
O h Cent qu’à la fuite de cètte difpo-
fition . dfe .la mer.*qui rep.and fes: eaux
dans tout le globe par le moyen d un
grand nombre de réfervoirs intérieurs ,
de grands & de. petits canaux , . elle, a
dû agir diverfenient fur notre globe :
il | a fallu néoeflkifement qu’elle donnât
à: la terre dans les lieux profonds.; des
propriétés bien différentes -de celles qu’on
trouve'aux endroits,, plus élevés, plus,
pib,pliés de la furface ; & ' qu’un mouvement
plus violent dans un ’ endroit, ! &
plus foible,dans‘ un autre , -en un mot
une coâion inégale- produiiiffent un plus
ou vnoina*.grand- épaififfement dans ces
matières. Je ne parle, pas des effets, dû.
foleil & de l’air qui ont dû néceffairement
concourir à tousSces changemens dans
les commencemens , 8c. beaucoup plus
efficacement pa r-la fuite., lorfque la
matière fe dxfjp ofoit à recevoir differentes
formes.
I l relie à parler ic i des fentes: & des
conduits que ia mer a du s’o.uvrir par
diffërens accidens pour l'écoulement de
fes1' eaux dans l’intérieur des terres. On
voit aifémsnt que toutes,,ce». ouvertures'
doïvent*etre très-inégales quant a leurs,
direâions & à leurs dimenfions, & .l’on,
conçoit aifément que l’eau , Ce diffolvant
univerfel du globe , ayant des 'propriétés
différentes & ne fe trouvant' .pas eh
tous, lieux dans les - mêmes proportions ,
à dû & doit encb rë agir ' diverfenient fur
les différentes parties de la'tërre , & par
des cohobàtions fou vent'- réitérées 'produire
des terres d’une nature tout-à-fait
différente les unes1 "des autres.’'
Avant d’aller plus loin , Henckel fait
remarquer que lé globe de là terre ne
doit pas ' être confidéré comme, étant
dans l’état où i l . s’eff trouvé après .le' déluge
5 ni dans celui où il lé trouve aâùel-
lement. Les eaux du déluge en fort an t ;
non - feulement des catarafles du ciel , ,
mais encore des abîmes de la terre, pro-
-duifirent, félon H'enckel, une révolution
: fi terrible , que tout fut boiilèverfé 8c
confondu & que les parties terreufes tant
légères que pelantes furent dérangées de
Jeur lîtuation, & formèrent néceffairement
,de nouveaux mélanges^ A la fuite -de
cette grande révolution, les parties delà
•terre qui jufqu’alors étoient reftees molles,
fines & légères, devinrent par la
-fucceffion des tems plus-compares, plus
dures,& plus pefantes , & furent par con-
fcqtient. appropriées' à la pr.odùâîon des
.minéraux ; de forte qùè lès pierres & les
mines fe font toujours augmentées &
multipliées depuis dans la terre.
Henckel ne s’occupe i c i , comme.pa le
voit bien, que de l’état intérieur de la
terre tel qu’il a dû réfulter , i ° . des
différens, degrés de durciffement des matières
: 2°. du mouvement que ces
.matières ont dit prendre -néceffairement
d’après ce -fyflême de préparation qu’il
attribue aux différens agenS de la nature :
du concours de plufieuis caufes
fécondés qui ont dû fe réunir ,fo it intérieurement
, foit extérieurement ; fuivant
cette marche fuppofée de la nature, des parties
fluides légères & molles ont été chan-
; gées.en parties dures & pefantes, parce que
la tendance des parties pefantes les a portées
vers le centre y que cependant par différens
accidens les- parties pefantes auflï
bien que les pâmes:, .légères ,.31’ont pas
. été dépofées , .ou ne font pas maintenues
dans les places que dévoient : leur donner
leurs différens..dégrés de. pefenteur. 'Ces
réflexions: peuvent nous; faire concevoir
de quelle manièreqr dans le fyftême de
Her.cLei, ont .pu 'fe former ou .ne pas
fe; former les parties les plus pefantes de
notre globe , c’efl-à-dire lés pierres q les
minéraux & les. métaux., & quelle a
du être:, par eonféquent, l’origine de
la pyrite-' qui eft du nombre de ces corps.
