foitpour démontrer Une vérité, foit pour défigneruneérrêur, foît pour ouvrir
une route fécondé en découvertes“, foit pour détourner de vues fauffes & de
marches îllufoires.
Javois d’abord placé les articles compofant cette hifloire, fuivanrl’ordre
i j '™ .5 > mai,s je n’ai pas cru devoir m ecàrter du fyftême général de
la diltnbution des matières dans l’Encyclopédie , où les auteur“ ainfi que
leurs decouvertes figurent fuivant l’ordre alphabétique , vu les avantages
tpir reluirent de cet ordre pour retrouver fur-le-champ l’état de la fcience
â telle ou telle époque , & dans le tems où vivoit un obfervateur ou un,
écrivain dont on defire de eonnoître les travaux. D’ailleurs la fucceffion
des decouvertes , lordre des efforts & des fuccès de ceux qui ont con-
trihue a leur développement fe retrouvera dans mes articles, tout ifolés
quiis font, parce que jai mis la plus grande attention à indiquer les
maîtres en parlant de leurs élèves, & à noter l’étendue de la ligne que-
cnacuncTeux a parcourue, en fixant fes limites le plus exaftement qu’il ma
«te pomble. 1
Dans cette notice aucun des auteurs vivans nefe trouve compris. Je me fuis
lait une loi de ne parler que des écrivains morts. Je me fuis feulement
permis une exception pour Pallas, vu l’étendue & l’importance de fes
oûlervations dans une grande partie de la Terre*
A
J ^ l R D U IN O . ■ ( Giovanni )
Conflîtution phyfique des montagnes du
Padouan , du Ficentin & du Féranois.
Je prèfente fous le nom de ce minér
a lo g ie , le précis, d’un travail qui a été
fait lur la conftiturion phyfique des montagnes
du Padouan , du Vicentin , du.
yé rono is 8c du Brefcian 9 8c fur les effets
des volcans dans çes mêmes contrées, &
je me fuis attaché à faire eonnoître ces
détails, de préférence à beaucoup d autres,
parce qu’ils ont été vérifiés par plufieurs
naturaliftes , parmi lefquels je puis me
citer.
J’ai déjà même donné une idée des
volcans qui ont ravagé ces contrées 8t
dont les opérations font tellement liées à
la connoiffance de l’état ancien & primitif
de ces montagnes qu’on ne peut en avoir
une idée nette qu’en circonfcrivant chacun
de ces objets. A u relie , ce neft quen
les faififfant féparément pour les difeuter
à part comme fia fait Arduino , quon
peut mettre de l’ordre dans les obferva-
tions & parvenir à des réfultats précis.
C ’eft à ces titres que j’ai cru devoir le
placer parmi ceux qui ont rendu des
fervicesà la Géographie-Phyfique. Je doisy
joindre aulfi l’abbé Fortis , qui s’eft occupé
de ces mêmes vues avec le même (üccès.
Arduino a divifé les montagnes du
Padouan , du Vicentin & du Véronois,
avec lefquel les celles du Brefcian ont
beaucoup d’analogie , en montagnes primitives
, fecondaires & tertiaires , relativement
à la nature des matériaux qui font
entrés dans leur compofition , à leur
pofition inférieure ou lupérieure, & aux
différentes époques de leur formation ;
mais il eft bien éloigné , comme les naturalises
judicieux,de comprendre dans cette
diflinction la forme de ces montagnes.
B appelle montagnes primitives , celles
qui font composes de fehifte, qui s étendent
par deffous les montagnes calcaires
auxquelles les premières fervent de bafe ,
& qui par conféquent doivent avoir exifié
avant elles.
I l nomme montagnes fecondaires , les
hautes montagnes qui confiftent en couches
de pierres calcaires d’un grain ferme
& compaâ , où fe trouvent des corps
marins pétrifiés, & qui compofent une
partie de 'cette grande chaîne des Alpes
qui fépare l’Italie de l’Allemagne.
Il entend enfin par montagnes tertiaires
ou collines, celles qui font peu élevées
& formées de petites couches de pierres
à chaux , qui renferment des pétrifications
& de petits lits de fable & d’ar-
g ille , & dont la formation eft pollérieure
à celle des montagnes fecondaires ,
puifqu’elles font pofées au-deffus d’elles,
en partie & à coté , & qu elles doivent
leur origine à des matériaux détachés des
deux premiers maffifs & réunis enfuite
, fous les flots de la mer ? aux matériaux
qu’elle fouriiifloit elle-même*
Arduino ajoute à toutes ces malles
la confidération de celles qui ont éprouvé
l’adtion des feux fouterrains ; qui contiennent
les maflifs de laves que les volcans
ont jettés au-dehors, ainfi que le»
autres produits du feu mêlés aux matières