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enfuite je pafleà fesmouvemens. Ctelt dans ’
ce détail qu’on peut fuivre les réfultats ana-
lyfés & combinés de ee que les liabile.eina -
rins de fon t'ems lui avoient appris fur les
vans ,. fur leurs eaufes , fur leurs; directions..
On. lit avec plaifir ce qu il nous
dit fur les vents propres, à certaines contrées
& à certaines iàiforts de l’année ; mais
ce qu’on trouve de plus complet & de
plus inftr.udif, ce font les détails qui nous
font cannoître cette belle diftribution des
v,ents périodiques à la furfacé des mers , &
connus fous le nom de mouflons. On fait
combien cet enfembLe intérelfe la navigation
dans les contrées les plus éloignées ;
cette énumératjon des principaux mouve-
mens de l’atmofphere le trouvé terminée,
par ce qui concerne, les vents périodiques
& réglés, ainfi. que les vents continuels
6c particuliers, à certaines contrées & à
certains, parages.. On peut voir a 1 article
Ealley qui.précède -les réformes & les
additions que ce lavant aflronome a faites,
au traçait de Varentus , comme dans les
articles, du diétionnaire qui traitent des
vents yi les améliorations, confidérables que
nos marins y ont faites depuis Halley..
A rt i e i. h F r e m i h r..
De Lu conjlïtuthn & de ht divifion du
globe terraquée.
Varénius commence fon travail fur la
terre, par difcuter ce qu’il appelle fa
ccnftitution phyfîque , c’eft-à-dire , les
matériaux divers qui. font entrés dans fa
eompôfition & leurs arrangemens. Nous
ne nous arrêterons pas à faire Fénumé-
radon de ces fubltances,parce que Varénius
n’en offre point les détails , & que fon
plan n’en embralfe pas une nomenclature
fuivie & raifonnée; an n’y trouve point
non plus ce qui concerne l’organifation
intérieure du globe par couches, par lits. Il
le borne donc à ce que la terre préfente
à là furface , qu’il diyife comme elle l’efi
V H R
allez généralement par les géographes , en
parties fèches & en parties couvertes d’eau,
ou bien en continens & en mers, auxquels
on peut ajouter i’atmofphère.
La partie fèche comprend les terres,
les pierres;, les métaux , les plantes , les
animaux.'
La partie couverte d’eau renferme les
, baffins de l’Océan, les lacs,, les étangs,
les eaux courantes par les ruiffeaux, les
rivières & les fleuves.
Enfin l’atmofphère offre tous les météores
, foit acqueux, foit ignés , & ce qui
vient à la fuite des diverfes températures
de l’air & de fes mouvemens ; toutes
affeétions qui dépendent du mouvement
apparent du foleil, & qu’on connoit fous
la dénomination de climats,. de zones,
enfin fous la diftinétionde faifons.
Pour faire connoître en particulier les
différentes parties de la furface de la terre,
dont nous venons d’indiquer la divifion,
Varénius nous, les fait env-ifager comme
nous offrant deux ordres de chofes qu’il
confidèie fous un point de vue plus raifon-
nable que tous les auteurs des traités
élémentaires de, géographie.
La première eft la partie folide qui efl
couverte d’eau., & la fécondé , celle, qui
. efl à découvert entièrement & au-deffus
des eaux. l’ai développé ces vues dans
l’article Continent du diâionnaire, & j’en
ai fait des applications qui me. paroiffent
devoir donner une idée vraie -du globe
terraquée.
La partie fèche du globe, que je nomme
les. continens fecs, n’eft pas terminée p3t
une furface unie; mais elle préfénte plu-
fieurs inégalités qui fe réduilent aux mon*
tagnes & aux vallées : c’eft auffi dans de
grandes vallées que l’Océan 8c les diverfes
V A R
parties font raflèmbiés & contenus; mais
il faut les confidérer-comme un continent
.couvert d’eau; voilà donc les deux fortes de;
continens dont on doit faire la diftiridion :
& que la divifion de la furface du globe,,
admife par Varénius , lambic autorifci.
