
jaune , le brun , le blanc, le rouge, le
v e r t , & c.
Bergman place au rang des topafes ,
1 ° . l’hyacinthé , dont la forme eft un
rrifme à quatre côtes hexagones , & à
quatre rhombes aux fonnnets, & dont la
couleur eft ordinairement le jaune-brun.
On en trouve en Pologne, en Bohême,
en Siléiîe & en plufieurs autres endroits.
jl° . La chryfolite , dont la forme eft un
priime à quatre faces hexagones & deux
faces quadrangulaires. La topale perd fa
couleur au feu.
Les émeraudes, font comptées auflî
parmi les pierres prëçieufes. Leur forme
eft fouvent telle .d’un prifmeà fix faces1
fans fo'mmets. L’émeraude eft verte. Elle
blanchit & fe fond à un feu violent. On
tironrautrefois ces pierres de la haute
Egypte , où l’on remarque affez près
d’Aiha , un efpacè montagneux qui porte
encore le nam de mines d’émeraudes. La
vallée de Tomada, entre lès montagnes
du royaume de Grenade & du Pôpayan
en Amérique , en produit une grande
quantité qui font portées à Carthagêne ,
& parmi lefquelles il y en a qui font
d’une groffeur confidérable : mais ilpeft
rare qu’elles foient. parfaitement tranfpa-
rentes, & le plus fouvent elles font .engagées
dans le quartz.
Comme les pierres précieufes les plus
eftimées nous viennent de l’Afte , on s’eft
accoutumé à donner aux plus parfaites
le nom de pierres Orientales , & celui de
pierres Occidentales à celles qui sont d’une
qualité inférieure ; de forte que ces dénominations
fervent aujourd’hui à faire con-
noître leur degré de beauté, plutôt que
le lieu de leur origine.
Les pierres appellées Jemi-précieufes,
ne fontùque des cailloux filice-ux, d’une
pâte fort fine, tels que la calcédoine-,
l ’opale , la cornaline, l ’onyx & plufieurs
autres qui , tantôt ,fe trouvent dans les
filons , tantôt en ont été détachés. Quelquefois
même elles paroiffent s’être formées
en maffes ifolées, comme on peut
il’inférer des couches concentriques qu’on
remarque dans leur ftruâure intérieure ,
des grains de fable qu’on trouve fouvent
adhérens à leur furf'ace , ainfi que des
cavités & afpérités qu’elles préfen-tent ;
circonftances qui indiquent aufti que ces
malles ont été èn un certain état de mol-
lefle dans leur origine.
Les cailloux communs ou filex fe
trouvent dans la craie , en rognons dif-
iféminës , fans ordre ou formant des bancs
continus, horifontaux & de peu d’é^'ail-
feur. Toutes les cavités qui fe trouvent
dans l’intérieur des filex, font tapiffées
de criftaux de roche. Le quartz1 ldi-même'
iparoît n’être que le p rodüit d’yné criftal-
lifation qui a o r'éré fur des1 malles extrêmement
çonlî'dérables. On trouve dans la.
montagne de Nafa un bloc dè quartz large
ide plufieurs centaines d’aunes , & long dé
plufieurs centaines de bralfes. '
Outré Tes fubftances que nous venons
d’indiquer , on en trouve encore. beaucoup
d’autres dans les filoijs,, les fentes &
les..-cavité». ;Telles -font la pierre calcaire
grenue-& fpathique , le fpath fluor , le
gypfe , l’amianthe , le mica , le feldfpath,
la zéolite, la manganèfe-, &c. Lçs grenats
& même les fchorls lont fouvent enfermés
dans d’autres fubftancc s. Des fchoris
noirs çriftallifés en prifmes à fix faces , fe
trouvent renfermés dans du quartz où ils
lailTent-, lorfqu’on les en détache , une
impreffion très-exaéle de leur figure. La
tourmaline fe trouve à Ceylan : toutes
jcelles de cette île qu’on a vu.es jufqu’à
préfent, font d’un, jaune-fcrun & de couleur
enfumée ; mais, il y en a aufti'dans le
Bréfil, de vertes , de bleues & de plufieurs
autres couleurs, qui affeélent précifément
la forme du fchorl.
