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tances détrempées y ont beaucoup contribué
j parce que félon la nature des
lieux élevés , d’où les eaux fe font retirées,
il s’en eft délïyé plus d’une forte-
que d’une autre. Voilà pourquoi les lits
des - différentes natures de terres font
tantôt épais & tantôt minces. C’eft pour
cela que fouvent on rencontre des lies'
de charbon de terré1. qui ont une toile
& même plus d’épaifleur, tandis que-les
mêmes lits 'dans d’autres endroits ‘n’ont
fouvent que p, 10, 12, ou 16 pouces*
L’épailfeür des couches dépend auffi des
montagnes à liions auxquelles elles» touchent.
On conçoit que iorfquetes eaux
étoient dans une agitation violente, .&
tomboient avec impétüofité' dans les
plaines, elles ont dû entraîner beaucoup
de terres au pied des montagnes à filons ,
& même à une certaine difiancé ; c’efl
pour cela que les lits ont dû devenir
minces de plus en plus -, comme .on lïfj
remarque dans les endroits où ils. fe terminent.
Ainfî la nature du mouvement
des eaux a contribué de même à ces différera
états des dits:-dans les endroits
où les êaüX s’écoulèrent paifiblemênt,
les lits qui fe formèrent furent plus;
égaux ; au contraire , iq'ifqüé les eaux’
paffèrent avec violence , elles délayèrent
& emportèrent plus loin une? partie de
ce qui s’étoit dépofé, & mirent à la
place d’autres fubftances étrangères qu’elles
avoient tirées de plus loin : par ce moyen ,
la filiation, la nature & la forme des
différents lits , fe trouvèrent totalement
changés. Il
Il n’y a point de couches qui foient-
Compolees d’une feule terre fiinple Se
pure ; tous les lits , quelque^ dénomination
qu’on leur donne , font un mélange
confus de différentes fortes de
fubftances ; il n’y a donc point de lit
qui ' foit uniquement, compofé , foit de
pierre calcaire , foit d’argile , &c. Mais
ces fubftances fe troüvent mêlées le
plus ordinairement. Cela ne doit point
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; em; écher de dire ‘que les. terres principales
dont ,,ces lits font foruv’s font de
! l’argile ou de' la terre calcaire , mais
mêlées de fables ou- d’autres fubftances ;
car les autres ’'fortesr-de pierres Comme
. les/.'félenites font données par des cora-
. Bînaifons poftériéures à la compofidon des
couches.
Après ces réflexions, Lehmann examine
de plus près les différents lits dont les
couches font compofées , & confidère ,
fuivant le p ian que nous avons annoncé,
les lits de pluficurs montagnes à couches.
La première fe trouve derrière Nordhaüfen,
dans le comté ■ de. Hôhenftein , près
d’IKIefeld', de Ncuftatt , de. Sachs werfen,
d’Ofterode, dé Wicgeifdorf & qui environne
tout le Harts , • jufqu’auprès du
comté de Mausfeld : voici», d’aj.près les
découvertes qui ont été faites jüfqtl’ici,
ies bancs ou lits dont cette fuite de
couches eft compofée.’
1°. La couche de terré fupérieüre
où la terre végétale .qui , fuivant les cir-
conftanees , tantôt eft épaiffe Se tantôt
mince.
a“. Sous ce premier lit , fuit un lit de
pierre que l’on nomme pierre puante.
C’eft une pierre calcaire de couleur grife,
qui quand on la frotte répand une odeur
forte-.: ce lit a environ 6 verges d’épailfeur
, la verge étant de j 7 pieds . de
Drefde.
30. Une forte d’albâtre, qui dafis ce
canton occupe \i place de la pierre a
phaux ; l’épaiffeur de ce lit varie depuis
4 jùfqu’à 30 verges.
40. Au deffous de ce lit d’albâtre gypfeux,
on trouve un tuf qui a environ 12
verges d’épaiffeür.
y*. Ce lit contient une pierre à chaux
commune
commune il a ordinairement 2 vecges
d’épailfeur.
<5°. Pierre calcaire remplie de fable &
mêlée d’argille; elle aie plus fouvent une
. demi-verge dVpaiffeùr.
7°. Glaife durcie qui. n’a communément
qu’un pouce f d’épaiffeur.
8°. Mélange confus de terre -calcaire
& argilleufe qui a trois quarts de verge
d’épaiffeur.
5°. Le Toit. Ç’eft une pierre feuilletée,
ou ardoife grife , compofée d’argile & de
pierre à chaïux ; elle a 16 pouces d’épàiffeur.
io°. Sorte d’ardoife , qui eft uniquement
, ou du moins en grande partie ,
compofée d’argile ; ejle eft noire’comme
lés; ardoifes qui contiennent le cuivre ;
mais elle contient fort peu de métal ;
elle a 6 pouces ' d’épailfeur.
ii°, Ardoife noire qui contient très-
peu de cuivre, d’un pouce d’épaiffeur.
12°. Autre ardoife noire qui renferme
peu de métal ; fon épaiffeur eft de 4
pouces.
130. Bonne ardoife cuivreufe qui contient
beaucoup de métal, d’un pouce
d’épaiffeur.
140. Efpèce d’ardoife, tiçhe en métal, »
d’un pouce d’épaiffeur ; quelquefois cette
mine n’eft qu’un grès verdâtre, fort chargé
de cuivre.'
Il faut obferver que fouvent au lieu
des ardoifes cuivreufes &. de la mine en
bt, on... rencontre .une efpèee de pierre
jjui a la forme d’un filon dont le Spath
fait la plas grande partie.; elle eft dans
Géogmpkie-Phj'Jique. Tome I ,
une fituatipn perpendiculaire , & contient
des mines, jaunes de cuivre, trcs.-pures &
très-compaâes;
iy°. Tlornftem ou pierre cornée, c’efl;
une pierre compofée d’un mélange de terre
calcaire & argilleufe & d’un fable grofller ;
■ elle - a communément une demi-verge
d’épaiffeur,
i6 a. Argi e. bleue qui a depuis 2
jufqu’à 8 pouces d’épaiflèur.
17°- Le Mort fit ; c’eft une roche compofée
d’argile, de terre calcaire, de mica,
de talc., de fable & de parties ferrugi-
neufeS qui lui donnent une couleur rouge;
elle a une verge d’épailfeur.
l8°. Le' vrai Rougetnort ; c’eft uns
rpche rouge, très-çompaâe., compofée
deterrecalcaire, de gravier, de cailloux, &c.
<5c qui eft très-ferfugineufe fon épaiffeur
eft depuis 20 jufqu’à 60 verges. On avoir
regardé ce lit comme le dernier de l’af-
femblage dès couches f, ou comme la hâfé-
fur laquelle les autres lits portoiënt ; mais
on a reconnu- depuis qu’il s’cn trouvoit
defloiis ce dernier beaucoup d’autres
-qui appartiennent proprement aux lits de.
' charbons dé terre, qui font àu-deffotu
de'ceux d’ardoife: ce.s lits font ceux
qui fuiyent :
ip°. Une roche feuilletée , dure, compare
, rouge , ferrugineufe , & qui eft
de la nature du jafpe ou de la pierre
cornée; elle prend le poli Se elle a depuis
6 jufqu’à 16 verges d’épailfeur.
20°. Pierre rouge, ferrugineufe, mêlé«
de gravier ; on la nomme le gravier grofi
fier; fon épaiffeur eft de trois quarts de
verge. ’ ^
21° . Sable rouge , femblable au lit qui
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