
fouvent elles font remplies de fpath calcaire
j
40. Pierre calcaire , brune , dure &
compaâe , I pied j
y ° . Schifte tendre , brun , qui fe délite
au feu , 1 pied ;
6 ° . Pierre calcaire gris-brun, dure ,
parfemée de points brillans , I pied
7 0. Schifte tendre, brun & décrépitant
au feu , un demi-pied ;
S°. Schifte dur , compaâe , d’ailleurs
entièrement femblable au precedent, un
pied i .
Ce banc forme le toit dans la mine de
pétrole , & 'le mur dans celle de terre à
foulon qui eft un peu au-deflbus de la
première. Tous ces bancs s’écartent de la
perpendiculaire de 23 à 27 degrés ; mais
■ ceux qui fuivent ne s’en éloignent que de
i j degrés à l’oueft.
V o ic i l’ordre dans lequel ils font dif-
pofés : le mur de la mine dite de terre
à foulon , eft parfemé de pyrites en
-rognons.
Enfuite on trouve 3 pieds -d’une terre
à foulon graffe , grife & fendillée- ■
Même terre mêlée de fable , couleur de
rouille & fendillée , 3 pieds.
Argile mêlée de fable , : couleur de
rouille , grafle , mâis groffière ; un doigt
terre à foulon fine & blanche , 1 pied.
Schifte gras, dur, gris-brun, d’un grain
un peu plus fin que celui de la mine de
pétrole, 1 pied.
Argile grife, groffière & grade au toucher
, mêlée de fable fin & de mica jaune,
avec de petites couches ou écailles de
fubfian6e calcaire , 4 pieds.
Schifte tendre , jfgÉlk & bleuâtre, t2
pieds.
Enfin la fuperficie au niveau du fol eft
formée de cailloux , de gravier, de fable
& de terre végétale , 3 pieds.
Il ferait utile de favoir avec certitude
fi 1e trapp qui forme les couches fupé-
rieures des montagnes de Veftrogothie,
ne fe trouverott pas auffi en quelques en.
droits de la montagne de Silfberg.
§. V I I .
Signes vifibles des bouleverfemens du ghbe\
terrejlre,
Outre ces variétés dans la compofition
du globe de la terre , qui paroiifenfc démontrer
plus ou moins évidemment des
bouleverfemens & des révolutions arrivées J
fur la terre , il exifte encore d’autres cir-
co,nftances du- même genre que l’on peut
expofer en détail.
Tels font lés blocs ifolés de pierres de
différente nature , mais furtout de granit,
quelquefois plus gros que des maifons-, qui
fe trouvent en quantité dans plufieurs endroits.
Dans les vallées & dans les plainra
qui s’étendent au pied des hautes montagnes
, on trouve, les fragméns des matières
dont ces montagnes font compoféss, ’
-difperfés fur un efpace plus ou moins cdn-
fidérabie , & fouvent à une grande diftance
des montagnes où exiftent en maffès les
pierres analogues à ces fragméns. Le fom-
met de la montagne de Svvuclai, l’une
des plus hautes de la chaîne qui fépare la
Suède de la Nortvege , eft formé d’uii
grès feuilleté compaâe : il eft couvert de
monceaux de pierres , dans lefquels on en
• trouve du. côté de l’oueft d’une nature
totalement différente de toutes les autres,
j II offre partout les marques d’un boule-
verfement confidérable. Au pied de cette
| montagne , dans l ’endroit où elle s’incline
vers le lac Fæmund , mais furtout vers
Il’oueft, il y a des ouvertures de deux à
I quatre toifes de large , 8c d’une égale pro-
I fondeur fur une longueur de deux à trois
[cents aunes : une autre excavation fem-
Iblable coupe celle-là à angle droit , en
Idefcendant du fommet de la montagne,
Iélevé de deux milles deux cent foixante-
Ihuit aunes.
| I.orfque les pierres fe trouvent ainfi
■ hors de leur emplacement naturel & pr i-.
Imitif, on peut fouvent déterminer fi elles
■ ont été entraînées d’un lieu voifin ou éloigné,
Ifuivant que1 leurs angles font tranchans ou
iémouffés , ôc en examinant les circonf-
Itances locales.
I Quelquefois il fe trouve de cês pierres
lifolées en blocs d’une groffeur prodigieufe
Ijufquè fur les montagnes les plus: élevées,
■ dans des cantons où leur nature eft abfo-
■ ument étrangère. On en, voit une fur la
■ montagne calcaire de Roe ttw ick , dont le
■ fommet s’élève d’environ fix mille pieds
lau-deffus du niveau de la mer : & fur celle
Ide Rodaberg , à quelques toifes de l’efcar-
Ipement que l’on a décrit ci-deffus 3 on
■ remarque un bloc de feldfpath rougeâtre
là gros grain , mêlé de quartz & de mica
gbrun. Il y a également fur la montagne-
gd’Ofmund des fragméns énormes de feldspath
tranfparent, mêlé de même avec le
Ijuartz & le mica , quoiqu’il faille aller
iufqu’aux hautes montagnes de Norwege
tour trouver des fommets plus élevés que
■ celui de cette montagne.
I On ne peut avoir que des données encore
plus incertaines fur l’origine des crevaffes
jp filions qu’on abferve en. plufieurs en-
■ roits à la furface des montagnes, & qu’on
fdiroit avoir été creufés dans ces matières
dures, par l’aâion des eaux. Sur la rive
Orientale du Nil auprès d Abusfode , il y
« de hautes montagnes qui préfentent depuis
| eur fommet jufqu’à leur bâfe, yn grand
nombre de ces fiilons parellèles à l’ho-
rifon.
On voit au Pérou , bien avant dans les
terres, des rochers dont la furface offre
des velliges fembiables à ceux que la mer
laiffe fur fe s , rivages. On remarque de
même à Brattefors près, de Kinnekulle &
en plufieurs autres . endroits ,, 4es.apparences
qui femblent dues à l’abaiffement
fucceffif des eaux : cependant des fubftances
de diverfe nature , dépofées en couches
horifontales , pourroient préfenter auffi
des inégalités qui feroient attribuées malà
propos à de fembiables révolutions.
Enfin Bergman parle des arbres de différentes
efpèces & même des forêts entières ,
qu’on trouve enfevelies dans plufieurs contrées
de la terre, & fouvent même les arbr es
font encore debout fur leurs racines, quoiqu e
toujours remplis & enveloppés de matières
qui ont différens degrés de confiftançe. Au
relie, il fe borne à indiquer ces faits inté
reffans.
§. V I I I.
Fouille près de Gravefcnd en Angleterre.
Dans une fouille de fable, fituée à'un
tiers de mille à l’oueft de Gravefend, on
a extrait les matières fuivantes ;
Pierres à fufîl dans un fab le
couleur de brique. . . . 17 pouces.
Même fable dont la couche
s’amincit fur les bords,
& fait place à la couche fui-
vante. . . . 1 . . . . . 10
Pierres à fu fil, mêlées de
fable rouge : couche plus
épaiffe fur les bords. . . . 3.0
Sable couleur de brique :
couche amincie par les
bords............................. io
Même fable, mêlé de pierres
à fufil. . . . . . . . . 30