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, il fe porte à l’Eft , ce qui eft très-probable
; il fil eft de ru.ême de celui du
détroit de Magellan qui le porte de l’Océan
Ethiopien dans la .met ^du .Sud.,. :
On [peut mettre au nbpibre dè ces _<ou-
xans .perpétuels ceux que /arment de grandes
rivières, en déchargeant leurs eaux dans
la mer. ,e >-?;
Ainfi fur la côte de Lôango , à dix ou ;
douze-millesloin;deCongo, en Afrique, ]!
y a un courant violent qui ivient de terie
'& porte à l’Eft : il eft produit par
un allez grand nombre de rivières dont
le Zaire eft la plus confidéràble.; lefqnelles
en.fe précipitant dans la mer;, en repouffeiit'
leu flots, vetS l’ O u t il , en quoi ct-s ea»x
courantes fontaidees: par le .mouvement
général.- de d’Eft à PO.ueil. Audi- faut il
quelques jours aux. yaiffeaux; pour -pouvoir
arriver fur ces cotes',-quoiqu’ils n’en foient
éloignés que d’un ou de. deux milles.-
De même à i’ifle Eanton , voifirie.'dqs
côtes, .de la. Chine,., la ;mër fe- meut de J a
terre vera l’Ëft , ;contre'roii JWOÙven}erit
général qui .la - p.-orte .. . de, i Efl; vers Igs :
côtes, de la Chiné/ Ce: courant eft occa-
iîonné part:|â ..décharge, .rapide dès eaux
du - grand fleuve. TkoucoMf. oh ne ,1e per
marque point, .en mér, .plus loin quej le?
ifles Bafchée.I j
Voilà tout ce qu’on: a recueilli d’pbfer-
vations fur les courans perpétuels. On
ajoutera„p^aintenant çe..quç, l ’on fait fur
ceux, qui fcntjrégiés & périodiques.
Des, courans réglés .& -périodiques. ,
I l y a un grand nombre de courans
qui ne font pas conftans , mais qui reviennent
à certains ierns. Iis dépendent la
plupart des vents moulions q u i, foulïlant
dans un lieu , .doivent produire un courant
yers un! autrç-.
V A R .
A in fi, à Java s dans le ' détroit de la
Sonde , quand les mouflons foufflent de
l’Oueft, favoir dans le mois de mai, les
çourans portent à l’Eft "contré le mouvement
général. - O n voit qu’ils portent
précifénient' au même point que lé vent
réglé ou la mouflon.
Pareillement entre Pille de Célebes &
Madure , quand les moulions de l ’Ouefl
régnent, c ’eft-à-dir.e, en décembre, j anvier
& février-j11 ou quand les'vents/fou filent
du Nord-Oueft , ou. entre le Nord &
l’Oueft , les courans portent au Sud-Efl
bu •bien entre -le Sud-& l’Eft.
A Cey.lan,- depuis le mois de mars
jufqu’au ;mbis dPo'âobre., les courans portent
au Sud j parce qu’alors les mouflons
du Nord règhent , -de dans' le relie de
tannée au Nord , parce que dans ce teins
elles foufflent du Sud.
Entre la Cochinchine 8c Malaye, quand
les moulions de fOuéft foufflent, c’eft-
à-dire, depuis avfil jufqtreft août , les
côuràfis vont à l’Eft' contré, le mouvement
général j mais le refie de l’ année ils!vont
a l’Ôuefti, la mouflon confpirant pour lors
avec le mouvement général. Ces courans
font fi viôléns dans ces mers que les marins
peu. expérimentés croient jqu:e les ' vagues
.'luttent contre les rochers.
Ainfi après le quinze février, lés courans
portent à l’Eft pendant quelques
mois depuis iesMaldives jufque versl’liide,
contre le mouvement général.
' Sur la coje de la Chine & de Cam-
b o y e , les courans portent au Nord-Oued
dans les mois d’oéfobre , novembre «
décembre , & depuis lé mois de janvier
ils portent au Sud-Oueft , & courent avec
tant d’impétuofité fur les bas-fonds de
Parcel, que leur mouvement fe(. compare
à celui d’une flèche.
