terreflfe a été gmferafés p a r nn feu- vio- ,
lent-, 'qui - la rendit' luilfineufe par jellé-;
même : .mais' cnfuile le' feu", après avoir
brûlé fong-tems, ne trouvant pki s dqmatière
Gombuftible., s’éteignit, & toute.la mafle
dû globe de la terre devint un corps-opaque
,'q u i ne.luit plus que par la lumière
du foieil-. Le feu a produit par -la fonte
des matières de l’ancienne terre une croûte
vitrifiée',- en e-anféquence de laquelle toute
la matière' qui csrnpofoic primitivement
le globe terreflre , efl de la nature du
verre , & les fables n’en font,que les’frag-
rnens. Les autres portes -de'terres., fe font
formées'du mélange de çès fables avec des
fois“ fixes. .& l’eau. Telles font les ar-
' giles & les fchiftes. Ces mélanges.ne fe-
formèrent que lorfque la croûte vitrifiée
fut refroidie entièrement ; car, pendant l'on
ineandefceoceip les parties humides furent i
élevées en vapeurs, & enveloppèrent, pen- ;
dant Jorig-tems dans cet état 'J le globe de j
la tèrrer Ces vapeurs ne retombèrent à
la furface du globe que lorfque par fa température,
il put les recevoir fans en pro--
duire l’évaporation.. Ces eaux formèrent
d’abord une enveloppe, autour de la fur-
face du globe y & furmontèrent même, les
parties Jes-plus élevées au milieu de nos"
continens & de nos ifics. Pendant tout le
tems que la mer couvroit lé-globe de la terre,
tes Coquilles & les autres dépô'uiiles des ani--
maux marins -s’y dépofèrent, & leurs débris
s’ÿmêlèrent avec ceux des fcbrie'sçommi-
ïluéês.par le mouvement -des :.eaüx. C’eft
auffr 'pendant le féjour .-des eaux .fur les
différentes parties du globe , depuis fan
refroidiffement, : que fe font opérés plufieurs
changemens plufieurs révolutions
générales-& particulières à fa fürfacèq que
les matières vitrifiées .ont été briféeS ,
broyées , cômminuées & combinées de
mille manières différentes. Peu après
cette même époque , Leibnitz a foin de
pourvoir à la retraitede la mer ; voici
Comme il y efl parvenu,
«
Lors du refroidiffement de la terre, il »
fè.-fcwjna dans fest.-entrailles des cavernes
& ' des.^vuides confidérables, dont- les Voû-.
tes s'étant crevées & rompues fbit par le
refroidilferitent , foit par le poids des'
eaux offrirent degrandes cavités aux eaux,
qui'd’un côté accoururent pour les remplir
, & . de l’autre, abandonnererie .-les
parties oppofées- en les 1 aillant ;à découvert.
C’eit ain.fi. que s’ébauchèrent les -pré-
mièresinégalités du globe , & que re formèrent
flicceffiyement les. montagnes &
“.les vallées..
Leibnitz , dans l’idée que toutes les
prod-uâ-iôns marines fe trouyoiènt difper-
ffées également, à la furfiçe, & dans l’intérieur
des couches de la terre , a pris le
parti d’étendre l ’Océan fur tou t le globe, &
, de n’opérer ainfi fa retraite que par les affaifl-
. femens fueceflifs des, voûtes de toutes les
cavités, & foufflüres fouterraines : c’effi
ainfi que la' mer , félon lui , pendant fon
féjour fur les parties quelle couvroit , a
"formé par fes dépôts tous lès traélus dès
continents qui nous, offrent- des couches
-horifontales ou inclinées, & les dépouilles
“des animaux marins, ,
Leibnitz traite auffi en détail de la formation
des métaux dans les entrailles de la
terre. C’efl lors de.fon émbrâfemént que
fe font âffemblées par füblimation toutes
les grandes veines & les gros filons des
mines. Les fubftances métalliques ont été
: féparées des autres matières vitrifiées par
une çhaleur longue &■ confiante qui les
a déterminées à fè porter de l’intérieur de
'la mafle du globe, dans les parties voifînès
delà furface , où le refferrement des matières',
çaufé par un plus prompt refroidifi-
fenrfent., .occafionna le féjour & les in-
criiflations des fubflances métalliques dans
les fentes & gerfures,« telles que nous les
retrouvons aujourd’hui. L ’exploitation
des mines , dont Leibnitz a été témoin,
& qu’il décrit en détail, lui paraiffent au-
torifer ces affertions.