Il arrive fouvent enfin , que les filons
renferment des fubftances de même nature
que la roche où ils fe trouvent, mais qui
font d’un grain plus fin ou mélangées dans
des proportions différentes.
De la direction, de tinclination. Cf de là
puiffance des filons.
Les filons peuvent être confidérés
comme des.paralléiipipèdes, qui ont deux
dimenfions beaucoup plus grandes que
la troifîème. Ou appelle direâion , letfr
étendue dans le fens horilontal ; inclinai-
[fou ou pente, leur étendue dans;le fens
vertical & perpendiculaire . à leur direction
; & puififance, leur épaiffeur mar
rquée par une perpendiculaire à leur di-
[reftion. La puiffance fubit des variations
multipliées, non-feulement dans des fiions
idrfférens, mais fouvent dans un même
[filon , fuivant la difpoliticn de fes parois
lou murs. Elle s’élève quelquefois jufqu’à
[plufieurs to-ifes. Les fiions minces & fans
[fuite , s'appellent vénules ou filets , par-
Idcujièrement lorfqu’ils font dans le voi-
Ifinage de quelque filon principal. Cependant
la maffe de minerai que les filons
renferment, n’efl pas toujours proportionnée
à l’étendue ou à la -largeur de
Ices mêmes filons : fon augmentation ou
la. diminution1 fuivent des loix particulières.
A l’égard des murs , ils font quelquefois
parallèles ; d’autres fois , ils vont
[en s’écaitant.l’un de l’autre dans la profondeur
: tantôt ils fe rejoignent près du
■ jour , tantôt au contraire ils s’en'écartent
jue-plus en plus à mefnre qu’ils s’approchent
de la furface de la terre. Loriqu’ils
[font verticaux , on les diftingue par des
[noms pris de leur fituation relpt- élire à
iPEfl ou à l’Oueft, au Sud ou au Nord;
[niais s’ils font inclinés à l’horifon , on
[appelle le mur fupérieur , le toit , &
[Iinferieur , le chevet ; lorfque ce dernier
lelt prefque horifontal , on l’appelle auflî
{Plancher.
De la aifpofition des Jubfiances qui remplirent
les filons.
Les fubftances qui rempliffent les filons
ne font pas toujours difpofées de la même
manière. Souvent entre elles & le rocher
dont la montagne eft compofée, il règne
une lifière formée d’argile,.^ d’amianthe ,
de talc , de mica en paillettes détachées
ou de fpath, c’eft ce que -les mineurs
nomment falbande ; lorlque ces lifières
manquent, on dit que le filon eft adhérent,•
& fi au contraire il refte du vuide
; entre la roche & les fubftances qui rempliffent
le filon , on dit que celui-ci eft
diftinct.
Il eft rare que l’efpace qui fe trouve
entre les falbandes foit rempli uniquement
déminerai. I l eft accompagné d'un grand
nombre d’autres fubftances que Bergman
nomme pierres Je gangue , & qui font de
différentes natures , juiyant celle du minerai
qu’elles accompagnent. On appelle
proprement gangue , la matrice dans laquelle
le minerai fe trouve renfermé ;
l’auteur en donne ces exemples. Dans
celles des mines d’Hallefors, qu’on appelle
vieilles mines ou mines orientales ,
la roche eft une pierre, calcaire blanche t
on y trouve un filon prefque vertical ,
incliné un -peu vers le Nord , qui préfente
à fa partie, fupérieure de la galène
renfermée dans une gangue calcaire ; au-
deffous du pétrofîiex n oir; -& enfin, du
minerai de fer.
A Barby en Oftrogothie ( dans le dif-
trict d’Atvidaberg, paroiffe de>Grcby ) ,
on trouve avec le cuivre un pétrolïlex
rouge qui ne contient jamais de parties
métalliques, & qui eft par conféquent , ce
que Bergman nomme pierre de gangue.
Dans les mines de Bonde , la roche eft
d’un granit rouge; & dans les mines de
cuivre de Catherinaberg , la roche eft un
I quartz micacé. Quelquefois le filon prin