
2o pieds p pouces ; de forte qu ’ils aboient
plus monté . que defcendu de 4 piedsgj
10 | pouces. Enfuiteils étoient montés .en ;
allant du poteau de la grève fur les dunes ,
20 pieds & y pouces, ,.& étoient defcendus,
en allant des dunes au poteau du Rhin ,2 p.
pieds 4 J pouces, par conféqüent plus def-
cendus que montés de 4 pieds 11 f pouces ; ;
ainfî la différence moyenne efl de 4 pieds
1 1 pouces. Pour tirer une concîuiîon de
ces opérations , il faut obferver que le;,
fommét-du pptéau fur la grève , étoit d’environ
.6 pieds 8 pouces au-deffus du jufant
ordinaire; Si maintenant on lùpp.ofe encore
ic i que de même que dans la" plupart
des nivellemens précédents, le fommet du
poteau du Rhin fe. trouvoit de. niveau avec
l ’eau , le baffin intérieur n’aurà été que
d’un pied 9 pouces plus haut que le jufant
•moyèn. Depuis 173 7 jufqu’en 1 7 4 4 , on
a trouvé en oflobre la hauteur moyenne des
■ eaux du Rhynland de 20 pouces au-déffo.us.
du peil d’AmSérdam. Si l’on prend un
ternie, moyen de toutes les obfervations
faites en. odobre des années 1737 ,. 1740 ,
■ on trouve les juf&nts moyens de 34 pouces
au-deffous du peil d’Amfterdam.; par con-
féqüerit;;l’eau' intérieure de-18 pouces plus
haute que lé jufant. li faut obferver néanmoins
que les vents d’Oueft & de Nord-
Ouëiî , qui ont régné pendant le teriips du
' nivellement, auront fait-groffir la mer. dû
Nord."Si l’on veut.iprenqre 'ici un terme
général, la différence entre 1770 & i 737,,
iie.fera que de 17 pouces & non pas de 34
-pouces , aftifi -que Cruquius l’a compté. *
i .
§: i 4 .
L e . 1 juin de l ’année 1 6 2 7 , l’eau du
Rhynland.( par une njer"paffablemçnt baffe,
"difV’ÏH-LeeutyejqJétoit.de deuxjpiedspltis
iia.ute *que la mgr.y félon toute apparence
du temps du, jutant ', . puifqüe fins cela pn
ne pourrait rien en conclure», E n 1737-,
1 7 4 4 - , l’eau du RhyglandTe trouva Mandant
les moisjde'juin (.çn prenant un terme
moyen ) à 22 pouces au-dcüiis du péril
d’Amfterdam ; les jufants moyens, vont en
juin à 40 pouces àu-deflbus du peil ; pat
conféqüent il y a: une différence de 18
pouces , la différence en 1627 étoit d’environ
deux pieds.
§. -17.
Le i l , Mars de l’année 1628- l ’eau intérieure
fe trouva par un vent d’Eft ou de
Nord-Oueft y pieds plus.haute que le jufant
le 13 le vent étant Hord-Elt à i’Efly 3
pieds 3 pouces plus haute; lé 7 avril par un
vent d’Eff-Nord-ell ,. 3. pieds & <5 pouces. ;
Hé .4. mai, 1 pied fixpouces, & le 10 fep-
tembre de‘ nouveau 1 pied fix pouces ; le
27 novembre, environ un pied& d.pouces
plus haute , le vent étant au Sud-Sud-Eft.
Si de ces fix obfervations oh prend un
terme moyen, il fera de deux pieds; § j
pouces. Mais fi l’on rejette la première
obfervation , parce ’quelle diffère trop dés
autrésj on aura pour terme moyen 2 pieds
& 3 pouces ; il y a donp entre la hauteur
; moyenne des eaux intérieures & de la mer
du Nord une différence de 7 pouces , &
non pas dé 20 pouces, cqmmê l’a,, prétendu
Cruquitis ; & -quand même, contré tomé
raifort , on prendrôit le premier, 'terrifie,
moyen' , la différence ne ferait encore
que de 10 | pouces ' & non pas de
.20* poirces;
§. 16.
Le 3 0 .mai 1662. l’arpenteur juré J.
