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de terré efl le foleil couchant qui difîout
les- nuages que les vents d’Eft y ont ralîem-
biés ; mais dans.les .autres mois le vent de
Nord y règne , ainfi que ceux- d’E it & ' de
Nord-Efl.
aQ. A la ville de Mafulipatan fur la côté
de Coromandel , les vents de terre commencent
à fouffler le premier joui de juin,
ils ne durent que 14 jours; c’ell à cette
époque que les vajffeaux en partent : mais
il parolt qu’on doit mettre ces vents dans .
la claffe des moujjpns; car les vents de mer
ne leur fuccèdent pas.
30. A la côte de la Nouvelle-Efpagne
en Amérique , les. vents de terre fôufflent
fur la mer. du Su.d à minuit, & les vents
de mer régnent pendant le jour.
qéb A u royaume de Congo & dans les .
provinces de Lopo'-€onfalvo ,.les vents 'de
terre fouillent du foir au matin ; enfuite
les vents de mer- commencent à fouffler
& tempèrent la chaleur-du jour.
y ° . Quant aux vents d’EA qui régnent
vers le lever du fôlei- tous les jours, dans
tous les lieux & fur-tout en mer, lorfqu’il11e
régné pas'd’autres vents , & particulière^
ment -au Brelil où ils fouillent le matin ,
la caufe en Wl évidente ; car ou ils .font
partie dù vent général , ou bien ils font
produits par la raréfaction des particules
grolîières d’air que la fraîcheur -de la nuit
avoit condenfées & fur lefqùelleii le foleil
agit.
6° . Les vents étéfiem des Grecs ou
leurs vents .çhelidoniens font de la clalfe
de ces vents- journaliers,
7 0. Sur la côte de Camboya , de Ya-
rella, à Pulo-Catte , le Yent de terre & les
bifes de mer Te fuccêdent" chaque jour
depuis le 28 juillet jufqu’au quatre août ;
car alors les mouflons ceffent & occalion-
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nent des calmes. Les. vents de, terre vien-
nent de i’Ouefl & du Nord-Ouefl ; mais■'
les bifes de mer viennent de l’Elt & des
points collatéraux qui tournent-au ffer-d
.& enfuite fe portent jiû . Sud ; alors ji y
a. grand calme Jufqu’à i’ar.rivée des > rs
■ fiais de-terre qui ne fe font-pas fentir à
plus-de. deux milles delà côte.
8Q. Ces vents de terre et -ïte: mer fé
trouvent aufli à là Havàtine'& dàiisjpiü-
fîeürs autres is'les du même golfe.
ConclufloK générais. -j
Il paroît par tout ce que nous avont'
dit qu’il y a .-quatre dalles de. vents d;l-,
férens. -
i ° . Les vents généraux qui fou filent
partout & en tout temps, à moins qu’ils
neifoient contrariés par d’autres. Tel
le vent général - Lfl. .
2 °, Les vents locaux: ceux qui L.ufflent
en tout 'tems, mais feulement dans certaines.
contréesTlëtermiiiées.-,
30. Ceux qui fôufflent en plufieurs endroits
; mais à certains tems & dans certaines
faifons, comme font les mouflons;
les vents 'qui fôufflent à certains tems dé-
l’année & à. certaines heures ’ du'jour.
40. Ceux qui ne font aiïiijettis ni à
aucun tems ni à beaucoup d’endroits.
Des calmes, fréquens ai mer pris des cota
de-Guinée. .
.„Cfeû un phénomène fort "difficile a
expliquer que dans la Guinée qui n’eft qu*
deux degrés de l’Equateur,. & fous l’Eq'-W
teurmême, il y ait un calme prefque cor-
tjnuei, furtout en a v r il, mars & juifle
temps où il n’y a point de iïioufloils;
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tandis que les mêmes calmes ne fe rencontrent
point dans les autres lieux cor-
jefpondans fîtués fous l’Equateur. On y
lyoit fouvent, à la vérité, un vent vio-
[lent allez fréquent, & dont les marins fe
[fervent pour pafler au-delà de l’équateur ;
car quelquefois , en allant d’Europe dans
[l’Inde, ils font arrêtés un mois entier fous
l’Equateur ; mais pour éviter ces incon-
[véniens, ils vont vers la côte du Brélil.
