
fur Ja mer à .70-jnilles de diftance de la
. cote de Guinée ; mais non fur la .côte,
.même, depuis le 27 avril jufqu’au y de
mai : & après le y mai , - le" même, vent fè
fait fentir à 3 degrés, & même à 3 degrés
& demi de latitude.
1 î° Les vents de Nord & de Nord-
Ouefl régnent à Madagafcar, depuis le
J y avril jufqu’à la fin de mai ; mais en
février, Sc mars les vents foulïîent de l’Eft
& du Sud.
130. Depuis Madagafcar jùfqü’au 'Cap'
de Bonne-Efpérance , le vent de. Nord
& fon collatéral à l’Eft, foüfflent continuellement
fur la mer & fur la terre dans
l®s mois de mars & d’avril ; de forte qu’on
regarderoit comme un miracle fi les vents
de Sud ou de Sud-Efl fôufSofent alors
deux jour? de fuite. I
140. Le vent de Sud eft violent dans
la'baye de Bèngal après le c2& avril ;
mais avant Cette époque les vents de Sud*'
Ouefl & de Nord-OuelT fouillent fortement
à leur tour.
iy°. Les vents de Sud & de Sud-Oueft
& fouvent celui de Sud-Efl font utilespour
aller de Malaye à Maccou datjs les mois
dç juillet , octobre, novembre & décembre:
Mais en juin & au commencement
du mois de juillet, les vents d’Oueft exercent
leur violence autour de Malaye
dans la mer de la Chine!
16°. Lèvent avec lequel on fait voile
de Java à la Chine , c’efl-à-dire, le vent
de l’Ouéft à l’Eft commence au moi? de
mai..
170. Le vent avec lequel on va de la '
Chine au Japon, c’efl-à-dire , le même
vent d’Oueft dure pendant les mois de
juin & de juillet; fouvent c’eft un vent
de Sud-Ouefl , auquel il fe joint aulfi un ,
vent de Nord ou d’autres collatéraux à
l’Efl ,. particulièrement pendant le jour ;
mais la, nuit il s’y élève un yent de Sud*
Eft & de Sud .quart à l’Efl.
18°. Lorfqu’on fait route du Japon à
Maccou , c’eft-à-dire, de l’Eft à l’Ouelh
en février & mars, on a dans ces mers un
vent d’Ëft & de Nord-Eft ; mais ces venu
ne dominent en mer que fur les Côtes ds
la Chiné. C’eft ce qu’Qtit recomiu ceux
qui partent du Japon dans cés faifons.
ip°. Quand on part des Philippines ou
de la Chine pour Acapulco, port. de la
Nouvelle Efpagne -, on a un vent. d-’Ouell,
en juin , juifler & août, mais bien foible,
excepté dans la pleine iùne-; la plupart
des vents qui foüfflent dans ces parages font
Sud-Oueft. On évite la Zone-Torride , &
on s’approche des côtes fepteqtrionales
de l’Amérique pour n’être pas contrarié!
par les vents d’Éft, quoique foibl.esalors;]
Car on fait qufordinai.r'eriient les ! Vents.
d’Oueft font moins forts que ceux de
l’Eft , parce' que les premiers fonùexpofés
a des interruptions , au lieu que les
derniers font fortifiés par le vent général.
20Y Dans les mers de la Chine, les
mouflons du Sud & du Sud-Oueft arriyem
en juillet , août & oâobre ;. mais ces
vents tournent à l’Eft : iis ne Té dirigent-'
jamais exactement au .S.ùd, car d’abord
ils fouillent a l’Eft pendant quelques fours,
& .cnfuite.ils fe tournent au Sud. Cependant
le vent dé. Nord-Eft change Coût
d’un coup & fe-porte au Sud-Oueft , &
quelquefois immédiatementt du Nord au
Sud : ceci, 'a lieu allez » communé-
ment.
Tels font les vents annuels les plus
çonftans que l’on rencontre ch, mer , tant
ceux qui foüfflent fur les, côtesque dans
les parages v.oiiins des côtes.
