
été favorable à la formation des amas de
combuflibles : que les eaux courantes aient
pu facilement faire les tranfports des fubf-
tances végétales & des matières brutes,
au milieu defquelles ces fubflances font !
enfevelies, on peut dire qustous les agens
que la nature a mis en oeuvre ont été -concentrés
plus ou moins dans les lieux où
les mines de charbon s’obfervent & s’exploitent
de nos jours.
C’efl en notant avec foin les mines de
charbon & en les indiquant , avec toutes
les relations qu’elles peuvent avoir aux
autres mallîfs de differentes époques, qu’on
pourra en déterminer avec précifîon l’emplacement,
& de manière à nous éclairer
fur leur formation & fur la recherche que
l’on pourroit en faire par la fuite. C’efl
d’après la réunion de ces circonftancesqu’on
fera en état de préfenter les mines de
charbon fur des cartes où feront figurées
les limites de l’ancienne , de la moyenne
& de la nouvelle terre. Voyez la notice
de Rouelle où tous les détails inflruâifs
fur ce que nous connoiflbns des mines
de charbon de terre, relativement à leur
formation & à leur emplacement fe trouvent
développés d’après mes propres obferva-
tions : voyez auflî l’article charbon de terre
du dîâionnaire, & enfin les cartes de notre
Atlas où la conftitution phyfique des
différens amas de combuflibles foflîles eft
figurée , avec le foin que mérite Cet em-
femble dans certaines contrées de la France.
§ . V I I I .
Des volcans, de leurs emplacement ù de
leurs époques.
Les montagnes ardentes que l’on nomme
volcans, renferment dans leurs entrailles
les matières qui peuvent fervir d’alimens
aux feux fouterrains : outre les volcans
enflammes-qui font au nombre de trois en
Europe , favoir l’Ethna en Sicile , le
Véfuve dans le voifinage de Naple, &
l’Hécla en Mande, dont ofl à fuïvi les
éruptions, &] étudié les produits ; on en
a reconnu plufîeurs autres qui font éteints.
C’eft parce que les obfervations des volcans
enflammés , m’ont éclairé fur les volcans
éteints , que j’ai pu remonter vers les
temps anciens , retrouver les centres
d’éruption un peu oblitérés & les courans
de laves ; & que j’ai déterminé les empla-
cemens & l’étendue de tous ces produits
du feu fur des cartes où tout fe trouve
figuré, de manière à faire envifager les
opérations du feu, comme une partie de
l’hiftoire naturelle , propre à enrichir la
géographie - phyfique , furtout depuis
que , par la diftinétion des époques des
volcans éteints , je fuis parvenu à lès
défigner par des caraâères précis, en
aflignant furies cartes leurs divers départe-
mens. Ce travail jettera fans doute quelque
jour, fur la nature & la circonfcrip-
tion des contrées, qui ont été & qui peuvent
être fujettes aux ravages des feux
fouterrains. Cette étudedes volcans,dirigée
dans les vues de former des atlas volcaniques
, a contribué finguliérement à perfectionner
la géographie - phyfique, non-
feulement en foignànt la figure du terrain,
•mais encore en raflemblant les matériaux
altérés par le feu., fous un point de vue
plus méthodique & plus propre à faire
diflinguer ce qui peut être l’ouvrage du
feu de celui des eaux courantes, D’après
cé même plan de travail , la géographie-
phyfique peut atfflî indiquer fur ces cartes
les matières intades& primitives, au milieu
defquelles le feu s’eft fait jour & dont il
a recouvert de grandes parties par des
courans de laves , qui ont pris naiflance
au pied des montagnes qui font les centres
d’éruption.
Tout ce que l’Europe nous offrira dans
ce genre de phénomènes étant bien Connu
& préfenté d’après ces principes , il en
réfultera une fournie de faits très-inflruc-
tive qui pourra completter cette partie de
l’hifloire natuselle de la terre. .11 fera
pour lofs facile aux voyageurs ïnftruits
d’ajouter à ces connoiffances tout ce que
renferment lesçays étrangers , apres avoir
pris des inftruftions dans les contrées volcaniques
fur lefquelles le double travail
de la géographie-phyfique s’eft exerce,
c’eft-à-dire, l’obfervatien 8c la defcription
méthodique des produits du feu d un cote,
avec la figure du terrein de l’autre fur
des cartes topographiques.