[Varénius ne donne pas la caufe de ce phé-
fnoinène, dont Halley a tenté allez heureu*
[fement l’explication, & nous renvoyons
làfon article.
I Des tempêtes annuelles dans certains pays.
r Varénius en cite dés exemples ; I e . au
[Gap de Bonne- Efpérance , en juin &;
[juillet ; 2°. à fifle de Màyo ,. ,à la fin
[d'août! 30. à Tèrcére,dans le mois d’août j
[4°.‘aù trente-cinquième ' degré du méti-
[dien de„l’ille yde-Trjfian d’Acunha., dans
[la nouvelle lune Su mois de mai', le vent
Id’Oueft . règne avec violence, A coule à
[fond les 'vaiireàux ; mais au trente-trbj-
rfièm'e dégré du même méridien , Ce font
Rés vents dè Nord & de Nord-Efl ; y 8, les
[vents d’Ouefl fôufflent avec force à Pulo-
[Timor, dans la mer de la Chine, en juin
[& juillet,& font fort dangereux ; 6° . on
[éprouve entre la Chine & le Japon plusieurs
tempêtes, depuis la nouvelle lune en
[juillet jufqu’au douzième jour de la lune ;
■ 7°. fi par hafard , dans le même lieu , d’au-
[tres vents que les mouffons fôufflent tantôt
[d’un point tantôt d’un autre , & enfin fe
[terminent au Nord-Efl , c ’eft un figne
[certain d’une tempête prochaine.
I W H I S T O N. ( Syllême de )
| Qu ique cet auteur ne renferme aucune
[Vue , aucun principe , & le développe-
[tneht d’aucun fait propre, à enrichir
[1 Ltftoire naturelle delà terre, & la Géo-
Igmph'e-Phyfique , cependant fpn ouvrage
r Géographie-Phyfique. Tome I .
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fur là théorie de la terre a eu une fi grande
■ réputation,' que nous avons .cru devoir en
faire mention dàn's'cette notice, afin de
faire Connoître quelle' étoit la marche de
ceux qui, au commencement de ce ficelé1,
ontanédité fur ce grand objet,
Whiflon commence Ton traite de la
théorie deTa terre par une dilfeftatiori.fut
la création du monde," dans laquelle il fe
propofe de prouver qu’on a malentendu
le’ texte de la G.ricfe, parce qu’on s’eft
trop attaché à là "lettre & au fens qui Je
préfente d’abord, fans faire ‘attention’ à ce
que la nature ,. la raifort, la philôfôphie
& même la décence*exigeotent de l’écrivain.
fac'ré pour traiter dignement cette
matière. En coriféquencë il prétend que
Mes notions que- les cOtnmérrtatetlrs ont
prifes 8c données de l’ouvrage ’des fi-x jours ,
’font abfolument falûliès; que la fuite des
faits èxpôfés par Mbïfé nercontientbâs une
narration exa,fteJ& générale ':3e la créatif)rî
de l’univers entier & de-l’o'rîgine dfe toutes
cliofes , mais une indication, hiftorique dés
"progrès /delà formation du feiil globe de
la terre. La terre , félon luiyèxiftoit auparavant
dans le câhos, & elle à 're çu , dans
le temps mentionné pâr.Moyfe, .la forme1,
la fituàtion & la cobfiflàftçeriéççffairespour
'être habitée par le'genre htruiaiiT.
Partant de ces principes Whiflon fe
livre à des fuppofitions auxquelles il a l’art
de donner un certain air dé vraiferablance. Il
nous aflitre que l’ancien cahos , "origine de
notre terre, aété l’atmofphère d’une comète
& que le mouvement annuel de la terre
a commencé dans le temps qu’elle a pris
une nouvelle forme ; mais que fon mouvement
diurne n’a commencé qu’au tems
de la chute du premier homme : que le
cercle de l’écliptique coupoît alors le tropique
du cancer au point du paradis ter-
reflre à la frontière d’Aflyrie : qu’avanc
le déluge, l’année :'commençoit à l’équinoxe
d’automne ; que les orbites origi-
ï naires des planètes, & fur-tout l’-ofbite de