desrivières & dest fleuves
qui les rendent à l’Océan. Cet enfemble eft
préfenté avec autant de lumière que de
précifion.
En rentrant dans le vafte baffin des mers,
d’autres phénomènes l’occupent : il y traite
de la couleur des eaux de la mer 8c de la
lumière qu’elles répandent pendant la nuit
en certains tems 8c en certains parages ;
il en indique les caufes eh préfentant les
refultats de ce que i’obfèrvation des voyageurs
& furtout des navigateurs , nous ont
appris de plus certain à ce fujet.
Dans les §. V . 8c V I. on trouve les
plus beaux détails fur les bancs de la terre
& fur les filons ; on ne peut rien de plus
-intéreffanf& dé plus inftruftiffur les différentes
formes que les différens matériaux
qpi conftituent la croûte du globe ont
prifes. Ce font les-rêfultats des fouilles de
nos carrières & des travaux des mineurs.
On en. tire des cqnféquences importantes 8c lumineufes fur les caufes qui ont pu
concourir a cette efpèce d’organifation des
parties de la terre voifines de la fuperficie.
Ce travail important eft terminé , §.
V I I par une expofition fuccinâedes fignes
& vefüges des bouleverfemens , qu’on
prétend vue arrivés dans certaines-parties
du globe. Les preuves que Bergman donne
des événemens qu’il fuppofe , pouvolent
être développées avec plus de foin &
'd’exaflitude. Nous renvoyons, à ce fujet,
au mot bouleverfement du diâionnaire.
On trouve dans le §, V I I I . la table
des produits de trois fouilles , relatifs aux
objets qui font traités dans le § V ,
où il eft queftion des bancs , des couches 8c des affifes.