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‘fubilances élémentaires , foit qu des fe -
montrent'Toys forme de cryftailifatiôns, j
fuit qu’elles foient'reliées brutes en petites
ou grandes malles ; c’eft donc la tranf-
mutation de l’eau en terres qu’on regarde
ici comme le moyen queDieu.- a du adopter
pour Information des fubflanc.es calcaii es,
argiileufés, fiiicèufes , quartzeules&c.
comme le. plus fimple, comme .celui que
toutes les opérations dé la nature qui
indiquent le concours de 'l’eau , noirs .
prouvent iuçonteflablement,
§. I I I.
Tout ce fyllême de création & de formation
fucceffive, par le moyen dé 1 eau
primitive', étant fuppofé & admis , il ell
queftion enfuite de dégager de l’eau les
parties terreflres , & même de raffembler
entr’elles' les fubilances homogènes , afin
d’en former les grands amas & les malles
primitives qui occupent certaines ^entrées
du globe. Wallerius opère ces
réparations par le moyen de l’attradion
d’affinité qui a maîtriié toutes les particules
de matière, & enfin , par le mouvement
de rotation de notre globe fur
fon axê. Nous n’entrerons pas dans un
plus grand détail pour montrer inutilement
l’embarras que Wallerius a rencontré
dans ce triage général de tant de fubf-
tances de différentes natures. Il fuffit de
dire qu’il fufpend miraculeufement l’aélion
de leur pefanteur fpécifique, lorfqu’ii trouve
qu’elle peut nuire à ce triage , a cette
féparation exaâe & régulière.
§ • l V .
Dans ce paragraphe Wallerius, fuivant
toujours la tâche qu’il s’eft impolce ,
s’attache à faire voir que les corps les
plus faiides & les plus compofés ont été
produits par la coagulation & par la concrétion
des particulesterreffr.es élémentaires.
Je ne fuivrai pas ici çes détails qu’on qe
peut analyfu; je me 'bornera donc à
dire que dans cette expohùon des ope- .
rations de la nature telles qu il les imagine,
Wallerius n’omet a u c u n e forme de pierres :
il palfe en revue non-feulement celles qui
font cryftallifées ou rpacies a 1 intérieur^,
avec certaines formes régulières à 1 extérieur
, maïs fur-tout lés pierres a lames.
Ce qu’il expofe à ce fujet, s il eut été |
médité , & s’il ne tenoit point a des .lup-
pofitions hazardées , pourrait avoir aes
application^, fort utiles a tous les gnei's j a
tous les 1 chiffes. /. ■
y : \ §. y*
Dans ' ce paragraphe W allerius fait
uPage des hypothèfes préliminaires qui
fe trouvent dans les préeëdens , pour nous
faire connoître en détailles circonltanees
les plus intéreffantes qui ont concouru a
la génération des montagnes primitives, il
n’eft pas feulement ici'queftion des formes
extérieures , mais dé l’ofgaiûfation inte-
rieure des malles , & fur-tout de la dutri-
bution refpeâive de chacune des fubilances
qui font entrées dans la compofitipn des
différentes chaînes.
Ce qui doit nous intèreffer le plus dans
tout ce travail, c’efl la defeription fidèle
de la compofition intérieure & de la forme
extérieure des montagnesprimitivesfuédoiju
feptentrionales , telle que nous l’a fait
Wallerius. On oublie pour lors 1 embar-
ras & la complication de fes hypothèfes,
lqrfque l’on fe trapfporte en Suède & en
Laponie pour fuivre avec lui , non-feulement
les chaînes principales qui traverlent
ces contrées, mais encore les branches et
les rameaux qui s’en détachent & toutes les
malles en général qui peuvent donner une
idée de la'conlluutipn phyfique d’un pays
quenOusconn : filons peu, quoique plulieuu
célèbres naturalises l’aient vifité & habite.
