
ment des quartz, des feld-fpatlis altérés,
des mica St môme des fchorls; & que dans
tous ces débris lorfqu’ils étoient d’un ce r tain
volume,, tes angles te trouvoient
abattus , parce qu’ils avoient été roulés
par les eaux de la nier, qui d’ailleurs
avoient difpofé par bancs -les matières les
plus comminuées.
En difeutant dans mes obfervations
tout ce qui conflituoit les mines de charbon
, je nie- fuis appliqué fur-tout a re-
connoitre , autant qu’il étoit poffible , l’étendue
& la profondeur des badins qui
ont fervi de gîtes, non-,feulement aux matériaux
dont font .compotes les couches;
du combuflible & les lits qui les accompagnent
, mais encore . aux amas' de la
nouvelle terre qui avoient recouvert les
premiers ; atfemblages des dépôts du travail
intermédiaire". J’ai bientôt conçu que.
c ’étoit cet enfemble qu’il -faiioit émbralfer,
après en avoir examiné féparément toutes
les parties par des recherches particulières;
que pour lors je pouvois rationner furies.
différent ordres d’éyènemens dont les caractères
m’avoient frappé , ou dont j’avois pu
recueillir les-indices de ceux qui avoient
prélidé à l’exploitation.de quelques mines.
La première mafîè de faits dans ce genre
qui avoit frappé Rouelle , & inftruit celui
de fes difciples. qui s’étoit engagé dans
le plan de travail dont on vient de donner-
àrpeu-pres.les bâfes & les premiers réfultats
, c’étoit Celle que Lehmann avoit pré-
fentée dans un ouvrage que d’Holback
venoit de nous faire connaître en le tra-
duifant en françois ; on y décrit une fuite
de mines de charbon diftribuées autour
du Hartz St des autres noyaux de l’ancienne
terre, ou de ce qu’il appelloit les
montagnes primitives, & qui parodient
affujetties dans différentes provinces d’A llemagne
à ces centres communs du travail
intermédiaire.
de montagnes primitives , avoient influé,
a tous les afpeâs de Fhorifon , non feulement
fur la pente des couches du travail
intermédiaire", mais encore fur leur direction
; il nous montre aulïï ( à qui l’a fu
voir & démeler) les mines de charbon &
leurs enveloppes , comme faifant partie
de ce dernier mafïif. Nous ne pouvions
méconnoitre au milieu de ces beaux détails
prefentés fous un point de vue très méthodique
; iS . Les limites de l’ancienne
terre contre lefquelles les filons de
charbon fe trouvoient adofles avec les
couches qui les accompagnoient ou qui
en faifoient la féparation ; 2e*. Les baffins
dé l’ancienne mer qui avoieht reçu les
matières premières, du charbon au milieu
des fchiltes, des grès , des lits d’argile ,
de graviers , de cailloux roulés, de pou-
dingu.es , de grottes ardoifes. “
Une remarque que fait Lehmann & que
Rouelle confîdéroit comme un principe
propre à. guider, dans l’étude de cette matière
importante, c’eff qpe, cbmmeje l’ai
reconnu moi-même , une grande partie
de ces lits étoit compofée d’une quantité
confidérable de débris des montagnes primitives
; ce qui fembloit autorifer une
conféquence fort importante que nous
en tirions , c ’elt que les matières du charbon
, dévoient avoir eu la même origine
& la même marche, St que les forêts de
l’ancienne terre avoient fourni les arbres
qui avoiènt été enfouis au milieu de tous ces
dépôts. Voyez l ’article Lehmann ci-deffus :
ou bien ces détails rapprochés comme il
convient dans les cartes de Y Atla s, concernant
le charbon de terre ; c’elt-ià que
chaque objet fe trouve indiqué & décrit
icomme il convient.
Toutes ces confédérations , toutes ces
vues , mç conduifrrent néceffairement dans
l’examen des différentes contrées de la
France, qui pouvoient m’offrir les analogies
de faits femblables St correfpondans.