V A R
B Pulo-Condo? , fur la côte de Cam-
bose quoique les mouflons changent ,,
laS courans portent fortement à PEU. ■
Le long désfcôtes de la baye, de Bon-.
gale jufqu’au Cap de Romanié, à 1 extrémité
de la pointe de Malaye, le courant
porte au Sud en novembre & décembre.
Quand les . mouflons foufflent de la Chine:
à Malaye , la. mer. court avec force de
Pulo-Cambi à Puio-Condor, fur la. côte
de Camboge.
Des tournans d'eau.
On diftingue trois fortes de ces tournans;
il y en a quelques-uns où la mer
ne fait que tourner efl rond , dans d’au tres
l’eau paroît engloutie & rejèttée enfuite
[ enfin les autres Pabforbent fans la rejetter
[ Les navigateurs hollandois appellent cës
I gouffres Maeljlroom.
Entre Négrépont & la Grèce' il y a un
fameux tournant d’eau appellé'VËuripé.,
I Scaliger tâche de l’expliquer ainfi : il n’y
a pas grand inconvénient, d it-il, à fup-
! pofèr que Peau qui entre dans les gouffres
| en 1 forte auflî foùvetjt qû’elle y entre ;
mais cela ne fuffit pas pour rendre raifon
[ dés phénomènes; La fituation de çës gôuf- *
[fies; peut contribuer au flux & reflux,
[ mais On': en ignore la principale■ calife;
. Le Ma’élflroom de la cote de Norwege
eft le tournant d’eau le .plus rapide & le:
| plus étendu que l’on connoiffe ; car n
| allure qu’il a treize milles de Hollandg.de
[ tournai y a au milieu un rocher que lçs,
I habitans des côtés, voifînes appellent le
I Mouslte. Ce tournant d’eau engloutit pen-
| dant fîx heures tout ce. qpi en approche ;
[ non-feulement Peau , niais les baleines,.
I les yaiffeaux chargés", &c. & au bout dej
[ quelques heures il rejette le tout .avec un
I Nuit horrible , beaucoup de rapidité &
«n grand tournoiement d’eau. Varénius
Y A R Gi f
.avoue, qu’il ignore la caufé' de ces phénomènes.
.A.u-refle,; comme, depuis 16 fo
top -les -a nflieti-x étudiés, je p-uis renvoyer j
au .diâloùnaire oùfl’qn trouveraient expo-:,
‘fition plus.'raifonnég St plus propre à efl,
faire coïinoître les-caufes.
A it t i c l k C i n q u i è m e .
Suite de l'hydrologie à la fhrfjce des coud
tinens fecs. | . ;
Des lacs , des étangs & des marais.
j Vàré'nius fuivant fon plan d’hydro-
jgraphie du g lob e, paffe aux amas d’eau
iqu’on reucôütre à la lurfacè des continehs.,
& fait Pàpplioàtion de fes'divifions méthodiques
, aux lacs , aux étarigs, aux marais ,
puis enfin aux fources , aux rivières 8c
:aux fleuves.
Il diftingue d’abord, quatre fortes d e .
lacs, ceux qui ne reçoivent les eaux d'aucune
rivière & n ’en verfent pas ati-dehors : 1
d’autres qui donnent naiffance à une rivière '
fans avoir reçu d’autres eaux courantes :
les autrés qui reçoivent un fleuve’ou plu-
M H rivières fans verfer ,rien au dehors;
ce foiit leslégoûts de des eaux Courantes.
(Enfin, cetfx dë la 1 quatrième clàffe qui
'reçoivent des fleuves''ou' des rivières &
dont le trop plein éft la" continuation
des mêmes fleuves ou rivières.
Cette claffiftcatiott efl on ne peut pas
plus in ft ru fliv .é& ip lu s propre à faire.,
cotjnoître leS ciroonflances qui concourent
à la formation des baffins de ces lacs ,
ainfi qu’à la colleâion des eaux qui s’y
trouventjafleipblpes. Le détail des exem^
; jpleji p y e . j Varççiu^ rjojjtt., à cette expofi-y
Itîoa 'éft très-nqinbïegX;, & ^rès-curieux ;
tmais je me bornerai aux lacs principaux
jqflji fe.trouvent indiqués, ou décrits dans
chacune de ces clqffes.
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