
Bailly .poyr. fon h ÿqp th è fen e lui- eft-pas fi
favorable-,.q.u’il le peafe. C ’efl an contraire
un’ Fait ‘qui a déjà trouvé fon ©^pjicasl.o'q
naturelle dans .ce que l’on a dit précédemment
.(.aux §, X. XL. de X I I . ) fur les
'effets'de, rêvâpoitffîaft'.*‘Qui né voit en
effet que la malle .de chaleur produite par
là -direflioh pérpéndrculaiie dés rkÿbns'du
loléil dans la Zôiie-Tôrriçfe eff conriiiuel-,
lement anfibrrié'j cômpènféé non-feulement‘
par une évaporation plùs cohfîdéra-
ble & -pro.pornohnêe'a là-force' & à là perpendicularité
dèS'rayons folâtres dans ces.
climats, mais encore par le inôindWfej'our
de eeuaflre fur Fhorifon : puifque' lés Üuits
y font conftamrnènt' égalés aux jours,
tandis que dans la faifon dûnt if s’agit nos
zones tempérées ont deux'jours 8t plus
fur un tiers de- nuit 1 Or on eonv.rendrâ
fans doute que. cette lçngueUr plus çorifi-
dérable des nuits dans, la Zone - Torride-
d oit. contribuer à én tempérer la cha-
- leur.
De plus , . on n’ignore pas que dans
cetfebnême. Zone-Torride 1-es-pàys boifés
ou arrôfès de beaucoup-, d’eau ont une
c-haleür inférieure:» ceiit- des pays découverts
, fecs & fablomièux. Ces vérités font
fi connues;qu’ii fernbla inutile-dè les. ràprv
pelier ici. N’eit-il pas infiniment plus
fimpl-e de reconnoître-qûe la- feule évapor
ration peut caufer cette égalité de chaleur
des étés dans des climats auifi o-ppofés,
que de. vouloir expliquer ce phénomène
enfupppfant à.la terre un fonds de’ chaleur
en rélcrvc qui ne s'accorde pas avec .les
loix connues de la-nature, & qiui, malgré
toute l’energie qu’on lut fupp.ofe; à l’ex-
■ té rieur-, ne fe naâniféflepas même fenli-
blerqent à- quinze ou vingt-pieds fous
terre?;
:§. x x v 11.
* Le diftributetïr des dons néceffaires
» de l’être fuprême ne-, doit pas. être .le
» foleil; il difpenfe srop inégalement
» fes regards i& fes rayons pie mcrovérrtenf
•j elîènthl à la vie ne dépend pas’de lui ;
»..la fe jrc e en eft placée dans la-terre
» même pour-qu’il Ce répande'avec égalité
,» dans toutes les parties du mondé »
Ibid..p4g. 302.
Ré'ponfe.
En ce. cas, que Bailly nous dife. donc
pourquoi là ’fourco -de ce- mouvement ef-
fentiel à la vie n’arriyëpàs, jufqy aüx pôles,
puifque, fuivàrit lui,' la terre en chargée de
Té dUpeiifér avec tant, d’ égalité.;? Pourquoi
le ppfepàufiràl placé dans, uij hcreifphcre
ô ù i ly ’à fi péude ferre.cotKinentafe propre
à àblorber là chaleur produite à la furface
parles rayons fôj'aires , ‘fe trouve-t-ilayôir
quatre fois plus déglacés que je pôle B6-.
réal,. qui, c mine l’on fait,. a plus de continents
que de meïs daits fon hépnlgnèrq?
Pourqüoi la chafëur füppbfée centrale ne
s’étend elle pas également à’ tefus lés point?
de là circonférence? Eri vérité e eft s’a-
veugler ldi-meme,; que de rhéponnprtte
dans tout ceci l’inlltiéncê dès rayqgs fo-
lairés qui feuls nous vivifient..Pas exempLe
là propriété qu’a la chaleur de fe combiner
avec l’eau, & de fe volaulifer avec ce
fluide fous forme de vapeurs , tandis que
cette même chaleur èft ait contraire retenue
par iës corps foiides’qu.’elle pénétre ,
.ne donne-t-elle pas la vraie folùtion. du
problème prbpofé fur la différent© température
des deux hémifphèretf? Buffon convient
lui-ntême que cette quantité de glaëes
plus confidérable- au pôle au lirai ' qu’au
pôle b oréal, provient de déifii OSüfeJ
étrangères à t toratre l’ énergie fuppOfée du
feu- central.- La première eft le féjqur
du foleil1 plus court de fupt jours trois
q u a r t sp a r an dans l’hémtfpbèw àüftrai
que dans le; boréal; la> fécondé & plus
puiffante catife-,efb la> quantité dé terré
infiniment plus guarM’ê dans cette portion
de 1 ité-nil;jhcrcboréal, que dans la’ portion
égale èx caKrelp'ondante’ de l’iiémib
p-hère- auûrajs; enCorte être ceçtë grands
Zône-Aüftrale étant maintenant-maritime,
& couverte dieau;-& la boréaie.prefgue;
entièrement terreftre, il n’efi. pas étôn-i
jiajpit que le,fwidfo.itbeaucoup plu» gmid,;
qp©:.tleg.glace? occupent ua>e bien plus
vafte étendue dan? fp§s régions -.ajiftïaies.
que daifs les boréales,
§. X X V I l I .