On voit parmi ces détails ce qui concerne
. la formation du gneifs comme une fuite des
f - hypdthele»
hypothèfes précédentes , quoique malgré
cela''Wallerius ait fu rendre ce qu’il en
dit fort intéreffanu .
§. V I .
Wallerius1 confidere la féparation des
eaux par grands amas ainfi que celle des
fubilances terreflres auffi en grandes maffes.
O il doit bien préfumpr ou il a faiii cette
occafion pour opérer quelques-uns de ces,
grands phénomènes que les auteurs des théories
de la terre ont mis en oeuvre j & dont
ils ont cru pouvoir tirer un grand parti ;
c’efl alors effeâivement que Wallerius fait
précipiter les fubilances terreflres de manière
à former des voûtes, & delîous ces voûtes;
des efpace's vurdes. où les eaux fe font
retirées en ' grands volumes. Il fuppofe
auffi que ces- eaux courantes, en fuivant
telle ou.telle route, telle ou telle marche,
ont laiiTé les traces de leur aélion fur les
faces extérieures des montagnes primitives
qui fe, font trouvées diiperfées dans
les différens lieux de la furface de la terre.
On voit par ces détails; que ce naturalifle
ne s’eft pas borné à faire ufage des cavernes
intérieures du globe pour favorifer la
retraite des eaux qui la couvraient dans les
premiers temps , mais encore qu’il a cru
pouvoir en tirer parti pour diriger la
retraite de ces eaux , de manière à orga-
niier extérieurement les montagnes; c’eft
lin nouvel ufage des cavernes, dont les
amateurs des fyflêmes , & fur-tout des
cavernes, doivent lui favoir quelque grép,
§. v 1 1 .
Dans le féptième paragraphe notre auteur ■
s occupe d’une manière particulière des
cavernesnon dé celles de l’intérieur du
globe dont nous venons de parler, niais ■
ce celles; qui font placées Vers la fuper-
heie & dont l’exiflence peut être ecmftatée
par l’obfèrvation. Il les trouve non-feulement
de formes, mais encore d’âges
Gc grapkic-Phyfique. Tome I.
{ différefts, 8c au moyen de ces caraétère®
I| il en établit deux clafles très-diftinfles* Dans la première, il comprend celles don£
la formation remonte jufqu’à l’origine des
montagnes primitives. & dont il avoit indiqué
l’origine, en fuivant la marche des
. précipités fucceffifsde toutes les fubilances
; terreflres lors de leur formation.
; La fécondé, claffe comprend celles qui
| font d’une époque bien poflérieure & qui
, ! ont été excavées par les eaux qui circulent
; dans les couches placées' vers la furface
’ de la terre. Ce font celles que bous con--
: noiffons le mieux, mais qui ne tiennent
aucune place' dans le lÿftçme compliqué
de Wallerius.
i ■ , § . V I I I .
Dans-ce paragraphe Wallerius reprend
: la difcüflîorî des effets que les eaux cou-
; rantès en grandes maffes ont produits à la
furface du globe': ç’eft-ià lur-tout où il
a fend le befoin de décrire ce qui concerne
les formes* extérieures des montagnes des
différents, ordres , tant les chaînes prin-
' cipaies que les rameaux fecondaires, tant
les maffes entières que les fragmens qu’il
a cru voir difperfés dans les plaines. Enfin,
il achève cette expofîtion par l’expcfition
des phénomènes qu’il peut avoir obfervés
fur la- pofition relative des collines & des
; plaines. Je dois dire que tout ce travail eft
fort incomplet, & qu’il relie encore de
grandes vues à réunir & de grands détails
à décrire fur les montagnes ,,les collines.,
: les .plaines & les vallées : mais il faut con*
. fid.érer que le travail de la création du
; globe l’a écarté, & diflrait de ces grands
objqts.
§ . I X .
Wallérius'difcute ici ce qui peut concerner
les veines 1 & les filons métalliques.
Cette difcuffiôn vient à la fuite de la formation
des vides dans l’intérieur des mon-
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