
II fuit cftï même principe' qûe ce Veilt
à’ Out/l doit àtr. côtë fepténtriônal dè-
l’Equateur' frapperLtài Nord de f Eli & dans |
les latitudes atiftrales au' Süd'1 du' rnêmfc
.point. Car l’air êfl beaucoup plus raréfie '
près de la ligne ’cju,à"tme,jpîus grande ;
diftance de l'Equateur jpaifce qtie.le foléil ■
y eft deux fois vertical daris l’âianéé & S
qu’il n’en eft jamais éloigné de plus quel
de vingt-trois degrés. & demi , diftance
à laquelle la chaleur uétant 'tebmme leîs’;
iinus' de l’angle d’incidence, eft?'très-infé-'
rieure à celle du rayon perpendiculaire. ;
Sous les tropiques, au contraire, quoique ;
le foléil relié iong-tems vertical, il eft'
éloigné-de la ligne de 47 degrés, ce qui:
forme une efpècë d’hiver où l'air ell fi|
■ refroidi, que la chaleur de l’été ne peut*
l’échauffer am même, degré- que celui qui
fetvouvefous l’Equateur. L ’air étant donc'
moins raréfié au Nord & au Sud qifë dans
le mi-lieu de ces deux.points , i l ^s’enfuit '
que dés deux côtés- il doit tendre vcrs-
1 Equateur, Ce "mouvement- compolé du
’premier vem.depPGaé/ï-,' explique tous
les-phénomènes des vents alifés gé-né--
raux, qui' régnèrcfient indubitablement tout
autour du "globe , comme iis-fié-font fusi
les mers Atlantique & Ethiopienne, fi la;
- furface entière du globe ne forment qu'un
Océan. Mais à railon de ce que de fi
grands conrinens. Opèrent par-'leur inteï-
pofition la‘ folution ' de continuité ‘dès:
mers, il faut avoir égard à la“nature du-
climat & à la pofition des hautes ' montagnes
qui font, fuivant Halley , les deux
principales caulès de ce qUé' les vents
éüroùvent dès variations & s’écartent dç;
la r-cgle générale dont on vient dé parler.
Ca r , îî un pays fitué près de la ligne &
du foléil eft plat, fablonneux , bas , comme
on dit que le font les déferts de l’Arabie ,i
la chaleur occafionnée par le reflet des
rayons du fo.leil, & fa concentration dans
les fables étant très-c'onfidérable, & l’at-
rnofpliè're dans ces contrées, étant extrêmement
raréfié, il eft néceffaire qu’un
air plus frais •& plus derife. s’y .porte
avec célérité pour établir l’équilibre, felle
eft encore , fuivant Halley , la caufe pout
laquelle prés de la côté dè Guinée le
vent règné’touj'oùrs fur la 'terre-en 'fouillant
de, l’ OueJi, au lîëu de fouiller de ŸÊft,
par la 'raifon q iu 'ÿ a tout lieu de croire
que' les parties inférieures" de"Ta*1 côté de
l’Afrique ,fônt prodigieufemerit échauffées,
.puifque les extrémités feptemrionales font
fi . brûlantes K ù ’elles, ont ; donné; lieu aux
anciens de fuppofer..que ‘ les , chaleurs
excemyes, avoicnt rendu inhabitable tout
le terreiri. fitué _ au-delà ' çjgs Tropiques,
C ’eft encore par la même caufe qu’il y
a des calmes fi cônflans dans çètte partie
de f Ocean., appellee les- plûtes, & que l’on
a décrite dans là; feptième. remarque fur
la.mgr Atlan tique /„car çette contreeAtant
placée, au m ilie u e n t r e , ïesîqe fits . d’ Otuft
qui foufflent fur la..cote ;de Gu-inee &. les
vents aîiïes d’E/î, q u i . fouillent à l’Queft
de cette c ô te ,,la tendance dè l’air vers
l’un ou vers l’àutréfoçint eft indifférente,
& par conféquent .il. Sellé en équilibre
entre -les deux gî êc la;.,diminution que le
peyds de l’atinofph^reéprouve,par fesÿents
contraires qui Io.u-flent de cette, partie de
la terre , eft la .raifon pour .laquelle,1’pr
ne. peut.retenir... les-vapeurs abondantes
qu’il reçoit ;& qu’il les 1 aille j to mb er . en
piuies tCès-fréquentes. -,
Mais’comme l’air denfe & froid, à raifon
de.Tâ,êràvité.-plï^^nfî^n®e^'!;pêféTmr
l ’air chaud !8c raréfié , i l eft dê.nïonfrt
que 'ce dernier "Soit s’élever èn formant
iim courant continuel tant‘qu’il T e 1 raréfié
, & que .ÏÔrfqu’i L s ’eft éléyë i l doit
fe difpérfer de lui-même'pour côriferyér
l’ ecpmbre ,, c'eft i-dir-e- , que par un
courant contraire , l'air- fupérieur doit
fë retirer dès .lieux où la chaleur eft la
' plus forte de forte que' pai; une elpèce
de .circulation le vent, aide' ’Nord-Oueft
occupant les baffes regions de' l’atmofphère
fe trouvera tôtfjô'U'rs. accompagné d’un
.vent ali'fé Sud-Ouejl qu'i lui fera; fup.ef-
1 jpofe , & le' vent Sftd-Ouefl' le fera du
vent N©rd-Eft dans ia même pofition.