« Si yods voulez donner je ffprn de (yflênte
» à cette belle découverte , ce fera im
» lyftême'comme celui de la gravitation
» univerfelle. Saps êt^e téméraire, 'nous.
» pouvons peut être lès4 regarder comme;
» deux .vérités. On peut dire au moins;
que fes .variations de température font;
0 les mêmes que s’il y avôit dans le'
» fein de la terre un fonds de chaleur conf-
tu tant, étranger au foleil, &dontl’intehfité.
» fut infiniment.-plus confidérable :que;
» celle dit produit de lès rayons. La for-
0 tune des vérités etl plus durable, mais.
» plus lente que celle des; erreurs. 'L’au-j
J» leur de ces vérités ( Mairan. ) efi tran-
» quille ; il a gravé fur le bronze , il 11c:
n craint-point la main du temps. » Ibid.'
pag. 2.0-3..
Rgponfe.
■ Si les -remarques qu’on -vient de préfemer ;
fur ce fyfiême ont. quelque folidité, on
lailîè j uger au leéleur , fi Bailly eff fondé i
“a l-élevèr au rang des premières vérités» :
& a le mettre en parallèle-avec-le fyffême ;
immortel de la gravitation univerfelle. ’
J . X X I X .
« La chaleur centrale, continue-t-il,
» eff une. caufe fecrette & jufqu’ici incon- :
>> nue qui ne fe manifeffe pas à nos .fens ,
g comme la’ chaleur du foleil. Comment-
- perfuader aux hômmës en hiver, lorfque
» le froid lés pénétre, qu'L.s tpvt&tm. une
,» .chaleur vingt - cinq fois plus grande que
» celle 'du foleil en é t é & en é té , lorfqus
» cct aflre les brûle, qu'ils périraient de
» froid suis n'étaient échauffés que par fes
» rayons. ? Fexpenence trotnpèule ite-
» pouffe cette vérité, » Ibid. gag. aoj.
« Il pavoit , dit Buffon, que l ’on .doit
.y reçonnôitre .deux -fortes de chaleur.,
» Füna dont le foleil éïff le
» foyer îm m e n fe& ,Fau t ce-, obfcure, dont
» 1e grand jëtnvoir eff je globe ter-
» . relire; npgiie e.ôrps, Coliitue failàn t partie
■ » du globe-, participe à cette chaleur
•»;.obfçitre,V Ç.’eff,par ;-cetre rai-bn qu’étant
» obfcu r.ç par ellè-inême-, c’fift - à - dire
» fuis lumière, elle efi encore obfcure paur
» nous, parce que nous ne nous en apperce-
«■ vous par aucun .de nos feus. Il en eff
» de cette; chaleur du globe comme de
» . fan mouvement, 'nous y, ffommes fôu-
» mis , nous, y participons fans le fentir
» & f in s 'lotis en douter. I ) la il eff arri-
». vé que .les phyficiçns;bht-porté d’abord
» toutes leurs recherches fur la chaleur
» du foleil» fans foupçonner qu'elle ne fai-
» fait qu'une très-petite partie.descelle que
» nous éprouvons réellement ; mais ayant
» fait dès inftrùmên's pour reconnoitre la
» différence de chaleur immédiate des
» rayons4 du foleil en é té à ’ celle de ces
» mêmes rayons- en hiver, ils ont trouvé
» avec' étonnement quel cette chaleur fo-
» -lairefeft entêté foixante-fix fois'plus
» grande qu’en hiver dans notre climat;
» & quê.néamhoiijs la plus grande-chaleur
» de nôtre' été né différait que d’un fep-
» tième du plus grand froid de notre hi~
» ver ; d’ où ils ont conclu avec grande
» raifon.qu’inaépendamment de la chaleur
» que nous recevons du foleil, il en émane
» une aut e du globe mime de ta terre, bien
» plus confi4érable & dotit celle du joléil
» ri'èfl que le complément • enjorte. qu 'il
» efi aujourd'hui démontré que cette cha-
» leur qui réchappe de l'intérieur de la
» terre efi dans notre climat du moins vingt-
» neuf fois en été & quatre cents fois en