& qu’elles les portent par les exhalaifons au-
devant de celles qu’elles doivent recevoir,
afin que les parties qui ne font que paffives
foient nrifes en aétion par celles qui font i
aâives", & pour qu’il réfulte de nouvelles ;
fubflances de leur combinaifon.; I l efl"
vrai qu’il fe trouve fouvent dans les j
glaifes .une fubflance ondueufe dont il *
peut fe former, du fer 8c dont il s’en forme |
en effet, mais elle n ’y efl . pas en,, allez ;
grande quantité pour que le fer puiffe i
prendre la 'forme d’une, pyrite j c’efl- 1
à-dire , d’un compofé où le foufre
abonde. •
Pour jétter plus de jour dans laquêflion ;
qu’on vient d’exainirier, on pourroit de- ;
mander pourquoi on ne trouve pis égale- :
ment des py rites dans les grès , dans
la giaife & dans d’autres couches qui ,
comme llardoife,doivent leur Formation aux
eaux du déluge : on répond à cela quepour
pouvoir former des queflions de cette :
nature, il faudi oit avoir fuffi.làmmënt fouillé
dans J e , fein de la _terre , au point dé
pouvoir affirrer ’définitivement .qù’il ne
s’y trouve rien de femblable. N ’efi—il pas
honteux pour nos phyfîcienSyqué jufqa’îci
aucun d’entr’eux n’ait entrepris d’examiner '
& de décrire chacun de ces phénomènes ?
Mais peu de gens ont à coeur le bien-
être do leur patrie , la cohnaiiTance de la
nature & les progrès de l’hifioire naturelle.
Quand les' étrangers qui s’appliquent à
l ’étude de la nature & qui voyagent fouvent
exprès pour voir ce que nous ayons dans,
nos p a y s , nous demandent des détails
fondés fur des obfervations exactes , n’ eft-
il pas honteux de .n’avoir rien à., leur
ptéfenter ? Les pierres que l’on emploie
pour les bâtimens , devroient déjà fournir
matière aux obferyations, & exciter à
porter l’examen plus loin. A l’égard des
couches de glaifes nous les abandonnons
ordinairement aux gens de la campagne
qui n’ayant d’autre foin que de trouver
promptement ce dont ils ont befoin , ne
pënfent guères à faire des recherches :
3U1IÎ il n’eft point rare <je voir qu’il
furpaffent îps favans dans la coma cri [fan ce
des chofes naturelles dont ils ont bèfoin.
Il faut finir par conclure qu’on ne fauroit
fuivre trop exaflemant chaque ■ objet
important & d’une utilité marquée.
1 H O L B A Ç K . ''
Tèut lé monde connoît’lés fervîfce’s
qu'è ce faVaht tradiiéfeur rioW'la réfidus
en nous faifant co.nnqttre desjauyWges alle mands
qui traitent de plufieurs parties dè
1 hifloire naturelle!. .mais fur-tôiit de là
minéralogie , - mais on ri’a'pas peut-être
fait autant d’àttentioii; a‘ux-' notes 8c aux
préfacés dont i l 1 a enfichi fë's - traduiSîbljs1.
Ce font cesLdifférélis écrits qûè. ;j ai fcrïj
devoir ralfembler fous Ton iiomj en quatre
‘articles’. '
J ; Dans le premier on- -trduyé-unbfalVarit.é
difeuffion fur ies effets du déluge univ'érfèf j
on y voit avec'quel avantagé’ il cori-tefiè
les affemons t des p'hyfici'ens & des- lïatu-
raliftes qui s’étoient hafardés à mettre -en
j eu. cette.grand«. inbndàtibnè, .pour- -y trou-
ver la caufe de plufieurs phénomènes qù’ori
obferye dans lei globe de la terre, & fur-
tout la difperfion des dépouilles <des animaux
marins dans les couches horifontalés
de pierres, calcaires. Après aVoir - écarte
cette.reffource, il .fuit ayec beaucoup de
fagàcité & d’intelligence -les divers moyens
dont la nature a-.pu faire ufage: dans la
formation des couches de la terre, au. lieu
de fe borner--à une paufe auffi infuffifarite
que celle du déluge. - ||
,Un de ces. moyens, fur-tout qu,’il fait
mieux v a lo ir ,.c e font,lés dépôts que les
eaux'des rivières'chargées dç terres.1 aillent
précipiter ou le long de leur lit ou dans
les parages de ia nie r, voifins de leurs
embouchures," ' ,
Ijlnfin.,, après aygii; préfenté .plufieurs
obfervations curieüfes fur les - fubflances
inflammables & fur les.ljeux bù elles-fe
trouvent diflribuées.par bancs & par lits ,
il nous donne la fiflution de ces faits, de
ia manière la plus fimple & la plus fatis-
faifaïjte. Il y j oint auffi des confidérations
fur les eaux minérales chaudes & les amas
de Tels qui fe trouvent dans le voifinage
de ces. matières. & des volcans. ( Pioye^
l’article IL )
L ’article I I I renferme une confidera-
tion’ fort- fàvahté fur là 'marché dè’ là nàtàre
dans la combinaifon -des différens élémeris
des minéraux & des métaux. O ri -y fait,
voir en mêmé-tems que le - 'déluge’n’à
coopéré en rien à1 la formation de# couches
dé la terre ou fe trouvent, les minés
de t r a nfp o r t&c .
