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III:
il
foleil , comme principale caufe du vent
& comme raréfiant l’air fucceflivement de
l’Eft à l’Oueft. Ce mouvement ne peut
être contrarié à moins qu’il n’y ait une
grande quantité d’exhalaifons ou de nuages
dans la partie de l’Ouefî.
Les vents du Nord 6c de l’Efl font plus
violer.s 6c plus aâifs que ceux du Sud 6c de
l’Oueft , qui font plus foibles 6c plus doux
dans notre zone.
La raifon en eft que l ’air du Nord eft
plus eondenfé par le froid, 6c que l’air de
la partie du Sua eft plus raréfié par le foleil
dans notre Zône-Tempérée. O r , plus l’air
eft raréfié, moins Ton mouvement eft violent
: cependant les vents du Sud font froids,
fecs 6c violens fous la Zône-Tenipérée op-
pofée, tout autant que les vents du Nord le
font pour nous : mais les vens d’Eft font
plus forts 6c plus violens par une autre raifon
: c’eft-à-dire par la raréfaftion de l’air
que produit le foleil qui fe porte continuellement
de l’Eft à l’Oueft ; il eft vrai-
femblable aufli que d’autres caufes empêchent
ou facilitent ce mouvement.
Les vents du Sud 6c de l’Oueft font
beaucoup plus tempérés 6c même plus
chauds que ceux de l’Ëft 6c du Nord qui
en .général font fort froids.
On fent que cette queftion ne peut s’entendre
que pour les lieux qui font fitués
car les vents du Nord y viennent de
Zône-Torride , 6c ceux du Sud de la Zq
Glaciale. Mais on doit expliquer ai;
ment ce qui concerne Iss vents d’L'à
d Oueft; car il ne. faut ,pas avoir égard ici I
aux différentes pofttions des Zónes -Teml I
pérées. Si les vents d’Oueft lent moinjl
fréquens & plus chauds que ceux du Nur|l
6c de l’Eft , c’eft qu’ils foufflent le plusl
fouvent après que le foleil a paffé au midi .l
6c que l’air qui reflue vers nous eftplml
chaud 6c moins froid que -l’air même dnl
lieu où nous fommes , attendu que le lien
où nous fommes eft plus loin du foleîll
couchant que le lieu qui le trouve entril
nous 8c le foleil. Il y a encore une autul
circonftance qui explique la différence!
des vents du Nord à ceux de TOuefl,|
c eft que les vents de l ’Oueft ne foufflentn
pas avec autant dé force, car qn fait quel
labife eft d’autant plus froide qu’eile fouiHel
avec plus de force.
fous notre Zone : il eft vifible qu’on éprouve
le contraire fous la Zône-Tempérée, au-
delà de l’Equateur, vers le midi, car les
vents du Nord y font chauds 6c ceux du Sud
fort froids , vu que la difpolîtion des lieu
le veut ainfi. Ce qui rend notre vent
du Sud plus chaud 6c celui du Nord plus
froid , c’eft que le premier vient des lieux
voifins de la Zône-Torride , 6c que les j
vents du Nord viennent immédiatement j
de la Zône-Glaciale. Ou voit aifément que j
,1e contraire arrive dans l’hémifphcre auftral, !
Les vents foufflent plus fort 6c pinil
fouvent dans le printems que dans leil
chaleurs de l’é té , ou dans les froids c;|
l’hiver.
La chofe arrive ainfi au printems, taitl
à caufe de la fonte des neiges , lur-tosl
dans -es lieux élevés, qu’à'.câufe que
terre produit alors beaucoup de vapeuil
6c d’exhalaifons. Ii ne règne guère de venll
pendant un hiver rude, car ii y a foB
peu de vapeurs ou du moins elles ne fenil
pas affez raréfiées pour occafionner ®l
vent.
Des vents qui appartiennent à de certeitm
lieux ù à de certaines faifons de /sjjI
née.
Il y a des vents conftans, & d’autrol
variables ; les vents conftans font çe®|
qui foufflent du même point 6c penaaot|
un tems confidérabie ; les vents variaMI
font ceux qui foufflent de différents poiriI‘|
fucceflivement. Il eft vifible que ces *■
nieil
H-niérs vents dépendent de càufes qui varient
■ comme e u x , au lieu que les premiers,
Ifont produits' par . des circonftançes 'qui
■ font conftamment,les; mêmes..! Nous n é ,
■ répéterons pas ici ce que nous '.avons dit
ide ces différentes efpcces de caufés. g
i II y a. des vents généraux <St parti
■ cùliçrs. .'