Outre cela , Leibnitz diflingue dans les
imnes métalliques les principaux filons , J ce premier maître. Au re lie , .comme nous
les maffes primordiales, produites fuivant I avons donné le précis du. travail.de Buf-
ion fyflême par la fufion, Sc la fubiima- | fon.,. fans difcùter la valeur des principes
tion-,. c efl-à-dire , par .1 sétion- dü feu; I qu’il met en avant, & qui font la plu,
il les.diflingue , dis-je , des autres mines j part les mêmes que ceux de. Leibnitz:
qu il conficiére comme des filons fecon- j nous devrions nous borner à cette fim-
dairés, produits à des époques bien poflé- j pie . expofîtion des premières idées de
rieures, & par J’aclion de l’eau. Ces mi- j Léibnitz,
nés fecondaires ont - été viiîbiement for- I
rnees ou plutôt rafi'embiées , & dépoféès. J Nous devons dire cependant que Buffucceflîventent
par le travail de
q u i. ayant détaché des filons primitifs
quelques molécules minérales , les ont cha-
riées & placées au milieu des autres fédi-
mens.
Pour ne rien omettre des’principaux
fon , avant de profiter ainfi du travail de
Léibnitz , l’avoit jugé avec une févérité,
qui retombe néçeffairemént fur lui-même ;
il fe hafarde à dire que le grand défaut de
cette théorie de la terre , confiflôit en
ce qu’elle ne pouvoit pas s’appliquer à
l’état préfent du globe : cependant il efl
phénomènes'que nous offre lé globe dans . Vifible par i ’expofition fuccinèle que nous
fes diverfes parties , JLéibnitz traite des J avons faite de cette théorie , que les prinvaljées
& des montagnes , des amas de
coquillagesfolïiles , des grottes étendues,
& particulièrement de celle- de Baumann;
il regarde ces cavités comme des effets
de Ja deflrüâion des eàux fouterraines.,'
qui d’un autre;côté- femble'nt réparer leurs
dégradations, en, rempliffant ces vuides
cipaux objets, que la terre a'âu elle-nous
préfente, y figurent à leur, place , & même -
en quelque fo r te , à l’époque qui leur
convient , & Buffon n’a pas Lift un înèJl-
leur ordre de choies, : -quant à ce qu’a - .
joute Buffon', que c’efl ïe-jpaffé qu’il explique
, & que, ce paffé efl fi ancien, &
par des cryftallifations & des flaladites con* j 110fls a faille fi peu de vcfligés , qu’on
j peut en dire tout ce . qu’on voudra , &
| -quà proportion qtt’un homme aura plus
r les i ^ pourra , en dire des; chofes qui
1 auront l’air plus VraifemblïbJe. i Ne feroit-
ce pas encore Buffon qui fe feroît défi-
gué d’avance par ces traits1, & jugé définitivement.
Enfin , Ëuffoni reproche à Léibnitz ,, de
fidéîablés.'
. - Je me fuis appliqué à préfènter les
principaux points du fyflême de Léibnitz-,
fur ta formation de la terre , avec d’autant
plus dattention, qu’il paroit avoir fervi
de bâfé au fyftènie de Buffon, &' fur-tout
à fôri: ouvrage fur les époques: Buffon'
y a .ûais 'pljis de. dëvdôppemenS',nplüs de-
détails , mais on n’y trouve pas plus de ! “ ’avoir pas", eu égard-à l’unité des “tems
Eaifôris ; les circonftances & Jes reftbur- J f® création qu’il a été obligé de divifer
cesy font parfaitement les mêmes', mais.l en 'plufieurs' époques : mais cette itjcùl-
ellës font préfentées dans" les époques,’j pation , fi c’en efl une, & fi l’on peut
avec tous les faits' & tous les réfultàts Ma à .un écrivain S fyflême , peut
des recherches, que les - naturaîiftes ont -j au® être dirigée con.tre Buffon.
recueillis depuis« 1683 j &. avec de !
grands moyens:1 -pour lès-faire valoir.-1
Buffon a bâti un fyllêmé -imp,ofant, en ■;
s attachant à uné fimplef efquirfe. Il au- f
r°jt rété 'a défirer feulement qu’il n’eût pas '
ete au-uclà du plan, que lui ayoit tracé J
“ A o te lle , ou doit dire qu’un- grand
nombre de naturaliflès, qui ont écrit fur
la théorie de la terre , ' cnt emprunté de
Léibnitz . cette reffource des cavernes &
des cavités du globe , qui s’affaifient, &