Dotaw , . obferva par ordre des' beurg-
,,mc"ftres de la "ville de Leyde ,,’1'à différence
"entre les 'hauteur-s dé l’eau inférieure & ,du
hjufant de la mer du Nord , le vént étant
'*Nord-.Eft. IL.tr.ouva que l’eau de la mer,
qpar le plus'ffasÿulaiu , étoit à 1 pied plus
b a sM e l’eau intérieure oh du Rhin, & deux
pieds plus, bas.qyeja marque du péjldu
pont homiùé laKraajers Brug à Leyde ,.fur
laquelle on -règle'laprofondeur des' eaux
i de la ville. Çepuis 1737 jufqu’en 1 7 4 4 ,
off a trouvé que la hauteur nibyenne du
Rhin étoit à 17 , pouces au-deffoys .du;
peil d’Amfterdam ; pari: conféqüent? fi la
hauteur des eaux intérieures eft reliée la
même, le jufant de la mer du Nord, eft
allé à 29 pouces au-deffous du peil d’Amf-
tç.rdam , tandis que fa ..hauteur, moyenne
en mai 1734 , 17415 a été de.41 ppuces
au-deffous du peil ; ;de forte que fi 1 on
ofoit tirer des conclufions de' fimples. ;
obfervations , . ce qui ferait une grande ;
imprudence , on pourrait conclure de .ee
que nous venons de dire, que depuis 1662 .
la hauteur de la mer du Nord eft devenue
moindre de 12 j pouces.
S- 17-
On trouve aufli chez Van-Leeuwen les
obfervations faites par H. Matyfz, . depuis
le 20 juin 1(5(52 jufqu’au 16 feptembre de la
même année, paï ordre des commiffaires de
L . N. P. & des bourgmeftres de la ville
de Leyde. IÎ partit de la hauteur d’un poteau
planté fur la'grève de Xa twyk, vis-à-vis du
Mellegat, par l’arpenteur Douw , dont le
fommet fe trouva le 30 mai à 3 pouces au-
deffous des eaux du R h in ., J’ai compare
toutes ces obfervations , & je n’ài jamais
trouvé la mer à plus de 32 pouces au-
deffous du poteau -, & cela, par un vent
d’Eft ( qui' fait bailler la mer ) le ÿ feptembre
; ’& par conféqüent 37 pouces
plus baffé que lés eaux intérieures. Mais
fi l ’on prend un terme moyen des 111S
obfervations de Matyfz , on trouve la
hauteur moyenne du jufant 7 pouces au-
deffous du poteau , ou 10 pouces au-
deffous des eaux intérieures du 3 o mai. S i,
l’on prend maintenant de nouveau la hau-'
teur .du baffin intérieur ( àinfî qu’on l’a
fait) ( §.. 16 ) à .17 pouces au-deffous du
peil d’Amfterdaoa , 1* hauteur moyenne
du jufant aura été , fuivant ces obferva-
tions de Matyfz , de 27 pouces au-deffous
du peil d’Amfterdam , gai eft aujourd’hui
de 59 pouces ; de feirte que feioh ces
obfervations , la mer en 79 ans , { sar depuis
la dernière de l’année 1741 , pn 11’en
i à.pas fait à Katvyyk fur les.marées ) àuroit
jbaiffé d’un' pied;
Si l ’on compare, maintenant enfemble
tou s ce s nivellemens,, & • les conclufions
que j’en ai tirées, ;(.§. I l & 1 7 .) qui différent
beaucoup de celles que Cruquius en
aiprifes, on doutera s’ily.'a bien eu quelques
changemens. confidérablçs dans la hauteur
de la mer du Nord depuis deux, fiècles.
Si même par lès obfervations de , 1737.;
1770 , 1 $27 & 1 <534 , oh apper.çoit une
foibie différence;; car les nivellemens
exiâs faits par Douw , par un vent de
Nord-Nord-Oueft , & - la conelufton
générale tirée des 1 16 obfervations, démontrent
plutôt , que depuis 79 ans ,' la
111er du Nord eft devenue.plus ,baffe. Je ne
veux pas hier cependant qu’il y ait peut-
être des raifons de croire qu’il y a eu un
temps où quelques parties, des Provinces»
Unies, formées, vraifemblablement par là
. vafe des rivières', ont acquis plus dè foli-
: dité par-là & fe font confolidées infenfible-
ment ; mais il rfeft pas'à fuppofer.'que cet
affaiffemeiit continue encore dans ces endroits.
j ' §. 19.
j Si . l’on exarqiné le témoignage des
i anciens :, touchant ce pays’ , oh aura èn-
i core moins raifon d’admêtrejun accroifiè-
I ment auffi cohfidérable de' la mer où un tel
l affaiffesaent & ébo.ulement dés ter-res, ou
? l’un & l’Sutre enfemble. Tacite donne,
1 non-fetilainent à l’iffe des Rataves , ■ le. nom
d’Inj'uiam inter vada fitam , une ifle fituée
! entre des eaux guéables ; mais il dit ailleurs
I que c ’étoit une iffe baffe , &, marécageufe ,
| pal’uflrem humilemque in.fv.lam. Suppofons
■. maintenant que la mer s’élève de deux pieds
| chaque ■ fiècle' , relativement à la terré”," î f
| ICfJÇ , qqi xwjQurd’bui.fe trpuyo à peine, à
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