Il fera donc néceffaireque ces voyageurs
falfent une ennumération exaéte des différents
centres d’éruption qu’ils rencontreront
, en aflignant en même tems la
peuvent fe reconnoître bien facilement.
Outre cela, ces anciens volcans fe trouvent
placés dans les limites, de l’ancienne terre
8c le long des bords de la mer qui envi-
ronnoit ce dernier maflif. C’eft là où fe
trouvent les mines de charbon de terre ,
les feuls amas propres à fournir aux feux
fouterrains l’aliment qui puifle fuffire à
leurs éruptions & à l’entretien des diffé- ,
rens accès qu’ils éprouvent pendant une
longue fuite de fiée les. Voyez cet article
dans le di&ionnaire & les cartes dans
l’atlas.
difpofîtion & l’étendue de toutes les
matières fonduesou.altéréesfuivant qu’elles
auront été diftribuées autour des bouches f
ouvertes, cm bien autour des centres dé-
ruption détruits ou oblitérés. :.
Ce ne font pas ici de petits faits mer,
veilleux & extraordinaires qu’il eftqueftion
de recueillir : je demande des examens
févères & raifonnés,, au lieu de ces rapports
vagues fur toutes les contrées de nos conti- i
nens, ou bien la diflinétion des archipels vol-
xaniques dont jedonneraile détail a 1 article
volcan du diâionqaire. Je ne fais cas que
des maffifs obfervés , comme je viens
de le dire, & circonfcrits de même.
C’èfi par ce travail qu’on diftinguera facilement
les matières fondues, quelle que foit -
leur diftance des cheminées d’où elles_font;
forties , des matières qui ont pour origine
les fédimens formés dans le baflin de
l’Océan. Outre que ces premières couches
ne contiennent que des fubflances évidemment
calcinées , vitrifiées-ou fondues, j
elles n’occupent d’ailleurs que des parties ;
de la fuperficie de la terre inferieures, a la ■
bouche du foyer : & enfin elles font tou-
■ j ours placées , foit fur des lits compiles;
de dépôts foumarins, foit furfie plus anciens.
.maffifs de fchiftes ou de granit.
La furface de nos xontinens nous offre
jen mille -endroits les «vefliges des volcansj
-éteints, où toutes1 les opérations du- feu.
§. I X.
Des différens amas d'argilles & de fchiftes
argilleux.
Je ne m’occupe ici que des çmplacetnens
& de l’étendue des dépôts d’argilles qui
font à la furface de la terre : il y en a de
deux fortesbien remarquables : les premiers
font ceux des fchiftes qui accompagnent
l’ancienne terre , & qui fe prolongent
même pour former les ardoifières & les
enyejoppes des charbons de terre : ce
-font ces divers maffifs qu’il importe de
figurer par des cartes particulières, rédigées
fuivant les principes de la géographie-
pbylique. Il ne conviendroit de défigner
ainfî que les fchiftes.qui forment des ceintures
cônfidérable autour de l’ancienne
terre. Il eft vifîble que ces dépôts
d’argilles ont été formés fur la roche primitive
du globe , ou bien adoffes à cette
roche. Il n’eft pas queftion ici de bancs
d’argilles qui font antérieurs aux couches
de pierres calcaires d’un grain fin & ferré,
& qui leur fervant de bâfe ont donné lieu
à la plupart des couches inclinées : on ne
les indiquera que dans' des coupes affez
larges & affez multipliées pour en faire
connoître l’étendue dans la moyenne terre
xalcaire.
- - Si nous paffons maintenant fur la nou-
-velle terre, nous y trouverons différens
■ tr.:élus d’argilles très - remarquables à la
I-fuperficie de la tef-rë’', & qu’il conviendra
rde circonfcrire fur des cartes. Telles font