L’article IV* préfente plufieurs vues fur
la forme & l’organifation intérieure des
montagnes , & fur 'leur cii/bnelion en montagnes
primitives ,& en montagnes de nouvelle.
formation. CeS détails. très-inflr.uc-’
tifs & 'trcs-pfqpïes.à’gùidèr les natura-
lifles obiefyàteirfsj font füiVis de l’hiftoire
raifonnêe dé tous les. fÿftêmes qui ont été
publiés en différens teins fur la formation
des montagnes , & fur la nature des maté- 1
riaux divers qui font’entrés dans leur co’m-
pofitîo’n."
I.
Que le déluge univerfel tia par influé Jur'
la formation des couches de là terre. , &
que la. nature a employé beaucoup d'autres
moyens.
Orl fe propofe d’examiner ici fi les natu-
ralifles,-tels que Woodward, Scheuchzer,
Buttner , Lehmann & plufieurs autres, ne
fe font pas trompés iorfqu’ils ont attribué
au déluge; feu] Information des couchés'
de la terre, & Iqrfqujils s’èii font fetvis pour
^.npfauÇr^’éfaV féfûel de notre globe.’ Il
fein.ble que rien ne doit nous empêcher
4’agùer ...cette quçfliqn, l’écriture faipte ‘
- ne dit rien qui puiffe limiter les fentimens
des naturalisés fur les autres effets phy-
fiques. que le déluge a pu produire. C’efl
une matière qu’elle abandonne aux difputes
des hommes , & peat-être plus encore à
leurs obfervations. .
Le continent que nous habiton-s nous
montre à chaque .pas des ruines & des
defîruftions -, .nous trouvons en beaucoup
i d endroits des. traces fi marquées de révo-
; Jutions & fur-tout d’inondations, que rien
: n e , paroîc au premier coqp-d’oeii plus
, raifonnable que de recourir à la cataflrophe
,1a plus grande & la plus étendue dont
l’hiflpire nous ait confervé le fouvenir.
Malgré Cespréfomptions & ces apparences,
: il faut dire que les écrivains qui ont recours
; au déluge pour expliquer les grands chan-
igemens fùryenus à la furface de la terre
; & dans Ion, intérieur , & fur-tout la for-
| niâtjon de fes couches, femblent n’avoir
| pas fuffifamment pefé toutes les circonf-
i tanc'es qui ont dû accompagner la caufe
; & les effets .dont ils, fe font occupés ; plu-
1 fleurs auteurs ont déjà conflaté cette vérité.
On ne fe propofe ici que de rapprocher
en peu de mots ^quelques uiïes des raifons
: & des preuves qui peuvent contribuer
à mettre cette vérité, dans tout fon jour.
En effet, une inondation paffagère & qui
n’a duré que quelques mois , telle que,
fuivant le témoignage de l’écriture, a été
celle du déluge, 11’a pu diffoudre & délayer
. toutes les parties du globè de la terre,
comme Woodward l’a prétendu. Jamais
les feâateurs de cette hypothèfe ne répon-'
drpnt à la difficulté qu’on leur fait ;
comment la colombe que Noéfît fortir de
l’arche lui auroit-elle rapporté un rameau
i d’olivier , fi les parties les plus folides
de la terre euffent été diffoutes & détrempées
au point’ que cet auteur i’a imaginé ? .
-fi la terre & les pierres les plus dures
euffent été entièrement délayées, comment
concevoir qu’un feul arbre eût pu refier
fur pied ? D ’un autre côté la multiplicité
■ des couches de la terre, les différentes