:• Tout ce qu’il y aura à dire d’effentiçl
à..ce fojet , le réduit à demander en qqel
tems j de quelles matières & de quelles
façons la pyrite a été formée,, -
;& de leurs filons.; & l’on ne doit point
^s’imâ'gna'ëf îîie dans lès'téms hui obt'Uiîvi,
la rtattiïè' n’en' ait' ' ''plus ' produit ou
mü’ëlfe.n1én prodiiifë 'pàâ elicore tous les
jours, y “
. I l n’ ë l l ‘dotfc pis' douteux qu’il ne fe
foit réellement formé des minés au com-
ménCement1 1:du, mondes- dans les plus
grandes profondeurs de là terre ypuilqutf
C’ef!"alors j’qùe la mér ,' cé grand diffoly
vain ou c ë ‘ moyen ’ ùniveffel & puifiànt
de mixtlöhTde 'cbmbinaifon', de coftion ,
dèj, niaturâtion, fans lequel on ne peut
(è former0 d’idê.è de ces produâions, a
pù ‘pênëfréÿ lé plus, facilement la terre
8i aûir fur ell-ë plus immédiatement &
avèc 'plüs.de forcé. De plus l’expérience
noùs’ fait1 voir' que , quoique nous né
fôÿons pas parvenus à créufer bien avant
dànsila terre, l’épai'Tcur & le volume
des mijies augmente1 • à mefure qu’elles
's’enfoncent vérs le centre de la terre , &
qu’au 'contraire leur volume diminue à
-öropbrtióW qu’èlles 'remontent vers fa fur-
i c e 1: ]><tr COnféquent nous devons chercher
Lurs racines & leur tronc principal dans
fntéiièur de la terre. La raifon veut
&s doute que l’on attribue leur origine
su* premiers tems du monde; mais il
negorivient pas de tout attribuer au tems
de a création; il efl plus naturel de
croie que-par la fuite les filons ont
ààquî de l’épaiffeur' & de la- longueur ,
8c quls ont formé aüffiplufîeurs rameauxï
l’on n doit pas redouter les conféquencés
que In peut tirer de ce fentiment ,
car il é fondé fur un grand nombre de
preuves.
Üuahtà la première queilion-, Hépckel. t]
-peirfe que toùtes les .^fritfcs |]
autres mines.' qu’on trouvé*'aujourdhui I,
dans-la-terre , n’ont,.point .été.^prgdiiités P,
au tems de la création ; ,j
nombre d’elles fe font, formées |
peu de tems, les autres long-temsâpres j
Cet événement, 8c que ..ce n; four a j con- ,
tinuera d e fe produire de la memefaç-pn j
jnfqu'à la confommation des, fiècle'|, .
C ’ell une chofetrès-remarquable, àou-
te-f-il ,..que Moïfe le plus anciep desjliif-
torifens que nous connoifiions , ne mus
apprenne rien fur l’origine, des prinéraix-;
çn: ferait d onc ,fondé à
minéraux n’ont poiirt, é té (iin. des jjj§îja|
paux objets ,^ç, là création $cf
font formés ,à ,lf fuite
mouvement,& les combinaiîohs uiuërentq
des fubllances créées. Cependant on , m
doit point mer que* da.ns l :p.fpacç( des fix
jours de la çréattign,,, il niait,commencé'
à fe former , noprfeulement ,âes. m^triçef .
propres à recevoir les mines , c efl-a-dire
des pierres compaâes , mais encqjre^.es
mines -, mêmes & des. métaux natifs.fÇ efl
fans contredit dans ce.:,feijs, quon peut
dire qu’iL y a eu des-minéraux de çïéçsy
Mais fî nous -cherchons à nous’ faire, des
-notions moins: vagues fur la nature dfe
‘l ’origine du règne minéral', & li nous-
11e voulons pas nous refufer aux lumières
que snous offrent le raifonnement 8c 1 expérience
, il ïeft impôfiible- dé faire
remonter à. la' première création ou au
commencement du monde la formation
de ce. que', nous trouvons dans [es-fentes
ou dans les filons, • ou de croire que les
filons métalliques étoient .tels que 11014s
les voyons aâuellement, non-feulement
■ après le'déluge., mais encore avant cettej
■ grande. ' révolution •, & qu’il n’y - en ait
pas-qui fe foient élargis, allongés , ou
reproduit^ 4e nouveau par la fucceffion
des tems : en un mot on rie doit attribuer
à la Création que ce' qui lui appartient
on doit donner au - déluge une
grande- parc' dans, la formation deis mines
Puifquela pyrite efl un minéral quâ
accômpagr. la-plupart dès mines , qu’elle
fe rencontr■ dans les plus grandes p-rà-
fondeurs ou’on ait pénétré, que même
j le plus fouvrjt elle ne devient abondante
qu’à . t e grande profondeur , il
I faut convenir ,que cômme ■ toute autre
| mine, elle doitfcm origine en partie à
la création ; ce_ell(jant y faut accorder