I Les' gens de mer confidèrent comme.
|:vent .général celui qui .fouille en même,-
JtemS'en plufieurs lieux 8c dans une grande.;
■ étendue dé pays, ou préfque toute Tannée.
| C e v e n t n e r è g n e g u è r e , .q u e d an s 1 è
Im iiié u d e la m e r , c a r a i t r o u v é , d e s o b l l #
■ clés dans l é v o i l in a g e d e s c ô t e s ; i l n e fe
pftioùvè;; qtt’ ê n t l ê lé s . t r o p i q u e s - i l s ’ é te n d
Bjnêmé ju fq u ’à l i x o u f e p t d e g r é s a u -d e là .;
■ il v ien t t o u j o u r s d e l ’E f t o ù . d e s p o in ts :
■ co lla té rau x c o m m e du' S u d -E f t a u N o r d -
■ Efl. I l n e f o u i lle p a s c o n t in u e l l em e n t d an s
■ toute l’ é t e n d u e d e J’O c é a n a v e c la m êm e
■ fo r c e , p a r c e , q u ’ i l T e h c& n t r e ên c e r ta in s
f c n d r o i t s d e s o b f t a c ie s ■ lo c a u x . I l eft1 fu r -
to u t t t è s - ç o n f ta n t d a n s la m e r P a c i f iq u e ,p à r -
n ic t t liè r em en t .y c o m u i e o n l ’a d i t , e n t r e le s
(T ro p iq u e s ; d e fo i,te q u e lle s v a if fe a u x q u i
■ partent' d ’A q u a p u l c o , p o r t d e la N fo u v e lle -
■ Efpagne: e n A m é r i q u e , p o u r fe r è n d r e a u x
l i f i e 's .P h i l ip p in e s , n a v ig u e n t f o u v e n t p e n
K a n t t r o i s m o is , fan s c h a n g e r d e v o i l e s ,
■ parce qu’ils ont vent d’Eft ou dè. Nord-
■ Eft qui les accompagne toujours: 6c l’on,
»n a pas-appris qu’il ait’jamaispéri un vaif-
jfeau dans cette grande traverfés de y.yë
J feues. Aufli les matelots hé prennent
g au cuti foin des manoeuvres tant qu’ils ont
|Ce vent -général qui les conduit droit au
sport qu’lis vont chercher aux Philippines.
Il en eft de même quand on va du
■ Cap, de. BoiînerEfpérance au Bréfil en
■ Amérique.. Au milieu- de la foute on ren-
E f M l l ille: de ..Sainte -Hélène bù l’on
Jreiache ordinairement en revenant de l’Inde
Géographie-P hfjlque. Tome I.
en Europe, 6c qui eft à 1 17 lieues du Cap.
Ce trajet fe fait fort fouvent en feize jours
A quelquefois, même en douze, félon que
le - vent .général eft plus ou moins fort.
Il y a donc deux mers fous la Zône-
Torride où le vent générai de l’Eft & de
Tes; points Collatéraux , domine, pendant
prêiqüe toute; l’année - : favoircellé qui eft
entré l’Afrique .méridionale & le Bréfil ,
6c-celle qui fe trouve entré l’Amérique
8c les iflés dont les Philippines font partie.
La troifième.partie de l’Océan, comprife
entré l ’A frique1 méridionale & les Indes
Orientales ,-n’eft païnon plus fans un vent
général, quoiqu’il y éprouve affèz.fbu-vent
des interruptions à caufe de. la multiplicité
d’ifles qui fe trouvent dans ce trajet,.
& beaucoup! plus nomSreufes dans certains
endroits que dans d’ autres.. 'Ce vent
règne le plus fouvent entre Mofambique
en Afrique & les Indes, pendant lès mois,
de janvier.^ février, mars & avril. Ce
vent général eft le plus fouvent interrompu
dans îles mers qui font parmi les ifles de
l’Inde. Les yents d’Eft commencent à faufiler
fortement, accompagnés de pluies au
mois de mai j à lifte de Banda au mois
de- feptembre; à Malaye & ailleurs eft
d’autres teins.
Cependant .ee vent général ne s’étend
pas également’dans tous les lieux voifins
du Tropique ; car il. règne jufqu’à la latitude
de vingt degrés dans certains lieux,
pendant1 .que dans d’autres , il »’atteint que
celle de quinze, 6c enfin, dans d’autres
celle de douze dégrés feulement.
Ainfi , .lorfque le vent d’Eft ou de Sud-
Eft fouffle.au mois de janvier & de février
dans l’Océan Indien, il n’eft fenfîble aux-
nàvigateurs que lorqu’ils atteignent le quinzième
dégré de latitude.
' De même., en allant de Goa au Cap de-
Bonne-Èfpérance,;on ne rencontre lèvent
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