
& du Maine. 30. Nous trouvons la Loire
grand fleuve qui prend fa fource dans
les Cevennes & qui va fejetter dans IO -
eéan, il reçoit l’A rroux venant des hauteurs
de Bourgogne & l’Ailier , dont la fource
efl aufli dans les Cevennes, puis le Cher,
l’Indre & la Vienne, qui ont leur origine'
dans les montagnes de la Marche & du
Limoufîn.
40. La Garonne dont la fource efl dans
les Pyrennées, & qui reçoit l’Arr iège,
venant des mêmes montagnes U le L o t ,
le Tarn & la Dordogne , dont l’origine
efl dans les montagnes d’Auvergne.
y0. L ’Adour queBuache regarde comme
fleuve de côte, quoiqu’il prenne fà fource
dans les Pyrennées ; après avoir reçu le
Douze, qui fort des hauteurs de l’Armagnac,
les Gaves qui ont leur origine dans
les Pyrennées , il, fe jette dans l’Océan
Atlantique au golfe de Gafçogne,
6 °. La Charente fleuve de côte fuivant
Buache, prend fa fource dans les montagnes
moyennes du Limoufin 8c fe jette
dans l’Océan.
7 °. Enfin la Bidaffoa-, aufli fleuve, de
côte, quoiqu’elle prenne fa fource dans
}es Pyrennées : elle fe jette dans la même
mer. Il
Il ne nous relie plus qu’à indiquer main
tenant la grande chaîne de montagnes qui
traverfe la F rance ; cette grande chaîne la
partage en deux" parties inégales. Elle
part des monts Pyrennées, fuit les Cé-
vennes, paffe entre la Loire 8c le Rhône,
gagne les montagnes de Bourgogne, les
iourees de la Meufe au plateau de Langres,
celles de la Saône 8c de la Mofelle, dans
leà Vôges , revient par le Jura aux hautes
Alpes , où font les fources du Rhône
& du Rhin. Telle efl la marche que Buache
lui a tracée ; il efl vrai qu’il s’en détache
plufieurs .chaînes de revers, dont nous
avons indiqué ci-defîùs la diredion, ainfi
que celle des montagnes côtières,
Philippe Buache affeétionne beaucoup
la chaîné qu’il foppofe aller des Vôges au
Pas-de-Calais, 8c qui fert fuivant fon fyf-
tême à la communication de l’Angleterre
à la France par l’Ifthme-marin.
Dans la même carte phyfique de France,
on a tracé le plan du canal entier de la
Manche. On voit dans ce plan, par la
réunion des fondes ; que les cartes marines
ont fournies, & par les lignes dés points
qui les diftinguent de dix en dix, Je partage
des terreins du fond de la Manche ,
en différais lits ou bancs plus ou moins
élevés; ainfi l’elpace compris depuis la
côte , jufqu’àla première ligne, repréfente
les profondeurs prifes depuis o jufqu’à 10
brafles; de cette première ligne , jufqu’à
la fécondé, font les profondeurs de dix
brafles de plus. Le ■ lit qui contient les
fonds depuis o jufqu’à IQ brafles, fuit
à-peu-près le contour des côtes 8ç renferme
la bafe ou le maflif de l’ifle de
Vight ; le fécond de 10 à 2o’brafles, contient
les ides de Jerfey, de Grejiefey &;
d’Aurigny ; le troifième de 20 à 3,0 brafles,
fe trouve au niveau de l’endroit le plus
bas du détroit de Calais. Le quatrième
lit ne fe continue plus fous le Pas-de-
Calais, mais fe termine en forme de golfe
huit lieues au midi de cé détroit. On conçoit
que les autres lits forment de même
des efpèces de golfes , qui s’avancent
moins dans la Manche. On voit par ces
obfervations que fi la mer baifloit feulement
de vingt-cinq brafles, la Manche
ne formeroit plus qu’un golfe; le terrein
qui fous les eaux upit Calais à Douvres,
leroit à découvert fous forme d’Iflhmel
L’ifle de Vight deviendroit une montagne
.féparée de l’Angleterre par une vallée qui
I montagnes féparées du Cotentin, par de
1 femblables vallées. Il y auroit un lac près lé
Pas-
Pâs-de-Caiais , dans un 'fond de trente-
cinq brafles,. 8c deux nouvelles ifles au contraire
dans la mer d’Allemagne ; enfin :fî
la mer baifloit de foixante & dix brafles,
l’Angleterre feroit elle-même une vafte
montagne féparée de la Normandie & des
Pays-Bas par deux vallées & tieijdroit à la
Flandres par un IÎUime ; & le dernier lit
qui efl éntreles Sorlingues & fille d’Ouef-
flmt , deviendroit te rivage de 1a. iner.