Je vais donner ici un précis de quelquesunes
L ehm ann y fait v o ir que ces noyaux
unes de ces obfervations dont j’ai eu foin
de p&ftér à mefur.e les réfultats au maître
qui m’avoit infpirc ces recherches & ces
côurfes,
Ce fut en la ci-devant province. d'Auvergne;'
que pour la première fois j’eus
occafion de faire une application fuivie
de fes principes, dans la plaine de l’Ailier
& aux environs de Brallac. En examinant
d’abord la croupe qui conduit
des Jumeaux dans'la vallée , je vis
que tout ce maïïïf étoit compofé de granit
à laines ou gneill, & au pied , d’un
fehifle micacé, d’un grès à gros grain qui
fembloit former, l’enveloppe d’un filon
de charbon de terre.- Ces enveloppes changèrent
de nature dans le fond de la vallée
& aux environs de Brallac où fe trouve un
fyflême de mines-de charbon fort intéref-
lant. C ’eftlà que l’on peut obferver un grès
à gros grain , au milieu duquel font engagés
des quartz, des morceaux de granit,
& même ides laves compaâes, tous débris;
roulés arrondis.. Ce grès accompagne-
allez généralement les veines des diffé^
rentes mines.
Les couches de charbon exploitées
dans toute ,Ja plaine ont diverfes allures;
mais la direétion la plus ordinaire efl. ceilë
du Nord au Sud à peu-près, fuivant la direction
de là plaine de i’Â lü e r , & par con-
. féquent parallelenunt aux deux croupes
qui la bordent à l’EU & à l’Ouefl , &
fur-tout à la côte de. l’ancienne terre que
j avois reconnue, en defeendant dans la
plaine de Brallac. Je dois cependant dire
que la mine de Grofmenil fait une excep-
, tion très-marquée à cette difpofirion g é nérale
; car la direâion de fes filons efl
au contraire de l’È lt à l’Ouéfl, & perpendiculaire
à la côte de l’ancienne terre;
quelques uns de les filons font cependant
inclinés de l’Eft à l’Oueft, pendant que
d’autres affedent le peiidagè »de FOüeft à
JE ft, & qu’enfîn des veines d’un certain
afiemblage fe trouvent placées dans le
Céùgraphie-Phyfiqüe, Tome I.
plan de l’horifon les unes fur les autres.
J’infiflefur les réfultats 'de ces obfervations,
parce qu’ils furent recueillis avec grand
foin.
La féparation des couches de charbon
efl formée par des lits de grès femblables
à ceux qui fervent de toit à toutes les
mines , & qui fe montrent même à la furface
du fol delà plaine. Les fiions font suffi interrompus
& circonfcrits par ;ie-s mêmes
matières diftribuées par bancs ou hori-
foritaux ou inclinés, ou même verticaux.
Il paroît que le jeu des agens. qui
ont arrangé dans le golfe ancien de l’A llier.
ces grands dépôts de terre, a-éprouvé
quelques irrégularités. Mais malgré ce*
anomalies, on doit remarquer que deux
fubftances aulïï hétérogènes que Je grès
& le charbon de terre fe fuivent & fe
continuent entr’elles, de forte que le grès
enveloppe conflamment le. charbon de
terre , & lui fert par-tout de,_ matrice ,
c ’efl-à-dire également de toit & de mur.
Si le grès efl un compofé des débris des
anciens granits, comme on n’en peut
douter par l’examen qu’on peut faire
des têtes de toits qui fe montrent fans
interruption à la furface du fo l ,. & .que
cette pierre de fécondé formation, doive
.être rapportée au travail intermédiaire , r
il s’enfuit, comme nous l’avons déjà d i t ,
que les charbons de terre appartiennent
à’ la même révolution , St que toutes
ces opérations de la nature font poftè-
rieufes; à l ’approfondilïèment du baffin
... de l’Ailier. Je .dois remarquer outre cela,
1 que ces mêmes dépôts de matières qui
fervent d’enveloppes aux filons de charbon
de terre , renferment des quartz, des
granits, dés talcites & des laves cofri-
paftes , & que ces cailloux font arrondis
& polis de manière qu’ils parodient avoir
été roulés dans un golfe où les flots de la
mer ont eu un jeu libre; & que par con-
féquent tous ces dépôts datent du temps
où la mer réfidoit dans ce golfe, comme
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