Les cavités ou baffins dans lefqflel;
l'Océan eft contenu , ne font pas partout1
d’une égale profondeur; il y a des endroits
-où font des gouffres & des tournans d’eau,
d’autres où -giflent des maffes de rochers
plus ou moins élevées au-deflus âescau-x,
ce font des portions de continens fecs
environnées par l’Océan ,, & qui font
nommées des"ifles ou des é.ueilsy fuivant
leur étendue ou leur élévation au-defl«s
des flots.
On trouve outre cela dans lès entrailles
de la terre & des continens fecs , des
gouffres , des cavités remplies d’eau ou
vuides. On y rencontre même des riviètes ,
fouterraines qui ont un cours réglé à une
certaine profondeur dans Les mines. Plu- 1
fieurs. grandes cavernes offrent à la Lurface
de la terre-de larges ouvertures par
lefqtfëlle's des rivières confidérables s’engouffrent
8c fe précipitent avec violence;
& avec un bruit qui fe fait entendre au
loin. Outré cela un grand nombre de
fleuves - & de rivières dilparoiffent ati
milieu de leurs cours pour reparoîtré
enfuite à quelque diftanoe deflà , comme
i’Euphr-ate , -te Tigre , &c.
Nous conclurons de ce que nous avons
dit ci-devant fur la conftitution générale
de la terre , d’après Varénius, i". que la
furface de la terre folide efl Continue &
n’épxouve aucune interruption , foit dans
'les parties lèches , Toit dans celles qui
font couvertes d’eau ; qu’on ignore quelle
eft la conftitution de la terre à une certaine
profondeur au-deffous .de.la furface
■ que nous habitons j 8c en .allant vers le
centre; ,ce qui n’empêche pas qu’on naît
imaginé fur la,, coinpofrtion intérieure du
V A R 4m
globe , plufieurs hypathefes qui font
plus abfurdes les unes que les -autres ;
mais elles ne font pas du refiort de ht
G-eograpkie-Phsyifique qui ne s’.appuie que
fur les faits & les lobfer.vations liées & combinées
enfemble , & qui font de nature
à figurer dans tes cartes.
De lu divfient des parties des -co rtinens
par les eaux dés mers qui les .baignent.
Varénius paffe enfuite à la divifion des
terres ou des parties- des continens fecs
qui ç-àrrelpondent aux amas d’eau & aux
différentes parties.de l’Océan ; ces con-
fidérations refpeâives préfententdes objets
qu’o-n ne fauroit trop rapprocher .& comparer
, parce qu’ils fervent fous Ce point
, de vue à faire retenir aux jeunes gens les
bornes & la lituation des différentes contrées
de la terre, & les différens parages
de l’Océan qui les baignent.
1 C’éft delà qu’on voit naître 'naturellement
la divifion de ces grandes ifles ou
continens fecs, l’Europe, FAfie,, l’Afrique
& l’Amérique, des terres polairesfepten-
trionales, Sec.
■ D’un autre côté., la furface des continens
fecs fe divife ,en prefqu’ifles , en
iûhmes,& ah Mes. Ainfi Varénius dif-
t-ingué les parties des côtes plus ou moins
..avancées fur ,,l’Océan fous le nom de
prefi’jU’illes ou de cherlonçfes. Il nous fait
parcourir leurs différentes formes ; il place
dans le premier rang celles , qui font, auffi
longues que larges ; enfuite viennent celles
•qui -font plus longues que larges, & c’eft
dans -cette clafle qu’il range , l’Italie , la
Grèce & TEfpagne.
Les dernières portions de terres lèches,
que range par ordre Varénius, font les
ifles dont il fait quatre claffes. i°. La première
comprend les grande: ifles , telles
j que l’Angleterre, l’Iflande , le Jq on ,