J’infifle d’autant plus for ces détails, que.
je les avôis expofés déjà dans ma diflerta-
tion; for l’ancienne' jonâion de l’Angle-
térreà laFrancë, & que la cafté, qui accompagnent
cette differtation & qui ïèpa-
roît dans ce receuil, a été rédigée for ces
vues &c d’après ces principes.
Carte phyfique du. bajjin ternaire de la
. ... Sei'tte. ; g . a', ::
i 'Cette carte, phyfique offre non-feulement
Jes limites des autres baflins circon-
voifins, mais encore des fobdivifions par
des fuites de hauteurs en plus petits baflins ;
çe font ceux des principales rivières qui
fe réunifient à la Seine ; tels font les baflins
de l’Oife , de1 la i Marne^.de l ’A u b e , de
l’Yonne, du Loin, de,l’Eure &c . On a joint
à cette carte une stable contenant l’expli-
Gatjon de tous; las objets qui y font figue
s 8c du fyflême des fobdivifions qu’elle,
offre. Nous en allons donner le dépouillement
f , comme dés autres tables relatives
aux autres cartésphyfîques.
• On voit d’abord au milieu la Seine avec
une note des principales villes qu’elle ar-
r©fe, jufqu’à fon embouchure dans la
Manche, & d e fuite dans l’Océan; enfuite
On trouve à droite & à gauche fix co lonnes,
dont, deux de chaque côté , offrent les ter-
rçins éleyés Où le s . rivières prennent leurs'
fources ; les , hauteurs principales font
indiqiféeé daiis une troifième colonne la
plus éloignée du ceùtïe 8c formant la
bordure ; /lès1 trois 1 autres repréfentent
lès hauteurs inférieures! dégradées;; ■
Géographie-Phjfique. Tome I .
Nous trouvons d’abord à droite,, la
grande chaîne, des montagnes,, de Bourgogne
, où la Seine prend fa fource , avec
les ruifleaux , le Rev.ifon , le Brenon ou
la Chouette ; puis viennent l’Ourfe qui fort
des mêmes montagnes, f Arce Sc la Barle ,
qui prennent leur origine-.dans les hauteurs
entre la Seine & l’Aube : enfin
l’Aube qui a la fource fur lé plateau de
Langres. A melùre qu’on defeend la Seine ;
on rencontre la VillenoceyTa Veuille ,
l’Emont , la Breviande, la Haude & la
rivière d’Yères y lelquelles fbrtent des
hauteurs ou collines entre la Seine & la
Marne. La Marne vient enfuite; elle prend1
fa fource dans le plateau de Langres &
non dans les Hautés-Vôges., & reçoit le
Rognon 8c l’Orney, qui, avec l’Oife »
vieiinent des hauteurs entre le baflin de la
Marne & celui de la Meufe , 8c qui fuivant
Buache forment la chaîne de montagnes-
de revers des Vôges, qui fert à faire la liai--
fon de l’Angleterre avec la France-, pat le'
Pas-de-Calais. Les dernières rivières de
ce côté quejeçoive la Seine, font lEptft
& l’Andelle qui fortent des hauteurs de
Bray, d’où partent aufli lés deux chaînes de
montagnes côtières du pays de Caux & - de-
Picardie.
Si nous paffons a la gauche de la Seine,
nous trouverons de meme les montagnes
de Bourgogne & celles du Morvan, en--
fuite les hauteurs 'de la Puyfaie , près Cia-,
mecy; enfin celles de la Beauce ^ & du:
Perche, d’où partent les deux chaînes d»
montagnes côtières de.la Baflé-Normandie. i
Les rivières ~ que reçoit la Seine de ce:
côté , font la Leigne & le Lozain , venant
des hauteurà entré la Seine & l’Armançon
puis l’Yonne 'dont l’origine efl dans le
Morvan , & qui efl groflle par la Cure,
le Seraiin , & l’Armançôn, venant des
mêmes montagnes. La Seine, après fa jonc-
pion avec l’Yonne , reçoit le Loin qui recueille
lés-eaux des hauteurs entre la
Lcùre & la Seine, aux environs de Mon-,
targis; puisla rivière d’Efibnne, qui.-vieni.
1 des même# ■ hauteurs. & .'fur-attiuU.Jdenl»