* Le changement prefque ipftantané au
Vent iù. point oppofé que'l’on rencontré
fou vent en déraffant les limites des venrs
afifés, femblentprouver que ce qu’on, vient
d’avancer eft plus qu’une- fiînple conjecture
: mais-ce qui confirme- fur-ioùt cette
hyr othèfe eft le phénpmciie; des mouflons
quelle démontre très-bien & qui devient
inexplicable fans fon fecourj. En admet-’
tant cette circulation dont nous vendis
de parler, il faut conficlérer ; qu’au. N ord
de la mer des Indes , il y a des terres,
par-tout dans la limite de la latitude de
jo degrés , Avoir , -l’Arabie ,. la Pe.rfe ,
les Indes, qui par la même., caufe , qui
influe for les parties de l ’Afrique .arrofées
par-la Méditerranée, font fu jettes à. des ch a-,
leurs infupportables lorfque le foléil eft au.
Nord & paffe prefque verticalement; mais
qui-cependant font allez tempérées lorfque
le foléil s’éloigne vers l ’autre tropique.,
Cette différence procède de l ’interpofition
d’une chaîne, dè ; montagnes s quelque
diftance dans les terres ;. qui , dit-on ,
font très-foüvent couvertes de neige dans
l’hiver, A qui doivent. refroidir l’air à
fon paffage au-defîus. de leurs cimès. C ’èft
donc pour cette xraifon que l’a ir, d’après
là- règle générale, qu’on a établie, venant
du Nord-EJl dans les mers des Indes èft
quelquefois plus chaud & quelquefois plus
froid que celui qui par cette circulation
revient du Sud-Ouejl ; &par conféquent le
ventou le courant inférieur vient quelque-
foïsdu Nord-Oueft, & quelquefois du Sud-
Oueft. Il eft encore prouvé que ces phénomènes
ne recoiilioiffèRt pas d’autre caufe
fuivant le teins auquel le règne de ces
Vents-s’établit : fa voir., en. avril lorfque
le foléil commence à échauffer ces contrées
au Nord, alors la mouflon Sud-
puell commence A contijiue.de fouffler
pendant les chaleurs jufqu’-en oclobre
& lorfque le fôleil eft retiré, que tout fe
réfroidiffant aü N o rd , la chaleur augmente
au Sud , les “vents Nord-Ouelt commem
cent à fouffler , & continuent, de régner
pendant tout l’hiver jufqu’en avril.
C ’eft indubitablement d’après le mèmè
Geograjihie-ï’ kyJtjue. Jome l t
j principe , qu’au Sud de l’Equateur, dans
la-partie de l ’Océan Indien , les vents
Nord-Oueft fuecèdent aux vents de-Sud-E/l
lorfquele foléil fe porte vers le tropique du
Caj licorne j mais il faut avouer qu’à ce
dernier égard , il s’élève une difficulté qu’il
n ’eft pas. facile de réfoudre , faveir pourquoi
. ce changement de mouflon a-t-il
plutôt lieu dans cet Océan, qu’aux mêmes
latitudes -dans la mer Éthiopienne , où il
: n’y a rien de plus »confiant qu’un vent
de Sud-Oueft pendant toute l’année. - .
U- eft -encorè très difficile;de conce-
: voir pourquoi les limités du vent alifé
font fixes " A invariables vers le trentième1
degré de latitude » tout autour du
globe, & pourquoi elles Te trouvent fi
rarement en-deçà ou au-dela de, ces points.
Il n ’eft pas non plus aifé d’expliquer, la
caufe pour laquelle dans la mer des
Indes, la- partie boréale “eft feulement
fujette à des'mouflons variables , tandis
qüe dans la partie. auftrale.il y a conftam-
mentun vent de Sud- Eft..
Ces particularités mériteroient d’être
confidérées plus en grand , & fourmroientr
la matière d’un volume entier : cette entre-
prife ne pouvant que faire beaucoup d’honneur
aux perfonnes qui s'occuperaient
,dp,.'ces confidérations , philofophiques , 8c qui auroiènt le tetiis d’y donner toute
l’attention dont elles font capables.-
IV .
Pifiours fur, la proportion de Id chaleur dû
jbleil dans toutes les latitudes du globe.
avec les moyens de s’en affurer.
Commé il s’étoit élevé une difeuffion
fur la partie de la chaleur de l’atmofphère
firoplement produite par l’aâion du fo léil,
& que dans cette querelle Halley aflùra
que fi l ’on envifageoit cette aâion du
foléil, comme la feule caufe de la température
des faifons , il ne voyoit pas le motif
fur lequel cette fuppofition étoit fondée :
mais que fous le pçfte le jour des folftices
devoit ê«ç auffi çW d que fous rgquatçiuj