I Des vents continuels ù particuliers à certaines.
contrées, -
Il y a peu de pays où le même vent
Ifouffle toujours. Les principales contrées,
[où l’on éprouve cés phénomènes, font :
il®, les lieux fitués fous la Zône-Torride ,,
I k ici- tout ies parties de la mer du. Sud
|& de l’Océan Ethiopie'n- fur lefqueiles
[règne un vent continuel qui vient de T'Eft
■ ou de quelque point collatéral , & qü’on
■ appelle vent général. C’eft plutôt un v,ent
[commun à piufieurs pays^qu’un vent par
Iti.cùKer , car ce n’eft que par des'circont
ftanc.es particulières s’il ne s’étend pas parlent
: c’éft-à-dire par Tinfiuénce de' cer-
itains vents: qui foüfflent plus fort que lui.
K- 20. Sur les côtes du Pérou, d’una partie
■ du Chili & des parages voifins, le vent eft
(prefquë toujours au. Sud ou foufflé de
Iqüèlque point collateral à l’Oueft ; il com-
(mence p*r lés 46 degrés'de. latitude , 3c'
Is étend jufqu’à l’ifthme de Panama ; mais !
ice vent 11e règne point en pleine- mer.
■ Au relie ,-Yarénius avoue qu’il n’en con-
Inoît pas la caufe.
K 3®. Sur les côtes de là terre-Magellani-
ftue ou del Fuegr, vers le détroit, de le
IMnre . 0Ü reffent. prefquë toujours des
wems d’Ouèft violents, de forte que
Iles arbres ÿ penchent tous vers l’Eft. Il
F Y a.-point de’ contrées où Ces vents
t ’Oueft foüfflent fi fort ; mais de l’autre
ftoté du détroit de, le Maire, le vent du
Bud règne fur les côtes du continent auf-
[tal. L’auteur ne cohnôît. pas plus les
juufes -de ces vents que de ceux dont il
parlé dans-le n°. précédent.
I 4°. Sur Ja côte de Malabar , dans les
(ndes orientales les vents du N ord & du
(Çrd-Oueft foüfflent prefque toute l’an-
( ee ; ce que yarénias. attribue à la Fonte
(es neiges fur lesmontagnes de la Saniiatie
(ommelùr celles de i’Imaüs, duGaucafe,
ou bien aux nuages qui couvrent les autre*
montagnes de TA fie Sç qui prelfent la
■ malle d’air inférieure.
■ y°. Le vent-de.Nord-Oueft fouffle fré*-
- 'quemment fur la mer auprès des côtes de
G u in é e ; mais plus loin c’eft le vent de
Nord-Eft. • .
6° . A moitié chemin , entre le Japon
& Lrampo , ville maritime de la Chine-
on trouve les vents d’Eft qui foüfflent juL
'-qu’au Japon pendant les mois de novemr
,bre & décembre:
70. A l’ifle de Guoton, dahs le voi-
finage de celle dos Cavallos’, , le vent de
Sud règne fouvent fur la mer de la Chine,
tandis que cleft le vent du Nord qui
fouffle fur les mers, voifines.
- Vents périodiques & réglés, ,
‘ Lès vents, qui foüfflent quelques heures
dans certains lieux'ou bien" tous les jours,
ou, pendant un certain temps de l’année,
’font jComptés parmi les vents périodiques
& réglés*
On en trouvé de: deux fortes/ mais
alors ils fe- font fentir feulement le long
des côtes de la mer : les uns foüfflent de
l ’intérieur des terres vers la mer : & les
autres foüfflent de la mer dans les terrés;
les premiers fè nomment vents de terre,
ies féconds vents de mer.
i ° . Sur la côte de Malabar, pendant
Tété , depuis feptembre jufqü’en avril , il
règne depuis minuit jufqu’à midi des vents
de terré qui font des vents d’E f t , & qui ne
font fenfibles qu’à dix milles en mer: depuis
midi juqu’à minuit le vent de mer fouffle
de l’Oueft, mais très-foiblëment. Les yents
d’Eft viennent en O ’ 1 ^p artie d' u vent Og énéral7.
ex en partie dès nuages qui epuvrent le ? .
montagnes des Gates. La caufe des vents